Pour accéder à l'espace lointain (donc au-delà du GEO) , que ce soit un astéroïde ou une autre planète (Mars est visé .... ), il parait assez consensuel de penser qu'il faudra des missions préparatoires habitées ou non pour disposer des technologies et avoir les compétences permettant de risquer la vie d'un équipage.
Je reprend ici une discussion entamée dans un FIL où ce n'était pas à sa place.
Argyre a écrit:
On est d'accord sur la nécessité de valider des techniques avant même d'envoyer des hommes vers un astéroïde ou en orbite martienne, et bien sûr de les faire atterrir et séjourner.
Pour le 1) pourquoi ne pas envisager le GEO ? On serait plus proche des conditions à gérer notamment en terme de rayonnement. On aurait aussi une visibilité permanent de la même zone au sol, ce qui permet du télé-pilotage d'engins au sol.... bref de quoi s'entrainer pour de vrai.
De plus les possibilités de "faire revenir l'équipage" seraient moins aisées qu'à partir du LEO .. donc on n'utiliserait cette option qu'en tout dernier recours.
Pour le 2) ... il y a effectivement matière à travailler avec des engins à gérer en automatique. La simultanéité envisagée des missions fait gagner du temps sur le calendrier global, mais d'un autre côté ne permet pas forcément d'intégrer des améliorations dictées par le 1) ... donc à soupeser. Les tests d'installations au sol (fabrication, stockage) puis de décollage et retour d'un module grandeur nature seront indispensables mais prendront un temps incompressible si on veut la validation.
Assez d'accord qu'après validation par 1) et 2) on peut tenter directement l'atterrissage.
L'option d'un vol orbital avec retour sans atterrissage est "vraiment difficile à avaler" ... même si on sait qu'un équipage peut-être formaté pour accepter le peu acceptable ... bonjour ! la frustration d'être venu de si loin pour repartir Suspect
Il ressort de tout cela que la préparation sera longue, et qu'il faudra avoir un budget qui probablement dépassera les moyens de la seule NASA.
Je reprend ici une discussion entamée dans un FIL où ce n'était pas à sa place.
Argyre a écrit:
Personnellement, si l'objectif est d'aller vers Mars, voici AMHA ce que les Américains devraient planifier :
1) Le jour où les Américains disposeront d'un lanceur lourd et d'un module habité standardisé pour des missions longue durée, je pense que le mieux sera de faire un test de 3 ans en orbite terrestre basse dans les conditions d'un aller retour vers Mars. Il s'agira typiquement de tester l'autonomie et la robustesse des systèmes en apportant des consommables et autres pièces de rechange pour 3 ans dès le départ, éventuellement en faisant tourner les équipages, mais sans aucun réapprovisionnement. Il faudra également tester la réentrée dans l'atmosphère terrestre après le séjour de 3 ans grâce à une capsule dédiée.
2) Il faudra tester l'atterrissage sur Mars du module habité. On sait faire avec des petits vaisseaux embarquant des rovers, mais si la charge utile dépasse 10 tonnes, voire 30 tonnes, là on ne sait plus faire. Il faudra donc faire des tests ... sans astronaute ! Ce test pourra être réalisé en même temps que le test précédent (1). Par la même occasion, on pourra tester la production de carburant en exploitant le CO2 de l'atmosphère martienne et le redécollage.
On est d'accord sur la nécessité de valider des techniques avant même d'envoyer des hommes vers un astéroïde ou en orbite martienne, et bien sûr de les faire atterrir et séjourner.
Pour le 1) pourquoi ne pas envisager le GEO ? On serait plus proche des conditions à gérer notamment en terme de rayonnement. On aurait aussi une visibilité permanent de la même zone au sol, ce qui permet du télé-pilotage d'engins au sol.... bref de quoi s'entrainer pour de vrai.
De plus les possibilités de "faire revenir l'équipage" seraient moins aisées qu'à partir du LEO .. donc on n'utiliserait cette option qu'en tout dernier recours.
Pour le 2) ... il y a effectivement matière à travailler avec des engins à gérer en automatique. La simultanéité envisagée des missions fait gagner du temps sur le calendrier global, mais d'un autre côté ne permet pas forcément d'intégrer des améliorations dictées par le 1) ... donc à soupeser. Les tests d'installations au sol (fabrication, stockage) puis de décollage et retour d'un module grandeur nature seront indispensables mais prendront un temps incompressible si on veut la validation.
Argyre a écrit:
3) Si les phases 1) et 2) sont validées, je ne vois aucune raison de ne pas tenter directement un voyage habité vers Mars. Eventuellement, il pourrait y avoir d'autres systèmes à valider selon le scénario retenu (propulsion avancée, protection contre les radiations, ...), mais cela ne devrait pas avoir d'impact sur la planification proposée. Par exemple, si on veut tester un nouveau système de propulsion pour aller vers Mars, il faut le faire dans la phase 2.
Assez d'accord qu'après validation par 1) et 2) on peut tenter directement l'atterrissage.
L'option d'un vol orbital avec retour sans atterrissage est "vraiment difficile à avaler" ... même si on sait qu'un équipage peut-être formaté pour accepter le peu acceptable ... bonjour ! la frustration d'être venu de si loin pour repartir Suspect
Il ressort de tout cela que la préparation sera longue, et qu'il faudra avoir un budget qui probablement dépassera les moyens de la seule NASA.