[Sprite]: Des « nuages » de puces électroniques satellisées au services de l'exploration spatiale.

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[Sprite]: Des « nuages » de puces électroniques satellisées au services de l'exploration spatiale. Sans_437

Des « nuages » de puces électroniques satellisées pourraient un jour nous aider dans bon nombre de domaines ratachés à la recherche spatiale, en nous prévenant par exemple de l’approche d’éventuelles tempêtes solaires. Certains qualifient même comme « idée viable » le fait de les saupoudrer sur la surface lunaire, ou dans l'atmosphère de Jupiter ou de Saturne afin de recueillir des indices chimiques sur ces mondes lointains. Le dernier vol de navette Endeavour – STS-134, fixé à lundi 16 - livrera les trois premiers prototypes, sur la Station spatiale internationale. Elles font partie de nombreuses autres expériences qui seront menées depuis l'ISS, durant ses années à venir.

Les chercheurs/concepteurs de ce projet dont Mason Peck, désirent étudier comment les trois satellites appelés « Sprite », puissent arriver à détenir et à transmettre des données depuis un environnement spatiale. "Elles voyageraient hypothétiquement comme un nuage » a déclaré Mason Peck, professeur agrégé en génie mécanique et en aérospatial, officiant à l'Université de Cornell à New York. A termes, ça ne seraient pas trois mais des dizaines de milliers de ces microsatellites, qui pourraient un jour être déployées simultanément sur de grandes distances, tels de grands «essaims d’abeilles» avec l’objectif d’explorer de nouveaux mondes. Leur taille, visiblement réduite à de petites puces de taille minuscules, leur permet de Voyager comme de la poussière spatiale, via les vents solaires, sans carburant évidemment, leur donnant ainsi le pouvoir de se disperser et de couvrir de très grandes distances, en matière de couverture satellitaire!

Peck et son compatriote ont développés ces petites puces « Sprite » sur trois ans, dans leur laboratoire situé dans l'Université de Cornell. Durant la mission de Endeavour, ces petites puces « Sprite » seront montées sur la (MISSE-8), un banc d'essai pour matériaux et éléments de calcul, qui sera arrimé à l'extérieur de la station spatiale par les spécialistes de mission de STS-134. Les chercheurs espèrent à termes en apprendre plus avec elles, via cette première phase d’essais à bord de l’ISS. Selon Peck, ces puces sauront un jour recueillir, la chimie du vent solaire, le rayonnement et les données de particules à l'impact, entre autres..

Pour cette mission, les chercheurs veulent juste savoir si les impulsions numériques émises par les trois petites puces, puissent êtres détectables depuis la terre. «Nous utilisons des technologies de type téléphone portable," explique Peck. Les trois prototypes ne pèsent que 8 grammes et chacune des trois premières « sprite » ont été réalisées avec des composants commerciaux, basé sur des normes de constructions identiques à celles des circuits imprimés informatiques. Elles ont été construites par deux étudiants de Cornell. Néanmoins, les chercheurs ont établi un partenariat avec Draper Lab à Boston pour réaliser un autre type de puce expérimentale qui serait plus petite que celles qui seront montées en orbite via endeavour et qui auront un poids de 7,5 milligrammes max. "Elles seront beaucoup plus petites qu’un cachet d’aspirine pour enfants," selon Peck, mais hélas pas encore destinés à l'espace. Ces petits satellites seraient ainsi bon marché pour être lancés en masse car également jetables. De plus, ils pourraient rentrer dans l'atmosphère de la Terre sans se consumer en toute sécurité, en fin de mission lorsque la gravité les aura rattrapées au vol.

Selon Peck, ces petites puces compléteraient les satellites actuels, mais ne les remplaceraient pas. Elles permettraient de collecter bon nombres d’information sur d'immenses zones, contingentées en de nombreux petits points. Ces puces pourraient être équipées de capteurs de température, de détecteurs d'agents chimiques et d’accéléromètres. Elles pourraient être déployées à plusieurs reprises pour aider à comprendre comment les polluants radioactifs dérivent dans de vastes régions, lors d’événements tragiques tels que des catastrophes nucléaires, comme vus récemment au Japon. Dans un tel scénario, un nuage de puce pourrait via de grandes distances de couverture, prendre des informations à différentes altitudes.

http://www.floridatoday.com/article/20110512/NEWS02/105120323/Mini-satellites-aboard-shuttle-all-set-trial-run?odyssey=tab|topnews|text|Space%20News


Dernière édition par Sidjay le Jeu 12 Mai 2011 - 18:45, édité 1 fois
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Sidjay

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Ces petits satellites seraient ainsi bon marché pour être lancés en masse car également jetables.
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Production de débris orbitaux en quantités industrielles...
lambda0
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lambda0 a écrit:

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Ces petits satellites seraient ainsi bon marché pour être lancés en masse car également jetables.
...
Production de débris orbitaux en quantités industrielles...

Absolument, lorsque l'on imagine cela en orbite basse dans le seul et unique but de comprendre comment des polluants radioactifs dérivent dans de vastes régions, lors d’événements tragiques tels que des catastrophes nucléaires, comme vus récemment au Japon, alors je doute également mais surtout d'une potentielle validation du projet! D’ailleurs, j’ai préféré éditer mon titre de façon à accentuer, ce qui est je pense, l’objectif premier de ces deux savants ! L’exploration spatiale.

Il est inéluctable que ce type de « nuages » une fois placé en orbite basse, dans le cas où, si toutefois…, ne feraient qu’enrichir les bases de données gérées par les systèmes de surveillance, des chasseurs de débris spatiaux et mettraient en danger les vaisseaux spatiaux en vol à cette altitude. Une fois « saupoudrées » comme ils disent, sur un sol lunaire ou en vol lointain telle une voile solaire, doit-on encore les considérer comme débris spatiaux ? Que peut représenter en termes de "Danger", une pièce volant en orbite et ayant une masse de 8 grammes?
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Sidjay

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Sidjay a écrit:Que peut représenter en termes de "Danger", une pièce volant en orbite et ayant une masse de 8 grammes?
Ec=1/2mv2
8km/s 8g sont équivalents en énergie cinétique à 8m/s 8 tonnes ....
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Argyre a écrit:
Sidjay a écrit:Que peut représenter en termes de "Danger", une pièce volant en orbite et ayant une masse de 8 grammes?
Ec=1/2mv2
8km/s 8g sont équivalents en énergie cinétique à 8m/s 8 tonnes ....

Je crois que les puces potentielement dangereuses peseraient 7,5 milligrammes plutôt non?

qui auront un poids de 7,5 milligrammes max
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gaby-light a écrit:
Argyre a écrit:
Sidjay a écrit:Que peut représenter en termes de "Danger", une pièce volant en orbite et ayant une masse de 8 grammes?
Ec=1/2mv2
8km/s 8g sont équivalents en énergie cinétique à 8m/s 8 tonnes ....

Je crois que les puces potentielement dangereuses peseraient 7,5 milligrammes plutôt non?

qui auront un poids de 7,5 milligrammes max
Pardon, effectivement. Dans ce cas, c'est 8m/s 8kg.
Malgré tout, ça doit pouvoir faire un trou dans une combinaison spatiale ...
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Irrémédiablement, je ne sais quoi penser au sujet de ce projet, j’ai beau me relire, arranger quelques fautes d’orthographe ou autres fautes de grammaires, mais plus les minutes passent et plus je me pose une multitude de questions sur ce sujet. Est-ce un projet viable, tout d’abord, n’y a-t-il pas déjà les voiles solaires déjà en vol pour « faire ce boulot » ? Est-ce qu’une fois cette expérimentation spatiale faite et couronnée de succès (bien évidemment), serait-il possible qu'un quelconque organisme prenne en main ce projet de "puces"? Néanmoins je note qu'ils ont tout de même du courage si toutefois ils désireraient faire avancer les recherches en matières d'exploration lointaine, car devant eux il y'a du lourd, et d'un genre plutôt concret.

Pour le moment, le Pr Peck navigue et spécule sur son projet, alors qu'il ne possède absolument rien en termes de garanties réelle de viabilité.
Certes lundi prochain, ces trois petites puces électroniques quitteront la terre avec Endeavour et rejoindront ISS. Après quelques mois voir année d'expérimentations, ils n'auront qu'entrepris la première phase du développement de leur "outil", en ne se concentrant uniquement sur une évaluation d’un potentiel « contact », ou échange (Aller-Retour) sol, sprite, sprite, sol, avec les trois prototypes mis en orbite.

Ces trois exemplaires permettront de réaliser des tests afin de valider simplement un choix de conception définitif. Enfin..moi je le vois comme cela...Si toutefois, tout ce passe de façons conformes et qu’un contact voir un hypothétique échange de données soit reçu sur terre, alors je pense qu’ils redoublerons d’effort pour certainement établir un nouveau cahier des charges, bien plus approvisionnés en objectifs voir également en contraintes, que ce qu’il ne laisse deviner actuellement. Au pire ce projet ne restera qu'un très beau projet technique, issue d'une université. Bref…ils ont au moins le mérite d'avoir des objectifs, d'ailleurs si ça se trouve, il y'a peut-être même un réel potentiel, dans ces petites cartes à puces! A suivre
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Sidjay

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Ca doit être intéressant pour l'exploration spatiale, au delà de l'orbite terrestre, j'avais juste quelques doutes sur les dangers que ça peut représenter autour de la Terre, en tant que débris.
Dans un article technique de l'U de Cornell étaient évoquées des possibilités de manoeuvre par la force de Lorentz : au niveau de la puce, une charge ou un courant électrique interagissant avec le champ magnétique terrestre (mais ça pourrait aussi bien être le CM de Jupiter ou Saturne).
Dans une autre discussion, j'avais aussi évoqué des essaims de "sondes" de quelques grammes disposant de leur propre système de propulsion (radioisotopique).

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lambda0 a écrit:
Ca doit être intéressant pour l'exploration spatiale, au delà de l'orbite terrestre, j'avais juste quelques doutes sur les dangers que ça peut représenter autour de la Terre, en tant que débris.
Dans un article technique de l'U de Cornell étaient évoquées des possibilités de manoeuvre par la force de Lorentz : au niveau de la puce, une charge ou un courant électrique interagissant avec le champ magnétique terrestre (mais ça pourrait aussi bien être le CM de Jupiter ou Saturne).
Dans une autre discussion, j'avais aussi évoqué des essaims de "sondes" de quelques grammes disposant de leur propre système de propulsion (radioisotopique).

Small is beautiful.
Plus qu'à miniaturiser les astronautes ;) (cf "Le voyage fantastique", 1966, c'était un sous-marin)


Exact lambda0 je me souviens bien de ton intervention à ce sujet : des essaims de nanosondes en route pour observer le système solaire. L'idée était intéressante à mon avis. En fait il s'agissait surtout d'un exemple ouvert par les nanotechnologies, sans oblitérer le fait qu'elles peuvent représenter un danger suivant leur utilisation.
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Première question ... est-ce de la robotique ? des micro-sondes passives .... qui transmettent des données brutes ... je dirai oui ... mais robotique rudimentaire en l'état.

Cela me fait penser aux petites sphères qui étaient larguées dans un vortex de tornade dans le film Twister. (l'ensemble des données recueillies permettait à la fin du film de modéliser les courants)
[Sprite]: Des « nuages » de puces électroniques satellisées au services de l'exploration spatiale. Twister1

La grosse question, ce sera de pouvoir transmettre ces données (tu parles de communication type GSM .... quid de cela dans l'espace ????? surtout si on s'éloigne vers la Lune ou plus loin dans un vent solaire) Il faudrait des satellites relais ?

J'ai été étonné aussi par l'affirmation que ces "puces" pourraient rentrer sans dégradation dans l'atmosphère ????
De plus, ils pourraient rentrer dans l'atmosphère de la Terre sans se consumer en toute sécurité, en fin de mission lorsque la gravité les aura rattrapées au vol.
Je ne vois pas comment échapper à l'échauffement lorsqu'on doit passer d'une vitesse de satellisation à une vitesse "terrestre" ????

Le test à proximité de l'ISS .... peut fonctionner car les contraintes ci-dessus sont escamotées. Mais peut aussi donner des idées pour développer le concept.

Il parait aussi assez peu concevable de larguer de tels essaims dans l'atmosphère (par un avion ou un ballon en haute altitude) ..... car si c'est avalé par un réacteur de jet .... cela va faire "scrouitch" :affraid: On se rappelle les interdictions de vol avec les poussières du volcan islandais.
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montmein69 a écrit:
La grosse question, ce sera de pouvoir transmettre ces données (tu parles de communication type GSM .... quid de cela dans l'espace ????? surtout si on s'éloigne vers la Lune ou plus loin dans un vent solaire) Il faudrait des satellites relais ?

Absolument!
Le concepteur de ce système « Sprite », monsieur Mason Peck, ne relate de communication GSM, (donc issue d’une technologie (téléphone mobile), qu’uniquement pour entrer en communication avec ses trois petites cartes qui seront envoyées dans l’espace avec endaevour lundi. Pour cette mission, (je le rappel), les chercheurs veulent juste savoir si les impulsions numériques émises par les trois petites puces, puissent êtres détectables depuis la terre, point tout s’arrêtera là, avec le systeme GSM. Quand à un vol bien plus lointain, reste avant tout à déterminer si son projet puisse être viable dans le temps, financé, efficaces etc., pour ensuite penser a un autre mode d'échange de données. Effectivement passer par du satellite relais, me semble être un moyen valable et utilisable par son systeme sprite..
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