Mustard veut faire de nous des futurologues, mission difficile ou de soit-disant experts se sont cassés les dents ces cinquantes dernières années. Déjà, la question posée est ambiguë (
Et si le programme lunaire avait été maintenu, pensez vous qu'il pourrait survivre à la crise ?) car la crise n'est pas terminée, loin de là, et on ne connait pas toutes les conséquences futures. Par exemple, si le système financier vient à exploser, la question est réglée, et pour longtemps.
wakka a écrit:
En imaginant qu'il y ait des hommes en permanence sur la lune, comme dans l' ISS, comment stopper un programme et les abandonner ou plus surement, les rapatrier ?
Laisser a l' abandon des années d 'investissement sur la lune serait absurde
De toute facon, ce programme serait devenu mondial et la reunion de toutes ces forces aurait pu, AMHA contribuer au maintient du programme
Abandonner des années d’investissement est absurde? Pourtant, dans le spatial, il y a un précédent célèbre: c'est le programme Apollo. Quant à considérer que ce programme serait devenu mondial, en période de crise (c'est l'énoncé du sondage), je suis au contraire convaincu qu'une grande majorité de pays se retirerait immédiatement. Vous voyez en France le Premier Ministre annoncer des mesures de rigueur et en même temps un retour sur la Lune de quelques dizaines de milliards d'euros?
Vadrouille a écrit:Le plus gros problème du spatial en général n'est pas la crise : le programme lunaire a été fait en plein contexte de crise politique et sociétale à la fin des années 60 :
C'était les trente glorieuses économiques, et la crise politique était justement le carburant du programme Apollo. Rien à voir avec la crise actuelle.
DGFIP a écrit:
Cette présence lunaire dans sa phase partenariat, doit impliquer à mon sens toutes les grandes puissances spatiales. En 40 ans, les USA, la Russie, le Japon, l'Europe et, comme on imagine un passé possible, la Chine et une ou deux autres nations qui auraient pu émerger, sont de la partie (les investissements financiers sont trop colossaux pour partir tout seul). Une fois rassemblés tous ensemble la haut, dans une structure d'habitation pérenne, depuis quelques décennies, on peut imaginer comme pour l'ISS, que cette présence internationale est relativement à l'abris des tensions qui ne manquent pas de survenir sur Terre.
Voir plus haut pour la collaboration internationale. Maintenant, cette comparaison avec l'ISS peut être un repoussoir pour quelques nations: l'inflation du coût, un soi-disant laboratoire qui ne labotorise pas grand chose comparé à son coût, le fait d'être lié à des décisions d'autres gouvernements qui regardent avant tout leurs intérêts font que la coopération internationale tant vantée, lorsqu’elle est observée par les spécialistes politiques, perd beaucoup de son prestige. Et ce sont eux qui décident....
N’oublions pas qu'en cas de crise grave, le concept de collaboration peut voler en éclat. Voir l'Europe ces derniers mois, pourtant bien plus engagée en terme de coopération que le programme ISS.
Pour toutes ses raisons, mon choix se portera, à mon corps défendant, sur la réponse 2. Un programme lunaire suppose au minimum une société stabilisée et aventureuse. Choses qui font défaut en ce moment.
Cordialement