Pour cet homme voler en Dragon-crew sera un peu comme voler sur de très anciennes capsules spatiales. En Dragon-crew, rien de neuf, rien d’innovant. Pour se permettre d’affirmer ce genre de propos, il regarde dans le rétro et apperçoit le premier vol spatial habité (Freedom 7), avec à bord de la capsule, l'astronaute américain Alan Shepard en 1961. Puis il appeçoit cinq autres vols spatiaux habités et enfin (vingt ans plus tard, en 1981), le premier vol d’une navette spatiale. Pour lui la navette restera un symbole de fierté nationale, car elle était le seul vaisseau spatial habité ayant la capacité de se poser comme un avion après sa mission orbitale.
Malheureusement (dit-il), leur retraite prématurée a laissé les USA sans aucun moyen de pouvoir se rendre à bord la Station spatiale internationale, sans l’aide des capsules russes Soyouz. La NASA a dû louer des sièges à bord de ces vénérables véhicules russes, pour près de 63 millions de dollars par siège. Il n'y avait de toute façon pas d'autre moyen pour y aller.
Gilleland se pose donc plusieurs questions :
1) -Pourquoi ne pas avoir développé une méthode alternative pour se rendre à la station spatiale, bien avant le retrait des navettes spatiales?
2) -Pourquoi ne pas avoir continué d’utiliser ces magnifiques machines jusqu'à ce que la NASA ait développé la capsule de remplacements, ce qui aurait du coup sauvé beaucoup d'emplois.
3) -Pourquoi ne pas avoir commencé à construire des véhicules de remplacement il ya 10 ans?
4) -Qu'est-il arrivé à la fameuse fierté nationale dans le programme spatial habité? Où étaient les scientifiques fiers d’une vision d’avenir ?
Bref…
La mise en retraite des navettes spatiales a ouvert la voie au développement de capsules spatiales commercial telles que la capsule Dragon de SpaceX qui à prouvé bien des choses en mai dernier. Le succès de sa mission de ravitaillement à bord de la Station spatiale internationale ouvre indubitablement la porte au développement d'un système de transport pour astronautes, mais, à l’examiner de plus près à la capsule Dragon n’est rien autres qu’un simple retour en arrière. Gilleland se pose la question, (N'y a-t’il pas une ressemblance flagrante avec l'ère des capsules spatiales ne pouvant qu’amerrir dans l'océan Pacifique?) Alors certes, la capsule Dragon possèdera une technologie digne des progrès technologiques réalisés depuis ces quelques dernières années, mais serait vraisemblablement décevante à ses yeux, puisqu’elle ne propose/permet rien d’autre qu’un retour d’astronautes dans l'océan.
Nous en avions parlé ici, une éventuelle "Dragon 2.0" serait censé jouir d’une propulsion lui permettant de réaliser des atterrissages en douceur, mais ce n'est qu'un rêve lointain selon cet homme. Gilleland est évidemment très heureux que l’Amérique trouve en Space-x, en Chaser ou encore en CST100 un second souffle lui permettant de se démarquer de nouveau des autres dans l’espace, mais s'attendais à quelque chose d'un peu plus novateur qu’une capsule parachutée dans l'océan Pacifique à la fin de sa mission. Il espérait pouvoir admirer le vol d’un autre type de vaisseau spatial, tel que l’élégante Columbia.
Maintenant je me pose la question :
1) - Est-ce que finalement, et malgré son digne succès, SpaceX ne pourrait pas se voir voler la vedette par un lifting body dénommé Dream-chaser, concernant les vols habités opérés par des vaisseaux du secteur privé ?
2) - Dragon-Crew est elle réellement l’éventuelle remplaçante des navettes spatiales ?
3) - Dream-Chaser n’inclurait’il pas dans la philosophie de son concept, tout ce que les USA ont perdus avec l’arrêt des navettes, et du coup, aurait des chances de s’imposer?
Dernière édition par Sidjay le Jeu 28 Juin 2012 - 10:35, édité 1 fois