Images: NASAA voir ces photos de la NASA présentant un assemblage MBSU/coldplate (ici à l’étude pour les raisons que l’on connait) on peut être amené à ce dire que ce genre d’assemblage (Male/femelle) est enfantin. Sur orbite évidemment …le petit jeu devient vite un calvaire…
Après avoir examiné le problème au sol
(et j’espère en détails) la NASA a publié le rapport officiel suivant sur la question du boulon « H2 »:
« La cause la plus probable de l’échec à l’installation de l’unité MBSU-1 est vraisemblablement la combinaison d'un léger défaut d'alignement dans le positionnement de l'unité lors de son installation et des dommages possibles situés au niveau du filetage du réceptacle receveur (autrement dit : la colplate) ». En clair, (
et je n’accuse personne évidemment, je n’en ai pas la prétention), je pense que lors de la première tentative de boulonnage de MBSU-1, l’astronaute en charge du serrage n’a pas fait attention au fait que la pièce à visser (MBSU) était légèrement désaxée de quelques millimètres, ce qui a engendré un frottement métallique, et de fait, la libération de dépôts (ou micro-dépôts) directement dans la gorge de serrage du système
(fatalement, le pas de vis ne peut aller plus loin..). Suny a tenté de souffler à l’intérieur pour dégager les dépôts, mais en vains.
Ce que je ne comprends plus, c’est que dans le cas où un mauvaise alignement ai effectivement occasionné un frottement métallique, et donc des dépôts métalliques, pourquoi alors ces derniers ne sont-ils pas ressortis tout seuls au moment du dévissage ??? Ont-ils été malgré tout poussés vers le fond de la gorge de serrage au cours des autres tentatives?
(je sais c’est idiot, mais un millimètre suffit parfois pour foutre le bazard au plus haut point…alors sur orbite...)A la vue de ces images, ce type de vis entre AMHA dans la famille des vis de pression, servant à assurer une liaison encastrement entre deux pièces mécaniques.
Je cite le wikki >Vis:
« Les vis de pression peuvent être à bout arrondi, plats ou pointu. Contrairement à la vis d'assemblage qui prend appui sous sa tête (ce qui la contraint en sollicitation de traction), la vis de pression appuie par son extrémité (soit une sollicitation de compression). La vis se place dans le trou taraudé débouchant prévu à cet effet dans l'une ou l'autre pièce et exerce une pression sur l'autre, empêchant le coulissement par adhérence. Les vis de pression s'utilisent surtout en construction mécanique. Un exemple connu se rencontre dans les compas d'écoliers, où le crayon est maintenu dans un anneau sur la branche traçante, par une vis de pression manœuvrée à la main ».
Lors de la première tentative d’assemblage, l’astronaute en charge du serrage aurait-il malencontreusement abimé le filetage de la partie femelle? (là c’est le drame..).
Mike Fossum, Stéphen Bowen, Andrew Feustel et David Wolf, ont travaillé dur ce WE avec le matériel pour mettre au point le plus grands nombre de solutions possiblement testées au cours de l'EVA du 5 Septembre. En cas d’échec, la dernière option serait de rapatrier MBSU à l'intérieur du sas, pour procéder à son dépannage à l'intérieur de la Station spatiale
(ce qui suppose devoir obligatoirement programmer une nouvelle EVA avant le 17/09). Le problème avec cette solution serait de priver encore quelques jours ISS d’une MBSU, et cela forcerais la NASA à prendre des risques "à la limite de la violation des critères de vols", puisqu’on le sait maintenant, une nouvelle MBSU (la n°3 ??) tombe doucement en carafe depuis samedi et qu’aucun système de cavalier (jumper) supplémentaire n’est actuellement disponibles à bord pour rallier in-extremis certains systèmes électriques entre eux…