montmein69 a écrit:Ce n'est pas une nouveauté que certains aussi bien aux USA que sur le FCS souhaitent un coup d'arrêt définitif du SLS et d'Orion pour d'autres options généralement basées sur l'attribution au privé des missions qu'il est prévu/envisagé de faire effectuer au SLS dans les années à venir.
Avec le terme "dézinguer" dont je ne comprenais pas à quoi il se rapportait, on comprend plus clairement le propos.
Chacun a bien sûr (et c'est heureux) le droit de porter sur la politique spatiale US le regard et les interprétations qui lui conviennent, mais vouloir mêler au procès fait à SLS/Orion les impératifs de la défense US (au moins supposés, car le rideau du secret défense vient se draper là-dessus) ... pour renforcer la démonstration - à défaut de la rendre limpide - est quand même un peu olé-olé .
Bon allez, c'est vrai, j'ai peut-être été un peu de mauvaise foi avec le SLS tant je trouve que c'est un musée, bientôt, volant. Et à mon avis sa place devrait être au Johnson Space Center, aux côtés de la Saturn V. :hot: :hot:
Mais cette discussion manque aussi de clarté.
David L. introduit une confusion en liant deux miennes phrases distinctes qui étaient des réponses à deux questions différentes de ta part sur le SLS et les congressistes que je vais essayer de dissiper.
David L. dit : « Quel est le rapport entre le SLS et la sécurité nationale ? »
Et bien aucun à ce stade de la discussion – et c’est ce que j’aurais dû préciser au préalable – puisque ce sont deux réponses distinctes à deux questions distinctes. Mais, ce que je réponds à David L. c’est que, vu les éléments que le conseiller à la sécurité décrit comme faisant partie de la sécurité nationale : « At the end of the meeting, National Security Adviser H.R. McMaster said that the National Security Council was developing a “space strategic framework” to support American “vital interests” in space. Much of that framework is classified, McMaster said, but some key unclassified elements include U.S. leadership in space, unfettered access to space, and support for international cooperation. », alors on pourrait très bien considérer, et c’est ce que je fais, que l'accès au-delà du LEO par les astronautes est contraint par le SLS et que cela pourrait alors relever de considérations de sécurité nationale décrites par le conseiller lui-même. D'ailleurs si on prend le document de référence (le sommaire déclassifié en tout cas) :
https://www.defense.gov/News/Special-Reports/National-Security-Space-Strategy/
on peut y lire par exemple à la p. 4 qu'un des objectifs de la sécurité nationale est de stimuler l'industrie spatiale.
NSSS a écrit:national security space objectives are to:
• Strengthen safety, stability, and security in space;
• Maintain and enhance the strategic national security advantages afforded to the
United States by space; and
• Energize the space industrial base that supports U.S. national security.
Ou encore :
NSSS a écrit: Enhancing these benefits requires improving the foundational activities of our national security space enterprise – including our systems, our acquisition processes, our industrial base, our technology innovation, and our space professionals. A resilient, flexible, and healthy space industrial base must underpin all of our space activities. We seek to foster a space industrial base comprised of skilled professionals who deliver those innovative technologies and systems that enable our competitive advantage. Our space system developers, operators, and analysts must deliver, field, and sustain national security space capabilities for the 21 st century.
Que David L. restreigne la notion de sécurité nationale dans le domaine spatial aux satellites militaires c'est son droit mais, on est pas obligé d'en avoir la même interprétation restrictive. Car ce faisant, il me semble qu'il en vient à réduire le concept de sécurité nationale au strict domaine de la sécurité militaire.
La chose qui m’intéresse c’est effectivement de pouvoir mettre en concurrence le très cher SLS d’ULA avec le BFR de SpaceX et le New Glenn de Blue Origin au travers d’un COTS comme cela avait été fait pour la Delta IV et l'Atlas V d’ULA et renvoyer le SLS au musée avec la Saturn V. :hot: :hot:
Et d'ailleurs je ne vois pas pourquoi tu as l'air de considérer le SLS comme quelque chose de public. Boeing, LM et les autres ne sont pas des entités publiques même si ces entreprises sont gavées comme des oies aux subsides publics.