Ariane 5 ECA VA241 (Al Yah 3 + SES-14) - 25.1.2018 [Anomalie]

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Hadéen a écrit:
ReusableFan a écrit:Selon les données que nous avons, les équipes sauvegarde semblent avoir pris la bonne décision.
.../...
Pour moi, la seule interrogation dans ce scénario c'est pourquoi le DDO et les équipes au centre de contrôle semblent ne rien comprendre. Pas de communication avec les équipes sauvegarde.

Là où tes propos portent à confusion c'est l'utilisation du mot "décision". Les équipes de sauvegarde vol n'ont rien décidé. Elles ont appliqué scrupuleusement les procédures en vigueur elle-même conformes à la doctrine.

D'autre part en effet il n'y a aucune communication possible avec l'équipe de sauvegarde vol pendant la durée de la mission sauvegarde. Elles sont d'ailleurs localisées dans un endroit séparé et isolé. Le but est de les protéger pour qu'elles ne subissent aucune pression de l'extérieur pendant la durée de leur mission. Et cela, ce n'est pas près de changer.

Voici le non-Message du directeur du csg. lapalisse n’aurait pas fait mieux !

La commission d’enquête indépendante mise en place par l’ESA et Arianespace à la suite de l’anomalie survenue sur le lancement VA241 a rendu ses conclusions.

La commission d’enquête a identifié que l’anomalie de trajectoire observée est due à une valeur erronée dans la spécification de mise en œuvre des deux centrales inertielles du lanceur ce qui a conduit à une trajectoire du lanceur décalée de 20 degrés vers le sud. Le lanceur Ariane 5 et le programme de vol ont parfaitement fonctionné. La cause de l’anomalie étant comprise, la Commission a recommandé des actions correctives pour les futurs lancements.

Les moyens du CSG ont parfaitement fonctionné et les procédures opérationnelles ont été appliquées. Dans cette situation inédite et très particulière, le CNES a conduit une analyse de l’impact de cette anomalie, en a fait un retour d’expérience plus général et a recommandé des mesures permettant de reprendre les vols dans de bonnes conditions en améliorant la robustesse de nos pratiques.

Didier Faivre, Directeur du CSG

bds973

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bds973 a écrit:
Hadéen a écrit:

Là où tes propos portent à confusion c'est l'utilisation du mot "décision". Les équipes de sauvegarde vol n'ont rien décidé. Elles ont appliqué scrupuleusement les procédures en vigueur elle-même conformes à la doctrine.

D'autre part en effet il n'y a aucune communication possible avec l'équipe de sauvegarde vol pendant la durée de la mission sauvegarde. Elles sont d'ailleurs localisées dans un endroit séparé et isolé. Le but est de les protéger pour qu'elles ne subissent aucune pression de l'extérieur pendant la durée de leur mission. Et cela, ce n'est pas près de changer.

Voici le non-Message du directeur du csg. lapalisse n’aurait pas fait mieux !

La commission d’enquête indépendante mise en place par l’ESA et Arianespace à la suite de l’anomalie survenue sur le lancement VA241 a rendu ses conclusions.

La commission d’enquête a identifié que l’anomalie de trajectoire observée est due à une valeur erronée dans la spécification de mise en œuvre des deux centrales inertielles du lanceur ce qui a conduit à une trajectoire du lanceur décalée de 20 degrés vers le sud. Le lanceur Ariane 5 et le programme de vol ont parfaitement fonctionné. La cause de l’anomalie étant comprise, la Commission a recommandé des actions correctives pour les futurs lancements.

Les moyens du CSG ont parfaitement fonctionné et les procédures opérationnelles ont été appliquées. Dans cette situation inédite et très particulière, le CNES a conduit une analyse de l’impact de cette anomalie, en a fait un retour d’expérience plus général et a recommandé des mesures permettant de reprendre les vols dans de bonnes conditions en améliorant la robustesse de nos pratiques.

Didier Faivre, Directeur du CSG
Bien manifestement, il a été décidé que les impacts en termes de sécurité pour les personnels et la population sont couverts par le secret. Ca peut se comprendre, mais je pense que cela créé de la suspicion, ce qui n'est pas une bonne idée.
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ReusableFan

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bds973 a écrit:ariane a d’ailleurs bien « décapé » la table et le mat. Quelques dégâts inhabituels a réparer
Cela donne donc l’lmpression que des le décollage la fusée a essayé d’atteindre un azimut inhabituel en braquant les tuyères provoquant ces dégâts (relativement légers mais visibles)

Est on sur que ce soit le programme de vol éronné qui ait fait ces dégats sur la table et le mat. En général, on attend que le lanceur "clear the tower" (dépasse la tour) pour amorcer les manoeuvres de vol, roulis, et compagnie ?
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Les manœuvres de roulis et tangage se font lorsque la fusée est bien au delà de la tour à plus de 15 secondes après le lancement.
Par exemple ici pour le lancement des Galiléo en décembre dernier :
Ariane 5 ECA VA241 (Al Yah 3 + SES-14) - 25.1.2018 [Anomalie] - Page 22 Timing10

Il est en effet possible que le souffle des moteurs ait nettoyé le toit de la tour de lancement :
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C'est bien ce que je pensais...
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En comparant 3 autres lancements du même point de vue, VA240, 238 et 230, et au même moment, à T+ 12 au sortir de la tour, Ariane 5 241 est plus près de la tour que les autres vols. On voit même que les flammes des EAP lèche bien la tour ombilicale !

Ariane 5 ECA VA241 (Al Yah 3 + SES-14) - 25.1.2018 [Anomalie] - Page 22 Montag10

T+ 12 correspond aux premières manoeuvres de pitch. Les tours ombilicale et CAZES sont oriéntées S-E, pile poil dans la direction qu'à pris le lanceur !
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Le rapport de la commission d'enquête ne sera pas rendu public et les membres de la commission ne répondront pas aux questions...

Quelque chose à cacher ?
https://twitter.com/pbdes/status/969506894518812673
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David L. a écrit:Le rapport de la commission d'enquête ne sera pas rendu public et les membres de la commission ne répondront pas aux questions...

Quelque chose à cacher ?

Cela risque d'alimenter les théories du complot :cheers: . Sans compter que c'est payé avec de l'argent public. Plus sérieux encore, la confiance des clients pourrait être entamée. Ils auraient très bien pu garder éventuellement certaines parties confidentielles (par exemple l'identité éventuelle de personnes physiques). Enfin, c'est assez choquant s'agissant des aspects sécurité.

Ca c'est pour la méthode.

Maintenant, sur le fond.

*

Il y a une phrase qui dit "En outre, des recommendations additionelles ont été faites pour à améliorer les vérifications de bout-en bout de paramètres spécifiques à chaque missions".

Et plus loin "... en particulier les quelques paramètres qui ne sont pas vérifiés, en raison de leur nature, durant le test sur le Simulateur Fonctionnel".

Ca c'est mystérieux et ça renvoie à une observation que j'avais faite : comment n'ont-ils pas vu au simulateur qu'il y avait un gros pépin, et ce avant le vol ?

Quand je lis ça, j'ai l'impression que les données rentrées dans les centrales inertielles ne sont donc pas testées au simulateur. Ce qui expliquerait qu'il n'aient rien vu.

Faut-il en conclure que le simulateur est trop peu "complet" ?
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ReusableFan a écrit:
David L. a écrit:Le rapport de la commission d'enquête ne sera pas rendu public et les membres de la commission ne répondront pas aux questions...

Quelque chose à cacher ?

Cela risque d'alimenter les théories du complot :cheers: . Sans compter que c'est payé avec de l'argent public. Plus sérieux encore, la confiance des clients pourrait être entamée. Ils auraient très bien pu garder éventuellement certaines parties confidentielles (par exemple l'identité éventuelle de personnes physiques). Enfin, c'est assez choquant s'agissant des aspects sécurité.

Ca c'est pour la méthode.

Maintenant, sur le fond.

*

Il y a une phrase qui dit "En outre, des recommendations additionelles ont été faites pour à améliorer les vérifications de bout-en bout de paramètres spécifiques à chaque missions".

Et plus loin "... en particulier les quelques paramètres qui ne sont pas vérifiés, en raison de leur nature, durant le test sur le Simulateur Fonctionnel".

Ca c'est mystérieux et ça renvoie à une observation que j'avais faite : comment n'ont-ils pas vu au simulateur qu'il y avait un gros pépin, et ce avant le vol ?

Quand je lis ça, j'ai l'impression que les données rentrées dans les centrales inertielles ne sont donc pas testées au simulateur. Ce qui expliquerait qu'il n'aient rien vu.

Faut-il en conclure que le simulateur est trop peu "complet" ?


Le rapport de la commission d'enquête ne sera pas rendu public. Dès le début, cela m'a paru évident ! Depuis quand avez-vous vu un rapport post-échec d'un lancement commercial d'Arianespace rendu public ?

Les clients et les assureurs ainsi que ceux qui ont à en connaitre y auront accès moyennant l'acceptation d'un accord de confidentialité.

Les vols commerciaux d'Arianespace ne sont que très peu financé par de l'argent public. Autour de 10% du coût au maximum. Alors cela donne-t-il la transparence totale à ceux qui payent des impôts ? Non.


PS: Je crois que les théories complotistes n'ont pas besoin de réalité pour se développer dans de malades cerveaux.
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Hadéen a écrit:
PS: Je crois que les théories complotistes n'ont pas besoin de réalité pour se développer dans de malades cerveaux.

Sans aucun doute ! :)
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ReusableFan

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Bon chers amis, un point sur les derniers commentaires et questions.

Notez tout d'abord que j'avais bon sur les SRI ! (Hehe)
Bref, passons. Au sujet de la vérification amont par une simulation. Et bien vous aller rire mais justement c'était parfaitement invisible parce que : c'est une simulation. Et dans une simulation on simule (sans blague !) tous les éléments du lanceurs. Comme j'ai déjà longuement expliqué : le programme de vol était parfaitement raccord avec les spécifications particulière de cette mission. Et cela a été vérifié en utilisant exactement les mêmes données que le programme de vol final dans une simulation. Sauf que... Quel est la première cause du problème ? Un mauvais réglage des centrales inertielle sur. Des deux centrales inertielles. Or, en simulation, on simule (oui oui toujours cette tautologie) les centrales inertielles. Donc dans la simulation, les centrales étaient sûrement bien réglées.
Aucun moyen de savoir en avance que quelqu'un, pour une raison que j'ignore, à réglé de la mauvaise façon les vraies SRI, celles qui allaient voler.

Au sujet de la sauvegarde, c'est une problématique CNES et absolument pas de l'opérateur (AE) ni du maître d'œuvre (AG). Là, vois pouvez râler (ou demander poliment) auprès de vos représentants politiques pour que la question soit posée à cette agence, qui a la représentation étatique d'un vol Ariane.
Le rapport d'enquête (celui qui est "sorti") doit j'imagine faire des recommandations sur la prise en compte et la robustesse de processus vis à vis des spécifications particulières. Quant à la sauvegarde, ce sera donc au CNES (commission des anciens patrons CNES et ESA) de répondre.

C'est une bourde, coûteuse, bien bête, nuisant à l'image, mais une bourde. Face à un système aussi complexe, l'humilité est de mise lorsque que l'un de ces collaborateurs fait une bêtise. Pas le châtiment. (bon, après, si vous le croisez dans un couloir....)

D'autres questions ?
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Apollo25 a écrit:Bref, passons. Au sujet de la vérification amont par une simulation. Et bien vous aller rire mais justement c'était parfaitement invisible parce que : c'est une simulation. Et dans une simulation on simule (sans blague !) tous les éléments du lanceurs. Comme j'ai déjà longuement expliqué : le programme de vol était parfaitement raccord avec les spécifications particulière de cette mission. Et cela a été vérifié en utilisant exactement les mêmes données que le programme de vol final dans une simulation. Sauf que... Quel est la première cause du problème ? Un mauvais réglage des centrales inertielle sur. Des deux centrales inertielles. Or, en simulation, on simule (oui oui toujours cette tautologie) les centrales inertielles. Donc dans la simulation, les centrales étaient sûrement bien réglées.
Aucun moyen de savoir en avance que quelqu'un, pour une raison que j'ignore, à réglé de la mauvaise façon les vraies SRI, celles qui allaient voler.

Bien noté sur CNES/sauvegarde. En effet.

Sur la simulation, faut-il comprendre qu'elle prend en compte des données différentes de celles effectivement insérées dans le lanceur ? Je comprends du coup l'intérêt de la simulation. Ou ça veut dire qu'on a simulé puis ENSUITE on a rentré les mauvaises données dans le lanceur ?
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ReusableFan

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ReusableFan a écrit:

Bien noté sur CNES/sauvegarde. En effet.

Sur la simulation, faut-il comprendre qu'elle prend en compte des données différentes de celles effectivement insérées dans le lanceur ? Je comprends du coup l'intérêt de la simulation. Ou ça veut dire qu'on a simulé puis ENSUITE on a rentré les mauvaises données dans le lanceur ?

C'est exactement le choix 2. La simulation est parfaitement bonne. Avec les bonne données. Et ce sont les bonnes données du coup dans le PVOL. Mais là on parle du réglage d'un équipement (un capteur) du lanceur. Rien à voir ni avec le programme de vol ni avec les simulations.

Voilà voilà !!
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Apollo25 a écrit:
ReusableFan a écrit:

Bien noté sur CNES/sauvegarde. En effet.

Sur la simulation, faut-il comprendre qu'elle prend en compte des données différentes de celles effectivement insérées dans le lanceur ? Je comprends du coup l'intérêt de la simulation. Ou ça veut dire qu'on a simulé puis ENSUITE on a rentré les mauvaises données dans le lanceur ?

C'est exactement le choix 2. La simulation est parfaitement bonne. Avec les bonne données. Et ce sont les bonnes données du coup dans le PVOL. Mais là on parle du réglage d'un équipement (un capteur) du lanceur. Rien à voir ni avec le programme de vol ni avec les simulations.

Voilà voilà !!
Je dirais même plus voilou, voilou ... Un capteur ? Mal réglé ?
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strartrek2001

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Heu oui ! Les centrales inertielles (SRI) sont des équipements de type "capteurs" !

Rien que l'intro de l'article wikipédia explique parfaitement tous les commentaires : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Centrale_à_inertie
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Apollo25 a écrit:
C'est une bourde, coûteuse, bien bête, nuisant à l'image, mais une bourde. Face à un système aussi complexe, l'humilité est de mise lorsque que l'un de ces collaborateurs fait une bêtise. Pas le châtiment. (bon, après, si vous le croisez dans un couloir....)

D'autres questions ?

Pas d’autres question mais une remarque d’ordre général. Quand on commence, pour expliquer un échec industriel, par se réfugier derrière “la bourde d’un collaborateur”, on est bien mal barré pour déterminer les causes racines du problème et améliorer la fiabilité des processus.
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Hadéen a écrit:
Pas d’autres question mais une remarque d’ordre général. Quand on commence, pour expliquer un échec industriel, par se réfugier derrière “la bourde d’un collaborateur”, on est bien mal barré pour déterminer les causes racines du problème et améliorer la fiabilité des processus.

Ah mais je suis totalement d'accord avec toi. Je ne cherchais en rien à justifier, à rassurer, à dire que "tout est sous contrôle". Loin de là.
Évidement un analyse des causes racines doit être menée. On doit pouvoir trouves les failles dans le processus complet. Et remettre à plat ce qu'il faut pour le rendre encore plus robuste. Je ne parlais justement pas de cause racine mais bien de l'une des causes dans l'arbre des causes.
Un truc genre :
- le lanceur à dévié
- pourquoi ? Mauvais calage des centrales
- pourquoi ? Mauvaise valeur encodée dans les centrales
- pourquoi ? Mauvaise spécification de cette valeur
- pourquoi ? (Là je sèche, mais vous avez compris l'idée)
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Apollo25 a écrit:
ReusableFan a écrit:

Bien noté sur CNES/sauvegarde. En effet.

Sur la simulation, faut-il comprendre qu'elle prend en compte des données différentes de celles effectivement insérées dans le lanceur ? Je comprends du coup l'intérêt de la simulation. Ou ça veut dire qu'on a simulé puis ENSUITE on a rentré les mauvaises données dans le lanceur ?

C'est exactement le choix 2. La simulation est parfaitement bonne. Avec les bonne données. Et ce sont les bonnes données du coup dans le PVOL. Mais là on parle du réglage d'un équipement (un capteur) du lanceur. Rien à voir ni avec le programme de vol ni avec les simulations.

Voilà voilà !!
C'est un peu bizarre tout ça... Toutes les modifications de réglage du lanceur liées au contrat signé avec le client devraient être regroupées avec les données du programme de vol afin qu'une simulation précédent le tir permette de savoir si tout va bien se passer comme prévu... C'est un peu comme si on planquait une variable globale d'un système informatique à l'écart des autres... :scratch:

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Si je comprend bien rien à voir avec un mauvais programme de vol alors pourquoi
avoir dans un premier temps parlé d'une demande spécifique d'un client?
Est ce bien le calage des centrales que l'on réalise différemment en fonction de la destination
du satellite ? Et quid de la sauvegarde , ses centrales aussi étaient mal calées ?
Excusez mes questions de béotien.
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strartrek2001 a écrit:Si je comprend bien rien à voir avec un mauvais programme de vol alors pourquoi
avoir dans un premier temps parlé d'une demande spécifique d'un client?
Est ce bien le calage des centrales que l'on réalise différemment en fonction de la destination
du satellite ? Et quid de la sauvegarde , ses centrales aussi étaient mal calées ?
Excusez mes questions de béotien.

Bon c'est un peu compliqué mais en gros. Ce ne sont pas directement les clients qui ont demandé une azimut de 70°. Ils ont demandé une orientation particulière de leur satelite (il semblerait) mais ça c'est plutôt habituelle. Sauf que dans le cas précis, le fait d'avoir l'azimut à 90 aurait pu mener a une situation d'indétermination. Bref, c'est côté lanceur qu'il a été demandé de caller les centrales à 70.
Du coup, pour la 2eme question : ça dépend des cas mais globalement c'est presque toujours 90°. Et peut importe l'orientation du satellite. Sauf le type d'orientation demandé pour ce vol là, qui nécessite parfois de caler les centrales autrement.
Et 3eme question : la sauvegarde n'est capable ne fait qu'avance les moyens du bord (jeu de mot, humour...). Ils savent où est le lanceur grâce... Aux centrales inertielles qui sont dans le lanceur ! (Et à la télémesure qui fournit au sol cette information). Bon après, on a déjà parlé ici de radars de poursuite en plus mais j'imagine que ça ne fonctionne que pour le début du vol.
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Apollo25 a écrit:Bon après, on a déjà parlé ici de radars de poursuite en plus mais j'imagine que ça ne fonctionne que pour le début du vol.

En l'occurence en champs proche, le CSG (et donc la sauvegarde vol) dispose de radars de localisation indépendants des SRI du lanceur.
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Hadéen a écrit:
Apollo25 a écrit:Bon après, on a déjà parlé ici de radars de poursuite en plus mais j'imagine que ça ne fonctionne que pour le début du vol.

En l'occurence en champs proche, le CSG (et donc la sauvegarde vol) dispose de radars de localisation indépendants des SRI du lanceur.

Les commissions d’enquête mandatées à la suite de l’anomalie VA 241 ont remis leurs rapports permettant ainsi d’autoriser le lancement de VS18
Lors du dernier vol d’Ariane 5 (mission VA 241) effectué le 25 janvier 2018 depuis le CSG, en raison d’une déviation de trajectoire, une perte de la télémesure du lanceur a été constatée après 9 minutes et 26 secondes de vol. A l’issue de la durée prévue de la mission, les deux satellites ont été acquis et confirmés en bonne santé, mais sur une orbite inclinée à 20° au lieu de 3° visés.
A la suite de cette anomalie, il a été décidé de mettre en place trois commissions d’enquête :
·        Deux commissions dédiées au lanceur : une commission « indépendante » sous l’égide de l’ESA et une commission ArianeGroup.
·        Une commission interne au CNES dédiée aux aspects sauvegarde et présidée par Lionel Suchet.
Le CNES a été impliqué à différents niveaux dans toutes ces enquêtes. Les commissions ont remis leurs rapports début mars et ont tenu leur Comité Directeur.
Cette anomalie ne remet pas en cause la conception du lanceur mais a créé une situation inédite pour le CSG où un lanceur parfaitement fonctionnel a décollé suivant une mauvaise trajectoire. Cette situation a aussi été inédite pour la sauvegarde vol, ce qui a permis de tirer des enseignements concernant cette fonction essentielle de la base pour les vols futurs.
17 recommandations ont été émises par la commission interne au CNES
De ce fait, la commission interne au CNES (Groupe d’Investigations Sauvegarde) a émis 17 recommandations qui ont été acceptées par le Président du CNES, dont 5 sont bloquantes pour la reprise des vols.
Pour la prochaine mission Soyouz VS 18 prévue initialement le 6 mars et devant assurer le lancement de 4 satellites O3b, le traitement de ces actions bloquantes a eu pour conséquence de décaler le lancement au 9 mars afin d’adapter un critère de sauvegarde et de vérifier les procédures associées.
Pour la mission suivante (VA 242), lancement Ariane 5 ECA avec son bord une double charge utile, les satellites SuperBird 8/DSN 1 (Japon) et Hylas 4 (Royaume-Uni), les actions sont toujours en cours de traitement et la date de lancement sera fixée une fois que toutes ces actions auront été closes.
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bds973 a écrit:
Pour la prochaine mission Soyouz VS 18 prévue initialement le 6 mars et devant assurer le lancement de 4 satellites O3b, le traitement de ces actions bloquantes a eu pour conséquence de décaler le lancement au 9 mars afin d’adapter un critère de sauvegarde et de vérifier les procédures associées.
Pour la mission suivante (VA 242), lancement Ariane 5 ECA avec son bord une double charge utile, les satellites SuperBird 8/DSN 1 (Japon) et Hylas 4 (Royaume-Uni), les actions sont toujours en cours de traitement et la date de lancement sera fixée une fois que toutes ces actions auront été closes.

Merci pour cette information. Elle m'amène deux questions :

- Aura-t-on une chance de connaître un jour la nature de ces actions ?

- Comment des actions peuvent-elles être bloquantes pour un vol Ariane et non bloquantes pour un vol Soyouz ?

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Je tente une interprétation, au risque de me faire pincer : ils ont compris tout de suite au début du vol que l'azimuth était mauvais, mais sinon l'attitude bonne (altitude, vitesse verticale) - et que le lanceur passait très près de Kourou. Ils ont décidé en conscience de ne pas détruire le lanceur.

Si c'est le cas, ça a dû être très dur sur le moment mais je pense que c'était la bonne décision.

Pour le reste, ces informations font "sérieux", comme le fait d'assumer de retarder des vols pour être sûr que les procédures sont bien adaptées pour l'avenir.

EDIT : quelles sont les sources ? je vois rien sur internet (CP CNES ou Arianegroup par exemple)
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nikolai39 a écrit:Aura-t-on une chance de connaître un jour la nature de ces actions ?

J'aimerais bien en effet les connaître... Je serais étonné que les journalistes spécialisés ne finissent pas par avoir des tuyaux. Auront-ils le courage de les rendre publics ?

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nikolai39 a écrit:
bds973 a écrit:
Pour la prochaine mission Soyouz VS 18 prévue initialement le 6 mars et devant assurer le lancement de 4 satellites O3b, le traitement de ces actions bloquantes a eu pour conséquence de décaler le lancement au 9 mars afin d’adapter un critère de sauvegarde et de vérifier les procédures associées.
Pour la mission suivante (VA 242), lancement Ariane 5 ECA avec son bord une double charge utile, les satellites SuperBird 8/DSN 1 (Japon) et Hylas 4 (Royaume-Uni), les actions sont toujours en cours de traitement et la date de lancement sera fixée une fois que toutes ces actions auront été closes.

Merci pour cette information. Elle m'amène deux questions :

- Aura-t-on une chance de connaître un jour la nature de ces actions ?

- Comment des actions peuvent-elles être bloquantes pour un vol Ariane et non bloquantes pour un vol Soyouz ?

on finira toujours par connaitre l'essentiel de ces actions (cela fuite toujours), mais officiellement elles ne seront jamais communiquées - ce n'est pas dans la culture de la France

pour soyouz , il y a , a mon avis, 4 raisons principales
  - le lancement a lieu d'un site plus eloignés des villes
  - les zones de retombées des etages sont differentes
 -  la trajectoire est différente
  - et le lanceur n'a pas de boosters a poudre - le risque est donc d'une autre nature (moins explosif et de moindre ampleur)

sur le sujet de la sauvegarde, en simplifiant, il faut savoir que depuis la loi d'orientation spatiale (la LOS), l'etat Francais supporte les risques "post decollage", donc il a un droit de regard (via le Cnes) sur la conception et la qualification des lanceurs lancés depuis la France (Guyane) afin d'etre sur que ces lanceurs sont developpés en suivant les regles applicables.
L'etat francais est donc aussi responsable (toujours via le Cnes) de la sauvegarde vol

En résumé, si les eap de VA241 etaient retombés sur un bateau bresilien au large de Belem, ou l'PEC était retombé sur une ile de l'atlantique sud (...) en faisant des dégâts et des morts, c'est l’État Français (et non Arianegroup) qui en aurait supporté les consequences.

On comprend donc que les procedures sauvegarde soient controlées et mises a jour, et que tout cela soit remonté au plus haut niveau...
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bds973

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