Mustard a écrit:Ce n'est pas du tout ce que j'ai pu lire ici et là. La dose pourra être rapidement mortelle si le soleil a une activité forte ou si on est dans l'axe d'une éruption. Quand à la masse d'eau planquée derrière ce n'est qu'une théorie, moi j'avais lu que les astronautes devraient être entourés d'une épaisseur d'au moins 1m. Et puis tu imagines la taille d'un tel engin ? rien que pour les réserves d'eau, nourriture, et air ? déja qu'on a eu du mal à faire ISS en 15 ans.
Si on est dans l'axe d'une éruption, il me semble simple de tourner le vaisseau de sorte qu'il y ait une grosse protection précisément le long de cet axe, que ce soit avec le carburant, le moteur, le module Orion, les réserves en eau, le matelas ... que sais_je encore ? En tout cas, 1 mètre de matière, ça doit être facile à trouver, sans avoir de cloison spécifique.
Quoi qu'il en soit, j'ai lu pas mal de choses sur le sujet, toutes résumées ici :
http://perso.orange.fr/salotti/docradiations.htm
Mustard a écrit:
Le problème c'est qu'on ne l'a jamais testé. Depuis toujours ISS et MIR ont été dépendantes des ravitaillements parcequ'on ne maitrise pas encore le recyclage totale en orbite. Ne nous lançons pas dans une aventure avec des des techniques qui n'ont pas été éprouvées sinon on coure à l'échec et le drame.
Mais qui parle d'un recyclage total ? C'est impossible ! Le ravitaillement auquel tu fais allusion, il faudra simplement l'apporter dès le départ en quantité nécessaire pour les 3 ans du voyage. Et qui parle de technique non encore éprouvée ? Donnes seulement un exemple !
Pour rappel, il existe déjà des rapports préliminaires de la NASA sur toutes les techniques qui concernent le système de support de vie (Life Support System), voir par exemple à nouveau mon site perso :
http://perso.orange.fr/salotti/doclifesupport.htm (il y a des liens vers des rapports de la NASA)
Et même si pour les missions vers Mars, on utilisera quelques technologies différentes de celles utilisées pour l'ISS, les différentes techniques possibles ont déjà été répertoriées et pour la plupart testées, y compris d'ailleurs par l'ESA dans son centre de l'ESTEC aux Pays-Bas.
Mustard a écrit:
Encore de la théorie. Mais avant d'essayer ça et de le finaliser il faudra attendre un bon moment, notamment en l'essayant sur la lune. E tpuis même si ça marche, est ce que ça durera longtemps à cette poussière ? une mission sur Mars ce sera au moins 2 ans, dont une bonne année sur Mars. Un tel scaphandre résistera-t-il un jour ? un mois ? 6 mois ? un an ?
L'essayer sur la Lune, pourquoi pas, mais encore une fois, ce serait dangereux de penser que la Lune est un terrain de validation pour Mars. La Lune est bien trop différente de Mars. AMHA, les tests auront lieu essentiellement sur Terre en environnement simulé. Et les outils et méthodes de dépoussiérage seront testés comme il se doit pour que ça résiste 2 ans.
Mustard a écrit:
tu plaisantes, on ne réutilisera pas pour Mars le même train de voyage que pour la lune. Le voyage aller durera près de 8 mois, tu imagines un équipage dans une capsule Orion durant tout ce temps ?
Il faudra un engin énorme pour contenir au moins 5 personnes, avec l'air, la nourriture, l'eau, puis l'espace nécessaire pour vivre aisément, sans parler du matériel de médecine, les instruments scientifique à descendre sur Mars, et bien sûr de gros réservoirs pour les moteurs, qui serotn tous doublés. Et bien sûr la capsule de descente qui sera grosse aussi pour pouvoir héberger l'équipage sur Mars durant un an.
La même gamme de lanceurs Arès est pourtant prévue pour les voyages vers la Lune ou Mars. Bien entendu, la charge utile sera un peu différente, mais en terme de poids, elle sera sensiblement la même. Donc on réutilisera les mêmes lanceurs, ou la même gamme de lanceurs, tout comme il existe différentes versions d'Ariane 5. Tu parles d'ailleurs de résevoirs + gros et de moteurs doublés, or, à mon avis, c'est une erreur. Comme il a été dit sur un autre fil (diagramme imagé des delta V), le delta V pour aller sur Mars est moindre que le delta V pour aller sur la Lune, pour peu qu'on exploite efficacement l'atmosphère martienne pour se freiner. Ce sera donc bien la même gamme de lanceurs qui sera utilisée.
Autre point, Orion n'est que la capsule de retour dans l'atmosphère terrestre, donc oui, ce sera la même pour les missions lunaires et martiennes.
Pendant le voyage et sur Mars, l'équipage habitera un autre module, bien plus gros qu'Orion. Et ce module ressemblera beaucoup au module lunaire qui sera utilisé pour les missions lunaires qui dureront quelques semaines (la soi-disante base permanente).
C'est d'ailleurs un principe important à respecter, car un des objectifs de retourner vers la Lune, c'est de valider les concepts avant d'aller vers Mars, donc il serait stupide de procéder de façon coimplètement différente.
Mustard a écrit:après le programme lunaire, et unebase sur la lune, je doute fortement qu'il reste beaucoup d'argent pour une telle entreprise. Une mission vers Mars coutera surement 10 fois plus chère qu'ISS ou le programme lunaire.
Tu avances des chiffres, mais as-tu des références ?
Pour la base lunaire, je pense qu'elle ne servira qu'à valider les concepts pour aller vers Mars. Autrement dit, ce qui est dépensé pour la Lune, c'est dépensé pour Mars en même temps, ce qui fait que lorsqu'il y aura une base lunaire, une bonne moitié de l'investissement à réaliser pour aller vers Mars sera déjà fait.
Enfin, un dernier point mérite d'être dit : Griffin a participé à une des premières conférences de la Mars Society, dans les années 90, et il existe même une photo de lui en train de signer une sorte de moratoire pour promouvoir l'arrivée de l'homme sur Mars. Il faut donc bien comprendre que Mars est une priorité pour lui, et cela se traduit dans ses discours. Cela lui tient à coeur, donc je crois à sa sincérité.
Cordialement,
Argyre