[sondage] En sortie extra-véhiculaire, quel sentiment vous dominerait ?

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Frandu12 a écrit:J’ai voté un mélange des deux car il peut y avoir de l'excitation de voir notre belle planète terre vue d'en haut et la peur que quelque chose dérape a cause de la précipitation (ex: la caisse à outil lors de l'EVA de STS 126)

Miracle, miracle :ven: :ven: . à moins que.. ??? As-tu une doublure ? :blbl: :blbl: :megalol: :megalol: :blbl: :blbl:

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Bonjour,
Troll a écrit:L'exemple du parapente : l'homme n'est pas un oiseau, ça, tout le monde le sait. Pour une personne qui est toujours resté à terre, de se retrouver en l'air peut être destabilisant pour le cerveau. Le but dans un premier temps est donc de regarder l'horizon ou le sol, mais très loin, pas juste en dessous. Et cela pendant une bonne dizaine de minutes, le temps que le cerveau se "familiarise" de ces nouveaux repères. Ensuite, on peut commencer à regarder en bas sans que cela pose problème. Si la personne est trop rapide, et regarde tout de suite en bas, le cerveau se met en position d'alerte/danger !!

Et le parapente serait un exemple pour illustrer le vertige ou la peur du vide ? Si je suis ton raisonnement, ça ne concerne que le vertige, car tu fais allusion à ce qui est en bas et tu préconises de regarder loin devant ... même si c'est loin.
Dans l'espace, après quelques heures en orbite, on prend l'habitude de ne plus avoir de haut et de bas. Donc quand on sort en EVA, le vertige ne devrait pas exister. Reste la peur du vide.
Or, je ne vois pas bien la différence entre une EVA, être dans le vaisseau spatial et regarder par le hublot ou être dans un avion ! La première fois qu'on monte dans un avion, il y a une petite appréhension, mais ça reste très léger (généralement). La première fois qu'on atteint l'orbite et qu'on regarde par le hublot, pareil.
Donc en fin de compte, l'appréhension supplémentaire du passage en EVA me parait être purement de nature psychologique. A priori, il n'y a pas de raison physiologique pour que cela pose un problème.
Et donc, celui qui est convaincu qu'il n'y aura pas de problème ne devrait pas en avoir ...
Moi tarzan, moi pas avoir peur. :D

Cordialement,
Argyre
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Bonjour,
Et le parapente serait un exemple pour illustrer le vertige ou la peur du vide ? Si je suis ton raisonnement, ça ne concerne que le vertige, car tu fais allusion à ce qui est en bas et tu préconises de regarder loin devant ... même si c'est loin.
Le parapente est différent d'un avion dans le sens que tu pendules sous une voile. Le vide est directement sous tes fesses. Tu ne bénéfies pas de la protection illusoire que peut te donner la carlingue d'un avion.
Sinon, j'ai pris l'exemple du parapente pour illustrer le besoin qu'à le cerveau de "fabriquer" des repères totalement nouveaux pour lui. D'ailleurs, tu le dit toi même :
Dans l'espace, après quelques heures en orbite, on prend l'habitude de ne plus avoir de haut et de bas. Donc quand on sort en EVA, le vertige ne devrait pas exister. Reste la peur du vide.
Comme je l'ai dit plus haut, le vertige, le vrai, est du à un problème d'oreille interne, ce qui est directement lié à ton sens de l'équilibre et c'est plutôt rare. Maintenant, je ne suis même pas sur qu'une personne ayant un vertige (du à ce problème d'oreille interne) soi indisposé dans un espace où la gravité n'a plus cours !!
Sur que dans le cas d'une EVA, seul la peur du vide doit etre pris en considération ;)

Donc en fin de compte, l'appréhension supplémentaire du passage en EVA me parait être purement de nature psychologique. A priori, il n'y a pas de raison physiologique pour que cela pose un problème.
Et donc, celui qui est convaincu qu'il n'y aura pas de problème ne devrait pas en avoir ...
Moi tarzan, moi pas avoir peur. [sondage] En sortie extra-véhiculaire, quel sentiment vous dominerait ? - Page 2 Icon_biggrin
Je persiste et signe, une personne qui n'éprouve pas d'appréhension ou de peur est un fou. Mais cette peur est juste un avertissement du cerveau, elle n'a rien de pathologique. Quand tout se passe bien, cela permet surtout une meilleur concentration donc une meilleur efficacité.
Sinon, pour aller dans ton sens, il est clair que la peur est par nature psychologique mais elle est necessaire...juste pour ne pas tricher avec soi-même et donc avec sa propre sécurité et celle des autres :sage:
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Si je me souviens bien de mes expériences de spéléo, de montagne ou de parachutisme, c'est pas la peur du vide, ni un pb d'oreille interne, mais la peur de tomber dans le vide qui domine dans les moments délicats.

Par exemple, la sortie d'avion, le fait de sauter volontairement dans le vide c'est un truc de fou et il faut mettre une partie de son cerveau en position "off" sinon on ne le fait pas. Par contre, une fois le parachute ouvert, avec un grand vide au dessous mais bien arrimé à la voile, aucune peur en ce qui me concerne, rien que du bonheur.

Donc, dans l'espace, où on ne peut pas tomber d'un point de vue psychologique (chuter en droite ligne jusqu'au sol sans rien pour se rattraper et s'écraser en faisant splatch) je ne pense pas avoir cette appréhension.

a+
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Gilgamesh

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Gilgamesh a écrit:Si je me souviens bien de mes expériences de spéléo, de montagne ou de parachutisme, c'est pas la peur du vide, ni un pb d'oreille interne, mais la peur de tomber dans le vide qui domine dans les moments délicats.

Par exemple, la sortie d'avion, le fait de sauter volontairement dans le vide c'est un truc de fou et il faut mettre une partie de son cerveau en position "off" sinon on ne le fait pas.
a+
Quelque soit l'angle que tu abordes face à ce problème, ton cerveau t'indique bien au départ qu'il y a une situation pas normale....est ce normal de se jeter dans le vide depuis un avion :megalol:, pas pour un être humain en tout cas. ....donc tu doit mettre ton cerveau en "position OFF" pour faire le premier pas.
Ensuite, heureusement que le plaisir est là Super , même chose pour l'espace, sinon, on ne verrait pas beaucoup d'astronaute repartir là-haut ou alors, ils reviendraient complètement névrosé !!

Je trouve que la question de départ est mal posé. Ils auraient mieux fait de demander : Quelle serait votre sentiment premier lors d'une EVA ?
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Troll a écrit:
Gilgamesh a écrit:Si je me souviens bien de mes expériences de spéléo, de montagne ou de parachutisme, c'est pas la peur du vide, ni un pb d'oreille interne, mais la peur de tomber dans le vide qui domine dans les moments délicats.

Par exemple, la sortie d'avion, le fait de sauter volontairement dans le vide c'est un truc de fou et il faut mettre une partie de son cerveau en position "off" sinon on ne le fait pas.
a+
Quelque soit l'angle que tu abordes face à ce problème, ton cerveau t'indique bien au départ qu'il y a une situation pas normale....est ce normal de se jeter dans le vide depuis un avion :megalol:, pas pour un être humain en tout cas. ....donc tu doit mettre ton cerveau en "position OFF" pour faire le premier pas.
Petit conseil, vaut quand même mieux éviter de mettre le cerveau sur "off" parce qu'il ne suffit pas juste de tomber de l'avion ;)
Comme dit plus haut, il faut différencier vertige et peur du vide, il y a des paras qui souffrent de vertige.
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Gilgamesh a écrit:Donc, dans l'espace, où on ne peut pas tomber d'un point de vue psychologique (chuter en droite ligne jusqu'au sol sans rien pour se rattraper et s'écraser en faisant splatch) je ne pense pas avoir cette appréhension.
Pareil pour moi.
En fait, à bien y réfléchir, une petite appréhension doit arriver lorsqu'on est dans le sas et qu'on dépressurise. Visuellement, on ne voit que le sas, mais c'est le fait de devoir compter à 100% sur sa combi et de ne pas pouvoir l'enlever pendant un certain temps sous peine de mort. Je pense qu'on doit pouvoir comparer cette sensation à une descente en apnée à 5 ou 6 mètres.
C'est pas la peur du vide, c'est la (petite) peur d'être dans un environnement hostile.
Ensuite, quand on sort du sas, je pense qu'on s'est déjà habitué. Le fait de voir la Terre très loin ne représente pas vraiment, à mon sens, un problème supplémentaire.

A+,
Argyre

ps : quand on est tout seul (en mer par exemple) et qu'on descend à 5 mètres en apnée, si on l'a jamais fait ou rarement, ça peut représenter une difficulté psychologique pour certaines personnes, et seulement un peu d'appréhension pour quelqu'un qui sait se contrôler.
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Steph a écrit:
Petit conseil, vaut quand même mieux éviter de mettre le cerveau sur "off" parce qu'il ne suffit pas juste de tomber de l'avion ;)
Comme dit plus haut, il faut différencier vertige et peur du vide, il y a des paras qui souffrent de vertige.

C'est là toute la difficulté :eeks: Il faut mettre la bonne partie de ton cerveau sur off et à la seconde cruciale, il ne faut penser qu'aux mouvement appris, pousser fort, se mettre face au vent relatif, écarter les bras, lever la tête.

Si tu "conscientise" ton acte... tu restes dans l'avion, et v'la la honte :/ .

Je parle pour les premiers sauts bien sur, j'imagine que pour les paras chevronnés, ils y vont en pleine possession de leur moyen intellectuels.


a+
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Gilgamesh

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Gilgamesh a écrit:

Si tu "conscientise" ton acte... tu restes dans l'avion, et v'la la honte :/ .

Je confirme... Suis resté dans l'avion... jusqu'au retour sur la Terre ferme :oops: :oops: :oops: (je n'en ai plus honte maintenant mais à l'époque...)

Mais quelle idée aussi de sauter d'un avion en parfait état de marche :megalol:
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Troll a écrit:
Pour avoir fait de l'escalade dans le verdon et être pendu au bout d'une corde avec 300 m de gaz en dessous, je sais que le sentiment de peur est normale. La peur permet une montée d'adrénaline, donc une accélération du coeur, donc une meilleur oxigénation des muscles....et une meilleur concentration si la peur première que tu ressent ne se transforme pas en panique !!
Et Mustard, tu as beau te dire que tu ne risques rien car les spits (points d'accroches) résistent à plus de 2 tonnes de tensions, que la corde que tu utilises peut aussi résister à une tension de plus de 2 tonnes, celui qui n'a aucune appréhension dans ce genre de cas est souvent, et à juste titre, traité de fou.
Ensuite bien sur, la raison aide à relativiser cette peur et à la controler, et de se tenir un discours intérieur sur la confiance que l'on a sur le matèriel utilisé est capitale pour aider à évacuer cette peur.
Are you crasy Mustard ? :shock:

Franchement je ne suis pas d'accord avec ce comparatif. L'alpinisme et une EVA sont deux choses totalement différentes et les craintes et émotions aussi.
Lors du'ne EVA il y a l'émotion de la beauté, d'être seul face à la terre, dans l'espace. Et la crainte d'avoir une panne ou une fuite du scaphandre, également de se retrouver éjecté du vaisseau mais avec le Safer c'est un risque déja moindre, mais meme si par erreur l'astronaute n'est plus attaché il ne tombera pas, il restera où il est s'il n'y a eu aucun mouvement contraire.
En alpinisme, l'émotion vient de l'excitation du vide et du défi face à la nature. Et la peur est d'avoir un cable qui lache, une sécurité mal faite ou oublié et une erreur d'une microseconde à pour conséquence une chute fort probablement mortelle.
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On ne peut peut-être pas comparer l'escalade et une EVA mais la peur sera obligatoirement présente au début...même si elle est petite et ne dure pas longtemps.
Maintenant, pourquoi une telle question à de futures astronautes ? Simplement pour une question d'honnêteté envers soi et les autres membres de l'équipage. Une personne qui n'est pas capable de reconnaître ce sentiment dans une situation extrême n'est pas quelqu'un de fiable et je vois mal envoyer quelqu'un dans l'espace alors qu'il s'imaginerait que ce serait un pied monumentale, juste un paisir de flotter dans l'espace. Avoir cette peur, c'est prendre conscience qu'il y a danger si on ne fait pas attention à ce que l'on fait.
Après je suis d'accord avec toi quand tu dis qu'une fois qu'on est attaché, que le matriel est fiable et que l'on peut commencer à travailler, il n'y a plus de raison pour que la peur s'eternise. A ce moment, on peut profiter pleinement du paysage.
( En parapente, ceux qui perdent cette notion de danger ne font pas long feu....)
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Troll a écrit:On ne peut peut-être pas comparer l'escalade et une EVA mais la peur sera obligatoirement présente au début...même si elle est petite et ne dure pas longtemps.
Maintenant, pourquoi une telle question à de futures astronautes ? Simplement pour une question d'honnêteté envers soi et les autres membres de l'équipage. Une personne qui n'est pas capable de reconnaître ce sentiment dans une situation extrême n'est pas quelqu'un de fiable et je vois mal envoyer quelqu'un dans l'espace alors qu'il s'imaginerait que ce serait un pied monumentale, juste un paisir de flotter dans l'espace. Avoir cette peur, c'est prendre conscience qu'il y a danger si on ne fait pas attention à ce que l'on fait.
Après je suis d'accord avec toi quand tu dis qu'une fois qu'on est attaché, que le matriel est fiable et que l'on peut commencer à travailler, il n'y a plus de raison pour que la peur s'eternise. A ce moment, on peut profiter pleinement du paysage.
( En parapente, ceux qui perdent cette notion de danger ne font pas long feu....)

Je suis entièrement d'accord avec toi sur ce point, ne pas avoir peur est dangereux car on est moins vigilant et c'est là que le drame arrive.
La peur tout le monde l'a, meme ceux qui prétendent le contraire par fiereté, et elle permet justement d'avoir la conscience des choses. Mais il faut savoir la controler avant qu'elle nous controle. Personnellement je parlerai plutot de crainte plutot que de peur, car à mon sens "peur" est un mot plus lié à panique, perte de moyen, perte des notions.
Mai sil est clair que le danger d'une EVA c'est l'euphorie du spectacle qui peut faire perdre un peu ou un bref instant le sens du danger et des précautions à prendre.
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Votre débat sur les différences de sensations entre un alpiniste et un astronaute me rappelle une formidable conférence qu'Albert Ducrocq avait organisée au début des années 90 en présence de Benoit Chamoux, recordman français des sommets de plus de 8 000 m (hélas disparu depuis), et de Jean-Pierre Haigneré. Ils avaient comparé leur préparation, leurs exploits et leurs émotions. C'était passionnant et très étonnant de constater que bien les deux hommes avaient pu vivre des sentiments très similaires ! A noter que, sans fausse modestie, Jean-Pierre Haigneré considérait que les ascensions de Benoit Chamoux constituaient des exploits bien plus difficiles à réaliser que de se préparer à un vol spatial (mais il ne parlait pas d'EVA car il n'en avait pas encore effectué à l'époque).
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Pif a écrit:A noter que, sans fausse modestie, Jean-Pierre Haigneré considérait que les ascensions de Benoit Chamoux constituaient des exploits bien plus difficiles à réaliser que de se préparer à un vol spatial (mais il ne parlait pas d'EVA car il n'en avait pas encore effectué à l'époque).

Ca peut se comprendre. Un vol spatial c'est avant tout le fruit du travail de toute une équipe de plusieurs milliers de personnes. Une ascension c'est souventun exploit assez personnel ou à équipe très très restreinte.
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Mustard a écrit:
Pif a écrit:A noter que, sans fausse modestie, Jean-Pierre Haigneré considérait que les ascensions de Benoit Chamoux constituaient des exploits bien plus difficiles à réaliser que de se préparer à un vol spatial (mais il ne parlait pas d'EVA car il n'en avait pas encore effectué à l'époque).

Ca peut se comprendre. Un vol spatial c'est avant tout le fruit du travail de toute une équipe de plusieurs milliers de personnes. Une ascension c'est souventun exploit assez personnel ou à équipe très très restreinte.

Et puis, dans une fusée, t'es secoué un quart d'heure et après, c'est juste le mal de l'espace...
Aors qu'une ascension, ça fatigue bien plus et ça dure quelques heures (jours ?) pendant lesquelles tu te les gêles !
:megalol:
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Et puis faut avouer, qu'une fois en haut, il faut redescendre... La capsule ou la navette offre des retours sportifs moins éprouvant :D
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J'ouvre une petite parenthèse au sujet de Benoit Chamoux et de son intervention au sein du Cosmos Club de France en janvier 1995.
Albert Ducrocq l'avait surtout invité pour parler de son expédition EVK2 de septembre 1992 (composée de 10 alpinistes et 12 sherpas) durant laquelle il avait emporté un récepteur GPS pour vérifier l'altitude de l'Everest, l'ancienne mesure situant le toit du monde à 8 889 m... La nouvelle mesure avait donné 8 846,10 m, à plus ou moins 30 centimètres !
[Je referme la parenthèse. Bonne nuit.]


[sondage] En sortie extra-véhiculaire, quel sentiment vous dominerait ? - Page 2 Chamou10

L'alpiniste savoyard Benoit Chamoux (né 1961) a été surnommé le Petit prince de l'Himalaya.
Il comptait 13 "8 000" à son actif avant de disparaître lors de l'ascension du 14e en octobre 1995.
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Bonjour,
Troll a écrit:On ne peut peut-être pas comparer l'escalade et une EVA mais la peur sera obligatoirement présente au début...même si elle est petite et ne dure pas longtemps.
Maintenant, pourquoi une telle question à de futures astronautes ? Simplement pour une question d'honnêteté envers soi et les autres membres de l'équipage. Une personne qui n'est pas capable de reconnaître ce sentiment dans une situation extrême n'est pas quelqu'un de fiable ...

Excuse moi, mais je trouve tes affirmations un peu péremptoires. Tu parles de "situation extrême". Physiologiquement il n'y a pas de situation extrême. Une EVA, de ce point de vue, c'est tranquille, surtout que, je le répète encore une fois, l'astronaute est dans une situation similaire depuis qu'il a atteint l'orbite avec sa fusée. Et il a pu voir la Terre par le hublot.
Donc tout est psycho et chacun réagit à a façon. Tu traites quelqu'un de fou s'il prétend qu'il n'a pas de grande appréhension à sortir en EVA ??? Et alors quoi, tu penses que tout le monde est comme toi ?

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Personnellement je parlerai plutot de crainte plutot que de peur, car à mon sens "peur" est un mot plus lié à panique, perte de moyen, perte des notions.
Mai sil est clair que le danger d'une EVA c'est l'euphorie du spectacle qui peut faire perdre un peu ou un bref instant le sens du danger et des précautions à prendre.
Et oui, la peur a différent degré mais je ne vais pas chipoter sur les mots ;) . L'important dans tout ça est que la panique ne s'installe pas car, à tous les coups, c'est la panne de cerveau assurée :roll:

Perso, je crois que j'aurais beaucoup plus de peur durant le décollage ou l'atterrissage que de faire une EVA :( , c'est à dire à des moments où je ne contrôle rien directement.

Excuse moi, mais je trouve tes affirmations un
peu péremptoires. Tu parles de "situation extrême". Physiologiquement
il n'y a pas de situation extrême. Une EVA, de ce point de vue, c'est
tranquille, surtout que, je le répète encore une fois, l'astronaute est
dans une situation similaire depuis qu'il a atteint l'orbite avec sa
fusée. Et il a pu voir la Terre par le hublot.
Donc tout est psycho
et chacun réagit à a façon. Tu traites quelqu'un de fou s'il prétend
qu'il n'a pas de grande appréhension à sortir en EVA ??? Et alors quoi,
tu penses que tout le monde est comme toi ?
Mais je n'ai jamais parlé du point de vue physiologique très cher Argyre. Relis mes messages ou alors c'est que je me suis mal exprimé !!
Maintenant, comme tu dis, chacun réagit suivant son potentiel. Tout le monde n'est pas egal face à un sentiment tel que la peur ou la crainte. Certains l'éliminent rapidement, d'autres non. Certains ont les nerfs plus solides que d'autres, et alors !!?? Cela veut-il dire que le gars solide ne s'inquiète jamais ? Comme toute personne sensée, le gars solide vérifiera que sa combinaison est intacte, que son matériel est opérationnel, que son oxygène est OK, ...etc. Ces vérifications servent aussi à se mettre dans de bonnes conditions psychologique pour aborder une EVA.
Alors, je persiste, à défaut que mes affirmations te paraissent péremptoires, pour une première sortie, celui qui n'a aucune appréhension est : soit une personne inconsciente, soit une personne qui ne se connait pas du tout, soit c'est une personne qui a déjà soit une expérience certaine des EVA, soit une personne qui a l'habitude des cituations extêmes, quelle qu'elle soit.
As-tu ce genre d'expérience Argyre ?

Je rajouterai pour finir ceci. Qu'est ce qu'une situation extrême ? C'est une situation ou l'homme n'a, au départ, pas sa place. Les exemples ne manquent pas.
Le parapente : même si il est très facile de voler sous une voile, l'homme n'est pas un oiseau.
L'escalade : l'homme n'est pas un lézard ni un araignée ; d'être pendu au bout d'une corde dans le vide n'a rien de normal pour un être humain.
La plongée : l'homme n'est pas un poisson ; si on pouvait respirer dans l'eau, ça se saurait !!
L'espace : depuis quand peut-il se balader comme il le veut dans l'espace sans une protection extrême ? cette situation, comme les autres, est par définition extrême.
Maintenant, l'homme a l'intelligence pour mettre au point des techniques ou appareils lui permettant de survivre dans ces situations. Il y a aussi des aptitudes psychologiques comme le courage, la volonté, la raison ou même des techniques permettant au corps de se détendre ou de se calmer. Mais cela n'empêche pas le sentiment d'être présent.
Désolé Argyre, mais je ne peux m'empêcher de voir les astronautes que comme des hommes (et des femmes bien sur !!) et non pas comme des machines.
Bien sur, on n'envoit pas n'importe qui dans l'espace. Ce n'est pas pour rien qu'il y a des sélections qui se basent aussi sur la capacité de maitrise de soi. Mais on ne parlerai pas de maitrise si l'homme n'était pas ce qu'il est.


Dernière édition par Troll le Dim 30 Nov 2008 - 16:46, édité 3 fois
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Troll a écrit:
Mustard a écrit:
Personnellement je parlerai plutot de crainte plutot que de peur, car à mon sens "peur" est un mot plus lié à panique, perte de moyen, perte des notions.
Mai sil est clair que le danger d'une EVA c'est l'euphorie du spectacle qui peut faire perdre un peu ou un bref instant le sens du danger et des précautions à prendre.
Et oui, la peur a différent degré mais je ne vais pas chipoter sur les mots ;) . L'important dans tout ça est que la panique ne s'installe pas car, à tous les coups, c'est la panne de cerveau assurée :roll:

Vu les sélections préalable et les entrainements, je doute que les astronautes soient des gens sujets à la panique. Au contraire, ce sont des gens calmes, intelligent, qui ont une bonne maitrise d'eux meme.

Perso, je crois que j'aurais beaucoup plus de peur durant le décollage ou l'atterrissage que de faire une EVA :( , c'est à dire à des moments où je ne contrôle rien directement.

Pourtant des moments dangereux où l'on ne controle rien il y en a plein dans la vie, quand tu prend l'avion, le train, la voiture (en passager), un manège à sensation forte, un saut à l'élastique ou en parachute, etc ...
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Moi, je pense pas que le vide soit vraiment un problème pour les EVA. En fait, un astronaute qui aura passé pas mal de temps à regarder au travers de Cupola sera pas moins dans le vide qu'un astronaute qui regardera au travers de la visière de son scaphandre !
Par contre, il peut effectivement y avoir de la peur, mais plus pour les risques (Un scaphandre paraissant quelle que soit la réalité, plus fragile qu'un vaisseau spatial !)
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Pour moi la peur dominerait tant que je suis dans le sas car je penserais probablement à tous les dangers possibles mais ensuite, une fois dehors, l'exaltation dominerait. D'ailleurs ça ferait de moi une très mauvaise astronaute car je serais plus occupée à regarder la terre en pleine béatitude qu'à faire mon boulot :drunken:

En ce qui concerne le vertige, ou plutôt la peur de "tomber" (dont je souffre un peu), je n'ai aucune idée de quelle serait ma réaction. Quand je suis en haut d'un immeuble ou d'un précipice, j'éprouve cette horrible sensation d'être attirée par le vide. Par contre je n'ai jamais eu ce problème en avion (tant qu'il est bien fermé :roll: ). On m'a un jour expliqué que c'est parce qu'il y a un vide entre l'avion et le sol et que le cerveau manque de perspective pour provoquer cette peur. Mais si les astronautes en EVA ressentent cette sensation de chute libre permanente, ça doit être plus complexe que ça.

En tout cas j'aurais certainement bien plus peur lors du décollage et de l'atterrissage que d'une EVA.
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Les membres du forum qui ont pratiqué le parachutisme ou l'alpinisme doivent pouvoir mieux imaginer les sensations et les sentiments qu'ils éprouveraient lors des premiers instants de leur première EVA , même si comme il a été dit la perte de la notion de haut et de bas déjà acquise avant la sortie est quelque chose de nouveau, qui ne leurs permet pas quant-même de prévoir absolument leurs réactions. Moi, j'ai beaucoup de difficultés à imaginer quelles seraient vraiment mes réactions.
Là seule chose auquel je pense , c'est que la vision de la Terre est peut-être, de manière irrationnelle bien sûr, un facteur rassurant comme en avion où on a bien moins d’appréhension à regarder le sol que du haut d’un bâtiment (sauf si évidemment on doit effectuer son premier saut en parachute…) Au fait ceux qui ont pratiqué à la fois le saut en parachute et le saut à l’élastique du haut d’un pont ont-ils éprouvé des sensations et des sentiments comparables ou non ?
Et qu’en sera-t-il plus tard lors d’une EVA à mi-distance entre la Terre et Mars ?
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Giwa
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Ce n'est peut-être pas comparable avec le parachute, et encore moins avec une EVA spatiale, mais j'ai pu observer qu'on s'accoutume finalement assez vite à se balader un peu au dessus de la terre ferme en se balançant entre les arbres. Peut-être quelques gènes simiesques.
Pour commencer, je vous conseille les "Accrobranche" (à faire en famille, les gamins adorent ça) :
http://www.accrobranche.org/
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Bonjour,
Troll a écrit:Alors, je persiste, à défaut que mes affirmations te paraissent péremptoires, pour une première sortie, celui qui n'a aucune appréhension est : soit une personne inconsciente, soit une personne qui ne se connait pas du tout, soit c'est une personne qui a déjà soit une expérience certaine des EVA, soit une personne qui a l'habitude des cituations extêmes, quelle qu'elle soit.
As-tu ce genre d'expérience Argyre ?

Précisément, tu abondes dans mon sens, car un astronaute a l'habitude des situations extrêmes. En effet :
1) Tu parles de première EVA. Or, tous les astronautes ont d'abord un entrainement intensif en piscine. Donc même s'il s'agit d'une première EVA, il ont l'habitude de revêtir leur combinaison et de vivre dedans. Il peut y avoir un peu d'appréhension au premier plongeon dans la piscine, tout comme pour un baptème en bouteilles.
J'ai d'ailleurs un peu d'expérience de la plongée justement. J'avais sans doute une toute petite appréhension lors de mon baptème, mais sans plus, car j'ai toujours été très à l'aise dans l'eau. Maintenant peu importe qu'on me demande de plonger au milieu de l'océan, dans un lac boueux ou sous la banquise, je ne l'ai jamais fait, mais j'ai suffisamment d'expérience et je ne vois pas pourquoi j'aurais une quelconque appréhension.
Pour l'EVA, je pense que c'est pareil. Un astronaute connait sa combinaison et il a l'habitude d'évoluer dans un milieu hostile (l'eau de la piscine). Il est donc habitué à évoluer avec sa combin dans un milieu extrême.

2) C'est lorsqu'on revêt la combinaison et qu'on respire dedans qu'il pourrait y avoir une petite appréhension. Or, dans les premiers instants, l'astronaute est encore dans le sas et l'EVA n'a pas encore commencé. L'astronaute a donc le temps de vérifier que tout fonctionne bien et de se réhabituer à sa combi avant de commencer l'EVA. Ce n'est qu'ensuite que commence la dépressurisation, puis l'ouverture du sas. Mais tout ça prend quelques minutes et l'astronaute a eu le temps d'évacuer son éventuelle appréhension initiale. C'est un peu comme en plongée. C'est en surface qu'on commence à respirer l'air de la bouteille. Le temps de se réhabituer et de vérifier que tout fonctionne bien et hop on plonge. Certaines personnes paniquent d'ailleurs au seul fait de respirer différemment, alors que la plongée n'a pas commencé ! Pareil pour l'EVA je présume. Ce n'est pas au moment de l'EVA qu'il y a une éventuelle appréhension (pour le non initié), c'est lors de la préparation à l'EVA.

Cordialement,
Argyre
Argyre
Argyre

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Pas tout à fait d'accord :sage: Non .
Il faut à mon sens (et pas que pour l'espace : demandez à next-step-to-mars ce qu'il fait dans son quotidien) distinguer les problèmes liés 1) au matériel et 2) ceux liés à la mission/environnement hostile.

Même si au niveau professionnel on évacue tout de suite de la discussion les problèmes de panique voire de sujets peureux (encore que...), chaque type de problème va apporter son lot "d'appréhension". Gouverner c'est prévoir et le meilleur moyen de ne pas avoir d'emm...dements c'est de les prévoir et de tout faire pour les éviter. Mais autant on peut limiter les risques de tuiles matérielles, autant par définition un milieu hostile est ... hostile. En d'autres termes et pour reprendre l'exemple d'Argyre, j'ai moi aussi pas mal plongé (niveau 4, des profondes, du lac boueux, un peu de spéléo) mais honnétement je ne garantirais pas que plonger sous la banquise ne m'apportarait pas mon lot de stress tout simplement parce qu'un pro doit penser à toutes les complications envisageables et que ça crée une petite appréhension sourde et continue.
L'entrainement et la qualité de tes acolytes fait effectivement qu'après une courte période de mise en route tu trouves la confiance en ton matériel mais si tu souhaites vivre vieux il faut s'affranchir du matériel pour prévoir les ennuis liés au terrain ou à la mission (genre serrac de 50 tonnes qui tombe sur ton meilleur profil à la vitesse racine-de-deux-g-h, ne pas trouver la sortie de ton lac gelé, perdre ton fil d'Ariane dans ce foutu lac boueux...).
Donc l'entrainement EVA en piscine, permet de bien connaitre son matos pour diminuer cette première source de stress, les sas c'est encore rattaché à un espace connu (quoique j'aimerais bien voir la fréquence cardiaque des primo-EVAistes dans les différentes phases de la sortie), et après c'est l'inconnu car même préparée une mission comporte toujours des inconnues et le Principe de la Tartine Beurrée est là pour te le rappeler. Si ça n'était pas le cas, on enverrait des robots. Le petit plus de l'humain a son prix : c'est le stress.
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bibi

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