Une roadmap internationale pour le futur du spatial habité

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patchfree a écrit:Je suis donc peu favorable un une mission martienne ou sur un astéroïde qui consisterait seulement en une mission "commando", de type Apollo 11, où tout était "au plus juste", fantastiquement réussi, mais en rien conçu pour durer.

AMHA, ce ne serait pas une mission commando. En ce qui concerne Mars, le "settlement" figure déjà dans les raisons d'y aller. C'est explicite dans les rapports de la NASA par exemple alors que lors du programme Apollo, je ne crois pas que l'installation d'une base permanente ou d'une colonie sur la lune ait été considérée comme une suite logique. Donc, s'il y avait un premier voyage, je pense que la suite logique serait de faire d'autres voyages un peu plus ambitieux ou simplement complémentaires, puis de planifier l'établissement d'une base permanente. Le plus important est de démontrer la faisabilité du voyage martien, ensuite, comme les coûts de R&D seront réduits, je suis convaincu qu'il y aura une mobilisation importante pour poursuivre la conquête spatiale. D'ailleurs, on pourrait poser la question aux responsables des agences spatiales. Si on pouvait entreprendre un premier voyage habité vers Mars un peu simplifié, y seriez-vous favorable ?
Je suis convaincu qu'ils répondraient oui. Le problème, c'est que dans leur tête, à l'heure actuelle, même le "simplifié" ils n'y croient pas (je peux témoigner en ce sens car j'ai assisté à la dernière conférence IAC en Afrique du Sud.). Jusqu'à ce qu'on change de paradigme.

Argyre

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Argyre a écrit:lors du programme Apollo, je ne crois pas que l'installation d'une base permanente ou d'une colonie sur la lune ait été considérée comme une suite logique.
Si, Apollo n'était qu'une première étape. Il a fallu attendre 1966 pour que les bases lunaires et autres stations orbitales géantes redeviennent de la science fiction.

Pour ce qui est de 50 G$ pour aller sur Mars, ça relève presque de la supercherie. Quand on voit combien a couté un programme comme Ariane 5 ou les couts prévisionnels pour MSR, pourtant plusieurs ordres de grandeurs moins complexes qu'un vol habité, c'est complètement irréaliste.
Il faut voir aussi que pour les vols habités, le ratio couts réels / couts prévisionnels explose beaucoup plus que les autres domaines spatiaux. Alors pour une mission encore à défricher, rien ne doit prêter à l'optimisme.
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Space Opera a écrit:Pour ce qui est de 50 G$ pour aller sur Mars, ça relève presque de la supercherie. Quand on voit combien a couté un programme comme Ariane 5 ou les couts prévisionnels pour MSR, pourtant plusieurs ordres de grandeurs moins complexes qu'un vol habité, c'est complètement irréaliste.

Est-ce que cette conviction vient d'une analyse sérieuse et détaillée ou s'agit-il plutôt d'une intuition basée sur une analogie à la louche ? MSR, puisqu'on en parle, est extrêmement complexe. Certes, une mission habitée est plus complexe encore, mais je vois mal comment on peut argumenter sur les ordres de grandeur. 3 fois plus cher, 10 fois plus, 30 fois plus, 100 fois plus ? Oublions ce type de comparaison qui ne nous amènera nulle part. Il faut décortiquer une mission habitée martienne et déterminer tous les coûts. 80 milliards (équivalents 2012), c'était l'estimation de la NASA dans la DRM 1.0 de 1997 avec un projet déjà très ambitieux, moteur nucléothermique, 6 astronautes, 8 lancements .... Les coûts prévisionnels vont exploser ? Oui, ce sera le cas si on tente des choses dont la faisabilité est incertaine, ce qui, inévitablement, nécessitera des années de R&D et des changements de stratégie. Mais ce ne sera pas le cas si on prend les options les plus simples. C'est comme pour Apollo. Si on a les idées claires et qu'on prend les bonnes options, les recherches R&D sont réduites ou du moins raisonnables et contrôlées.
40 milliards de dollars, c'est déjà une énorme somme si on y réfléchit bien. Encore une fois, je demande à ce qu'on regarde la petite liste que j'ai présentée plus haut. Si on réussit à tout mettre dans des vaisseaux atterrisseurs de l'ordre de 30 tonnes et de la forme d'une capsule, la phase d'entrée, descente et atterrissage serait grandement facilitée. Mais si on prend comme le suggère la NASA 6 astronautes bien équipés et des vaisseaux de 100 tonnes avec un freinage atmosphérique réalisé grâce à une forte portance, évidemment complexe à contrôler, il est sûr qu'on a des années de R&D avant de prouver la faisabilité sans risques.
40 milliards, encore une fois, ça n'est pas rien. Ce qui est une supercherie, à mes yeux, c'est plutôt de dire que ce serait des centaines de milliards. On peut toujours faire plus cher, c'est sûr, mais on parle ici d'une mission martienne habitée simplifiée, qui minimise avant tout les risques en minimisant la charge utile à poser à la surface de Mars et les technologies à développer (pas besoin de réacteur nucléaire par exemple).

Bonne soirée,
Argyre
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Tu as la vision d'un Mr Zubrin (que j'aime beaucoup mais qui est trop idéaliste). Pour aller sur Mars à pas cher ce n'est pas une question de technique mais d'organisation. Regarde ce que Spacex (oui désolé je suis fan :cheers: ) est en train de faire. Rapide et pas cher.

Bref pour aller sur Mars de maniére rapide et peu chère il faut commencer par donner le projet non pas à la NASA mais à une organisation "commando".
lionel
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Le débat sur la faisabilité et sur le coût financier/technique perdure .... avec des positions tranchées dans un sens ou dans l'autre ..... rien de vraiment nouveau.
Dans l'esprit d'une éventuelle coopération internationale, un élément qu'il faut se garder de laisser de côté, c'est le pourquoi de la mission, et ce qu'elle apporterait de plus que les missions automatiques déjà réalisées (ou celles envisagées dans un délai de 20 ans environ).
On peut alors AMHA partir sur deux optiques assez divergentes
- une mission commando .... c'est la poursuite de l'esprit : "la main de l'homme doit y poser les pieds" 🤡 . On tente le vite, pas trop cher en tout cas prix contenu au maximum, avec un équipage réduit ..... et il n'y a qu'un souci à la marge, de l'état dans lequel ils arriveront au sol, vivront à la surface et seront capables d'y faire des choses utiles, pérennes, renouvelables. (il y a même eu des idées de mission sans retour glanées sur le net)
- une mission avec des objectifs d'exploration, de recherche scientifique (collecte d'échantillons dans un périmètre au moins égal à celui permis par MSL/Curiosity, analyses (avec les appareillages nécessaires), sélection d'échantillons pour un retour et une analyse plus poussée avec les installations terrestres)

La première version cadre avec un projet national (et un arrière plan de course de vitesse et de prestige) .... et AMHA a peu de chances de séduire pour une collaboration internationale. Sa faisabilité et son chiffrage dépendent largement du facteur risque accepté.
La deuxième peut s'envisager dans un contexte d'abord de poursuite de missions automatiques (encore en progression, avec des moyens supérieurs à MSL/Curiosity, avec des laboratoires embarqués plus sophistiqués, avec des tentatives réussies de retour d'échantillons) et la combinaison de questions scientifiques importantes non résolues du fait de la limitation des capacités de prélévement/analyse en automatique donc supériorité de l'homme sur place pour ces tâches.
On change alors d'ordre de grandeur en terme de coût : R&D importante pour assurer un voyage le plus sécurisé possible, souci d'avoir une équipe en forme optimale pour travailler, souci de faire revenir matériel + échantillons + équipage dans les meilleures conditions possibles.
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montmein69 a écrit:Le débat sur la faisabilité et sur le coût financier/technique perdure .... avec des positions tranchées dans un sens ou dans l'autre ..... rien de vraiment nouveau.
Dans l'esprit d'une éventuelle coopération internationale, un élément qu'il faut se garder de laisser de côté, c'est le pourquoi de la mission, et ce qu'elle apporterait de plus que les missions automatiques déjà réalisées (ou celles envisagées dans un délai de 20 ans environ).
On peut alors AMHA partir sur deux optiques assez divergentes
- une mission commando .... c'est la poursuite de l'esprit : "la main de l'homme doit y poser les pieds" 🤡 . On tente le vite, pas trop cher en tout cas prix contenu au maximum, avec un équipage réduit ..... et il n'y a qu'un souci à la marge, de l'état dans lequel ils arriveront au sol, vivront à la surface et seront capables d'y faire des choses utiles, pérennes, renouvelables. (il y a même eu des idées de mission sans retour glanées sur le net)
- une mission avec des objectifs d'exploration, de recherche scientifique (collecte d'échantillons dans un périmètre au moins égal à celui permis par MSL/Curiosity, analyses (avec les appareillages nécessaires), sélection d'échantillons pour un retour et une analyse plus poussée avec les installations terrestres)
...

Je ne suis pas d'accord avec cette dichotomie. Une mission "commando", dans le cas de Mars, n'est tout simplement pas possible. Si on va sur Mars dans le cadre d'une mission très simplifiée à bas coût, il faudra y rester 500 jours, ce sont les lois de la mécanique spatiale qui l'imposent. Or, en 500 jours, même si on ne dispose que de rovers non pressurisés et de 3 astronautes (ou même 2), il y aura forcément beaucoup de temps consacré à la science. De plus, on peut avoir une structure gonflable légère qui peut avantageusement remplacer le rover pressurisé et porter la distance d'exploration à des valeurs similaires à ce qu'on pourrait faire avec un rover pressurisé (ou plutôt 2 rovers pressurisés, car un seul n'est pas acceptable du point de vue des risques, cf rapport NASA). Donc le concept de mission commando ne me parait pas approprié. S'il faut classer les scénarios de mission martienne habité, je dirais plutôt : mission légère / mission lourde.
- Dans le premier cas, on fait beaucoup de science et on peut envisager plusieurs missions relativement rapidement.
- Dans le 2ème cas, on augmente la productivité scientifique par mission, mais à mon avis pas de façon significative. Est-ce qu'on gagne beaucoup à avoir 3 géologues au lieu d'1 sur un site d'exploration ? J'en doute fort. Il est vrai qu'il pourrait y avoir 3 fois plus de sorties EVA, voire même 10 fois plus, pourquoi pas, mais sur une période de 500 jours avec un périmètre limité à 100 km autour de l'habitat dans les 2 cas, le gain sera faible, car les sites les plus intéressants auront forcément été explorés dans le cadre de la mission légère.
De plus, pour une mission lourde, on pourrait avoir 2 missions légères. En fin de compte, d'un point de vue scientifique, on gagnerait plus à faire 2 missions légères qu'une seule mission lourde.
Mais là n'est pas le plus important. A l'heure actuelle, la mission lourde n'est tout simplement pas envisageable, il faut bien le comprendre, à cause des risques et par voie de conséquence des coûts de R&D qui permettraient de les réduire. Le débat est donc : est-ce qu'on veut explorer Mars avec une mission légère ou est-ce qu'on fait autre chose en attendant que le Père Noël nous apporte des solutions clés en main pour une mission lourde ?
Argyre
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Tient, nous revoilà tomber en plein débat sur l'architecture de mission mars.

j'en profite pour poser une question au passage, j'ai vu (ou lu, je sait plus c'était quoi ! ) je ne sait plus ou, un concept de missions, 9 mois aller, mission sur mars de 30 jours, puis retour de 9 mois...
D'après ce que je m'en souvient, ça permettrait d'avoir une missions pas trop longue au total (avec l'aller et retour) et 1 mois de mission sur mars, ça permet de faire vraiment pas mal de choses. Et puis sa économise sacrément sur les ressources ( eau, nourriture, oxygène) a apporter. Surtout si certain module ( de retour, de vie, etc..) ont été apporté lors d'une précédente mission 2 ans avant.

Bon, après, moi j'y connais rien, c'est juste un article que j'ai lu je ne sait pas ou...
yoann
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Si ça se trouve nous n'irons jamais sur Mars. L'époque industrielle de ces 250 dernières années avec l'exploitation du pétrole va se terminer d'ici 50 ans au maximun (les effets se font déjà ressentir en fait).

La seule solution d'aller sur Mars est déjà de trouver une alternative au pétrole. C'est la seule solution pour que les Etats reviennent à une croissance solide et donc décide d'investir dans le spatial de manière massive sans outrer l'opinion publique.

@Yoann : C'est le voyage vers Mars en passant par Vénus (en se servant de la gravité de Vénus). (quasi) Impossible en pratique à cause des radiations solaire trop forte près de l'orbite de Vénus.
lionel
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Mais si, nous irons sur Mars !
L'alternative au pétrole est là
fredB
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Pour le moment cette solution n'est pas rentable économiquement par rapport au pétrole.
lionel
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Patience ! Vue l'augmentation du prix à la pompe... Une roadmap internationale pour le futur du spatial habité - Page 2 661840
fredB
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Certains économistes essayent de calculer quel est le prix du baril avant que les Etats passent globalement en décroissance. 100 ? 150 ?
Toujours est-il qu'on s'en approche un peu plus chaque année.
lionel
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Vous savez rien n'empeche les états de financer des programmes spatiaux alors que leur population est dans la misère. La population de l'URSS n'était pas bien riche, une grande partie de la population indienne est pire que miséreuse et une grande partie de la population rurale chinoise est encore en plein moyen age, et pourtant ...
Le pétrole ne va pas disparaitre mais se raréfier, ce qui changera donc c'est que le péquin moyen aura de plus en plus de mal à y accéder.
Notre technologie progresse de jour en jour et même si l'ère industrielle s'arrête avec la fin du pétrole à bas coût nos connaissances technologiques resteront acquises.
Nous irons donc un jour sur Mars quoi qu'il arrive, les vrai questions sont quand et qui?
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Maurice

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yoann a écrit:j'en profite pour poser une question au passage, j'ai vu (ou lu, je sait plus c'était quoi ! ) je ne sait plus ou, un concept de missions, 9 mois aller, mission sur mars de 30 jours, puis retour de 9 mois...
D'après ce que je m'en souvient, ça permettrait d'avoir une missions pas trop longue au total (avec l'aller et retour) et 1 mois de mission sur mars, ça permet de faire vraiment pas mal de choses. Et puis sa économise sacrément sur les ressources ( eau, nourriture, oxygène) a apporter. Surtout si certain module ( de retour, de vie, etc..) ont été apporté lors d'une précédente mission 2 ans avant.
Au delà d'une certaine puissance disponible, les missions utilisant la propulsion électrique rendent possible ce type de trajet court (tout étant relatif). Ad Astra avait publié un papier intéressant à ce sujet.
Concernant le trajectoire passant par Vénus évoquée au dessus (dite de type opposition), elle minimise le temps passé au sol sur Mars mais au final la durée totale reste assez longue.
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Si on reprend les éléments du premier message de ce FIL .... on enregistre que les voies envisagées pour une collaboration sont :
Traduction effectuée par Patchfree
Les trois directions possibles:
- le vols vers Mars sans étape préalable
- un vol vers Mars après des missions vers la Lune
- un vol vers Mars après une mission vers un astéroïde
Krasnov indique que Roscosmos n'a pas de préférence pour l'un ou l'autre des scénarios mais que l'étape de la lune peut être une bonne opportunité pour évaluer les nouvelles technologies.

La première option pourrait recouvrir tous les degrés depuis la mission commando, ou la légère, ou la lourde. Je persiste à penser (mais cela n'engage que moi) que cela ne ferait pas l'objet d'un consensus international, mais pourrait être encore envisagé par une agence seule.
Mais il y aurait AMHA plus de probabilités (si un accord venait à se conclure ce qui reste à voir) pour les deux options suivantes, avec une série de missions automatiques préalables (de repérage, de test de matériel ...) et des missions habitées moins lointaines (vérification de la pertinence des solutions retenues). Donc AMHA ... l'ensemble (tous les prémisses, puis la mission martienne habitée proprement dite) mérite la qualification de lourde. Mise en synergie des compétences technologiques et mutualisation des coûts sont alors indispensables.
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Je voudrais rappeler qu'un voyage vers Mars se heurte à deux difficultés qui sont liées: la durée et les effets des rayonnements.

Il y a un énorme avantage à réaliser un voyage "rapide" puisque cela evite une exposition prononcée aux rayonnements. Cela a par ailleurs l'avantage de réduie les problèmes psychologiques et de réduire aussi les "vivres" (au sens large) à emporter.

C'est pourquoi miser sur une propulsion nucléothermique peut être une option valable diminuant fondamentalement les autres problèmes.

Cela reste à mettre au point mais est faisable avec les connaissances et les technologies actuelles. Une mission avec une propulsion chimique me paraît relever de l'opération "commando" type Apollo 11, même si elle est certainement (mais difficilement) possible.

Personnellement je suis favorable à explorer cette voie nucléothermique car elle a de l'avenir pour les missions lointaines et laissera les progrès réalisés en héritage.
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Pour les rayonnements on est encore dans le flou. J'attends avec impatience les résultats de l'expérience Rad de Curiosity. La bonne surprise ça serait d'avoir des rayonnements sensiblements plus faible que ceux prévu. On peut toujours rêver :P
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patchfree a écrit:Je voudrais rappeler qu'un voyage vers Mars se heurte à deux difficultés qui sont liées: la durée et les effets des rayonnements.

Il y a un énorme avantage à réaliser un voyage "rapide" puisque cela evite une exposition prononcée aux rayonnements. Cela a par ailleurs l'avantage de réduie les problèmes psychologiques et de réduire aussi les "vivres" (au sens large) à emporter.

C'est pourquoi miser sur une propulsion nucléothermique peut être une option valable diminuant fondamentalement les autres problèmes.

Cela reste à mettre au point mais est faisable avec les connaissances et les technologies actuelles. Une mission avec une propulsion chimique me paraît relever de l'opération "commando" type Apollo 11, même si elle est certainement (mais difficilement) possible.

Personnellement je suis favorable à explorer cette voie nucléothermique car elle a de l'avenir pour les missions lointaines et laissera les progrès réalisés en héritage.

En fait, l'avantage de la propulsion nucléothermique n'est pas vraiment de réduire la durée du voyage. Dans le scénario de la NASA de 2009, il y a une comparaison entre le nucléothermique et le tout chimique. Dans les 2 cas, il y a 6 à 8 mois de voyage, puis 500 jours sur Mars. La propulsion nucléothermique a l'avantage d'une plus grande impulsion spécifique, ce qui, toutes choses étant égales par ailleurs, permet d'économiser des ergols par rapport à la propulsion chimique, donc de réduire la taille des vaisseaux. Si on veut réduire la durée du voyage de façon drastique, il faut beaucoup plus d'ergols et on retombe sur le problème d'avoir des vaisseaux gigantesques à envoyer en orbite, avec plein d'autres problèmes encore plus complexes liés au freinage en arrivant sur Mars.
Quant au problème des radiations, il est réel, mais pas suffisant pour inciter la NASA à préférer une option qui réduirait la durée du voyage de façon significative.
Fondamentalement, le nucléothermique a malgré tout un petit avantage sur le tout chimique puisqu'on réduit la taille des vaisseaux, mais le "toutes choses étant égales par ailleurs" est une contrainte forte sur l'architecture de la mission et les risques. Premier bémol qui mérite réflexion, la NASA suggère d'ajouter un bouclier anti-radiations de 10 tonnes pour limiter l'exposition des astronautes aux radiations émises par .... le réacteur nucléaire associé à la propulsion nucléothermique ! Deuxième bémol, il faut réaliser un assemblage en LEO du vaisseau, alors que certaines options en tout chimique n'ont pas besoin d'assemblage (plusieurs petits vaisseaux au lieu d'un gros). Troisième bémol, il faut élever l'orbite d'assemblage à cause des risques associés à l'utilisation d'un réacteur nucléaire. Quatrième bémol, les risques associés à l'utilisation d'un système de propulsion nouveau. Cinquième bémol, les coûts de R&D. Bref, toutes choses ne sont certainement pas égales par ailleurs !
Et je n'ai même pas parlé du fait que le nucléaire n'a pas une bonne image auprès du public écolo.
Malgré tout, je suis d'accord que sur le long terme, cette technologie serait intéressante à développer. Mais maîtrisons d'abord toutes les autres difficultés d'une mission martienne, il sera temps ensuite d'apporter des améliorations, sachant que le nucléothermique est en compétition avec la propulsion électrique.

Et, s'il vous plaît, arrêtons de parler d'opération "commando". Un commando, c'est une opération ultrarapide avec peu de préparation. Dans le cas de la mission la plus simple pour aller sur Mars, il faut au moins 10 ans de R&D et 3 ans de voyage dont 500 jours sur place. Ce n'est pas vraiment le style peu de préparation et A/R ultra-rapide.
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Dans les années 60, on a donné le nom de Kiwi, l'oiseau qui ne vole pas, à une série de moteurs nucléo-thermiques construits et testés pour le programme NERVA. Et effectivement, personne n'a jamais fait voler de moteur nucléo-thermique, même les soviétiques n'ont pas osé, et/ou n'en ont pas vu l'intérêt.
Par contre, il y a des centaines de propulseurs ioniques/plasmiques en activité dans l'espace, en ce moment même, alimenté par des panneaux solaires, à l'usage ce sont des technogies robustes, malgré leur complexité.
Mais bon, il y a quand même un banc de test de moteur nucléo-thermique au JSC/NASA.
Et peut-être bien que si on trouvait moyen d'augmenter l'Isp à 1100-1200 s, ce type de moteur reprendrait l'avantage, mais ce n'est pas du tout évident techniquement.
Donc, je doute un peu que ce type de moteur se retrouve dans les moyens techniques d'une "roadmap" internationale.
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Pour l'opération "commando" (cette expression est de moi) c'était uniquement pour la différencier d'un processus qui mènerait sinon à une colonisation du moins à établir des bases lointaines. Il est bien entendu que ce n'est pas approprié dans la réalité des faits, par exemple concernant la préparation des missions Apollo. Par contre cela s'applique bien à ce que je voulais dire: Apollo n'a rien laissé comme base d'une future conquête... (Et la encore je ne parle pas des retombées technologiques et psychologiques du programme Apollo qui ont été condidérables. Me fais-je bien comprendre?).
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patchfree a écrit:Pour l'opération "commando" (cette expression est de moi) c'était uniquement pour la différencier d'un processus qui mènerait sinon à une colonisation du moins à établir des bases lointaines. Il est bien entendu que ce n'est pas approprié dans la réalité des faits, par exemple concernant la préparation des missions Apollo. Par contre cela s'applique bien à ce que je voulais dire: Apollo n'a rien laissé comme base d'une future conquête... (Et la encore je ne parle pas des retombées technologiques et psychologiques du programme Apollo qui ont été condidérables. Me fais-je bien comprendre?).

Ok. Mais je ne vois pas en quoi une mission aussi légère que possible pourrait compromettre un processus de colonisation ou la volonté d'établir une base permanente. Dès qu'une première mission réussit, il est évident qu'il faut ensuite être plus ambitieux et aller vers des missions plus lourdes. Y a t-il des gens qui pensent le contraire ?

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Argyre a écrit: Dès qu'une première mission réussit, il est évident qu'il faut ensuite être plus ambitieux et aller vers des missions plus lourdes. Y a t-il des gens qui pensent le contraire ?

Ce qu'on peut penser individuellement sur le "il faut ou pas", n'a en fait qu'un intérêt limité dans ce FIL. Et c'est aux potentiels signataires de la roadmap ... que la question devrait être posée
Si tant est qu'un accord (ou un début d'accord) venait à se mettre en place entre plusieurs agences spatiales ..... en l'état actuel, il est impossible de savoir si cela serait pour une première mission (AMHA bien préparée avec une série de pré-missions aussi bien automatiques qu'avec équipage) ........ ce qui serait déjà un objectif d'envergure. Ou bien si les agences et les Etats participant s'engageraient dès à présent sur des séries de missions et une entreprise de présence prolongée ou permanente voire de colonisation.
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Argyre a écrit:
Ok. Mais je ne vois pas en quoi une mission aussi légère que possible pourrait compromettre un processus de colonisation ou la volonté d'établir une base permanente. Dès qu'une première mission réussit, il est évident qu'il faut ensuite être plus ambitieux et aller vers des missions plus lourdes. Y a t-il des gens qui pensent le contraire ?

A+,
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Comme l'a dit montmein ce sera aux agences de se décider dès le début sur ce qu'ils ont l'intention de faire.
Selon moi il est mieux de se décider des le début pour savoir si on veut faire juste un programme vers mars de type apollo ( on va et on revient ) ou si on veut faire établir une base.

Parce que imaginons qu'on commence par une mission légère : on développe la fusée , le véhicule , on procède au lancement , on se pose sur mars . mission acomplie. Puis on décide d'établir une base et la on s'aperçoit que la fusée n'est plus apte a notre nouvel objectif et qu'il faut en concevoir une autre.ça pourrait être une perte de temps et d'argent.
Ou alors quand on a l'impression d'avoir effectuer la mission , on peut avoir tendance a laisser trainer l'objectif suivant a le renvoyer pour plus tard surtout si ce genre de programme pèse lourd dans le budget national.

Bien sur si on veut vraiment faire plus ambitieux après la mission légère rien ne l’empêche en théorie.
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