RemoveDEBRIS, le nettoyeur de débris spatiaux
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Lancé le 2 avril dernier par SpaceX sur CRS-14, ce petit démonstrateur de 100 kg conçu par la société britannique SSTL (Surrey Satellite Technology) a pour objectif de tester l'efficacité de filets et de harpons pour capturer des objets en orbite et les renvoyer dans l'atmosphère en les désorbitant.
Entreposé dans la Station spatiale depuis, il vient d'être déballé par les astronautes Drew Feustel et Ricky Arnold et installé dans le sas Kibo pour son déploiement prochain.
Espérons que nous pourrons suivre cette expérience qui sera les prémices d'une véritable volonté de nettoyer notre espace proche...
Voici une vidéo présentant les 4 expérimentations que devra réaliser RemoveDEBRIS :
Entreposé dans la Station spatiale depuis, il vient d'être déballé par les astronautes Drew Feustel et Ricky Arnold et installé dans le sas Kibo pour son déploiement prochain.
Espérons que nous pourrons suivre cette expérience qui sera les prémices d'une véritable volonté de nettoyer notre espace proche...
Voici une vidéo présentant les 4 expérimentations que devra réaliser RemoveDEBRIS :
Dernière édition par Wakka le Sam 30 Mar 2019 - 14:54, édité 1 fois
_________________
Blog sur le suivi du développement d'Orion
Le satellite a été éjecté de l'ISS aujourd'hui.
https://twitter.com/NanoRacks/status/1009416496907513856
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David L.- Modérateur
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Le satellite RemoveDEBRIS a été catalogué 43510 / 1998-067NT, sur une orbite 401 / 407 km.
David L.- Modérateur
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L'éjection de l'ISS a eu lieu le 20 juin 2018 à 11h35'00" GMT.
David L.- Modérateur
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Vidéo HD du largage du satellite :
David L.- Modérateur
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Salut,
C'est vraiment très compliqué cette histoire de nettoyage...
Le truc le plus rédhibitoire, c'est le changement d'inclinaison, en particulier en LEO, c'est très cher en coco.
rien que pour changer de 5 ou 6° l'inclinaison d'une orbite basse (genre ISS 400km) c'est pas loin de 1 Km/s...
Donc il faut oublier le gros nettoyeur multitâches multi orbites, c'est totalement illusoire,même avec un moteur ionique et de belles réserves.
par contre, la constellation de petits nettoyeurs comme ça, ça commence a se rapprocher d'une solution.
Une fusée genre falcon 9 pourrait en envoyer une flopée qui s'occuperait d'un secteur significatif.
Il faudrait calculer le moment ou on va avoir une forte concentration de débris dans un secteur donné (carrément easy avec nos puissances de calcul actuelles) et y envoyer une grappe de ces trucs là pour faire le ménage.
Et procéder de la sorte plusieurs fois.
On pourrait rapidement baisser la densité de débris LEO comme ça je pense.
Mais bon, on y est pas et le nettoyage de débris de façon significative (pas juste des minuscules essais) c'est pas pour tout de suite.
pour mémoire voici ce qu'avait créé la destruction d'un satellite par un missile chinois lors de leur pathétique démonstration de qui a la plus grosse (2007).
https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9bris_spatial
merci et bravo les chinois, pour cet acte d'une telle intelligence !
Sachant que les USA ont fait la même quelques mois après (avec moins de débris à la clef, mais la même crétinerie...).
Évidemment, ces débris ont déjà posé problème à des satellites en activité, dès 2007...
Rappelons quand même que tout ce qui est en dessous de 500 km s'élimine assez rapidement, de façon naturelle (maxi 10 ans).
Mais par contre les durées augmentent de façon exponentielle avec l'altitude.
C'est vraiment très compliqué cette histoire de nettoyage...
Le truc le plus rédhibitoire, c'est le changement d'inclinaison, en particulier en LEO, c'est très cher en coco.
rien que pour changer de 5 ou 6° l'inclinaison d'une orbite basse (genre ISS 400km) c'est pas loin de 1 Km/s...
Donc il faut oublier le gros nettoyeur multitâches multi orbites, c'est totalement illusoire,même avec un moteur ionique et de belles réserves.
par contre, la constellation de petits nettoyeurs comme ça, ça commence a se rapprocher d'une solution.
Une fusée genre falcon 9 pourrait en envoyer une flopée qui s'occuperait d'un secteur significatif.
Il faudrait calculer le moment ou on va avoir une forte concentration de débris dans un secteur donné (carrément easy avec nos puissances de calcul actuelles) et y envoyer une grappe de ces trucs là pour faire le ménage.
Et procéder de la sorte plusieurs fois.
On pourrait rapidement baisser la densité de débris LEO comme ça je pense.
Mais bon, on y est pas et le nettoyage de débris de façon significative (pas juste des minuscules essais) c'est pas pour tout de suite.
pour mémoire voici ce qu'avait créé la destruction d'un satellite par un missile chinois lors de leur pathétique démonstration de qui a la plus grosse (2007).
https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9bris_spatial
merci et bravo les chinois, pour cet acte d'une telle intelligence !
Sachant que les USA ont fait la même quelques mois après (avec moins de débris à la clef, mais la même crétinerie...).
Évidemment, ces débris ont déjà posé problème à des satellites en activité, dès 2007...
Rappelons quand même que tout ce qui est en dessous de 500 km s'élimine assez rapidement, de façon naturelle (maxi 10 ans).
Mais par contre les durées augmentent de façon exponentielle avec l'altitude.
Carcharodon- Messages : 172
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Pour moi le nettoyage des débris actuels c'est une tache trop titanesque pour s'en préoccuper. Uen partie retomberas sur Terre, une autres restera pour un moent et on pourra s'en occuper plus tard quand on aura plus de capacité à le faire.
Pour moi l'urgence actuelle quand on voit ce qui arrive (constellation de 12000 sat d'ici 2026 et explosion du marché des smallsat) c'est de rendre obligatoire qu'un sat en fin de vie se garde une réserve de carburant pour plonger le sat dans l'atmosphère ou au delà de l'orbite géostationnaire.
Nettoyer l'espace ne sert à rien si en amont on en rempli d'avantage. C'est le meme problème que les plastiques en Océan, on peut toujours ramasser mais so le spays ne jettent otujours plus ça ne sert à rien, c'est un coup d'épée dans l'eau.
Pour moi l'urgence actuelle quand on voit ce qui arrive (constellation de 12000 sat d'ici 2026 et explosion du marché des smallsat) c'est de rendre obligatoire qu'un sat en fin de vie se garde une réserve de carburant pour plonger le sat dans l'atmosphère ou au delà de l'orbite géostationnaire.
Nettoyer l'espace ne sert à rien si en amont on en rempli d'avantage. C'est le meme problème que les plastiques en Océan, on peut toujours ramasser mais so le spays ne jettent otujours plus ça ne sert à rien, c'est un coup d'épée dans l'eau.
Mustard a écrit:Pour moi le nettoyage des débris actuels c'est une tache trop titanesque pour s'en préoccuper. Uen partie retomberas sur Terre, une autres restera pour un moent et on pourra s'en occuper plus tard quand on aura plus de capacité à le faire.
Pour moi l'urgence actuelle quand on voit ce qui arrive (constellation de 12000 sat d'ici 2026 et explosion du marché des smallsat) c'est de rendre obligatoire qu'un sat en fin de vie se garde une réserve de carburant pour plonger le sat dans l'atmosphère ou au delà de l'orbite géostationnaire.
Nettoyer l'espace ne sert à rien si en amont on en rempli d'avantage. C'est le meme problème que les plastiques en Océan, on peut toujours ramasser mais so le spays ne jettent otujours plus ça ne sert à rien, c'est un coup d'épée dans l'eau.
C'est à force de reporter les choses à plus tard que le problème devient aigu.
Pour la désorbitation contrôlée des satellites de constellation, c'est ce que fait Iridium depuis le début des lancements de la seconde génération. Même en l'absence d'obligation, les opérateurs savent qu'ils doivent éviter d'encombrer leur propre orbite de travail...
Ce n'est pas l'un ou l'autre qui doit être fait, mais les deux. Il va falloir désorbiter rapidement des satellites comme Envisat avant que de nouvelles collisions entre satellites ne créent des nuages de débris supplémentaires et que l'on franchisse le seuil au-delà duquel ce nombre de débris augmentera de plus en plus rapidement.
David L.- Modérateur
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Pour le déchet déjà présent , les plus dangereux est surtout le nuage de petit débris diffuse et omniprésente plutôt que les grosse satellite inactif ponctuelle et facile a suivre (donc évitable). Un projet intéressant serai d'envoyer des sortes d'extincteurs qui créerait d'énormes boules de mousse envoyées d'est en ouest (donc en opposition de la majorité des orbites, au prix d'une perte de charge utile). Il faudrait informé les opérateurs de satellite d'ou vas passer les boules et essayer de calcule une trajectoire pour éviter au mieux les grosses épave de satellite. Ainsi tout les petites débites les traversant perdrai assez de vitesse pour réduire de façon significative leur durée de vie en orbite. Pour les boules , elles perdraient en masse a chaque impact, mais ne se diviserait pas et ne changerait pas de trajectoire a chaque impact comme un élément solide (se qui multipliait les débris). Par contre si elles sont impacté par un gros sat , certes le satellite perdrait un peu en vitesse, mais risque de mettre fin a la mission , donc autant choisir des le début (car sa vas être dur a bouger) une trajectoire qui les évite au maximum.
Parti calcule:
prenons un objet d'une masse M sur une orbite circulaire de 400Km percute une boule de mousse se déplacent en direction opposé. si on veut que le périgée de cette objet descende a 30km (la seul des objets avec des coefficient balistique très élevé (comme une vis) pourrait survivre quelque orbite) il faudrait qu'il percute 0,0075M de mousse. donc théoriquement (si chaque impacte etait parfait et que chaque objet emporté pile la bon masse de mousse) une boule pourrait desorbité plus de 100 fois sa masse. Donc même en comptent la perte de CU du au tire vers l'ouest, on pourrait éliminé prés de 1 000 tonnes (probablement 100 a 200 en pratique) de débris avec un tire de falcon 9, se qui fait un paquet de petit débris.
Si l’opération marche bien, on réduit énormément les risque de perte de satellite et donc de création de nouveau nuage de débris (dans quel cas des petit lanceur a réaction rapide pourrait déployer de nouvelle boule pour évite une contamination), et il ne reste plus que les grosses épave . Le top serait de désorbité avec des satellite chasseurs de satellite, mais se serait coûteux (probablement un chasseur par épave), plus que de les classifier et de calculé leur trajectoire (déjà fait par le norad) pour que les satellites opérationnelle les évités.
Pour les satellite neuf, il serait bien qu'au niveau international il y est au système de caution dépendant de la masse et de l’encombrement de l'orbite visé. si les opérateurs parvienne a dégagé leur satellite de l'orbite en fin de mission, il récupéré la somme, sinon l'organisation qui les récupéré finance une mission de désorbitation (il faut que le coût de la caution soit suffisamment élevé pour incité les opérateur a le faire eu même) ou a remboursé les autres opérateurs pour les coût engendré (perte de duré de vie du au esquive ou perte d'un autre satelite du a une collision).
Parti calcule:
prenons un objet d'une masse M sur une orbite circulaire de 400Km percute une boule de mousse se déplacent en direction opposé. si on veut que le périgée de cette objet descende a 30km (la seul des objets avec des coefficient balistique très élevé (comme une vis) pourrait survivre quelque orbite) il faudrait qu'il percute 0,0075M de mousse. donc théoriquement (si chaque impacte etait parfait et que chaque objet emporté pile la bon masse de mousse) une boule pourrait desorbité plus de 100 fois sa masse. Donc même en comptent la perte de CU du au tire vers l'ouest, on pourrait éliminé prés de 1 000 tonnes (probablement 100 a 200 en pratique) de débris avec un tire de falcon 9, se qui fait un paquet de petit débris.
Si l’opération marche bien, on réduit énormément les risque de perte de satellite et donc de création de nouveau nuage de débris (dans quel cas des petit lanceur a réaction rapide pourrait déployer de nouvelle boule pour évite une contamination), et il ne reste plus que les grosses épave . Le top serait de désorbité avec des satellite chasseurs de satellite, mais se serait coûteux (probablement un chasseur par épave), plus que de les classifier et de calculé leur trajectoire (déjà fait par le norad) pour que les satellites opérationnelle les évités.
Pour les satellite neuf, il serait bien qu'au niveau international il y est au système de caution dépendant de la masse et de l’encombrement de l'orbite visé. si les opérateurs parvienne a dégagé leur satellite de l'orbite en fin de mission, il récupéré la somme, sinon l'organisation qui les récupéré finance une mission de désorbitation (il faut que le coût de la caution soit suffisamment élevé pour incité les opérateur a le faire eu même) ou a remboursé les autres opérateurs pour les coût engendré (perte de duré de vie du au esquive ou perte d'un autre satelite du a une collision).
Dernière édition par phenix le Dim 1 Juil 2018 - 18:20, édité 1 fois
Je partage complètement l'avis de Mustard. Avant d'envisager de nettoyer les orbites basses et moyennes, ce qui est totalement inaccessible aujourd'hui, le plus pragmatique serait sans doute de limiter au strict minimum la pollution complémentaire. Avec le temps, la gravité se chargera d'assainir ces orbites...
En revanche faire appliquer une sorte de "Code of conduct" sur les bonnes pratiques me paraît indispensable à court terme. Désorbitation obligatoire et contrôlée avec passivation pour les objets qui ont vocation à rentrer dans l'atmosphère un jour. Cela concerne les S/C, stations et étages orbitaux. Pour les objets en GTO et plus, obligation de gérer la fin de vie par un boost d'éloignement.
Ces dispositions, par essence internationales, pourrait faire l'objet d'une déclaration annexe d'une session de l'assemblée générale des nations unies, un peu à l'image de ce qui a été fait sur la responsabilité des états de lancement.
En revanche faire appliquer une sorte de "Code of conduct" sur les bonnes pratiques me paraît indispensable à court terme. Désorbitation obligatoire et contrôlée avec passivation pour les objets qui ont vocation à rentrer dans l'atmosphère un jour. Cela concerne les S/C, stations et étages orbitaux. Pour les objets en GTO et plus, obligation de gérer la fin de vie par un boost d'éloignement.
Ces dispositions, par essence internationales, pourrait faire l'objet d'une déclaration annexe d'une session de l'assemblée générale des nations unies, un peu à l'image de ce qui a été fait sur la responsabilité des états de lancement.
Hadéen- Donateur
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Je partage l'opinion d'Hadéen et Mustard : il est urgent de faire adopter et appliquer un code de bonne conduite sur la non pollution de l'espace par de nouveaux débris. Tout particulièrement dans ce domaine des débris spatiaux, prévenir vaut mieux que guérir.
Cela étant, cette considération archi prioritaire ne supprime pas l'intérêt du développement d'une activité d'élimination des débris orbitaux.
En ce sens, je suis d'accord avec David L. :
Il y cinq situations pour lesquelles l'élimination des débris orbitaux est nécessaire :
- même sur des orbites basses, pour lesquelles "la nature fait le travail", mais le fait trop lentement, il vaut mieux disposer d'une capacité de nettoyer les orbites sur lesquelles passent les stations et véhicules habités, et ceci encore davantage le jour où l'on placera à nouveau sur orbite des engins habités ailés ;
- certaines orbites particulièrement utilisées par des satellites artificiels paraissent devoir également être protégées (de manière sélective donc), même si l'enjeu n'est pas le même que quand des vies humaines sont menacées ;
- il y a également le cas des débris énormes dont parle David L. (satellite Envisat), faciles à suivre et donc à éviter, certes, mais qui pourraient poser des problèmes terribles s'ils venaient à se fracasser contre d'autres débris ;
- en outre, il y a déjà eu des collisions entre satellites et il y en aura probablement encore, malgré l'amélioration du suivi ; et même si le suivi était parfait, il y a le risque évident que présentent les satellites en panne dont la trajectoire ne peut plus être modifiée pour éviter un autre satellite en panne, et bien sûr le risque de malveillances causées par les voyous de l'espace qui ne respecteront pas leurs obligations de désorbitation ; si la Corée du Nord se civilise, il n'y aura peut-être plus à l'avenir d'Etats voyous ayant des capacités spatiales, mais il y aura de plus en plus d'opérateurs privés dont certains pourraient avoir des défaillances éthiques (les nouvelles technologies de fabrication de fusées par imprimante trois D développées par Rocket Lab pour le lancement de petites charges sur orbite sont susceptibles un jour de se diffuser largement et de tomber en de mauvaises mains) ;
- dans le prolongement du cas ci-dessus, il faudra que les Etats exercent des activités de police à l'encontre des opérateurs voyous ; par exemple, dans dix ans, si les mafias de la drogue mettent sur orbite des nano satellites de communication pour organiser leurs trafics, il faudra détruire proprement ces nano satellites et probablement ensuite les désorbiter.
En résumé, la prévention est l'essentiel, et (par rapport à l'énormité du potentiel des déchets spatiaux envisageables si on n'adopte pas de bonnes pratiques), doit pouvoir régler 95% des cas. Mais il y aura 5% de cas pour lesquels les déchets spatiaux devront être éliminés, et c'est suffisant pour nécessiter le développement d'une nouvelle branche de l'activité spatiale. Il faudra, sinon des constellations, du moins des escadrilles de satellites d'élimination de débris. Cela tombe bien, cela va permettre d'alimenter le carnet de commandes des opérateurs de services de lancement disposant de lanceurs réutilisables (non pas, je le répète, pour mettre en œuvre un plan démesuré d'élimination de la totalité des déchets spatiaux, mais pour agir de manière très ciblée au regard des cas prioritaires ci-dessus énumérés ; et ces cas, bien que résiduels au regard de la problématique d'ensemble des déchets spatiaux, vont requérir beaucoup de satellites de nettoyage des débris).
Cette problématique de l'élimination nécessaire de certains déchets orbitaux qui va contribuer positivement au développement de l'activité spatiale (donc au financement du BFS/BFR, du New Glenn et du New Armstrong, etc...) illustre bien le fait que comme le disait Marx, et comme le constatent bien d'autres gens, "l'Histoire avance par le mauvais côté".
Cela étant, cette considération archi prioritaire ne supprime pas l'intérêt du développement d'une activité d'élimination des débris orbitaux.
En ce sens, je suis d'accord avec David L. :
David L. a écrit:Ce n'est pas l'un ou l'autre qui doit être fait, mais les deux. Il va falloir désorbiter rapidement des satellites comme Envisat avant que de nouvelles collisions entre satellites ne créent des nuages de débris supplémentaires et que l'on franchisse le seuil au-delà duquel ce nombre de débris augmentera de plus en plus rapidement.
Il y cinq situations pour lesquelles l'élimination des débris orbitaux est nécessaire :
- même sur des orbites basses, pour lesquelles "la nature fait le travail", mais le fait trop lentement, il vaut mieux disposer d'une capacité de nettoyer les orbites sur lesquelles passent les stations et véhicules habités, et ceci encore davantage le jour où l'on placera à nouveau sur orbite des engins habités ailés ;
- certaines orbites particulièrement utilisées par des satellites artificiels paraissent devoir également être protégées (de manière sélective donc), même si l'enjeu n'est pas le même que quand des vies humaines sont menacées ;
- il y a également le cas des débris énormes dont parle David L. (satellite Envisat), faciles à suivre et donc à éviter, certes, mais qui pourraient poser des problèmes terribles s'ils venaient à se fracasser contre d'autres débris ;
- en outre, il y a déjà eu des collisions entre satellites et il y en aura probablement encore, malgré l'amélioration du suivi ; et même si le suivi était parfait, il y a le risque évident que présentent les satellites en panne dont la trajectoire ne peut plus être modifiée pour éviter un autre satellite en panne, et bien sûr le risque de malveillances causées par les voyous de l'espace qui ne respecteront pas leurs obligations de désorbitation ; si la Corée du Nord se civilise, il n'y aura peut-être plus à l'avenir d'Etats voyous ayant des capacités spatiales, mais il y aura de plus en plus d'opérateurs privés dont certains pourraient avoir des défaillances éthiques (les nouvelles technologies de fabrication de fusées par imprimante trois D développées par Rocket Lab pour le lancement de petites charges sur orbite sont susceptibles un jour de se diffuser largement et de tomber en de mauvaises mains) ;
- dans le prolongement du cas ci-dessus, il faudra que les Etats exercent des activités de police à l'encontre des opérateurs voyous ; par exemple, dans dix ans, si les mafias de la drogue mettent sur orbite des nano satellites de communication pour organiser leurs trafics, il faudra détruire proprement ces nano satellites et probablement ensuite les désorbiter.
En résumé, la prévention est l'essentiel, et (par rapport à l'énormité du potentiel des déchets spatiaux envisageables si on n'adopte pas de bonnes pratiques), doit pouvoir régler 95% des cas. Mais il y aura 5% de cas pour lesquels les déchets spatiaux devront être éliminés, et c'est suffisant pour nécessiter le développement d'une nouvelle branche de l'activité spatiale. Il faudra, sinon des constellations, du moins des escadrilles de satellites d'élimination de débris. Cela tombe bien, cela va permettre d'alimenter le carnet de commandes des opérateurs de services de lancement disposant de lanceurs réutilisables (non pas, je le répète, pour mettre en œuvre un plan démesuré d'élimination de la totalité des déchets spatiaux, mais pour agir de manière très ciblée au regard des cas prioritaires ci-dessus énumérés ; et ces cas, bien que résiduels au regard de la problématique d'ensemble des déchets spatiaux, vont requérir beaucoup de satellites de nettoyage des débris).
Cette problématique de l'élimination nécessaire de certains déchets orbitaux qui va contribuer positivement au développement de l'activité spatiale (donc au financement du BFS/BFR, du New Glenn et du New Armstrong, etc...) illustre bien le fait que comme le disait Marx, et comme le constatent bien d'autres gens, "l'Histoire avance par le mauvais côté".
PierredeSedna- Donateur
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David L. a écrit:C'est à force de reporter les choses à plus tard que le problème devient aigu.
Pour la désorbitation contrôlée des satellites de constellation, c'est ce que fait Iridium depuis le début des lancements de la seconde génération. Même en l'absence d'obligation, les opérateurs savent qu'ils doivent éviter d'encombrer leur propre orbite de travail...
Ce n'est pas l'un ou l'autre qui doit être fait, mais les deux. Il va falloir désorbiter rapidement des satellites comme Envisat avant que de nouvelles collisions entre satellites ne créent des nuages de débris supplémentaires et que l'on franchisse le seuil au-delà duquel ce nombre de débris augmentera de plus en plus rapidement.
Je ne dis pas qu'il faut reporter les choses mais qu'il faut les prendre d'une façon plus rationnelles et commencer par ce qui est le plus facile à faire dans un premier temps. quand on voit le nombre de sat qui votn arriver dans les 10 ans, plus du double de ce qu'il y a actuellement en orbite, on comprend qu'il y a urgence à agir sur ceux ci.
Pour ce qui est déja en orbite, le splus dangereux sont ne orbite basse et ceux ci retomberont. Les autres nécessiteront un travail au cas par cas sauf qu'il ne faut pas non plus en arriver à polluer pour dépolluer ca renvoyer un sat c'est aussi envoyer un lanceur et meme si les étages redescendent il y a toujours des débris qui s'échappent des lanceurs.
Pour le cas du harpon j'ai également peur que l'impact sur une zone fragile éclatent l'objet lors de l'impact et rajoute plus de petits débris tout aussi dangereux. Bref je pense qu'il ne faut pas se jeter trop vite sur des solutions hasardeuses et prioriser une norme et obligations pour faire en sorte qu'à l'avenir les sat et lancement soient plus propres en terme de débris. Cela me parait etre le plus urgent et logique dans un premier temps, ce qui n'empeche cependant pas de bosser sur des solutions de nettoyage
Sur le sujet, Christophe Bonnal du CNES a fait une excellente synthèse en novembre dernier, qui apporte de nombreuses informations notamment sur les lois internationales en vigueur.
https://cnes.fr/fr/dossier-debris-spatiaux-ou-en-est
https://cnes.fr/fr/dossier-debris-spatiaux-ou-en-est
Hadéen- Donateur
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Bien sûr ... on doit être nombreux à penser sur le FCS, que la "bonne conduite" ... c'est un des aspects de l'intelligence humaine. Et que continuer à se remuer les f.... (je n'utilise pas le terme "prêcher la bonne parole" .... bien qu'accolé à "dans le désert" c'est assez parlant) pour obtenir des accords, des consensus internationaux ... cela semble rationnel et du gagnant-gagnant pour tout le monde.
On peut aussi penser que ceux qui refusent de signer ... se mettent au ban de la société ... et qu'un jour ... leur opinion publique (si elle est plus consciente, plus éduquée, que certains dirigeants) exercera une pression citoyenne assez forte pour renverser la tendance du "je fais ce qui me plait .. allez vous faire voir".
Mais il faut bien aussi reconnaitre que la tendance montante ... et pas seulement relative aux "débris spatiaux" (dont pas mal de monde n'a que faire das sa vie quotidienne) est plutôt inversée et que c'est le repliement (propice pense-ton) à ce qu'on croit être l'intérêt immédiat qui dicte ses lois (et les opinions publiques élisent donc démocratiquement des dirigeants allant dans un sens où le pays est recroquevillé sur un intérêt national, voire parfois même régional ...)
Ainsi malgré leur signature au bas d'anciens traités .... on voit que certains s'assoient sur ces engagements et n'hésitent pas à reprendre leurs billes pour promouvoir le retour de la "loi du plus fort". Les USA ont visiblement actés pour eux, la fin du "Traité de l'espace de 1967" en promulguant le Space Act en 2015. La non-appropriation des richesses d'origine spatiale du premier traité international, fait place dans le Spurring Private Aerospace Competitiveness and Entrepreneurship Act of 2015 à la main mise sur des richesses exploitables sur la Lune, les astéroïdes. En résumé : "si je suis capable d'y aller .... si j'ai la plus grosse - au choix de ce que cela désigne - , je m''approprie le butin" (on n'a pas encore entériné la résurgence du vocabulaire "politique de la canonnière" .... mais cela est de fait sous-entendu, s'il y avait contestation d'un autre concurrent commercial ou d'un simple contestataire fut-il animé par de nobles principes.
Bref ..... l'histoire du spatial .... pourrait prendre une coloration tirant sur le brun bubonique.
On peut aussi penser que ceux qui refusent de signer ... se mettent au ban de la société ... et qu'un jour ... leur opinion publique (si elle est plus consciente, plus éduquée, que certains dirigeants) exercera une pression citoyenne assez forte pour renverser la tendance du "je fais ce qui me plait .. allez vous faire voir".
Mais il faut bien aussi reconnaitre que la tendance montante ... et pas seulement relative aux "débris spatiaux" (dont pas mal de monde n'a que faire das sa vie quotidienne) est plutôt inversée et que c'est le repliement (propice pense-ton) à ce qu'on croit être l'intérêt immédiat qui dicte ses lois (et les opinions publiques élisent donc démocratiquement des dirigeants allant dans un sens où le pays est recroquevillé sur un intérêt national, voire parfois même régional ...)
Ainsi malgré leur signature au bas d'anciens traités .... on voit que certains s'assoient sur ces engagements et n'hésitent pas à reprendre leurs billes pour promouvoir le retour de la "loi du plus fort". Les USA ont visiblement actés pour eux, la fin du "Traité de l'espace de 1967" en promulguant le Space Act en 2015. La non-appropriation des richesses d'origine spatiale du premier traité international, fait place dans le Spurring Private Aerospace Competitiveness and Entrepreneurship Act of 2015 à la main mise sur des richesses exploitables sur la Lune, les astéroïdes. En résumé : "si je suis capable d'y aller .... si j'ai la plus grosse - au choix de ce que cela désigne - , je m''approprie le butin" (on n'a pas encore entériné la résurgence du vocabulaire "politique de la canonnière" .... mais cela est de fait sous-entendu, s'il y avait contestation d'un autre concurrent commercial ou d'un simple contestataire fut-il animé par de nobles principes.
Bref ..... l'histoire du spatial .... pourrait prendre une coloration tirant sur le brun bubonique.
montmein69- Donateur
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le sujet a peut être déjà été traité
pour une orbite donnée les frottement avec l’atmosphère résiduelle donne une espérance de vie estimé pour un débris.
il y a t il des "vétérans" parmi les débris et autre vieux satellite qui déjouent les estimations
(genre doit tomber en 1 semaine et cela fait 1 mois déjà et il tombe toujours pas)
et quelle sont les vétérans toute catégories (les sondes interplanétaires sont hors catégories ici par construction)
en gros les débris les plus vieux encore là haut
pour une orbite donnée les frottement avec l’atmosphère résiduelle donne une espérance de vie estimé pour un débris.
il y a t il des "vétérans" parmi les débris et autre vieux satellite qui déjouent les estimations
(genre doit tomber en 1 semaine et cela fait 1 mois déjà et il tombe toujours pas)
et quelle sont les vétérans toute catégories (les sondes interplanétaires sont hors catégories ici par construction)
en gros les débris les plus vieux encore là haut
peronik- Messages : 640
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selon wiki, le doyen de l'espace est vandguard I https://fr.wikipedia.org/wiki/Vanguard_1
Pour un objet étant rester plus longtemps que prévu sa me dite rien, par contre dans l'autre sens , il y a le skylab qui a perdu énormément en durée de vie a cause d'une activité solaire trop intense ayant dilaté l’atmosphère.
Pour un objet étant rester plus longtemps que prévu sa me dite rien, par contre dans l'autre sens , il y a le skylab qui a perdu énormément en durée de vie a cause d'une activité solaire trop intense ayant dilaté l’atmosphère.
00005 58 Beta 2 Vanguard I Test Satellite USN 1958 Mar 17 In Earth orbit
TABLEAU DE : planet4589.org
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MEGHARBA- Donateur
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RemoveDEBRIS a terminé sa recette en orbite.
Il éjectera son premier sub-satellite en octobre.
https://www.sstl.co.uk/media-hub/latest-news/2018/removedebris-mission-completes-in-orbit-commission
Il éjectera son premier sub-satellite en octobre.
https://www.sstl.co.uk/media-hub/latest-news/2018/removedebris-mission-completes-in-orbit-commission
David L.- Modérateur
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Localisation : Troisième planète
23 août :
Les opérateurs du SSTL (Surrey Satellite Technology Ltd) viennent de terminer une série de tests et d’opérations pour confirmer les fonctionnalités des systèmes d'exploitation clés tels que la gestion de l'énergie, les communications, la propulsion, le contrôle d'attitude et l'informatique embarquée.
Le satellite est maintenant prêt pour la phase expérimentale de la mission qui devra débuter en octobre.
Pour rappel, 4 missions sont prévues:
- Déploiement d’un filet développé par Airbus à Brême, conçu pour capturer un cubesat cible.
- Tester un système de navigation basé sur la vision, conçue par Airbus à Toulouse et du CSEM en Suisse, pour le suivi d'un cubsat qui utilise la technologie 2D et 3D LiDaR (détection et télémétrie par lumière)
- Début de 2019, un harpon développé par Airbus à Stevenage sera tiré à 20 m/s pour pénétrer une cible en matériau composite.
- Enfin, déploiement d'une grande voile pour accélérer la désorbitation dans l’atmosphère terrestre.
https://www.sstl.co.uk/media-hub/latest-news/2018/removedebris-mission-completes-in-orbit-commission
Edit : doublon avec David L.
Les opérateurs du SSTL (Surrey Satellite Technology Ltd) viennent de terminer une série de tests et d’opérations pour confirmer les fonctionnalités des systèmes d'exploitation clés tels que la gestion de l'énergie, les communications, la propulsion, le contrôle d'attitude et l'informatique embarquée.
Le satellite est maintenant prêt pour la phase expérimentale de la mission qui devra débuter en octobre.
Pour rappel, 4 missions sont prévues:
- Déploiement d’un filet développé par Airbus à Brême, conçu pour capturer un cubesat cible.
- Tester un système de navigation basé sur la vision, conçue par Airbus à Toulouse et du CSEM en Suisse, pour le suivi d'un cubsat qui utilise la technologie 2D et 3D LiDaR (détection et télémétrie par lumière)
- Début de 2019, un harpon développé par Airbus à Stevenage sera tiré à 20 m/s pour pénétrer une cible en matériau composite.
- Enfin, déploiement d'une grande voile pour accélérer la désorbitation dans l’atmosphère terrestre.
https://www.sstl.co.uk/media-hub/latest-news/2018/removedebris-mission-completes-in-orbit-commission
Edit : doublon avec David L.
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