En application du traité de Fontainebleau de 1814, l’Empereur Napoléon 1er fut exilé sur l’Ile d’Elbe. Mais il n’y resta pas un an, et dès le mois de mars 1815, il débarqua à Golfe-Juan. Trois semaines plus tard, il reprenait le pouvoir à Paris. Pour peu de temps comme chacun sait : on appela cette période « les cent-jours ». La défaite de Waterloo, le 18 juin 1815, sonna définitivement le glas du Premier empire.
Il apparut alors nécessaire aux Anglais d’imposer à l’empereur déchu un éloignement tel qu’il n’ait cette fois pas la possibilité de revenir en France. Comme chacun sait, c’est une petite île volcanique du sud de l’océan Atlantique qui fut choisie : Sainte-Hélène, située à près de 2 000 km au large de l’Afrique et à plus de 3 000 km du Brésil.
Il apparut alors nécessaire aux Anglais d’imposer à l’empereur déchu un éloignement tel qu’il n’ait cette fois pas la possibilité de revenir en France. Comme chacun sait, c’est une petite île volcanique du sud de l’océan Atlantique qui fut choisie : Sainte-Hélène, située à près de 2 000 km au large de l’Afrique et à plus de 3 000 km du Brésil.
Aujourd’hui, si, par impossible, se posait la question du sort à réserver à un tyran fauteur de guerre dont les aventures belliqueuses auraient fini par ruiner la carrière politique, il serait difficile de trouver sur la Terre un lieu suffisamment à l’écart pour que l’on ait la certitude qu’il ne s’en échappe point avec l’aide de ses partisans.
Aussi, ne pourrait-on pas imaginer qu’après un jugement, un dictateur à la retraite soit transféré sur une base lunaire spécialement aménagée à cet effet ? Une sorte de prison internationale avec un minimum de confort, un suivi médical, la présence de quelques gardes qui effectueraient des rotations entre la Terre et la Lune. Le condamné serait tenu de participer à la production agricole sous serre qui assurerait une partie de son alimentation ainsi que celle de ses geôliers.
Certains ont fait l’hypothèse qu’en pesanteur réduite, la vieillissement serait ralenti, mais qu’en revanche, après des années passées dans cette situation, le retour sur Terre deviendrait biologiquement impossible. La déontologie interdit de le vérifier avec des cobayes auxquels rien n’est reproché, mais il ne me semble pas qu’elle s’oppose à une telle expérimentation sur une personne qui aurait été condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité. Ce serait peut-être même le seul moyen de donner à cette personne une forte probabilité de devenir centenaire.
Nous ne sommes plus au temps du procès de Nuremberg, qui condamna à mort les criminels nazis. La convention européenne des droits de l’homme s’opposerait à un tel verdict.
La punition consisterait à vivre longtemps loin de la Terre, sans espoir d’y retourner jamais, et sans même avoir la possibilité de la regarder. C’est pourquoi la face cachée de la Lune serait choisie comme lieu de détention. Un lieu vide sous un ciel noir. La privation à tout jamais du spectacle de notre belle planète bleue pour celui qui l’aurait souillée.
Je précise que bien entendu, toute éventuelle analogie avec une situation actuelle du monde réel et ce que l’on peut en extrapoler serait une pure coïncidence. D’ailleurs, il faut se projeter au minimum à la fin des années 2020, pour que les rotations du Starship de SpaceX entre la Terre et la Lune soient banalisées. Ce thème de discussion est donc purement théorique, scientifique, technique, philosophique, et doit le rester.
Dernière édition par PierredeSedna le Sam 26 Mar 2022 - 2:56, édité 2 fois