[SpaceX] Avenir, perspectives et opinions (4/4)
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Plus jeune, mais pas trop ! Capable de supporter le voyage, mais avoir profité un peu de la Terre avant puisque le voyage serait sans retour !Anovel a écrit:Je reste interloqué de ce débat, pour le moment le Starship est et reste un véhicule d'essais !
Il en faudra peut-être encore 10 et une année complète pour avoir un vrai modèle de vol !
Et même pour un vol vers Mars, ce sera encore et toujours une expérimentation, et c'est bien pour ça que Musk ne donne pas de date définitive pour un posé sur Mars ! Quant à un premier retour ....
Ceci dit envoyer des volontaires sur Mars ce sera probablement dans la foulée même s'ils n'ont aucun moyen de retour immédiat, l'Humain est ainsi fait qu'il prend des risques (quelquefois idiots) pour la gloriole.
Et dans ces idiots je mettrais bien mon nom si j'étais plus jeune.
Giwa- Donateur
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Bonne comparaison merci!!Choros a écrit:A relativiser.tntn77 a écrit:J'imagine même pas ce que cela implique comme logistique ne serait-ce que sur Terre déjà ...
Le volume de fret global transporté par avions en 2023 était de 60 millions de tonnes.
Pour le trafic maritime, ça dépasse les 11 milliards de tonnes.
Pour le fret routier, c'est plus difficile à estimer à l'échelle mondiale. Mais rien que dans l'UE, ça s'approchait des 14 milliards de tonnes.
Pour moi, c'est surtout les financements qui posent question. A 1 million le lancement et 10 par jours, on a 3.65Millards par an. On peut imaginer que Musk paye.
Mais qui va financer les 250 000T à mettre dans le starship ?? On parle pas de kilo de pierre, d'acier et d'eau... on parle aussi de tout un tas d'infrastructures high-tech. De machines pour exploiter le sol en micro-g à inventer, d'hôpitaux, de centre de recherche... des centaines de Milliards à envoyer par an. Qui paye?? Aujourd'hui on a déjà du mal à payé un e station en orbite basse, qui va se lancer dans une ville sur Mars?
Outan- Messages : 1243
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Starlink a été créé pour ça, financer les ambitions martiennes de SpaceX.
Avec aujourd'hui plus de 4 millions d'abonnés (et ce n'est qu'un début), c'est des centaines de millions de dollars qui rentrent dans les caisses de SpaceX tous les mois. Starlink génère déjà un cashflow positif.
Avec aujourd'hui plus de 4 millions d'abonnés (et ce n'est qu'un début), c'est des centaines de millions de dollars qui rentrent dans les caisses de SpaceX tous les mois. Starlink génère déjà un cashflow positif.
MrFrame- Messages : 667
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Choros- Messages : 1351
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Je comprends ton point, mais je ne parlais pas en terme de tonnage mais en terme de process interne à SpaceX.Choros a écrit:A relativiser.tntn77 a écrit:J'imagine même pas ce que cela implique comme logistique ne serait-ce que sur Terre déjà ...
Le volume de fret global transporté par avions en 2023 était de 60 millions de tonnes.
Pour le trafic maritime, ça dépasse les 11 milliards de tonnes.
Pour le fret routier, c'est plus difficile à estimer à l'échelle mondiale. Mais rien que dans l'UE, ça s'approchait des 14 milliards de tonnes.
Pour délivrer un aussi grand volume de matériel technologique de pointe, il va falloir que l'entreprise se transcende/réinvente.
tntn77- Messages : 328
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Sans retour ... dans un premier temps.Giwa a écrit:Plus jeune, mais pas trop ! Capable de supporter le voyage, mais avoir profité un peu de la Terre avant puisque le voyage serait sans retour !Anovel a écrit:Je reste interloqué de ce débat, pour le moment le Starship est et reste un véhicule d'essais !
Il en faudra peut-être encore 10 et une année complète pour avoir un vrai modèle de vol !
Et même pour un vol vers Mars, ce sera encore et toujours une expérimentation, et c'est bien pour ça que Musk ne donne pas de date définitive pour un posé sur Mars ! Quant à un premier retour ....
Ceci dit envoyer des volontaires sur Mars ce sera probablement dans la foulée même s'ils n'ont aucun moyen de retour immédiat, l'Humain est ainsi fait qu'il prend des risques (quelquefois idiots) pour la gloriole.
Et dans ces idiots je mettrais bien mon nom si j'étais plus jeune.
On peut imaginer que 20 ans après avoir posé le pied sur Mars, avec les progrès et la fiabilité, il sera possible de revenir.
Après reste la question de l'adaptation du corps à Mars ... et au retour sur Terre après autant de temps en micro gravité.
tntn77- Messages : 328
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MrFrame a écrit:Starlink a été créé pour ça, financer les ambitions martiennes de SpaceX.
C'est tout du moins le storytelling officiel de Musk, pour rendre le programme acceptable aux yeux du public. Sauf erreur de ma part, absolument rien dans les activités de SpaceX ne montre qu'ils ont un quelconque intérêt pour l'exploration du système solaire.
Et rien ne nous dit que le comité exécutif de SpaceX, qui n'est pas réduit à une seule personne, envisage de diriger les bénéfices de Starlink vers l'exploration martienne.
On rappelle que le Starship, c'est un lanceur, et non un vaisseau spatial. Même s'il fonctionne parfaitement, qu'il tient toutes ses promesses (contrairement à la navette) et qu'il rend le coût du transport vers l'orbite basse proche de zéro, cela ne résoudra rien. Actuellement, le prix du lancement pour une mission de type non récurrente est de l'ordre de 5% du coût total. Donc, au mieux, le Starship permettra de réduire de 5% le prix d'une mission martienne. Mais vu que ce n'est pas ça qui nous empêche actuellement d'y aller, mais notre incapacité totale à construire un vaisseau capable de fonctionner deux ans (au moins) sans intervention extérieure, il ne changera rien.
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Maurice, Anovel et Elias.9 aiment ce message
Oui, mais sans commune mesure avec les centaines de Milliards nécessaires. On parle d'un ordre de grandeur supérieur.MrFrame a écrit:Starlink a été créé pour ça, financer les ambitions martiennes de SpaceX.
Avec aujourd'hui plus de 4 millions d'abonnés (et ce n'est qu'un début), c'est des centaines de millions de dollars qui rentrent dans les caisses de SpaceX tous les mois. Starlink génère déjà un cashflow positif.
Starlink paiera peut-être les Starships, mais jamais pour tout ce qu'il y aura dedans ! Restons resaliste!
Outan- Messages : 1243
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Le problème n'est pas le matériel standard ni même le matériel un peu plus pointu genre Scanner, appareils de radiologie, ou tout autre matériel que nous avons sur Terre mais c'est les contenants de ces matériels, c'est à dire les habitats, les matériels de transport sur place (ça doit être pressurisé). Déjà le test N° 1 sera l'usine de fabrication d'oxygène et de méthane pour le retour des Starship, ensuite il va falloir trouver de l'eau et pas juste un seau ! Et je ne parle même pas des usines pour fabriquer du verre, des métaux usinables et d'autres biens consommables.Outan a écrit:Bonne comparaison merci!!Choros a écrit:
A relativiser.
Le volume de fret global transporté par avions en 2023 était de 60 millions de tonnes.
Pour le trafic maritime, ça dépasse les 11 milliards de tonnes.
Pour le fret routier, c'est plus difficile à estimer à l'échelle mondiale. Mais rien que dans l'UE, ça s'approchait des 14 milliards de tonnes.
Pour moi, c'est surtout les financements qui posent question. A 1 million le lancement et 10 par jours, on a 3.65Millards par an. On peut imaginer que Musk paye.
Mais qui va financer les 250 000T à mettre dans le starship ?? On parle pas de kilo de pierre, d'acier et d'eau... on parle aussi de tout un tas d'infrastructures high-tech. De machines pour exploiter le sol en micro-g à inventer, d'hôpitaux, de centre de recherche... des centaines de Milliards à envoyer par an. Qui paye?? Aujourd'hui on a déjà du mal à payé un e station en orbite basse, qui va se lancer dans une ville sur Mars?
Et quid de la nourriture ? car même deux cents personnes ça représente 140t au bas mot, et ça ne tient pas compte des boissons.
Si l'on utilise des Starship dédiés qui voyageront à "vide" pour être les premiers habitats on peut les concevoir de telle sorte qu'ils soient plus longs et que les réservoirs soient utilisables en tant qu'habitats, le tout avec des entrées permettant d'entrer du matériel assez important.
Pas simple la colonisation, pas simple !
Anovel- Donateur
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Oui, c'est exactement ce que je disais. Le lancement, pour du non récurrent, c'est maximum 5% du coût. Il n'y a qu'à voir MSR : deux lancements à 200M$ chacun pour un coût total de 14G$, soit 2,8% !
Donc si on lance les sondes gratuitement avec un Starship magique, on doit encore payer 13,6 milliards !
Donc si on lance les sondes gratuitement avec un Starship magique, on doit encore payer 13,6 milliards !
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D'ailleurs, il n'y a qu'à ouvrir nos livres d'histoire. Dans les années 1960, le développement des vaisseaux lunaires (Apollo et L3) a été aussi long, complexe et cher que celui des lanceurs lunaires (Saturn et N-1). Et avec Mars, la complexité (et donc le coût) de la partie "vaisseau" est augmentée d'un ou deux ordres de grandeur ! Un vaisseau martien, c'est un truc de la taille de l'ISS mais en (beaucoup) plus complexe, et avec en plus un atterrisseur. Et pas un atterrisseur du genre LM ou LK, mais un engin qui permette lui aussi de vivre en autonomie pendant plusieurs mois. Donc il faut construire une ISS pour le voyage, et une autre pour séjourner.
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Ceci a pourtant déjà été dit sur ce forum.nikolai39 a écrit:Et rien ne nous dit que le comité exécutif de SpaceX, qui n'est pas réduit à une seule personne, envisage de diriger les bénéfices de Starlink vers l'exploration martienne.
De facto, le comité exécutif de SpaceX se réduit bien aux seules volontés de Musk, celui-ci disposant à lui seul des trois-quarts des droits de vote.
En mars 2024, SpaceX a mis à jour auprès de la FCC sa situation quant à sa direction et ses propriétaires.
Voici ce rapport:
https://forum.nasaspaceflight.com/index.php?action=dlattach;topic=46656.0;attach=2271395;sess=0
Que dit-il ?
Rapport de SpaceX à la FCC a écrit:SpaceX is a privately held company in which the sole shareholder who is the beneficial owner of a 10% or greater interest is Elon Musk, as trustee of a private trust. Mr. Musk’s trust currently owns 40.3% of the outstanding stock of SpaceX and has voting control of 75.5% of the outstanding stock of SpaceX.
Soit, en français:
SpaceX est une société privée dont le seul actionnaire détenant une participation effective de 10 % ou plus est Elon Musk, en tant détenteur d'un trust privé. Le trust de M. Musk détient actuellement 40,3 % des actions en circulation de SpaceX et contrôle 75,5 % des droits de vote de cette société.
Dernière édition par Choros le Ven 11 Oct 2024 - 19:12, édité 2 fois
Choros- Messages : 1351
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nikolai39, David L. et TheRathalos aiment ce message
Vrai actuellement.nikolai39 a écrit:Donc si on lance les sondes gratuitement avec un Starship magique, on doit encore payer 13,6 milliards !
Toutefois, faisons un peu de prospective.
Le coût du lancement seul de Perseverance a été de 243 millions de $ avec une Atlas 5.
Soit approximativement 240 000 $ le kilo.
A ce prix, il est nécessaire d'optimiser le moindre kilo lancé avec les technologies les plus performantes (voir développées sur mesure pour l'occasion), d'employer les matériaux les plus optimum afin d'avoir la sonde la plus efficace et résiliente possible avec un minimum de poids.
Mais avec un coût de lancement nettement plus bas, ce besoin d'optimisation pourrait diminuer et le recours a des technologies plus abordables et des matériaux moins chers pourrait être envisagé.
La contrepartie pour avoir des performances du même ordre serait un accroissement substantiel de la masse.
En gros, il s'agirait de passer d'un cercle vicieux de la CU (capacités limitées des lanceurs, prix de lancement au kilo exorbitant) entrainant un renchérissement de ces mêmes CU à un cercle vertueux où des coûts plus bas et des masses plus grandes diminuent le besoin en super high-tech particulièrement onéreux.
C'est par exemple le pari de K2 space pour les satellites terrestres (https://www.k2space.com/).
C'est aussi ce qu'à fait Planet Lab en employant une technologie "grand public" (électronique de téléphones portables) pour ses satellites Dove.
On verra bien si cette logique s'applique ou pas.
Mais pour ce qui concerne le prix à venir, je préfère éviter de regarder dans le rétroviseur en se basant uniquement sur ce qui s'est fait jusqu'à présent.
C'était un des arguments des détracteurs de la réutilisation du booster de Falcon 9. Les faits leur ont donné tort.
Choros- Messages : 1351
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Age : 44
Localisation : Bourges
MrFrame, Terdious, J-B et tntn77 aiment ce message
Choros a écrit:Ceci a pourtant déjà été dit sur ce forum.nikolai39 a écrit:Et rien ne nous dit que le comité exécutif de SpaceX, qui n'est pas réduit à une seule personne, envisage de diriger les bénéfices de Starlink vers l'exploration martienne.
De facto, le comité de exécutif de SpaceX se réduit bien aux seules volontés de Musk, celui-ci disposant à lui seul des trois-quarts des droits de vote.
En mars 2024, SpaceX a mis à jour auprès de la FCC sa situation quant à sa direction et ses propriétaires.
Voici ce rapport:
https://forum.nasaspaceflight.com/index.php?action=dlattach;topic=46656.0;attach=2271395;sess=0
Que dit-il ?Rapport de SpaceX à la FCC a écrit:SpaceX is a privately held company in which the sole shareholder who is the beneficial owner of a 10% or greater interest is Elon Musk, as trustee of a private trust. Mr. Musk’s trust currently owns 40.3% of the outstanding stock of SpaceX and has voting control of 75.5% of the outstanding stock of SpaceX.
Soit, en français:
SpaceX est une société privée dont le seul actionnaire détenant une participation effective de 10 % ou plus est Elon Musk, en tant détenteur d'un trust privé. Le trust de M. Musk détient actuellement 40,3 % des actions en circulation de SpaceX et contrôle 75,5 % des droits de vote de cette société.
Merci, je l'ignorais.
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Choros a écrit:Vrai actuellement.nikolai39 a écrit:Donc si on lance les sondes gratuitement avec un Starship magique, on doit encore payer 13,6 milliards !
Toutefois, faisons un peu de prospective.
Le coût du lancement seul de Perseverance a été de 243 millions de $ avec une Atlas 5.
Soit approximativement 240 000 $ le kilo.
A ce prix, il est nécessaire d'optimiser le moindre kilo lancé avec les technologies les plus performantes (voir développées sur mesure pour l'occasion), d'employer les matériaux les plus optimum afin d'avoir la sonde la plus efficace et résiliente possible avec un minimum de poids.
Mais avec un coût de lancement nettement plus bas, ce besoin d'optimisation pourrait diminuer et le recours a des technologies plus abordables et des matériaux moins chers pourrait être envisagé.
La contrepartie pour avoir des performances du même ordre serait un accroissement substantiel de la masse.
En gros, il s'agirait de passer d'un cercle vicieux de la CU (capacités limitées des lanceurs, prix de lancement au kilo exorbitant) entrainant un renchérissement de ces mêmes CU à un cercle vertueux où des coûts plus bas et des masses plus grandes diminuent le besoin en super high-tech particulièrement onéreux.
C'est par exemple le pari de K2 space pour les satellites terrestres (https://www.k2space.com/).
C'est aussi ce qu'à fait Planet Lab en employant une technologie "grand public" (électronique de téléphones portables) pour ses satellites Dove.
On verra bien si cette logique s'applique ou pas.
Mais pour ce qui concerne le prix à venir, je préfère éviter de regarder dans le rétroviseur en se basant uniquement sur ce qui s'est fait jusqu'à présent.
C'était un des arguments des détracteurs de la réutilisation du booster de Falcon 9. Les faits leur ont donné tort.
Je comprends ta logique, mais je pense que ces gains ne peuvent être que marginaux. Pour rependre mon exemple, c'est comme si on "répartissait" MSR sur quatre lancements au lieu de deux. Oui, cela supprimerait quelques contraintes, mais JAMAIS cela ne permettrait de rendre le coût de la sonde marginal en regard du coût de lancement.
Regardons ce qu'il se passe en Russie : les lanceurs ne coûtent presque plus rien (15 M$ une Soyouz-2.1b, équivalent d'une Ariane 62). Observe-t-on pour autant une envolée de leur programme spatial ?
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Avec plaisir!nikolai39 a écrit:Merci, je l'ignorais.
Choros- Messages : 1351
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Localisation : Bourges
nikolai39 a écrit:Choros a écrit:
Vrai actuellement.
Toutefois, faisons un peu de prospective.
Le coût du lancement seul de Perseverance a été de 243 millions de $ avec une Atlas 5.
Soit approximativement 240 000 $ le kilo.
A ce prix, il est nécessaire d'optimiser le moindre kilo lancé avec les technologies les plus performantes (voir développées sur mesure pour l'occasion), d'employer les matériaux les plus optimum afin d'avoir la sonde la plus efficace et résiliente possible avec un minimum de poids.
Mais avec un coût de lancement nettement plus bas, ce besoin d'optimisation pourrait diminuer et le recours a des technologies plus abordables et des matériaux moins chers pourrait être envisagé.
La contrepartie pour avoir des performances du même ordre serait un accroissement substantiel de la masse.
En gros, il s'agirait de passer d'un cercle vicieux de la CU (capacités limitées des lanceurs, prix de lancement au kilo exorbitant) entrainant un renchérissement de ces mêmes CU à un cercle vertueux où des coûts plus bas et des masses plus grandes diminuent le besoin en super high-tech particulièrement onéreux.
C'est par exemple le pari de K2 space pour les satellites terrestres (https://www.k2space.com/).
C'est aussi ce qu'à fait Planet Lab en employant une technologie "grand public" (électronique de téléphones portables) pour ses satellites Dove.
On verra bien si cette logique s'applique ou pas.
Mais pour ce qui concerne le prix à venir, je préfère éviter de regarder dans le rétroviseur en se basant uniquement sur ce qui s'est fait jusqu'à présent.
C'était un des arguments des détracteurs de la réutilisation du booster de Falcon 9. Les faits leur ont donné tort.
Je comprends ta logique, mais je pense que ces gains ne peuvent être que marginaux. Pour rependre mon exemple, c'est comme si on "répartissait" MSR sur quatre lancements au lieu de deux. Oui, cela supprimerait quelques contraintes, mais JAMAIS cela ne permettrait de rendre le coût de la sonde marginal en regard du coût de lancement.
Regardons ce qu'il se passe en Russie : les lanceurs ne coûtent presque plus rien (15 M$ une Soyouz-2.1b, équivalent d'une Ariane 62). Observe-t-on pour autant une envolée de leur programme spatial ?
Il y a en effet deux choses sur lesquelles la diminution de la contrainte de masse n'aura que peu ou pas d'effet : les longues phases d'assemblage minutieux et de test, réalisées par des personnels très qualifiés. Les salaires représentent une part beaucoup plus importante du budget d'une mission que les matériaux utilisés.
Il n'y a que la fabrication en série, comme avec les satellites Dove ou Starlink, qui peut réduire significativement le coût unitaire d'un satellite. Vu le nombre de ces satellites qui sont lancés, leurs opérateurs acceptent à l'avance qu'il y en ait quelques uns qui soient défaillants dès le début. Pour une sonde martienne ou un satellite scientifique, c'est totalement différent.
David L.- Modérateur
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Je suis très loin d'être un aussi bon connaisseur du spatial russe que toi, mais n'y a-t-il pas d'une manière générale un problème de ressources financières pour faire fonctionner l'ensemble de l'écosystème de manière satisfaisante ? Et y a-t-il un véritable intérêt du pouvoir politique (en dehors des applications stratégiques), dont la centralité me parait incontournable là-bas?nikolai39 a écrit:Choros a écrit:
Vrai actuellement.
Toutefois, faisons un peu de prospective.
Le coût du lancement seul de Perseverance a été de 243 millions de $ avec une Atlas 5.
Soit approximativement 240 000 $ le kilo.
A ce prix, il est nécessaire d'optimiser le moindre kilo lancé avec les technologies les plus performantes (voir développées sur mesure pour l'occasion), d'employer les matériaux les plus optimum afin d'avoir la sonde la plus efficace et résiliente possible avec un minimum de poids.
Mais avec un coût de lancement nettement plus bas, ce besoin d'optimisation pourrait diminuer et le recours a des technologies plus abordables et des matériaux moins chers pourrait être envisagé.
La contrepartie pour avoir des performances du même ordre serait un accroissement substantiel de la masse.
En gros, il s'agirait de passer d'un cercle vicieux de la CU (capacités limitées des lanceurs, prix de lancement au kilo exorbitant) entrainant un renchérissement de ces mêmes CU à un cercle vertueux où des coûts plus bas et des masses plus grandes diminuent le besoin en super high-tech particulièrement onéreux.
C'est par exemple le pari de K2 space pour les satellites terrestres (https://www.k2space.com/).
C'est aussi ce qu'à fait Planet Lab en employant une technologie "grand public" (électronique de téléphones portables) pour ses satellites Dove.
On verra bien si cette logique s'applique ou pas.
Mais pour ce qui concerne le prix à venir, je préfère éviter de regarder dans le rétroviseur en se basant uniquement sur ce qui s'est fait jusqu'à présent.
C'était un des arguments des détracteurs de la réutilisation du booster de Falcon 9. Les faits leur ont donné tort.
Je comprends ta logique, mais je pense que ces gains ne peuvent être que marginaux. Pour rependre mon exemple, c'est comme si on "répartissait" MSR sur quatre lancements au lieu de deux. Oui, cela supprimerait quelques contraintes, mais JAMAIS cela ne permettrait de rendre le coût de la sonde marginal en regard du coût de lancement.
Regardons ce qu'il se passe en Russie : les lanceurs ne coûtent presque plus rien (15 M$ une Soyouz-2.1b, équivalent d'une Ariane 62). Observe-t-on pour autant une envolée de leur programme spatial ?
Bien sûr, pour le coût des CU, ce que je dis est purement spéculatif.
Mais pour rebondir sur ton exemple de MSR, si au lieu de 2 ou 4 lancements il n'y en avait qu'un seul et qui amène plusieurs dizaines de tonnes au sol, MSR ne serait-il pas à la fois "plus simple" dans son design (moindre nombre d'engins impliqués) et plus "grossier" (avec de très gros guillemets) sur son niveau technologique (par exemple, électronique grand public, protégée des radiations par une enveloppe protectrice en matériaux bien lourds et épais dont on se passerait volontiers sur un engin devant optimiser le moindre kilo) ?
Choros- Messages : 1351
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Choros a écrit:
Je suis très loin d'être un aussi bon connaisseur du spatial russe que toi, mais n'y a-t-il pas d'une manière générale un problème de ressources financières pour faire fonctionner l'ensemble de l'écosystème de manière satisfaisante ? Et y a-t-il un véritable intérêt du pouvoir politique (en dehors des applications stratégiques), dont la centralité me parait incontournable là-bas?
En Russie, le spatial non stratégique (science) est complètement mis de côté, mais le spatial stratégique (observation de la Terre et télécoms, principalement) est complètement sanctuarisé. Les budgets ne font même qu'augmenter depuis le début de la guerre. Et pourtant, et bien que les lanceurs ne coûtent (presque) rien, ils ont du mal. Pourquoi ? Parce que les technologies spatiales sont intrinsèquement complexes, et donc intrinsèquement chères. Jamais tu ne réduiras ton coût de mission à quelques millions de dollars, même si tu n'as aucune contrainte de masse.
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Toujours en restant sur un mode prospectif, l'arrivée grandissante de l'IA ne pourrait-elle pas avoir un impact sur ça en accélérant les temps de développement et en réduisant le nombre nécessaire d'ingénieurs de pointe?David L. a écrit:Les salaires représentent une part beaucoup plus importante du budget d'une mission que les matériaux utilisés.
Choros- Messages : 1351
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Oui il faut bien prendre en compte la production en série dans les coûts. En effet, si on parle de plusieurs centaine voire millier d'habitant, il y aura des dizaine voir des centaine de module d’habitation, qui seront tous identique (à la production, personnalisé ensuite par leur habitant), donc le cout de développement qui représente aujourd'hui la majorité du prix d'un module serait divisé par des dizaines ou des centaines. Même si la structure des modules sont produit sur place, la logique est vraie pour tous les equipements intérieur, puis les systèmes ISRU, d’énergie et autres.David L. a écrit:
Il n'y a que la fabrication en série, comme avec les satellites Dove ou Starlink, qui peut réduire significativement le coût unitaire d'un satellite. Vu le nombre de ces satellites qui sont lancés, leurs opérateurs acceptent à l'avance qu'il y en ait quelques uns qui soient défaillants dès le début. Pour une sonde martienne ou un satellite scientifique, c'est totalement différent.
Ensuite production en série ne veux pas dire ne veut pas forcément dire baisse de la qualité. Aujourd’hui, avec une modelé de production "artisanal" (chaque mission est unique, donc ont produit qu’une ou deux fois en incluant les modèles d'essai) énormément d'opération sont effectuer à la main (lorsqu'il y a des outillages, ils ont souvent été conçu pour cette opération) pour la 1er et unique fois donc avec une dispersion de la qualité inconnu nécessitant de tout contrôler. Quand on part sur une production en série, on peut robotiser la production et les machines ne sont jamais fatigué, ne tremble pas, n'oublie pas une cote. De plus, si on va inspecter énormément les premières modèle, étudier ça dispersion, si elle est importante on trouve des solutions pour les prochains, si la dispersion est faible on peut alléger les contrôles. Bref j'ai plus confiance dans le moteur de ma seat ibiza qui n’a pas dû demander plus d'une heure d'attention aux ouvriers de volfwagen (c'est un moteur de polo) qu'en un moteur de F1 malgré l'armé d'ingénieur et technicien qui l'ont créé et inspecté.
J'aimerais aussi revenir sur un point, la base lunaire.... S’ils (oui c'est un énorme si, je sais même pas si une personne de spacex y crois vraiment) veulent allez sur mars en 2028 en passant par la lune, sa veux dire que le retour de l'homme sur la lune ne sera pas du fait de la Nasa ou la CNSA, mais de spaceX. Si (encore un gros si) le programme spacex commence a devancé artemis, comment reagirais la NASA? abandonnerais elle la SLS et orion pour tout confier a spaceX?
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Sur la réduction des coûts par l'utilisation d'équipements dont le poids sera moins optimisés c'est une réflexion tout à fait logique, mais nous parlons quand même d'équipements nécessaires à l'établissement d'une colonie humaine sur une planète qui a clairement fait comprendre qu'elle ne ferait rien pour nous faciliter la chose.
Même si on pense à des tâches aussi basiques que du terrassement, il est impossible de se dire "Tiens je vais acheter du matos Caterpillar produit en série pour baisser les coûts" car les équipements dans le secteur sont massivement thermiques et donc inutilisables.
Même pour les équipements électriques comme des tunneliers qui théoriquement devraient fonctionner sans modification majeure, on parle de produits coûtant tout de même 10 millions d'€ pièce.
Si on prend l'exemple de la ville The Line qui doit abriter 9 millions d'habitants, le coût est estimé à entre 100 et 1000 milliards de dollars, et elle est faite sur terre.
Si on prend l'exemple d'Akon city qui est nettement moins ambitieux et dans un milieu beaucoup plus permissif que The Line, c'est 6 milliards pour 300 000 habitants.
Vu les sommes nécessaires à la création de ces deux villes sur Terre, je ne crois pas m'avancer beaucoup en disant que créer une colonie pour 1 million d'habitants sur Mars va coûter beaucoup plus cher que les bénéfices générés par Starlink.
Même si on pense à des tâches aussi basiques que du terrassement, il est impossible de se dire "Tiens je vais acheter du matos Caterpillar produit en série pour baisser les coûts" car les équipements dans le secteur sont massivement thermiques et donc inutilisables.
Même pour les équipements électriques comme des tunneliers qui théoriquement devraient fonctionner sans modification majeure, on parle de produits coûtant tout de même 10 millions d'€ pièce.
Si on prend l'exemple de la ville The Line qui doit abriter 9 millions d'habitants, le coût est estimé à entre 100 et 1000 milliards de dollars, et elle est faite sur terre.
Si on prend l'exemple d'Akon city qui est nettement moins ambitieux et dans un milieu beaucoup plus permissif que The Line, c'est 6 milliards pour 300 000 habitants.
Vu les sommes nécessaires à la création de ces deux villes sur Terre, je ne crois pas m'avancer beaucoup en disant que créer une colonie pour 1 million d'habitants sur Mars va coûter beaucoup plus cher que les bénéfices générés par Starlink.
Maurice- Messages : 1426
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CNesca aime ce message
L'accord qui visait à augmenter le nombre de vols par SpaceX à Vandenberg a été rejeté par la commission côtière de Californie par 6 voix contre 4, malgré le soutien de l'armée.
Selon l'article c'est principalement pour des raisons politiques. L'armée et la Space force va continuer de travailler avec la commission notamment sur le plan environnemental.
La commission ne peut créer des restrictions de vols, vu que les lancements sont sous la responsabilité de l'armée qui décide de l'octroi des permis de vol.
J-B- Messages : 1765
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Il y a une expression de la sagesse ancestrale : « Il faut éviter de mettre tous ses œufs dans le même panier 🧺 »Raoul a écrit:Même si il y a de la tension entre Musk et les sénateurs démocrates de Californie, il y a une très bonne entente entre Gwynne Shotwell et Bill Nelson.
Giwa- Donateur
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Raoul aime ce message
On dirait bien que Elon Musk envisage toujours un lanceur de 18 mètres de large pour l'avenir du programme...
J-B- Messages : 1765
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