Soyouz, une quinquagénaire toujours robuste et fiable
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Article du Figaro :
http://www.lefigaro.fr/sciences/20070531.FIG000000020_soyouz_une_quinquagenaire_toujours_robuste_et_fiable.html
Soyouz, une quinquagénaire toujours robuste et fiable
La mythique fusée russe, qui fête cette année ses 50 ans, prépare son départ vers la Guyane. Dans l'usine de fabrication de Samara, la nostalgie est forte.
MALGRÉ un abord vétuste, l'usine TsSKP-Progress de Samara, située à deux pas de la Volga, n'a presque rien perdu de son lustre d'antan. C'est là, à 1 000 kilomètres à l'est de Moscou, qu'ont été fabriquées les 1 720 fusées Soyouz qui, depuis le premier satellite Spoutnik en octobre 1957, ont été lancées des cosmodromes de Plessetsk (Russie) et Baïkonour (Kazakhstan). À l'entrée de l'immense hangar érigé à la fin des années 1940, trônent les portraits des ingénieurs méritants désignés chaque trimestre, comme au temps de l'ex-URSS. Sur une photo, on voit Youri Gagarine, premier homme à voyager dans l'espace, aux côtés de Sergueï Korolev, le père du programme spatial soviétique. Durant la guerre froide, l'usine « sortait » jusqu'à 60 fusées par an. La plupart lançaient les satellites militaires chargés d'espionner l'Occident.
Certains vieux réflexes n'ont pas disparu. Impossible, par exemple, de connaître le nombre de lancements prévus en 2007. Le chef d'atelier, à la poignée de main ferme mais amicale, estime qu'« il y a des questions plus importantes » et refuse de répondre.
Depuis une dizaine d'années, l'usine de Samara ne produit plus que dix fusées par an en moyenne, six fois moins qu'à la fin des années 1980. Après la période de déshérence qui a suivi « la destruction de l'URSS », l'industrie spatiale russe s'est remise à tourner grâce, notamment, à une coopération fructueuse avec l'Europe, concrétisée par la création, en 1996, de la société mixte Starsem (Roscosmos, TsSKB-Progress, Arianespace, EADS-Astrium) et à la desserte de la Station spatiale internationale (ISS) en équipage et en fret.
Par rapport au modèle de base, d'une hauteur de 45 mètres, inchangé depuis cinquante ans, avec ses quatre boosters latéraux adossés au corps central surmonté du bloc I, qui fait office de troisième étage, plusieurs améliorations notables ont été apportées. Il y a d'abord eu en 2000 le premier lancement d'une fusée Soyouz équipée du dernier étage Fregat. Avec ses moteurs capables de se rallumer plusieurs fois, ce module financé par Starsem a augmenté les performances du lanceur pour des missions demandant un surcroît de puissance : placement de satellites en orbite géostationnaire (GTO), envoi de sondes planétaires...
Digne du Guinness des records
Puis, l'an dernier, à l'initiative de Starsem, deux nouveaux modèles ont effectué avec succès leurs vols inauguraux. Dotée d'un système de contrôle de vol numérique (et non plus analogique) et d'une coiffe de 4 m de diamètre pour 11 m de hauteur, la Soyouz 2-1a a lancé le satellite météorologique européen Metop. Puis, en décembre, le modèle 2-1b a mis en orbite le satellite Corot du Cnes dédié à la recherche de planètes extrasolaires.
Ce sont ces fusées de dernière génération qui partiront au tout début 2009 du Centre spatial de Kourou, en Guyane, à un rythme de deux puis quatre tirs par an, tandis que les Russes continueront à lancer leurs propres satellites depuis leur territoire. « La situation de Kourou à proximité de l'équateur permettra de lancer 3 t de charge utile en orbite GTO contre moins de 2 t depuis Baïkonour », souligne Jean-Yves Le Gall, président-directeur général d'Arianespace et de Starsem qui signera au Salon du Bourget le contrat de production des quatre premiers lanceurs tirés depuis la Guyane.
Ce transfert a nécessité l'ajout d'ultimes modifications ayant trait à la sécurité. En effet, contrairement à Baïkonour, qui est situé en plein désert kazakh, le Centre spatial guyanais se trouve à proximité de zones habitées, ce qui impose des précautions supplémentaires.
Jean-Yves Le Gall est, en tout cas, partisan de « ne plus toucher » à Soyouz. « Avec les dernières modifications, ce lanceur extraordinairement fiable, robuste et polyvalent peut encore fonctionner pendant cinquante ans », confiait-il mardi soir en contemplant la fusée dressée sur son pas de tir de Baïkonour. Le taux de réussite du Soyouz est « digne du livre Guinness des records », souligne Dmitri Baranov, adjoint au directeur du site de Samara. Il est de 96,6 %.
http://www.lefigaro.fr/sciences/20070531.FIG000000020_soyouz_une_quinquagenaire_toujours_robuste_et_fiable.html
Soyouz, une quinquagénaire toujours robuste et fiable
La mythique fusée russe, qui fête cette année ses 50 ans, prépare son départ vers la Guyane. Dans l'usine de fabrication de Samara, la nostalgie est forte.
MALGRÉ un abord vétuste, l'usine TsSKP-Progress de Samara, située à deux pas de la Volga, n'a presque rien perdu de son lustre d'antan. C'est là, à 1 000 kilomètres à l'est de Moscou, qu'ont été fabriquées les 1 720 fusées Soyouz qui, depuis le premier satellite Spoutnik en octobre 1957, ont été lancées des cosmodromes de Plessetsk (Russie) et Baïkonour (Kazakhstan). À l'entrée de l'immense hangar érigé à la fin des années 1940, trônent les portraits des ingénieurs méritants désignés chaque trimestre, comme au temps de l'ex-URSS. Sur une photo, on voit Youri Gagarine, premier homme à voyager dans l'espace, aux côtés de Sergueï Korolev, le père du programme spatial soviétique. Durant la guerre froide, l'usine « sortait » jusqu'à 60 fusées par an. La plupart lançaient les satellites militaires chargés d'espionner l'Occident.
Certains vieux réflexes n'ont pas disparu. Impossible, par exemple, de connaître le nombre de lancements prévus en 2007. Le chef d'atelier, à la poignée de main ferme mais amicale, estime qu'« il y a des questions plus importantes » et refuse de répondre.
Depuis une dizaine d'années, l'usine de Samara ne produit plus que dix fusées par an en moyenne, six fois moins qu'à la fin des années 1980. Après la période de déshérence qui a suivi « la destruction de l'URSS », l'industrie spatiale russe s'est remise à tourner grâce, notamment, à une coopération fructueuse avec l'Europe, concrétisée par la création, en 1996, de la société mixte Starsem (Roscosmos, TsSKB-Progress, Arianespace, EADS-Astrium) et à la desserte de la Station spatiale internationale (ISS) en équipage et en fret.
Par rapport au modèle de base, d'une hauteur de 45 mètres, inchangé depuis cinquante ans, avec ses quatre boosters latéraux adossés au corps central surmonté du bloc I, qui fait office de troisième étage, plusieurs améliorations notables ont été apportées. Il y a d'abord eu en 2000 le premier lancement d'une fusée Soyouz équipée du dernier étage Fregat. Avec ses moteurs capables de se rallumer plusieurs fois, ce module financé par Starsem a augmenté les performances du lanceur pour des missions demandant un surcroît de puissance : placement de satellites en orbite géostationnaire (GTO), envoi de sondes planétaires...
Digne du Guinness des records
Puis, l'an dernier, à l'initiative de Starsem, deux nouveaux modèles ont effectué avec succès leurs vols inauguraux. Dotée d'un système de contrôle de vol numérique (et non plus analogique) et d'une coiffe de 4 m de diamètre pour 11 m de hauteur, la Soyouz 2-1a a lancé le satellite météorologique européen Metop. Puis, en décembre, le modèle 2-1b a mis en orbite le satellite Corot du Cnes dédié à la recherche de planètes extrasolaires.
Ce sont ces fusées de dernière génération qui partiront au tout début 2009 du Centre spatial de Kourou, en Guyane, à un rythme de deux puis quatre tirs par an, tandis que les Russes continueront à lancer leurs propres satellites depuis leur territoire. « La situation de Kourou à proximité de l'équateur permettra de lancer 3 t de charge utile en orbite GTO contre moins de 2 t depuis Baïkonour », souligne Jean-Yves Le Gall, président-directeur général d'Arianespace et de Starsem qui signera au Salon du Bourget le contrat de production des quatre premiers lanceurs tirés depuis la Guyane.
Ce transfert a nécessité l'ajout d'ultimes modifications ayant trait à la sécurité. En effet, contrairement à Baïkonour, qui est situé en plein désert kazakh, le Centre spatial guyanais se trouve à proximité de zones habitées, ce qui impose des précautions supplémentaires.
Jean-Yves Le Gall est, en tout cas, partisan de « ne plus toucher » à Soyouz. « Avec les dernières modifications, ce lanceur extraordinairement fiable, robuste et polyvalent peut encore fonctionner pendant cinquante ans », confiait-il mardi soir en contemplant la fusée dressée sur son pas de tir de Baïkonour. Le taux de réussite du Soyouz est « digne du livre Guinness des records », souligne Dmitri Baranov, adjoint au directeur du site de Samara. Il est de 96,6 %.
Invité- Invité
Un lanceur fiable et qui vient de subir une sérieuse mise à jour aussi bien en ce qui concerne son étage Fregat réallumable, que son avionique numérique.
Le tout pour un rapport qualité prix assez imbattable.
Pourquoi changer une formule qui gagne ?
Le tout pour un rapport qualité prix assez imbattable.
Pourquoi changer une formule qui gagne ?
montmein69- Donateur
- Messages : 20955
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Age : 73
Localisation : région lyonnaise
Pour mettre du carburant bio :blbl:montmein69 a écrit:...Pourquoi changer une formule qui gagne ?
vp- Messages : 4538
Inscrit le : 21/09/2005
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Localisation : RP
Une version allourdie permettrait d'envoyer entre 10 et 12 t en orbite sans augmenter beaucoup le prix du lanceur ni entraver sa fiabilité. La performance serait suffisante pour lancer l'ACTS Mk1, sorte de gros Soyouz à 4 places.
Quentin- Messages : 115
Inscrit le : 24/02/2007
Age : 40
Localisation : Mer de la Tranquilité
Oui mais quand tu modifies quelque chose qui marche déjà très bien (inutile de rappeler que c'est TRES important dans le domaine des lanceurs), tu ne peux garantir que ça continuera à marcher très bien !
Commander Ham- Messages : 825
Inscrit le : 06/03/2007
Age : 42
Localisation : Mars Base Camp 01
Tout à fait d'accord avec cette remarque. Dans le domaine spatial, les modifications ne sont jamais anodines (on a eu il n'y a pas longtemps le passage de l'Ariane 5 à l'Ariane 5 ECA ...)
Par ailleurs si les russes prenaient ce genre de décision, ce serait leur problème (pas beaucoup de signes dans ce sens toutefois).
Les européens ont accepté une étude préliminaire en collaboration avec la russie pour un futur lanceur et une éventuelle capsule.
Mais c'est clair : un nouveau lanceur.
Pas une modification d'un lanceur existant, et pas de "projet russe" déjà tout prêt dans leurs cartons auquel il faudrait se raccrocher.
Par ailleurs si les russes prenaient ce genre de décision, ce serait leur problème (pas beaucoup de signes dans ce sens toutefois).
Les européens ont accepté une étude préliminaire en collaboration avec la russie pour un futur lanceur et une éventuelle capsule.
Mais c'est clair : un nouveau lanceur.
Pas une modification d'un lanceur existant, et pas de "projet russe" déjà tout prêt dans leurs cartons auquel il faudrait se raccrocher.
montmein69- Donateur
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Inscrit le : 01/10/2005
Age : 73
Localisation : région lyonnaise
Beau palmarès mais ça ne me surprend guère pour un lanceur qui a duré plus de 50 ans.
Si notre Ariane4 qui avait elle aussi atteind un stade de fiabilité remarquable avant durée aussi longtemps avec autant de vol, nul doute qu'elle aurait pu faire ausi bien.
Plus un lanceur est utilisé, plus on le maitirse, on corrige ses faiblesses et on arrive rapidement à un engin stable et fiable, c'est logique.
L'europe et les USA on choisi de changer régulièrement de lanceur, de les faire évoluer avec la technologie du moment, c'est efficace au point de vue performances mais pas du coté fiabilité car toute nouvelle tehnologie amène sont train de problème.
La fiabilité d'un lanceur rodé et ancien est bon pour le cout, pas forcément pour la performance, c'est un choix que les russes ont fait. Leurs évolutions, meme s'ils y en a eu sont peu fréquentes
Si notre Ariane4 qui avait elle aussi atteind un stade de fiabilité remarquable avant durée aussi longtemps avec autant de vol, nul doute qu'elle aurait pu faire ausi bien.
Plus un lanceur est utilisé, plus on le maitirse, on corrige ses faiblesses et on arrive rapidement à un engin stable et fiable, c'est logique.
L'europe et les USA on choisi de changer régulièrement de lanceur, de les faire évoluer avec la technologie du moment, c'est efficace au point de vue performances mais pas du coté fiabilité car toute nouvelle tehnologie amène sont train de problème.
La fiabilité d'un lanceur rodé et ancien est bon pour le cout, pas forcément pour la performance, c'est un choix que les russes ont fait. Leurs évolutions, meme s'ils y en a eu sont peu fréquentes
Ca pour être fiable... notre bonne vieille Ariane 4 l'était... 113/116 et encore ce chiffre devrait être porté à 114 comme l'Ariane V36 n'était pas en cause dans l'échec... Dans ce cas, 98,27%... Mais il y a plus fiable, c'est Delta II. Tout comme Ariane 4, leur carrière est beaucoup plus courte que la mythique Semiorka qui fête ses 50 ans...
Yantar a écrit:Ca pour être fiable... notre bonne vieille Ariane 4 l'était... 113/116 et encore ce chiffre devrait être porté à 114 comme l'Ariane V36 n'était pas en cause dans l'échec... Dans ce cas, 98,27%... Mais il y a plus fiable, c'est Delta II. Tout comme Ariane 4, leur carrière est beaucoup plus courte que la mythique Semiorka qui fête ses 50 ans...
combien de vol a fait la Delta II ? et combien d'échec ?
Mustard a écrit:
combien de vol a fait la Delta II ? et combien d'échec ?
Sur Wikipedia ils annoncent 127 lancements et 125 succès.
http://en.wikipedia.org/wiki/Delta_2
montmein69- Donateur
- Messages : 20955
Inscrit le : 01/10/2005
Age : 73
Localisation : région lyonnaise
montmein69 a écrit:Mustard a écrit:
combien de vol a fait la Delta II ? et combien d'échec ?
Sur Wikipedia ils annoncent 127 lancements et 125 succès.
http://en.wikipedia.org/wiki/Delta_2
Ok merci. Ca reste pas loin de Ariane4 tout de même. Elle a surtout eu sesproblèmes au début, comme toutes les Ariane.
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