L'europe en crise ?
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Voici un article tiré du journal "Les échos" qui montre une crise de plus en plus évidente au sein de l'europe spatiale.
Merci à ByB de Zoo pour l'info.
A la veille de la décisive réunion ministérielle européenne, l'industrie spatiale s'inquiète pour ses laboratoires et les scientifiques déplorent le manque de visibilité.
Au-delà du manque de crédits, les scientifiques pointent la surprogrammation de l'ESA qui va les contraindre à abandonner une mission, ou à en restructurer plusieurs.
Ce n'est sûrement pas un hasard. Mercredi, l'Agence spatiale européenne (ESA) annonçait que Mars contient de la glace dans son sous-sol. Ces résultats du radar de la sonde Mars Express brisent le suspense entretenu depuis des semaines : « Mission extraordinaire, première dans l'histoire planétaire ». La veille, Arianespace fêtait ses vingt-cinq ans en fanfare : « Excellence technique, compétences unanimement reconnues, industrie forte et compétitive ». Ces dernières semaines, les patrons de l'industrie récitaient aussi dans la presse : « souveraineté, croisée des chemins, risque de disparition... ». Le petit monde du spatial affûte ses arguments.
Cible de ces commentaires ? la réunion des ministres européens de l'Espace, lundi, qui doit décider de l'avenir du secteur. Voilà deux ans, juste après l'échec du vol 517, son souci était de remettre en état de vol le lanceur Ariane 5 ECA et de préserver l'industrie des satellites. Un plan massif de subvention européen et de lourdes restructurations plus tard, le secteur des lanceurs retombe pourtant en enfer. Cette fois, il ne s'agit plus de sauver la capacité de lancement : la troisième Ariane 5 ECA a été lancée voilà quinze jours avec succès et la crise semble s'éloigner. Si les industriels s'inquiètent, c'est pour l'activité de leurs laboratoires, pour le maintien de leurs compétences. En jeu, leur capacité à accompagner la vie d'Ariane 5, mais surtout à préparer son successeur, au-delà de 2020. « Nous n'avions qu'un espoir pour obtenir une bouffée d'oxygène, c'était un effort de la Commission européenne. Le précédent commissaire à la Recherche, Philippe Busquin, avait proposé un doublement de son enveloppe spatiale. Aujourd'hui, le budget de l'Europe n'est même pas voté », se désespère François Auque, le PDG d'EADS Space.
Du côté de l'ESA, le budget est très serré. L'agence spatiale disposait de 3 milliards d'euros pour cette année. Les prévisions de la ministérielle prévoient une baisse à l'avenir. « Il en faudrait 6 milliards », tempête Roger-Maurice Bonnet, ancien directeur scientifique de l'ESA et président du Comité mondial de la recherche spatiale. Car l'Agence et ses partenaires sont bousculés de toute part. Les Européens ne brandissent plus uniquement les 30 milliards d'euros de la Nasa et du Pentagone, ils signalent les ambitions croissantes de la Chine, de la Russie, de l'Inde et même du Brésil.
Face au tarissement des crédits, EADS et Safran ont su d'abord mobiliser les militaires en agitant le risque stratégique des missiles balistiques nucléaires. Leurs technologies se ressemblent au niveau de la propulsion, du pilotage et de la cellule des lanceurs. EADS aime aussi rappeler que la technologie du M51, dernier fleuron de notre dissuasion, a inspiré le bouclier thermique qui a protégé la sonde titanienne Huygens lors de sa rentrée atmosphérique. En juillet, les PDG d'EADS et de Safran ont écrit au président de la République pour le prévenir de ce risque. « Cela faisait longtemps que le spatial n'avait pas envoyé une lettre solennelle à l'Elysée », prévient François Auque. Depuis, le ministère de la Défense a réagi en proposant de soutenir des travaux de développement sur les évolutions du M51.
Trois à quatre ans de retard
Dans le civil, les menaces des industriels ne convainquent pas tout le monde. Arianespace, le ministère de la Recherche et le CNES estiment que la priorité est d'industrialiser proprement Ariane 5. Selon eux, les nouveaux exemplaires de production livrés à Kourou par EADS et Safran souffrent d'imperfections qui retardent les lancements depuis des mois. Il n'est désormais plus question d'intégrer des nouveaux développements au lanceur avant une lointaine modernisation à mi-vie. Pour le président du CNES, Yannick d'Escatha, il faut tirer un trait sur le passé : « Les industriels ont profité ces dernières années de plusieurs développements simultanés qui ont mobilisé nombre d'ingénieurs. Avec la fin de ces programmes, il est normal que le travail diminue, il s'agit simplement d'éviter que la charge de travail des équipes de développement ne tombe sous la limite nécessaire au maintien des compétences. » C'est pourquoi le CNES tente de dégager quelques ressources malgré un budget « raidi » jusqu'en 2010. Il a signé avec Snecma/Safran un programme de 35 millions d'euros sur deux ans qui occupera 250 ingénieurs jusqu'en 2008. Alcatel Space a aussi profité d'une initiative similaire et EADS devrait conclure la sienne plus tard mais avec moins d'urgence que Snecma, dont le plan de charge chutera dès 2006.
Dans les laboratoires, berceaux des missions spatiales, le moral n'est pas meilleur. Pour Roger Maurice Bonnet, les signaux sont au rouge. « Nous accusons de trois à quatre ans de retard sur toutes les missions à lancer à partir de cette année. Le budget d'exploration Aurora n'est pas voté. La prochaine mission interplanétaire ExoMars n'arrivera pas avant 2011 et Galileo stagne. » Les responsables de projet sont dans la même expectative : « Nous ne savons pas ce que nous allons faire dans deux ans, nous n'avons aucune visibilité sur les programmes scientifiques », regrette Thiem Lam Trong, le directeur de la mission Corot au CNES.
En cause, notamment, la surprogrammation de l'ESA. Pour David Southwood, qui y dirige les activités scientifiques, la situation est difficile. Il manque 1 milliard d'euros entre 2005 et 2014, soit deux annuités.
Résultat, l'ESA va devoir faire des sacrifices au début de l'année. « Soit nous abandonnons une mission, soit nous en restructurons plusieurs », concède-t-il. La victime est déjà toute désignée selon les planétologues : c'est la mission Bepi-Colombo, qui promettait d'aller vers Mercure.
A la différence du secteur des lanceurs, qui a accumulé les pépins, les programmes de satellites et de sondes ont remporté de beaux succès. Mars Express, Cassini-Huygens et le démonstrateur de propulsion ionique Smart-1 ont atteint leurs cibles. Le satellite Hélios 2 rapporte des clichés exceptionnels et Syracuse 3A vient d'être lancé.
Désormais, les scientifiques sont obligés d'économiser sur tout. L'époque est aux micro-satellites et aux tarifs de lancement dégriffés. Les scientifiques consentent à essuyer les plâtres sur les nouvelles versions de fusées, plus risquées. Le satellite Stentor du CNES est ainsi parti en fumée dans la première ECA. Le télescope Corot inaugurera la mouture numérique de Soyouz. La mission Cryosat est partie à l'eau sur un missile balistique russe.
Face au dépit des acteurs du spatial, la ministérielle de lundi propose 9 milliards d'euros jusqu'en 2010. L'ESA offre 600 millions d'euros pour soutenir la filière Ariane et la préparation du lanceur italien Vega. Les projets comme le système de surveillance de l'environnement GMES ou l'exploration planétaire Aurora n'obtiennent que des financements symboliques.
MATTHIEU QUIRET
cliquez ici pour voir l'image du calendrier de l'ESA
Merci à ByB de Zoo pour l'info.
L'Europe spatiale en panne de vision [ 02/12/05 - Les échos]
A la veille de la décisive réunion ministérielle européenne, l'industrie spatiale s'inquiète pour ses laboratoires et les scientifiques déplorent le manque de visibilité.
Au-delà du manque de crédits, les scientifiques pointent la surprogrammation de l'ESA qui va les contraindre à abandonner une mission, ou à en restructurer plusieurs.
Ce n'est sûrement pas un hasard. Mercredi, l'Agence spatiale européenne (ESA) annonçait que Mars contient de la glace dans son sous-sol. Ces résultats du radar de la sonde Mars Express brisent le suspense entretenu depuis des semaines : « Mission extraordinaire, première dans l'histoire planétaire ». La veille, Arianespace fêtait ses vingt-cinq ans en fanfare : « Excellence technique, compétences unanimement reconnues, industrie forte et compétitive ». Ces dernières semaines, les patrons de l'industrie récitaient aussi dans la presse : « souveraineté, croisée des chemins, risque de disparition... ». Le petit monde du spatial affûte ses arguments.
Cible de ces commentaires ? la réunion des ministres européens de l'Espace, lundi, qui doit décider de l'avenir du secteur. Voilà deux ans, juste après l'échec du vol 517, son souci était de remettre en état de vol le lanceur Ariane 5 ECA et de préserver l'industrie des satellites. Un plan massif de subvention européen et de lourdes restructurations plus tard, le secteur des lanceurs retombe pourtant en enfer. Cette fois, il ne s'agit plus de sauver la capacité de lancement : la troisième Ariane 5 ECA a été lancée voilà quinze jours avec succès et la crise semble s'éloigner. Si les industriels s'inquiètent, c'est pour l'activité de leurs laboratoires, pour le maintien de leurs compétences. En jeu, leur capacité à accompagner la vie d'Ariane 5, mais surtout à préparer son successeur, au-delà de 2020. « Nous n'avions qu'un espoir pour obtenir une bouffée d'oxygène, c'était un effort de la Commission européenne. Le précédent commissaire à la Recherche, Philippe Busquin, avait proposé un doublement de son enveloppe spatiale. Aujourd'hui, le budget de l'Europe n'est même pas voté », se désespère François Auque, le PDG d'EADS Space.
Du côté de l'ESA, le budget est très serré. L'agence spatiale disposait de 3 milliards d'euros pour cette année. Les prévisions de la ministérielle prévoient une baisse à l'avenir. « Il en faudrait 6 milliards », tempête Roger-Maurice Bonnet, ancien directeur scientifique de l'ESA et président du Comité mondial de la recherche spatiale. Car l'Agence et ses partenaires sont bousculés de toute part. Les Européens ne brandissent plus uniquement les 30 milliards d'euros de la Nasa et du Pentagone, ils signalent les ambitions croissantes de la Chine, de la Russie, de l'Inde et même du Brésil.
Face au tarissement des crédits, EADS et Safran ont su d'abord mobiliser les militaires en agitant le risque stratégique des missiles balistiques nucléaires. Leurs technologies se ressemblent au niveau de la propulsion, du pilotage et de la cellule des lanceurs. EADS aime aussi rappeler que la technologie du M51, dernier fleuron de notre dissuasion, a inspiré le bouclier thermique qui a protégé la sonde titanienne Huygens lors de sa rentrée atmosphérique. En juillet, les PDG d'EADS et de Safran ont écrit au président de la République pour le prévenir de ce risque. « Cela faisait longtemps que le spatial n'avait pas envoyé une lettre solennelle à l'Elysée », prévient François Auque. Depuis, le ministère de la Défense a réagi en proposant de soutenir des travaux de développement sur les évolutions du M51.
Trois à quatre ans de retard
Dans le civil, les menaces des industriels ne convainquent pas tout le monde. Arianespace, le ministère de la Recherche et le CNES estiment que la priorité est d'industrialiser proprement Ariane 5. Selon eux, les nouveaux exemplaires de production livrés à Kourou par EADS et Safran souffrent d'imperfections qui retardent les lancements depuis des mois. Il n'est désormais plus question d'intégrer des nouveaux développements au lanceur avant une lointaine modernisation à mi-vie. Pour le président du CNES, Yannick d'Escatha, il faut tirer un trait sur le passé : « Les industriels ont profité ces dernières années de plusieurs développements simultanés qui ont mobilisé nombre d'ingénieurs. Avec la fin de ces programmes, il est normal que le travail diminue, il s'agit simplement d'éviter que la charge de travail des équipes de développement ne tombe sous la limite nécessaire au maintien des compétences. » C'est pourquoi le CNES tente de dégager quelques ressources malgré un budget « raidi » jusqu'en 2010. Il a signé avec Snecma/Safran un programme de 35 millions d'euros sur deux ans qui occupera 250 ingénieurs jusqu'en 2008. Alcatel Space a aussi profité d'une initiative similaire et EADS devrait conclure la sienne plus tard mais avec moins d'urgence que Snecma, dont le plan de charge chutera dès 2006.
Dans les laboratoires, berceaux des missions spatiales, le moral n'est pas meilleur. Pour Roger Maurice Bonnet, les signaux sont au rouge. « Nous accusons de trois à quatre ans de retard sur toutes les missions à lancer à partir de cette année. Le budget d'exploration Aurora n'est pas voté. La prochaine mission interplanétaire ExoMars n'arrivera pas avant 2011 et Galileo stagne. » Les responsables de projet sont dans la même expectative : « Nous ne savons pas ce que nous allons faire dans deux ans, nous n'avons aucune visibilité sur les programmes scientifiques », regrette Thiem Lam Trong, le directeur de la mission Corot au CNES.
En cause, notamment, la surprogrammation de l'ESA. Pour David Southwood, qui y dirige les activités scientifiques, la situation est difficile. Il manque 1 milliard d'euros entre 2005 et 2014, soit deux annuités.
Résultat, l'ESA va devoir faire des sacrifices au début de l'année. « Soit nous abandonnons une mission, soit nous en restructurons plusieurs », concède-t-il. La victime est déjà toute désignée selon les planétologues : c'est la mission Bepi-Colombo, qui promettait d'aller vers Mercure.
A la différence du secteur des lanceurs, qui a accumulé les pépins, les programmes de satellites et de sondes ont remporté de beaux succès. Mars Express, Cassini-Huygens et le démonstrateur de propulsion ionique Smart-1 ont atteint leurs cibles. Le satellite Hélios 2 rapporte des clichés exceptionnels et Syracuse 3A vient d'être lancé.
Désormais, les scientifiques sont obligés d'économiser sur tout. L'époque est aux micro-satellites et aux tarifs de lancement dégriffés. Les scientifiques consentent à essuyer les plâtres sur les nouvelles versions de fusées, plus risquées. Le satellite Stentor du CNES est ainsi parti en fumée dans la première ECA. Le télescope Corot inaugurera la mouture numérique de Soyouz. La mission Cryosat est partie à l'eau sur un missile balistique russe.
Face au dépit des acteurs du spatial, la ministérielle de lundi propose 9 milliards d'euros jusqu'en 2010. L'ESA offre 600 millions d'euros pour soutenir la filière Ariane et la préparation du lanceur italien Vega. Les projets comme le système de surveillance de l'environnement GMES ou l'exploration planétaire Aurora n'obtiennent que des financements symboliques.
MATTHIEU QUIRET
cliquez ici pour voir l'image du calendrier de l'ESA
C'est à pleurer
Bepi-Colombo devait être mené en collaboration avec les japonais. Mais si l'ESA renonce, ces derniers sont tout à fait capables de mener à bien tout seuls cette mission.
Au fait, vous croyez vraiment qu'on va travailler avec les russes sur Kliper ?
Et à quoi rime Aurora si on ne finance même pas les études préliminaires ?
Microsatellites pour microbudgets.
Et on va vers les nano, nano-ambitions bien sur...
Bepi-Colombo devait être mené en collaboration avec les japonais. Mais si l'ESA renonce, ces derniers sont tout à fait capables de mener à bien tout seuls cette mission.
Au fait, vous croyez vraiment qu'on va travailler avec les russes sur Kliper ?
Et à quoi rime Aurora si on ne finance même pas les études préliminaires ?
Microsatellites pour microbudgets.
Et on va vers les nano, nano-ambitions bien sur...
lambda0- Messages : 4880
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Age : 57
Localisation : Nord, France
Perso j'ai peur qu'on passe à côté de Kliper. L'europe spatiale est trop dans le flou et l'incertitude en ce moment. Perosnnellement je pense que la réunion du 4-5 Décembre ne donnera aucun choix sur le sujet, l'ESA se contentera surement d elancer une étude qui durera surement plusieurs mois.
Concernant le projet Aurora je trouve aussi que c'est une blague. L'ESA veut lancer un grand projet ambitieux et couteux pour Mars alors que dans le meme temps elle annule plein de programmes et en reporte d'autres par manque de moyens et d'ambitions.
aurora, tant qu'on aura pas l'expérience et l'autonomie des vols habités restera un énorme rêve. Je suis surpris que l'ESA insiste pour gaspiller de l'argent dans ce projet qui à mon sens n'a aucune chance d'aboutir.
L'europe spatiale est en crise, ce n'est pas un secret, mais il serait temps que les pays membres s'en inquiète et donne plus de moyen.
Concernant le projet Aurora je trouve aussi que c'est une blague. L'ESA veut lancer un grand projet ambitieux et couteux pour Mars alors que dans le meme temps elle annule plein de programmes et en reporte d'autres par manque de moyens et d'ambitions.
aurora, tant qu'on aura pas l'expérience et l'autonomie des vols habités restera un énorme rêve. Je suis surpris que l'ESA insiste pour gaspiller de l'argent dans ce projet qui à mon sens n'a aucune chance d'aboutir.
L'europe spatiale est en crise, ce n'est pas un secret, mais il serait temps que les pays membres s'en inquiète et donne plus de moyen.
C'est triste, quand même.
Bepi-Colombo: Pour une fois qu'on pouvais faire quelquechose qui n'avait pas (peu, en fait) été faite avant.
Galileo: est-ce que les gens qui financent (qui sont sensés financer) ça se rendent compte que celà donne l'image d'un groupe de nations qui prend ses rêves pour des réalités et qui ne sera jamais capable d'être autonome, et pas seulement dans l'espace ?
Aurora: ce "programme" est une grosse blague pour faire croire au contribuable qu'on a un but à atteindre.
L'ESA se diversifie beaucoup trop. Je ne cesserait jamais de crier haut et fort qu'on doit arrêter de faire ce que les américains ont fait il y a trente ans: on abandonne l'ISS (ATV et Colombus compris) et l'exploration martienne (surtout habitée, parce que l'on sait éperduement sans vouloir se l'avouer que si l'on continue comme ça, on en aura jamais la capacité) et on et on réparti tout ce qu'on a sur Kliper (car il faut quand même une porte de sortie au sujets des vols habités, au cas où) et sur un unique programme d'exploration planétaire, dans le genre du programme Venera de l'URSS. Avec comme planète cible Mercure ou une des géantes gazeuses inconnues.
Au sujet de l'ISS, soyons honnêtes, elle ne sert à rien. Si à l'époque l'occupation permanente de l'orbite basse était une "nécessité" de la Guerre Froide, aujourd'hui ce n'est qu'une volonté (obligation, plutôt) pour dire "oui, oui, on explore l'espace, votre argent est bien employé", car en fait le vol habité en orbite terrestre basse est "facile" de nos jours. Si j'étais aux commandes, je la mettrais en veille en gradient de gravité à 2000 bornes d'altitude pour qu'elle me foute la paix, mais qu'on puisse la réutiliser au cas où. Et puis ça éviterait de la détruire dans l'atmosphère (déja, précipiter un machin pareil dans l'atmosphère...) et de faire dire au gens "c'est du gaspillage".
Bepi-Colombo: Pour une fois qu'on pouvais faire quelquechose qui n'avait pas (peu, en fait) été faite avant.
Galileo: est-ce que les gens qui financent (qui sont sensés financer) ça se rendent compte que celà donne l'image d'un groupe de nations qui prend ses rêves pour des réalités et qui ne sera jamais capable d'être autonome, et pas seulement dans l'espace ?
Aurora: ce "programme" est une grosse blague pour faire croire au contribuable qu'on a un but à atteindre.
L'ESA se diversifie beaucoup trop. Je ne cesserait jamais de crier haut et fort qu'on doit arrêter de faire ce que les américains ont fait il y a trente ans: on abandonne l'ISS (ATV et Colombus compris) et l'exploration martienne (surtout habitée, parce que l'on sait éperduement sans vouloir se l'avouer que si l'on continue comme ça, on en aura jamais la capacité) et on et on réparti tout ce qu'on a sur Kliper (car il faut quand même une porte de sortie au sujets des vols habités, au cas où) et sur un unique programme d'exploration planétaire, dans le genre du programme Venera de l'URSS. Avec comme planète cible Mercure ou une des géantes gazeuses inconnues.
Au sujet de l'ISS, soyons honnêtes, elle ne sert à rien. Si à l'époque l'occupation permanente de l'orbite basse était une "nécessité" de la Guerre Froide, aujourd'hui ce n'est qu'une volonté (obligation, plutôt) pour dire "oui, oui, on explore l'espace, votre argent est bien employé", car en fait le vol habité en orbite terrestre basse est "facile" de nos jours. Si j'étais aux commandes, je la mettrais en veille en gradient de gravité à 2000 bornes d'altitude pour qu'elle me foute la paix, mais qu'on puisse la réutiliser au cas où. Et puis ça éviterait de la détruire dans l'atmosphère (déja, précipiter un machin pareil dans l'atmosphère...) et de faire dire au gens "c'est du gaspillage".
On voit très nettement que le public répond trè sfavorablement aux mission interplanétaire, y compris vers la lune. Il rêve avec ses images de mondes inconnus.
On ne peut pas en dire autant d'ISS qui est victime d'une incompréhension du public qui ne comprend pas à quoi elle sert.
ISS il faut le reconnaitre a été avant tout un instrument politique pour faire un grand projet internationale, pour apprendre à travailler tous ensemble. Techniquement ISS est une réussite mais elle a malheureusement souffert des coupes budgétaires et du drame de Columbia.
D'un point de vue exploitation, ISS aurait pu être interessant s'il y avait eu au moins 3 ou 4 astronautes à bord, seulement les circonstances font qu'il n'y en a plus que 2 et ils suffisent seulement à entretenir la station.
Il faut le dire ISS était un projet interessant à l abase mais il a été totalement gaché par les éternelles restrictions. ISS restera surement comme un gros gachis d'argent. Il fallait bien aussi occupé la navette qui ne puovait plus faire d evol militaire et commerciaux.
Cela dit on a appris à vivre longtemps dans l'espace avec elle et c'est un point possitif pour un voyage vers Mars. Malheureusement il faut bien le reocnnaitre le voyage pour Mars n'est pas pour avant au moins 50 ans. Résultat ISS a été un projet réalisé trop tot.
On ne peut pas en dire autant d'ISS qui est victime d'une incompréhension du public qui ne comprend pas à quoi elle sert.
ISS il faut le reconnaitre a été avant tout un instrument politique pour faire un grand projet internationale, pour apprendre à travailler tous ensemble. Techniquement ISS est une réussite mais elle a malheureusement souffert des coupes budgétaires et du drame de Columbia.
D'un point de vue exploitation, ISS aurait pu être interessant s'il y avait eu au moins 3 ou 4 astronautes à bord, seulement les circonstances font qu'il n'y en a plus que 2 et ils suffisent seulement à entretenir la station.
Il faut le dire ISS était un projet interessant à l abase mais il a été totalement gaché par les éternelles restrictions. ISS restera surement comme un gros gachis d'argent. Il fallait bien aussi occupé la navette qui ne puovait plus faire d evol militaire et commerciaux.
Cela dit on a appris à vivre longtemps dans l'espace avec elle et c'est un point possitif pour un voyage vers Mars. Malheureusement il faut bien le reocnnaitre le voyage pour Mars n'est pas pour avant au moins 50 ans. Résultat ISS a été un projet réalisé trop tot.
He ben c'est pas joyeux tous cela, heureusement que ds mes réves l'Europe s'est réveillé genre:
2012 Création de port lune (base de l'esa associé à la chine, bresil et argentine)
2015 l'alliance USA Russie Japon et Inde reagissent en créant leur propre base lunaire)
Chaque alliance a ses moyens de transport, une navette type hermes avec dessous un moteur type Lem.
2018 L'europe seule envoie un vaisseau avec 2 couples sur Mars, grace a un bouclier thermique et parachute le vaisseau se pose et devient une base martienne. Pas de retour prevue ce sont les 1° colons (cf la planete rouge)
La station est composée d'un module de vie + module de service + module ayant 1 mini-reacteur nucleaire + pano solaire. On trouve aussi une sorte de jeep, 2 satts d'observation et 1 de telecom pour quils puissent profiter du net à 256 ko. ces 2 hommes et femmes sont tous europeens.
reaction des USA Russie Chine Japon Inde Bresil qui ont les boules et lancent leur projet pour creer leur base en 2025 sur le même schema que l'europe (pas de retour cf nirgal.net) et le vaisseau devient un base (cf 2010 odyssée 2, bouclier thermique gonflable)
2020 alors que le projet Us est en cours de realisation, toutes les puissances spatiales s'associent pour construire au moins ds un 1° temps 2 vaisseaux spatiaux genre discovery ds 2001 odyssée de.....
Les 2 1° vaisseaux seront pret entre 2025 et 2027. Ils est prevue ds construire 2 autres pour 2030-2035.
grace aux 2 vaisseaux internationaux (fabriqué en 3 modules sur terre puis envoyé into espace par des lanceurs puissant genre Ariane 5 ESB)
2025 2° Base martienne permanente avec 2 couples ( Les USA et Russes et les autres se sont pris la Tête pour les nationalité des astronautes mais ils ont trouvé une solution apres tout yaura d'autres voyages)
2028 1° base sur Mercure
2030-2032 Base sur Ceres et Pallas
2035 base Vesta et junon
2038 1° base sur Ganymede
2050 1° base sur Rhea
La colonisation du systeme solaire est bien partie, l'humanité dispose de 4 vaisseaux et en construit 2 autres.
Voila jespere vous avoir fait rever, je reve de faire un site sur la conquete du systeme solaire dans la 1° partie du XXI° s.
J'ai deja fait des graphiques vectoriels sous word, tablo sous excels et images.
REVENONS A l'europe: Nos dirigeants nont pas compris qu'un bon programme de vols habité avec station lunaire et independance ds le transport spatial federerai les europeens a condition dune bonne communication et des cameras partout (cf STS 114, camera même ds les boosters).
Ils ont deja supprimé le lander de bepi colombo, ils ne vont pas en plus supprimé l'orbiter enfin jespere.
Wait and see pour la reunion de lundi.
2012 Création de port lune (base de l'esa associé à la chine, bresil et argentine)
2015 l'alliance USA Russie Japon et Inde reagissent en créant leur propre base lunaire)
Chaque alliance a ses moyens de transport, une navette type hermes avec dessous un moteur type Lem.
2018 L'europe seule envoie un vaisseau avec 2 couples sur Mars, grace a un bouclier thermique et parachute le vaisseau se pose et devient une base martienne. Pas de retour prevue ce sont les 1° colons (cf la planete rouge)
La station est composée d'un module de vie + module de service + module ayant 1 mini-reacteur nucleaire + pano solaire. On trouve aussi une sorte de jeep, 2 satts d'observation et 1 de telecom pour quils puissent profiter du net à 256 ko. ces 2 hommes et femmes sont tous europeens.
reaction des USA Russie Chine Japon Inde Bresil qui ont les boules et lancent leur projet pour creer leur base en 2025 sur le même schema que l'europe (pas de retour cf nirgal.net) et le vaisseau devient un base (cf 2010 odyssée 2, bouclier thermique gonflable)
2020 alors que le projet Us est en cours de realisation, toutes les puissances spatiales s'associent pour construire au moins ds un 1° temps 2 vaisseaux spatiaux genre discovery ds 2001 odyssée de.....
Les 2 1° vaisseaux seront pret entre 2025 et 2027. Ils est prevue ds construire 2 autres pour 2030-2035.
grace aux 2 vaisseaux internationaux (fabriqué en 3 modules sur terre puis envoyé into espace par des lanceurs puissant genre Ariane 5 ESB)
2025 2° Base martienne permanente avec 2 couples ( Les USA et Russes et les autres se sont pris la Tête pour les nationalité des astronautes mais ils ont trouvé une solution apres tout yaura d'autres voyages)
2028 1° base sur Mercure
2030-2032 Base sur Ceres et Pallas
2035 base Vesta et junon
2038 1° base sur Ganymede
2050 1° base sur Rhea
La colonisation du systeme solaire est bien partie, l'humanité dispose de 4 vaisseaux et en construit 2 autres.
Voila jespere vous avoir fait rever, je reve de faire un site sur la conquete du systeme solaire dans la 1° partie du XXI° s.
J'ai deja fait des graphiques vectoriels sous word, tablo sous excels et images.
REVENONS A l'europe: Nos dirigeants nont pas compris qu'un bon programme de vols habité avec station lunaire et independance ds le transport spatial federerai les europeens a condition dune bonne communication et des cameras partout (cf STS 114, camera même ds les boosters).
Ils ont deja supprimé le lander de bepi colombo, ils ne vont pas en plus supprimé l'orbiter enfin jespere.
Wait and see pour la reunion de lundi.
Toutes les puissances spatiales semblent être dans une phase transitoire où il faut choisir sa future stratégie spatiale.
L'europe ne devrait plus se concentrer sur le seul marché des lanceurs commerciaux, au fil des années la concurrence est devenu et va devenir trop importante. Le marché n'est pas porteur, l'offre est bien plus importante que la demande.
Il faut une réorientation, plus scientifique et arrêter de penser à la rentabilité. C'est un peu comme l'armée, ça ne sert à rien, ça coute un fric fou mais il en faut.
Moi je pense que le retour vers la lune va changer tout ça. Pour le moment les gens sont un peu dans la phase du "bof ça sert à quoi, c'est de l'argent gaché pour rien", mais quand ils commenceront à voir du concrêt, quand ils verront des hommes (re)marcher sur la lune ça fera la une de tous le smédias et les gens s'en passionneront. Y a qu'à voir coment les MER ont interessé les médias et le public. Et pourtant elles n'ont fait qu emontrer du déja vu (du sable, des caillous, des rochers).
disons qu'on est à la fin d'une période (navette, rêve d'une gigantesque station, capsule soyouz) et qu'on entre dans une période de réflexion sur l'avenir (retour lunaire pour les USA la chine et les russes, kliper russe).
Pour moi ce n'est qu'une mauvaise passe. Mais il est clair que pour l'europe ce serait impensable qu'elle ne participe pas à kliper ou alors ce serait surement la plus grosse boulette de son histoire spatiale.
L'europe ne devrait plus se concentrer sur le seul marché des lanceurs commerciaux, au fil des années la concurrence est devenu et va devenir trop importante. Le marché n'est pas porteur, l'offre est bien plus importante que la demande.
Il faut une réorientation, plus scientifique et arrêter de penser à la rentabilité. C'est un peu comme l'armée, ça ne sert à rien, ça coute un fric fou mais il en faut.
Moi je pense que le retour vers la lune va changer tout ça. Pour le moment les gens sont un peu dans la phase du "bof ça sert à quoi, c'est de l'argent gaché pour rien", mais quand ils commenceront à voir du concrêt, quand ils verront des hommes (re)marcher sur la lune ça fera la une de tous le smédias et les gens s'en passionneront. Y a qu'à voir coment les MER ont interessé les médias et le public. Et pourtant elles n'ont fait qu emontrer du déja vu (du sable, des caillous, des rochers).
disons qu'on est à la fin d'une période (navette, rêve d'une gigantesque station, capsule soyouz) et qu'on entre dans une période de réflexion sur l'avenir (retour lunaire pour les USA la chine et les russes, kliper russe).
Pour moi ce n'est qu'une mauvaise passe. Mais il est clair que pour l'europe ce serait impensable qu'elle ne participe pas à kliper ou alors ce serait surement la plus grosse boulette de son histoire spatiale.
apollo5- Messages : 25
Inscrit le : 16/09/2005
krakou a écrit:
2012 Création de port lune (base de l'esa associé à la chine, bresil et argentine)
...
La colonisation du systeme solaire est bien partie, l'humanité dispose de 4 vaisseaux et en construit 2 autres.
Voila jespere vous avoir fait rever, je reve de faire un site sur la conquete du systeme solaire dans la 1° partie du XXI° s.
...
Joli.
Tu as oublié le départ triomphal en 2060 de la première sonde interstellaire rapide, qui atteindra le système de Epsilon Eridani un siècle plus tard. Une mission hautement symbolique après qu'en 2035, le téléscope interférométrique Darwin ait détecté autour de cette étoile une planète avec une atmosphère d'oxygène, et des océans.
Retour en l'an 2005 :
Pour ce qui est de Bepi-Colombo, on pourra toujours se consoler en pensant qu'il y a déjà une sonde américaine en route vers Mercure, et que ça pouvait être un peu redondant.
Pour le reste, p'tet bien aussi qu'on a un peu aussi les dirigeants qu'on mérite, et que les rêves d'avenirs grandioses n'inspirent plus beaucoup les européens.
A+
lambda0- Messages : 4880
Inscrit le : 22/09/2005
Age : 57
Localisation : Nord, France
C'est vrai que mon imagination na pas depassé le systeme solaire.
Pour le message sur l'inutilité des lanceurs je dirai que :
1°c'est primordial pour notre independance d'acces à l'espace c'est le SMIC
2°Est on obligé d'avoir une production soutenue pour avoir des lanceurs (USA = contrats militaires, Europe = succes commerciaux) jespere que non . Ex si l'europe perdait ses parts de marché jespere que nous produirions des arianes et des vega pour nos lancements institutionnels (syracuse, skynet, helios et sondes interplanetaires) c'est vrai qu'une sondes de 1.2 T c'est cher le lunch avec ariane 5 et vega n'est sans doute pas assez puissant.
Conclusion: je veux bien ne plus produire de lanceurs mais avoir le minimun pour notre independance.
C'est peut redondant pour Mercure mais je suis sur que l'on aurait appris quelque chose de plus avec 2 sondes qu'une, en tous cas si nous abandonnons et le les japs y vont je pense que l'on aura la gorge seche quand l'orbiter jap se mettra en orbite autour de Mercure.
Pour le message sur l'inutilité des lanceurs je dirai que :
1°c'est primordial pour notre independance d'acces à l'espace c'est le SMIC
2°Est on obligé d'avoir une production soutenue pour avoir des lanceurs (USA = contrats militaires, Europe = succes commerciaux) jespere que non . Ex si l'europe perdait ses parts de marché jespere que nous produirions des arianes et des vega pour nos lancements institutionnels (syracuse, skynet, helios et sondes interplanetaires) c'est vrai qu'une sondes de 1.2 T c'est cher le lunch avec ariane 5 et vega n'est sans doute pas assez puissant.
Conclusion: je veux bien ne plus produire de lanceurs mais avoir le minimun pour notre independance.
C'est peut redondant pour Mercure mais je suis sur que l'on aurait appris quelque chose de plus avec 2 sondes qu'une, en tous cas si nous abandonnons et le les japs y vont je pense que l'on aura la gorge seche quand l'orbiter jap se mettra en orbite autour de Mercure.
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