La NASA aurait censuré une enquête sur la sécurité aérienne

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Bizarre :?:

http://www.lefigaro.fr/international/20071024.WWW000000358_la_nasa_aurait_censure_une_enquete_sur_la_securite_aerienne.html


L'agence spatiale américaine refuse de divulguer les résultats d'une enquête qui révèle que les problèmes de sécurité sont beaucoup plus fréquents que les autorités américaines ne l’admettent.


Est-il plus dangereux qu’il n’y paraît de fréquenter le ciel américain ? C’est ce que semble suggérer le refus de la NASA de rendre public les conclusions de son enquête sur la sécurité aérienne. D’après AP, ce sondage réalisé entre 2001 et 2005 auprès de 24.000 pilotes par un sous traitant, révèle que les impacts avec les oiseaux, les collisions manquées en plein vol, les changements des manœuvres d'atterrissage à la dernière minute, ou les interférences sur les pistes d'aéroport sont deux fois plus fréquents que ce qu’indiquent les rapports officiels des autorités américaines.


Des données sensibles. AP, qui n’a pu découvrir le contenu du rapport que grâce à une source ayant travaillé sur l'enquête, a essayé en vain pendant 14 mois d'obtenir officiellement les chiffres.


Ordinateurs purgés


Dans une lettre inhabituellement franche à l’agence de presse, l'administrateur adjoint de l’agence spatiale a justifié ce mystère en arguant que les données du sondage pourraient entamer la confiance des passagers envers les compagnies aériennes et les profits de ces dernières. Pour lui, ces résultats toutefois "présentent une illustration complète de certains aspects de l'industrie de l'aviation commerciale américaine".


Pour ne rien arranger à ce soupçon de « théorie du complot », la NASA a demandé la semaine dernière à son sous-traitant d'effacer de ses ordinateurs tous les fichiers se rapportant à l’enquête. Devant la polémique, l’agence spatiale a entrepris son mea culpa. Elle va réexaminer son véto contre AP et publiera sa propre analyse des résultats avant 2008. Depuis lundi, l’affaire a en effet attiré l’intention du Congrès qui a ouvert une enquête.


Les associations de passagers pas inquiètes


La Commission des Sciences et technologies de la Chambre des Représentants demande à la NASA de ne détruire aucun document et de lui transmettre l’intégralité des données collectées. Toutes les communications éventuelles entre la NASA et les compagnies aériennes sur la nocivité du rapport devront également leur être remis. Pour le député du Tennessee Bart Gordon, la recherche, loin d’être dommageable, pourrait profiter aux entreprises de transport aérien. Une fois publique, elle aiderait à mieux comprendre les accidents et à les prévenir.


De son côté, la NASA a démenti mettre en danger la vie d’autrui en gardant le silence, expliquant que rien dans l’enquête ne nécessitait d’alerter l'Administration fédérale de l'aviation. Les experts ont relativisé les résultats. « Les incidents relevés provoquent rarement des accidents mais ils augmentent les facteurs de risque” a confié Jon Krosnick, professeur à Stanford, qui a participé à la rédaction du questionnaire du sondage.


Les principaux intéressés, les associations de passagers calment aussi le jeu. « Le but de la NASA n’est pas de protéger les fortunes des compagnies aériennes. Nous sommes toujours convaincus que l’avion est un mode de transport extrêmement sûr » a déclaré David Stempler président d’Air Travelers Association. Beaucoup de commentateurs estiment que le sondage (et sa dissimulation) nuit davantage la réputation de la NASA – sa politique de sécurité et confidentialité est souvent attaquée depuis les explosions des navettes Challenger et Columbia en 1986 en 2003- qu’à celles des compagnies aériennes.
zx
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Mouais... ça sent encore le journaleux qu'a envie de vendre du papier en disant "avions = danger".

Si les avions étaient "si dangereux", ça veut dire que TOUTES les compagnies aériennes seraient de mèche... :roll:


zx a écrit:Beaucoup de commentateurs estiment que le sondage (et sa dissimulation) nuit davantage la réputation de la NASA – sa politique de sécurité et confidentialité est souvent attaquée depuis les explosions des navettes Challenger et Columbia en 1986 en 2003- qu’à celles des compagnies aériennes.
Par contre, là, même si la critique est facile, je dois bien avouer qu'après avoir lu le rapport accablant sur l'accident de Challenger j'ai eu une autre image de la NASA.
(augmenter le nombre de vols, réduire les heures de contrôles, envoyer paitre plusieurs rapports qui font état de possible accident... à croire qu'en 1986, la NASA n'avait plus aucun souvenir d'Apollo 1...)

Columbia, c'était un peu différent (après tout, c'était pas la première fois que de la mousse isolante était venu percuté une navette...), mais c'était aussi une preuve d'insouciance.
Saturmir
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Deka a écrit:

Columbia, c'était un peu différent (après tout, c'était pas la première fois que de la mousse isolante était venu percuté une navette...), mais c'était aussi une preuve d'insouciance.

Non Non Non nullement, la NASA était au courant depuis le premier vol en 1981 sauf que cela n'avait jamais poser de problèmes (cela renter dans les risques acceptables) avant malheureusement Columbia
Apolloman
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Et la Nasa n'est pas restée non plus sans rien faire pendant le vol de Columbia. Certe il n'y a eu aucune EVA, certe aucun satellite ou télescope n'a braqué sa caméra sous le ventre de la navette. Mais la Nasa a bien fait une simulation de l'impact avec le programme CRATER... Ce programme avait donné comme résultat "aucun risque". Mais les données enregistrées dans le programme (petits débris d'isolant) et ceux entrés pour la simulation (taille d'un attaché caisse) ne pouvaient donner des résultats réellement intéressant.

Quant aux compagnies aériennes, voilà seulement qu'elles commencent à se remettre de l'impact des attentats du 11/09. C'est un peu normal aussi qu'elles préfèrent ne pas tout dévoiler. Et je ne pense pas que celà puisse remettre en cause la sécurité aérienne. La plupart des accidents sont du à des erreurs humaines (pilotage, mauvais entretien). Le risque augmente en fonction de l'augmentation du traffic, ce qui est logique. Mais d'un autre côté, le système est mieux protégé. Théoriquement, les collisions en plein vol de lourds porteurs est impossible car les avions sont équipés d'un système (TICAS) qui permet d'éviter les collisions. La distance entre 2 avions est mesurée et lorsque le système TICAS à bord des 2 appareils voit qu'il y a risque de collision, une alerte sonne dans le cokpit. L'un des avions reçoit un message de monter et l'autre de descendre.

Quant aux oiseaux, il faut faire avec. Il y a un risque certe mais il sera toujours là tant qu'il y aura des oiseaux...

Les manoeuvres d'approche sont stoppées avant l'atterrissage si personne ne voit la piste. Ils remettent les gaz pour refaire une nouvelle approche. Mais comme partout, il y a des inconscients qui tentent le tout pour le tout en oubliant que derrière eux il a des centaines de passagers. Le problème ne vient pas toujours des compagnies mais des hommes eux-mêmes...
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Aux USA, l'avion c'est le train !
La NASA semble donc gênée par des chiffres bruts qui, lancés sans contexte, risquent de saper à l'excès la confiance des passagers (disons plutôt de relancer la peur car plus de la moitié des passagers avouent avoir peur en avion...).
De plus, la fragilité financière des compagnies US (après le choc du 11 septembre qui a vu une baisse de l'utilisation du transport aérien) joue peut-être un rôle. En bref, on ne désire peut-être pas tirer sur un malade qui commence à se relever. Evidemment, ce type de raisonnement se fait au détriment d'une information objective du public.
Enfin, cette enquête semble basée sur un questionnaire téléphonique réalisé auprès de professionnels du secteur aérien dont l'anonymat a été garanti. La NASA a déjà vu ce que ce type d'enquête a donné : en posant des questions sur le suivi médical de ses astronautes, elle s'est retrouvée embarrassée par deux témoignages faisant état d'astronautes ayant bu de l'alcool moins de 12h avant un décollage. L'agence a eu beau préciser qu'il s'agissait là de deux allégations sans aucune preuve directe, elle a été sous le feu des projecteurs d'une façon dont elle se serait bien passée. Chat échaudé craint l'eau froide...

Maintenant, si on balançait certains chiffres bruts, beaucoup de professions accuserait aussi le coup. Il suffit de voir les résultats des enquêtes sur le terrain des inspecteurs de l'hygiène dans les restaurants pour avoir envie de rester chez soi... Et pourtant, les bons établissements sérieux existent, bien heureusement !
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