Une sonde va tenter de ramener des fragments d'astéroide
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TOKYO (AP) - Une sonde japonaise se trouve à une vingtaine de kilomètres d'un astéroïde située entre la Terre et Mars pour une mission des plus audacieuses: il s'agit de recueillir au passage quelques fragments de l'astre et de les rapporter sur Terre.
Lancée en mai 2003, la sonde Hayabusa (le faucon) s'est placée à la mi-septembre sur une trajectoire qui lui permet de se maintenir à une vingtaine de kilomètres de l'astéroïde Itokawa, un corps céleste de 690 mètres de long et 300 de large. Cette taille ne lui confère qu'une très faible force d'attraction, 1/100.000e de celle de la Terre.
La sonde se rapprochera progressivement d'Itokawa, pour le photographier sous tous les angles avant d'effleurer sa surface au début novembre. Ce jour-là, à environ 313 millions de kilomètres de la Terre, Hayabusa tirera un petit projectile sur la surface de l'astéroïde et collectera les fragments éjectés avec un dispositif d'aspiration se terminant par une sorte d'entonnoir renversé.
Deux rendez-vous, de quelques secondes chacun, sont ainsi prévus et les responsables de la JAXA, l'agence spatiale japonaise, ne s'attendent pas à une grande collecte, même pas de quoi remplir une cuillère à café. Mais ces quelques grains d'astre devraient permettre aux scientifiques d'en savoir un peu plus sur la formation des planètes dans le système solaire et la composition de corps célestes comme Itokawa, nom d'un des pères du programme spatial japonais.
Des planètes comme la Terre, Mars ou Vénus ont subi des changements géologiques importants, en raison de déformations internes (mouvement de plaques tectoniques, volcans, etc) et de l'érosion due à l'atmosphère et l'eau. Mais les astéroïdes gravitant autour du soleil, explique la JAXA, sont restés tels qu'ils étaient il y a plusieurs milliards d'années. Ils constituent en somme des "capsules temporelles", contenant des messages du passé.
Jusqu'à présent, selon l'agence nippone, "la mission se déroule comme prévu", sans incident majeur hormis un problème sur un des trois gyroscopes de la sonde. Elle est équipée d'un nouveau mode de propulsion (ionique), consistant à éjecter à grande vitesse des particules chargées électriquement, les ions.
Elle a de surcroît réussi à se guider de façon autonome, grâce à des systèmes de navigation optique, jusqu'au point de rendez-vous, après une dernière correction pour réduire sa vitesse d'approche à sept centimètres par seconde...
Si tout va bien, Hayabusa regagnera la Terre en juin 2007. Une capsule contenant les échantillons ramenés -les premiers depuis la fin de l'exploration de la Lune, en 1972- se séparera du reste de la sonde et atterrira dans le désert australien.
Lancée en mai 2003, la sonde Hayabusa (le faucon) s'est placée à la mi-septembre sur une trajectoire qui lui permet de se maintenir à une vingtaine de kilomètres de l'astéroïde Itokawa, un corps céleste de 690 mètres de long et 300 de large. Cette taille ne lui confère qu'une très faible force d'attraction, 1/100.000e de celle de la Terre.
La sonde se rapprochera progressivement d'Itokawa, pour le photographier sous tous les angles avant d'effleurer sa surface au début novembre. Ce jour-là, à environ 313 millions de kilomètres de la Terre, Hayabusa tirera un petit projectile sur la surface de l'astéroïde et collectera les fragments éjectés avec un dispositif d'aspiration se terminant par une sorte d'entonnoir renversé.
Deux rendez-vous, de quelques secondes chacun, sont ainsi prévus et les responsables de la JAXA, l'agence spatiale japonaise, ne s'attendent pas à une grande collecte, même pas de quoi remplir une cuillère à café. Mais ces quelques grains d'astre devraient permettre aux scientifiques d'en savoir un peu plus sur la formation des planètes dans le système solaire et la composition de corps célestes comme Itokawa, nom d'un des pères du programme spatial japonais.
Des planètes comme la Terre, Mars ou Vénus ont subi des changements géologiques importants, en raison de déformations internes (mouvement de plaques tectoniques, volcans, etc) et de l'érosion due à l'atmosphère et l'eau. Mais les astéroïdes gravitant autour du soleil, explique la JAXA, sont restés tels qu'ils étaient il y a plusieurs milliards d'années. Ils constituent en somme des "capsules temporelles", contenant des messages du passé.
Jusqu'à présent, selon l'agence nippone, "la mission se déroule comme prévu", sans incident majeur hormis un problème sur un des trois gyroscopes de la sonde. Elle est équipée d'un nouveau mode de propulsion (ionique), consistant à éjecter à grande vitesse des particules chargées électriquement, les ions.
Elle a de surcroît réussi à se guider de façon autonome, grâce à des systèmes de navigation optique, jusqu'au point de rendez-vous, après une dernière correction pour réduire sa vitesse d'approche à sept centimètres par seconde...
Si tout va bien, Hayabusa regagnera la Terre en juin 2007. Une capsule contenant les échantillons ramenés -les premiers depuis la fin de l'exploration de la Lune, en 1972- se séparera du reste de la sonde et atterrira dans le désert australien.
Ils sont assez discrets ces japonais, mais mine de rien, ils prennent de l'avance sur l'Europe sur certaines techniques.
La propulsion utilisée ici est un moteur ionique à grille, analogue à celui de Deep Space 1 (avec cependant un procédé d'ionisation différent). Ce sont aussi les premiers à avoir fait voler un moteur magnétoplasmodynamique il y a quelques années, dans l'indifférence générale.
On est en train de prendre bien du retard sur la propulsion électrique, faute de faire de la vraie R&D, et ça risque d'être flagrant après 2010 quand américains et japonais commenceront à planifier des missions lointaines avec ce type de propulsion.
A+
La propulsion utilisée ici est un moteur ionique à grille, analogue à celui de Deep Space 1 (avec cependant un procédé d'ionisation différent). Ce sont aussi les premiers à avoir fait voler un moteur magnétoplasmodynamique il y a quelques années, dans l'indifférence générale.
On est en train de prendre bien du retard sur la propulsion électrique, faute de faire de la vraie R&D, et ça risque d'être flagrant après 2010 quand américains et japonais commenceront à planifier des missions lointaines avec ce type de propulsion.
A+
lambda0- Messages : 4876
Inscrit le : 22/09/2005
Age : 57
Localisation : Nord, France
Il est vrai queles japonais commence à devenir de plus en plus actif dans le spatiale. Peut être parceque les chinois vont aussi dans ce sens.
A l'aube de nombreux grand projet (CEV américain, kliper russe, vol habité et vol lunaire chinois) que fait l'europe ?
A l'aube de nombreux grand projet (CEV américain, kliper russe, vol habité et vol lunaire chinois) que fait l'europe ?
Les données recueillis au 14/09 :
http://www.isas.jaxa.jp/e/enterp/missions/hayabusa/data_050914.shtml
http://www.isas.jaxa.jp/e/enterp/missions/hayabusa/data_050914.shtml
Invité- Invité
Steph a écrit:Les données recueillis au 14/09 :
http://www.isas.jaxa.jp/e/enterp/missions/hayabusa/data_050914.shtml
Et on découvre peu à peu le programme japonais...
Moins médiatique et spectaculaire que Deep Impact, et pourtant plus riche scientifiquement puisque la sonde va ramener des échantillons sur Terre.
Mustard a écrit:Il est vrai queles japonais commence à devenir de plus en plus actif dans le spatiale. Peut être parceque les chinois vont aussi dans ce sens.
A l'aube de nombreux grand projet (CEV américain, kliper russe, vol habité et vol lunaire chinois) que fait l'europe ?
Ben pour l'instant, on optimise Ariane.
A mon avis, il ne faut pas regarder seulement les grands projets du moment. Ariane est un succès commercial, l'ATV volera bientôt, Huygens et Mars Express ont été bien médiatisés, on va peut-être participer à Klipper, on est déjà dans le développement de Véga.
En apparence, ça ne va pas si mal.
Mais si on y regarde d'un peu plus près, il n'y a pas tant d'innovation de rupture dans tout celà, ce sont des techniques conventionnelles, et il nous manque toujours des briques technologiques importantes, même sans parler des vols habités.
Par exemple, le succès de Huygens cache le fait qu'on n'est pas capable d'envoyer par nos propres moyens une sonde au delà de Mars, parce qu'à ces distances, les panneaux solaires ne marchent plus, et qu'on n'a pas développé de réacteur nucléaire spatial, alors que la NASA maîtrise cette techno depuis plus de 30 ans.
Pour la propulsion électrique, on est aussi largement en arrière de la NASA, et bientôt des japonais. Le moteur de la sonde européenne Smart 1 a exactement les mêmes caractéristiques que le moteur russe d'origine (moteur plasmique à effet Hall) : même puissance, même impulsion spécifique, ça a tout l'air d'une copie conforme d'un moteur validé depuis longtemps mais dont on comprend toujours assez mal le fonctionnement.
Alors que dans le même temps, la NASA a développé un moteur Hall 50 fois plus puissant en partant de la même base, et que les japonais expérimentent encore d'autres solutions.
En 2015, la NASA disposera simultanément d'un réacteur nucléaire de 100 kWe et d'un moteur plasmique d'une puissance équivalente, ce qui permettra de lancer des orbiteurs vers Uranus, Neptune, Pluton, en un temps raisonnable, mais aussi des missions ambitieuses vers Jupiter (type JIMO) ou les astéroides.
Alors que par ici, on en sera toujours à des moteurs de 3 ou 4 kWe alimentés par des panneaux solaires.
A+
lambda0- Messages : 4876
Inscrit le : 22/09/2005
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Les satellites commerciaux ont de plus en plus des moteurs électriques, mais pour l'instant, c'est uniquement pour réaliser les manoeuvres de contrôle d'attitude. En plus, ce ne sont pas forcément des satellites européens, à part Artémis (vol 510), qui, suite à un mauvais fonctionnement de l'étage supérieur d'Ariane5, a dû rejoindre l'orbite géo par ses propres moyens : un moteur ionique je crois. Du coup, le moteur a marché plus que prévu !!!
Tibret- Messages : 175
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