Kepler - Mission du télescope spatial

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Dans cet article, http://www.aviationweek.com/Article.aspx?id=/article-xml/awx_05_15_2013_p0-579498.xml, les choses ne semblent pas être aussi noir qu'elles paraissent notemment dans ce paragraphe:
"Sobeck said there remains a chance the wheel can be restarted by
applying more torque, or trying to run it backward. Similar efforts may
be made with the other failed wheel, he said. Controllers also may be
able to operate the spacecraft in a less-accurate mode, using its
onboard fuel to counteract the effects of solar wind on its solar
arrays. There is enough fuel on board for several months of operation
using the thrusters alone to maintain attitude, and the less-accurate
approach could keep the spacecraft arrays pointed at the Sun for
“years,” Sobeck said."

Par contre, il n'est pas expliqué quels sont les résultats que l'on peut espérer obtenir en mode "less-accurate".
Du moins, avec la quantité phénoménale de données récoltées, il reste encore des années d'analyse, non seulement dans le domaine de la recherche d'exoplanètes, mais aussi dans le domaine de l'astroseismologie, essentiel pour comprendre le fonctionnemnt des differents types d'étoiles et leur variation au cours de la vie de ces étoiles avec, in fine, son impact sur l'habitabilité des planètes qui les entourent.

Atlantis

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Atlantis a écrit:
"Sobeck said there remains a chance the wheel can be restarted by
applying more torque, or trying to run it backward. Similar efforts may
be made with the other failed wheel, he said.
Pas impossible. Comme on ne comprend pas d'où vient le problème - à ma connaissance, Goodrich n'a toujours pas trouvé la Root Cause - manipuler la roue de façon inhabituelle peut peut-être la débloquer. Dans un cas sur Globalstar, une roue qui présentait des signes inquiétants avait été arrêtée plusieurs mois. Quand elle a été rallumée, elle marchait très bien à nouveau. Mais l'arrêt préventif avait été fait avant la panne totale. En tous cas, il suffirait de récupérer une seule des roues sur les deux en panne.

Atlantis a écrit: Controllers also may be
able to operate the spacecraft in a less-accurate mode, using its
onboard fuel to counteract the effects of solar wind on its solar
arrays. There is enough fuel on board for several months of operation
using the thrusters alone to maintain attitude, and the less-accurate
approach could keep the spacecraft arrays pointed at the Sun for
“years,” Sobeck said."


Là, j'y crois beaucoup moins. L'avantage des roues de réaction, c'est qu'elles fonctionnent en continu, permettant une très bonne stabilité de pointage (pas de sauts). Les tuyères (hydrazine ou bi-prop, je ne sais pas ce qu'ils ont sur Kepler), fonctionnent par impulsions, et font faire des 'sauts' de pointage au satellite. Je ne pense pas que ce soit compatible avec les exigences de pointage de la mission, même en mode dégradé. Enfin je peux me tromper.
Proteus
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Un trés interessant article décrivant ce que pourrait être un autre future telescope spatial chasseur d'exoplanètes (même si ce n'est pas sa mission principal qui est l'étude de la matiére sombre) sur la base d'un des mirroirs de 2,40m donné par le NRO à la NASA, le WFIRST 2,4, notemment s'il reçoit le coronographe: http://thespacereview.com/article/2304/1
Atlantis
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J'ignore si l'on a déjà évoqué cette info...(à priori toute chaude)
Aux dernières nouvelles les ingénieurs de la NASA travailleraient sur la remise en service du télescope spatial Kepler, ce qui ne semble pas gagné du tout.
"Je pense les chances d'une remise en service sont moindre." dixit Charlie Sobeck, chef de projet adjoint au AMES de la NASA.

(Source: Space News)
NASA engineers are preparing a plan to return the planet-hunting Kepler space telescope to service following a reaction wheel failure that shut down the four-year-old observatory in May. “I think the general feeling is that the odds are not good. We might see a wheel spin, but I suspect that it will not spin freely, that there will  be noise on it — vibrations — which would not make the science happy,” said Charlie Sobeck, deputy project manager at NASA’s Ames.

The May 15 failure of Kepler’s reaction wheel, needed to keep the telescope’s laser-like focus on its target stars, was the second of four wheels to shut down. The telescope needs three wheels to keep its gaze steady enough to catch the slight eclipses of starlight caused by orbiting planet passing by, relative to Kepler’s line of sight.
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Sidjay

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Ils vont tenter de rallumer la roue n°2, c'était la première à être tombée en panne, l'année dernière. Il faut que la roue puisse à nouveau tourner, et avec pas trop de frottements - sinon cela crée des vibrations. Il y a peu d'espoir, mais ils vont tenter le coup.
Proteus
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Dernières nouvelles sur la tentative de redémarrage des roues, sur:
http://spaceref.com/exoplanets/kepler-mission-manager-update-pointing-test.html

En résumé, les niveaux de frictions de la roue RW4 (celle qui a été arrêtée en mai dernier) restent plus élevés que le seuil requis pour que cette roue reste opérationnelle, toutefois la question devient "cette friction est elle constante ou variable". Si elle est variable, il n'y a aucun espoir de redémarrer de façon saine. Si elle est constante, alors cela peut être corrigeable par ailleurs (via le système de contrôle d'altitude).
Les tests sur RW4 sont terminés, maintenant l'équipe va se concentrer sur RW2, l'autre roue à problèmes, pour vérifier si elle "tient la route" côté performances:
étape 1: peut-on utiliser RW2 sans systématiquement entrer en "safe mode" (le mode où le système passe automatiquement en configuration 'de sécurité' qui ne permet pas d'être opérationnel)? Si oui, alors
étape 2: pointage de l'antenne vers le réseau terrestre "deep space network" afin de pouvoir télécharger toutes les données encore dans Képler et qui n'avaient jamais pu être téléchargées jusqu'à présent: Un tel pointage est précis mais pas autant qu'un pointage vers les étoiles...
puis étape 3: tentative de reprise de l'exploration des champs stellaires en "pointage fin" -en gros, reprise de la mission!

Les tests de performance vont s'étaler sur les 2 semaines à venir. Il faudra ensuite 2 ou 3 semaines pour savoir si Képler peut ou non reprendre sa mission.

A suivre donc !
scorpio711
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On croise les doigts donc pendant ces deux-trois semaines ! :study:
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jacobmarley

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et on touche du bois, ce serait vraiment triste de perdre Kepler ;
katalpa
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DERNIERES INFORMATIONS

Le satellite Kepler ne sera pas sauvé :

Publié par Rédaction, 16/08/2013.

La NASA abandonne sa tentative de réparation du satellite Kepler. L'état des deux roues de réaction défectueuses n'a pas pu être amélioré. Or trois roues sont nécessaires pour que la sonde pointe avec une extrême précision dans une direction de l'espace. 

Cette nouvelle sonne le glas de la chasse aux exoplanètes semblables à la Terre. Les scientifiques cherchent désormais une autre mission n'utilisant que les deux roues de réaction encore fonctionnelles. 


Source : http://www.cieletespace.fr/rss_breves.xml
Frandu12
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"Cette nouvelle sonne le glas de la chasse aux exoplanètes semblables à la Terre", voilá une affirmation qu'il convient de nuancer. 

En effet, dans l'article publié sur le site de spaceflightnow, il est clairement dit que l'espoir de dénicher une telle "perle rare" avec Kepler n'est pas complétement écarté puis qu'il reste la moitié des données a analyser:

"Borucki said the Kepler science team still needs to analyze two years of data from the mission, and he is optimistic evidence for an Earth-sized planet around a sun-like star lies in Kepler's untapped catalog.
"We really expect the most exciting discoveries are going to come in the next few years as we search through all this data," Borucki said"
Atlantis
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Bon maintenant on attend avec impatience le lancement James Webb Space Telescope.
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jacobmarley

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9 mois après l'arrêt subite de Corot, on apprend que KEPLER ne sera pas réparé.
C'est dommage et il va falloir se tourner vers les futures missions de recherches d'exoplanètes.
Fabien
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C'est bien dommage, en effet !
katalpa
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Au cours de ce mois de Septembre, differentes équipes travaillant sur les données de KEPLER ont révélées la découvertes de plusieurs dizaines de nouvelles planètes, amenant le compteur total du nombres de planètes extrasolaires découvertes à s'approcher du numero magique de 1000. Selon le catalogue suivant, nous en sommes à 997 planètes, distribuées sur 760 systèmes planétaires, dont 169 sont multi-planétaires.
http://exoplanet.eu/catalog/
Atlantis
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jacobmarley a écrit:Bon maintenant on attend avec impatience le lancement James Webb Space Telescope.
Et s'il tombe en panne? Fera-t-on une mission navette comme avec le HST?8-)  De plus, il n'y a pas que l'infrarouge pour la détection des exoplanètes et mieux vaudrait laisser le JWST se concentrer sur sa mission première d'études des premiers instants de l'univers et du rayonnement fossile.

Fabien a écrit:9 mois après l'arrêt subite de Corot, on apprend que KEPLER ne sera pas réparé.
C'est dommage et il va falloir se tourner vers les futures missions de recherches d'exoplanètes.
Tout porte à croire que l'avenir des détections est plus autour du VLTI (notamment autour des instruments PRIMA et GRAVITY) que dans de quelconque moyens spatiaux. En effet, la qualité des mesures et leur traitement (les mesures depuis le sol font en plus l'objet de multiples corrections pour supprimer les effets de l'atmosphère) est quelque chose qui prend une importance considérable dans les méthodes modernes de caractérisation. Or, même si on a pas encore fini d'exploiter les données de Corot et de Kepler, ce corpus est nécessairement limitée (et le sera aussi même si on utilise partiellement le JWST pour cela) et constitue rarement la source unique permettant de confirmer l'existence et la nature d'une exoplanète (de nos jours, il y a toujours confirmation et approfondissement via les moyens terrestres). Au contraire, les instruments terrestres, en particulier ceux associés au VLTI, peuvent produire des quantités astronomiques (désolé, je m'en serai voulu de l'éviter celle-là :megalol:) de données et seules les limites des moyens de traitement et de stockage peuvent empêcher d'enrichir considérablement à l'avenir le catalogue des exoplanètes via ces moyens (c'était aussi le principe du programme SETI et rien n'empêche qu'à l'avenir les astronomes fassent aussi appel aux ressources distribuées mises à disposition par les passionnés comme le prouvent les +550 TeraFlops de SETI@Home). De plus, ils sont maintenables (en cas de panne) et même améliorables (on gagne déjà quasiment un facteur 10 de résolution entre PRIMA et GRAVITY avec en plus des formes de mesures plus riches).
J'aime beaucoup les projets d'astronomie spatiale mais quand je vois que le JWST a déjà pris 8 ans de retard sur son planning initial à cause des nombreux challenges technologiques qu'il faut relever (l'environnement radiatif du L2 est très contraignant sur le design même s'il est comparativement meilleur que celui de L1 où a souffert SoHO), j'aime autant que la communauté scientifique puisse compter plus rapidement sur de nouveaux moyens terrestres dont la fiabilité pourraient être moindre (et dans un environnement radiatif moins exigeant) car ils seront réparables.
Kostya
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je suis d'accord : les télescopes terrestres ont beaucoup évolué en dix ans, je pense au radiotélescope d'interférométrie que vont se partager l'Australie et l'Afrique du Sud. Je pense aussi au télescopes constitués de plusieurs petits télescopes qui seront mis en orbite pour fonctionner en formation (des constellations), ce qui est beaucoup plus efficace, fiable et moins cher qu'un gros télescope fragile à mettre en orbite et à gérer. En fait le James Webb risque d'être un instrument dépassé dès sa naissance en orbite !
katalpa
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En fait les instruments spatiaux et ceux au sol sont complémentaires. Par exemple, le telescope Kepler a detecté des milliers de planètes candidates qui doivent être confirmées par des intruments terrestres, mais cela n'est possible que dans le cas de planètes orbitant des étoiles lumineuses du fait de l'éloignement de la très grande majorité d'étoiles qui composent l'échantillon. D'un autre coté sans Kepler, les instruments au sol seraient passés à coté de la plupart de ces planètes...
Le JWST sera un instrument dédié à l'étude de l'Univers dans l'infra-rouge, ce qui lui permetra d'étudier la compostion de l'atmosphère des plus proches des exoplanètes découvertes (en apparté: ce telescope sera équipé d'un dispositif lui permettant d'être visitable soit par un engin robot, soit par un engin habité, même s'il n'est pas prévu qu'il soit "réparé" ou modernisé durant sa mission, vu l'éloignemment de son "perchoir"). Mais pour la découverte de planètes, c'est dans le domaine visible que cela est le plus simple, du moins en ce qui concerne les méthodes de vitesse radiales et par transites. Or le VLTI est surtout fait pour l'infra-rouge (plus facile de combiner les images aux grandes longueurs d'ondes), donc cela sera bien pour imager des planètes jeunes (encore chaudes) ou pour la spectographie précise de l'atmosphère des plus proches exoplanètes, mais pour la découverte et la prise d'images de planètes comme la Terre, il faudra passer par une grande surface collectrice comme le futur ELT avec coronographe hyperperformant comme celui qui devrait équipé l'instrument CODEX, un telescope spatiale travaillant dans le domaine visible comme le projet ATLAST de 16m de diamètre, ou alors les hypertelescopes terrestres ou spatiaux comme ceux proposés par Antoine Labeyrie.

Sur ce thème, je conseil la lecture de l'article qui vient de parraitre dans le numéro d'Octobre de Ciel & Espace intitulé "Et de 1000 exoplanètes".
Atlantis
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Pour compléter ce qui a été dit, j'ajouterai que l'atmosphère ne laisse pas passer l'infrarouge - ce domaine de longueurs d'onde est donc inobservable depuis la surface terrestre (alors que le visible et une grande partie des ondes radio sont observables par instruments terrestres) et le JWST a justement été conçu "InfraRouge" pour pallier à ce problème. De même, les domaines UV, X et gamma sont accessibles seulement en orbite.
On peut s'attendre à voir des missions d'observation satellitaires continuer à être lancées dans ces domaines de longueur d'onde, alors que dans le domaine visible, on fait aussi bien voire mieux, pour moins cher, avec des instruments terrestres.
scorpio711
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scorpio711 a écrit:Pour compléter ce qui a été dit, j'ajouterai que l'atmosphère ne laisse pas passer l'infrarouge - ce domaine de longueurs d'onde est donc inobservable depuis la surface terrestre.
Ce n'est pas tout à fait exact, même s'il est vrai qu'une grande partie des IR est bloquée par l'atmosphère.
L'IR proche peut passer, et de nombreux télescopes terrestres ont des instruments pour travailler dans cette gamme de longueur d'onde. Ils sont bien sûrs placé en altitude et dans un environnement très sec (pas de vapeur d'eau)

http://coolcosmos.ipac.caltech.edu/cosmic_classroom/ir_tutorial/irwindows.html
http://en.wikipedia.org/wiki/Infrared_astronomy

Les télescopes spatiaux ont donc une fonction complémentaire incontournable pour étendre la fenêtre observable vers les IR lointains. Augmenter la surface collectrice est complexe. Le JWST a donc un miroir déployable ... sacré prouesse technique.
Pour le vol en formation .... on ne sait pas faire - pour le moment - avec une précision suffisante du positionnement pour pouvoir combiner les signaux.
montmein69
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montmein69 a écrit:Ce n'est pas tout à fait exact, même s'il est vrai qu'une grande partie des IR est bloquée par l'atmosphère.
Comme toi, je pensais que l'atmosphère filtrait beaucoup plus dans l'UV que dans l'IR sinon le soleil ne serait pas rouge à l'horizon mais violet :scratch:
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Un petit schéma ilustrant les longueurs d'ondes absorbées par l'atmosphère terrestre:

Kepler - Mission du télescope spatial - Page 5 Atmospheric_electromagnetic_opacity
Le soleil est rouge à l'horizon car l'épaisseur d'atmosphère que doit traverser la lumière venant du soleil est beaucoup plus importante que lorsque le soleil est au zénith, ce sont donc les longeurs d'ondes les plus grandes qui parviennent à passer...donc le rouge, alors que la plupart des autres est diffuser. Au contraire, quand il est au zénith, seul la lumiére bleu (petite longueur d'onde) est diffusé par l'atmosphère puisque la couche d'air est la plus faible, donc le soleil (si on parvenait à le regarder bien en face, ce qui est déconseillé pour des raisons bien évidentes), nous apparait jaune (tout le spectre visible moins le bleu qui a été diffusé).

Petite correction concernant l'affirmation selon laquelle les telescopes terrestres font aussi bien, voir mieux que les telescopes spatiaux dans le domaine visible. Et bien, cela est simplement impossible! A diamètre égal, le mirroir d'un telescope spatial ferra toujours mieux que celui d'un terrestre qui sera lui limité par la turbulence atmosphérique. Biensur, de grand progrès ont été fait dans le domaine de l'optique adaptative, des "étoiles artificielles" pour calibrer en temps réel cette optique et continuerons à être fait, comme aussi dans celui de la sensibilité des caméras qui équipent le foyer de ces telescopes, mais l'atmosphère sera toujours un limitant qu'y ne permetra, au plus, que d'approcher les performances des mirroirs placés dans l'espace. Bien sur, ce n'est pas demain que l'on enverra un telescope de 42m de diamètre vers L2, et encore moins à un prix raisonnable, mais si un jours on voudra obtenir une image de continents sur une "Terre" lointaine ou une "Pandora" (oui, car n'oublions pas les lunes autour de planètes géantes orbitant la zone habitable de leur système), alors seul un telescope (plus vraisemblablement une formation entière) envoyé vers L2 ou même sur une orbite au-delá de la ceinture d'astéroides (pour fuir les particules qui forment le phénomène de lumiére zodiaquale), en sera capable.
Pour mémoire, aujourd'hui encore, plus de vingt ans après son lancement, aucun des géants terrestres n'atteint la résolution, dans le visible, du telescope spatiale pourtant limité par sa position en orbite terrestre.
Atlantis
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Evidemment .... on frise le [HS] si on s'intéresse aux performances des télescopes terrestres. Mais comme on est dans une comparaison avec les possibilités des télescopes spatiaux ... je pense qu'il y aura "tolérance bienveillante" 🤡 

Il faut se garder d'affirmations trop péremptoires dans ce domaine. Les progrès sont rapides, par exemple MATISSE pour le VLTI qui est en voie de réalisation et devrait permettre de l'observation en IR moyen. Et avec toutes les techniques pour corriger les turbulences de l'atmosphère et fonctionner en mode interféromètrique ... on obtient des résolutions angulaires "inégalées".


ESO a écrit:MATISSE : vers un nouveau regard au VLTI
Lundi, 14 Mai 2012

Le projet MATISSE (Multi AperTure mid-Infrared SpectroScopic Experiment), instrument de seconde génération du VLTI (Very Large Telescope Interferometer) vient de franchir une étape décisive : le passage de la revue finale de conception (« Final Design Review » ou FDR). Cette revue, qui s’est tenue à l’ESO (European Southern Observatory) les 25-26-27 avril, s’est déroulée avec succès, initiant l'étape de construction de l'instrument. Le Consortium MATISSE, chargé de concevoir, réaliser et tester cet instrument de seconde génération du VLTI est piloté par l’Observatoire de la Côte d’Azur (OCA), et regroupe plusieurs instituts européens(1). MATISSE pourra combiner les faisceaux de 4 télescopes en mode interférométrique dans l’infrarouge moyen. Il permettra ainsi de réaliser des images à des résolutions angulaires inégalées dans un domaine de longueur d’onde très peu exploité en interférométrie optique. Cette avancée instrumentale permettra de porter un regard nouveau sur les disques protoplanétaires, au sein desquels se forment les planètes, ou bien encore sur les noyaux actifs de galaxie et notamment les régions les plus proches du trou noir central.
site officiel de MATISSE : https://www.matisse.oca.eu/

A noter que l'on étudie aussi des instruments pour équiper l'E-ELT comme METIS (Mid-infrared E-ELT Imager and Spectrograph ).
http://arxiv.org/ftp/arxiv/papers/0807/0807.3271.pdf

A mon avis (qui n'engage que moi .... et en plus je ne suis pas Mme Irma) l'écart de prix entre de grands telescopes terrestres pouvant fonctionner en interférométrie et ceux qui vont dans l'espace (où pour l'instant on ne sait pas faire du vol en formation avec la précision requise) sera probablement en faveur des premiers. On y ajoute l'avantage de la maintenance facile, et de pouvoir changer des instruments au fur et à mesure des progrès.
Cela n'empêchera pas des télescopes spatiaux mais on réfléchira bien à leurs missions et aux domaines de longueur d'ondes où ils travailleront - ce qui est complètement bloqué par l'atmosphère- .
Si on refait un télescope pour travailler dans l'IR lointain avec un grand miroir déployable par exemple, logé dans la coiffe du SLS .... la note sera salée, mais on n'aura pas d'alternative contrairement à l'IR proche ou moyen.

Pour compléter sur les domaines IR qu'ont peut observer au sol :
Kepler - Mission du télescope spatial - Page 5 Longue10 Kepler - Mission du télescope spatial - Page 5 Fenetr10
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Pour terminer ce petit HS, je dirais que ces telescopes ne sont pas en compétition mais sont complémentaires entre eux. Le prix, la taille, l'accessibilité et la rudesse de l'environnement pénalisent les spatiaux, c'est d'ailleurs pour cela qu'ils sont peu nombreux comparés aux terrestres, mais ils ont pour eux le fait qu'ils ne sont pas tributaires de la longeur des nuits, de la météo, des problèmes politiques dut à leur localisation, qu'ils ont accés à tout le spectre electromagnétique et que leur mirroir fonctionnement avec des résolutions correspondant à la limite théorique.

Pour revenir à Kepler, qui fonctionne dans le domaine visible, on attend pour les prochains jours la décision de la NASA sur la suite à donner à la mission.

Mais, ses successeurs sont déjà sur les starting-blocks, TESS coté Nasa, Cheops, puis Plato coté ESA, tous spatiaux, car dans le domaine des transits planétaires (et l'astrosismologie), un "pied à Terre" dans l'espace, pardonnez ce jeu de mots facile, est indispensable vu la précision et la durée des observations nécéssaires. Idem pour un autre chasseur d'exoplanètes (entre autres missions) qui lui s'apprète à s'envoler avant la fin de l'année, GAIA. Lá aussi, seul l'espace offre la possibilité d'optenir la précision nécéssaire au succés sa mission d'astrométrie.

Un dernier apparté concernant les telescopes terrestres, c'est vrai que les futurs instruments du VLT, de Gemini et de l'E-ELT (qui est passé à 39m de diamètre :( au lieu des 42m que je citais dans mon post précédent), seront d'une résolution inégalées dans l'infrarouge moyen. On pourrait se demander pourquoi ne pas faire des instruments pour l'IR proche et le visible, puisque ces longeurs d'ondes sont peu absorbées par l'atmosphère. Le problème, c'est que justemment à cause de leur petite longeur d'onde, il est très difficile de concevoir et de mettre en oeuvre des instruments capable de donner des images nettes, que ce soit la technologie de l'optique adaptative ou celle de l'interférométrie, elles sont confrontées au même problème, mais on y arrivera. Alors que pour l'interférométrie spatiale, c'est plutot le problème du positionnement ultra-précis des differents telescopes qui pose problème.
Atlantis
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Pour compléter le [HS] pourquoi ne pas concevoir un centre interférométrique à la surface de la lune.
On peut en plus avoir la un ensemble de missions pour les très gros lanceurs actuellement envisagés (SLS70, SLS130, FH, FX, FXX ...) et des vol habité pour a allez les installer et les réparer
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peronik

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peronik a écrit:Pour compléter le [HS] pourquoi ne pas concevoir un centre interférométrique à la surface de la lune.
On peut en plus avoir la un ensemble de missions pour les très gros lanceurs actuellement envisagés (SLS70, SLS130, FH, FX, FXX ...) et des vol habité pour a allez les installer et les réparer
Très certainement le prix. Je ne sais pas si on peut l'estimer .... mais ce serait AMHA des dizaines de milliards.
- même les USA n'ont pas les moyens de faire cela seuls
- trouver un consensus entre plusieurs agences ..... pour le réaliser et l'exploiter en commun, ce serait complexe
- les astronomes préféreront sans doute plusieurs télescopes terrestres et spatiaux pour la somme qu'il faudrait y consacrer

Ne pas oublier aussi que si la Lune n'a pas d'atmosphère, il y a de la poussière lunaire très abrasive, et qu'il y en a en suspension en permanence. Très gênant à la fois pour l'observation, mais aussi pour l'usure des instruments.
montmein69
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En ce qui concerne Kepler, voici quelques unes des options étudiées et proposées par des équipes differentes pour continuer l'exploitation du telescope:

1 - Augmenter le temps d'observation de chaque champ de vue pour compenser le manque de précision photométrique et ainsi permettre d'augmenter le recencement de planètes dans la zone habitable des système planétaires déjà découverts par Kepler; http://arxiv.org/abs/1309.1177

2 - Etude poussée des étoiles binaires à éclipses; http://arxiv.org/abs/1309.1176

3 - NeoKepler: detection des objects potentiellement dangereux (astéroides dont l'orbite s'approche de la Terre); http://arxiv.org/abs/1309.1096

4 - Recherche de planètes de gabarit terrestre qui orbiteraient la zone habitable existant autour d'étoiles très froides et de naines brunes (étoiles de classification M7 à L3), avec 60 étoiles cibles déjà identifiées, la précision photométrique permise par les deux roues restantes étant suffisante; http://arxiv.org/abs/1309.1078

5 - Surveillance du plan de l'écliptique pour detecter des transits planétaires sur des étoiles situées à de hautes latitudes galactique et dans les zones de fortes formations stellaires, en prenant avantage du mirroir de près de 1m du telescope; http://arxiv.org/abs/1309.0918

6 - Recherche de planètes dans la zone habitable d'étoiles brillantes, mais ce programme repose sur deux scénarios, le premier, plus conservateur table sur le précison photométrique réduite mais avec une observation prolongée de chaque cible, le deuxiéme sur le fait que l'on puisse obtenir une précision photométrique équivalente á celle qui existait avec les trois roues opérationnelles, en faisant travailler les deux roues existantes en combinant avec la mise à feu des moteurs d'attitude. Dans cette configuration hautement optimiste (je dirais presque utopique), cette equipe espère découvrir près de 800 planètes dés la première année! http://arxiv.org/abs/1309.0654
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