Vadrouille Sam 12 Aoû 2017 - 19:30
montmein69 a écrit: ReusableFan a écrit:
Le seul souci sérieux c'est qu'avec A5 on a trop misé sur la propulsion solide, et pris beaucoup de retard en propulsion liquide.
Libre à chacun d'avoir une aversion pour l'utilisation de la poudre. Mais au décollage cela fournit une forte poussée bien utile, et avec une manipulation limitée lors de la préparation du lanceur et son installation sur le pas de tir.
ReusableFan a écrit: Retard qu'on doit maintenant rattraper, avec le moteur Vinci et demain Prometheus.
Je ne vois pas où il y a du retard à rattraper pour la propulsion cryotechnique de l'étage supérieur qui a équipé Ariane 5 dans ses différentes versions. Le H7-MB cryotechnique avait été conçu dans les années 70, et l'Aestus à ergols stockables était réallumable.
Le Vinci qui équipera Ariane 6, est à l'étude depuis déjà longtemps pour disposer d'un moteur cryotechnique puissant et surtout réallumable.
Donc c'est sur le méthalox qu'on pourrait argumenter sur un retard ..... mais il n'y a guère de moteur de ce type qui tourne déjà au banc d'essai et encore moins qui soit pleinement opérationnel.
Donc il faut peut-être rester pragmatique. Il n'y a pas AMHA de "voie royale" dans la propulsion, il y a des techniques éprouvées que chaque constructeur de lanceur a adopté/privilégié suivant son expérience et une nouveauté le méthalox qui doit progresser en R&D puis faire ses preuves.
Je sens que ReusableFan en bave pour le méthalox, le truc "hype" du moment. C'est vrai que cela semble l'avenir du réutilisable. Mais restons mesuré :
-L'hydrolox est quand même intrinsèquement meilleur en rendement que le méthalox. Ce qui est quand même bien pratique pour les deuxième et troisième étages pour lesquels l'hydrogène a encore de beaux jours devant lui. Pour les premier étage, n'oublions pas qu'il peut être utilisé sur des moteurs réutilisables, pas de manière aussi durable que le méthane, mais il n'a pas à rougir par rapport au kérosène par exemple. Le fait est que SpaceX a choisi le RP-1 pour son Merlin, mais cela ne veut pas dire que les alcanes sont l'unique solution.
-La poudre a elle aussi beaucoup d'avantages : Elle est fiable, technologiquement bien maîtrisée, pratique à l'emploi lors des opérations, et le rapport poussée/prix est plutôt bon. Il faut garder cela en mémoire lorsqu'il s'agit de réaliser des lanceurs low-cost jetables ne nécessitant pas beaucoup de flexibilité, mais aussi en appoint pour les très grosses charges à lancer.
De toute manière, on ne vole pas encore avec du méthalox. Pas même SpaceX qui utilise pour l'instant le même carburant que les Semiorka d'il y a 50 ans. Ca viendra, mais progressivement, et surement pas de façon hégémonique.