Giwa Mar 10 Juin 2008 - 18:24
Effectivement dans un premier temps pour réfrigérer les parties fragiles d'une sonde vénusienne destinée à un long séjour sur son sol, on ne voit que la solution d'un réacteur nucléaire tout en cherchant quant-même à utiliser le maximum de composants pouvant travailler aux températures les plus élevées possibles. Un nouveau défi technologique à relever et qui pourrait aussi avoir des applications sur la Terre elle-même.
Il faut quant-même noter que si la température et la pression sur le sol vénusien nous paraît épouvantable pour nous :affraid: , on fait avec sur la Terre en métallurgie et dans la chimie industrielle. C’est plutôt du côté de l’électronique que le problème principal se pose : avant de passer à la réfrigération, il y a peut-être des progrès à faire vers des composants électroniques moins thermophobes…Mais bon, il ne faut pas se faire trop d’illusion : la réfrigération sera quant-même nécessaire.
Sinon à plus long terme si on envisage de coloniser le sol vénusien par une armée de robots sapiens ;) ,où trouvez des sources d’énergie ?
Le solaire ? Pas terrible . Flux net d'énergie solaire en surface :
367 W/m2 sur Vénus au lieu de 842 W/ m2 en moyenne sur la Terre
L’éolien…eh, bien, c’est quant-même à voir malgré la lenteur des vents vénusiens à sa surface qui n’ont rien à voir avec ceux des hautes altitudes :
http://www.cosmos99.com/venus.htm
Les vents sont très violents au sommet des nuages (350 km/h) mais sont beaucoup plus calmes à la hauteur du sol, pas plus de quelques kilomètres par heure.
En effet il ne faut pas oublier que l’atmosphère vénusienne est très dense . Calculons son volume molaire : Vm = Vm0 * P0 /P * T/T0 avec Vm0 = 22,4 L/mol , P= 90 atm et T =273+500 , on obtient : Vm = 0,705/mol. En considérant ce gaz comme du CO2 pur de masse molaire
M = 44 g / mol ,on trouvera une masse volumique μ = M/ Vm = 62,5g/mol ; à comparer avec celle de l’air terrien 1,3 g/mol , on trouve que l’air vénusien est pratiquement 50 fois plus dense.
De telles éoliennes seraient intermédiaires entre nos éoliennes terrestres et nos hydroliennes maritimes et pourraient être assez puissantes ; surtout si on étudie bien la topographie du sol vénusien car il se pourrait bien qu’il existe sur Vénus des couloirs à vent voire des sortes de ″Gulf Stream ″ qui sait ?
Reste la géothermie ou plutôt la vénuso thermie !
Pas évident a priori :
Les données envoyées par le radar de la sonde Magellan montrent que la plus grande partie de la surface de Vénus est recouverte de coulées de lave issues de nombreuses chaînes de volcans (similaires à Hawaii ou Olympus Mons) comme Sif Mons (à droite). Des découvertes récentes indiquent que le volcanisme de Vénus est toujours actif, mais seulement en quelques endroits chauds; et que globalement, elle est géologiquement calme depuis quelques millions d'années.
Mais bon, avec des forages et en faisant circuler du CO2 sous haute pression …même si notre source froide est à 500 °C ,on peut alors chercher une source chaude vers 800°C et on ne viole pas notre second principe de la thermodynamique: aucun démon de Maxwell :)
Bien entendu, tout çà n’est pas pour demain ! ;)