nikolai39 Lun 15 Fév 2016 - 9:18
Argonaute a écrit:Moi je truc que je trouve vraiment dommage, c'est qu'a la NASA ils n'aient jamais pensé a doter leurs sondes comme Cassini ou l'on savait qu'elle cramerait tout son carburant pour ses manoeuvres autour de Saturne, d'une capacité de réappro via rdv cargo avec une autre sonde qui serait elle un simple tank carburant sur pattes + un branchement au Bus pour augmenter la capacité calcul et le débit du Data (eventuellement)
Avec une simple capacité de "rdv réappro" on aurait parfaitement pu envisager de faire sortir Cassini du champ gravitationnel de Saturne pour aller s'injecter en orbite autour de Neptune (juste un passage pour Uranus, Neptune du fait de se relation a la ceinture de Kuiper est bien + importante pour la science)
D'autant + qu'une simple sonde tanker-cargo on sait que le cout pourrait ne pas dépasser 300 millions de $ (lanceur + une sonde simplifiée maximisée sur la capacité carburant) ...
La sonde cargo pourrait d'autant + apporter une nouvelle capacité de petits atterrisseurs pour tenter de se poser sur d'autres lunes tant de Saturne que d'Uranus & Neptune
Rendez-vous et amarrage en orbite de Saturne ?? Tu imagines ce que cela représente techniquement ? Aucune visibilité depuis le sol, des trajectoires extrêmement complexes. Il faudrait que le deuxième engin "vise" le premier avec une précision incroyable. Compte tenu des fenêtres de tir, il faudrait certainement plusieurs années avant d'avoir une opportunité de lancement pour ton ravitailleur, afin qu'il puisse avoir une chance de croiser la première sonde. Et la quantité d'ergols nécessaire au rendez-vous serait énorme ! Un Soyouz part avec près d'une tonne d'ergols (880kg de mémoire), et ça lui permet juste un amarrage avec l'ISS (sans manoeuvre complexe) et un freinage pour rentrer.
Et l'envoi du ravitailleur coûterait aussi cher que l'envoi d'une nouvelle sonde. Donc je ne vois pas bien l'intérêt de s'embêter à faire un rendez-vous aussi risqué. Et puis la sonde à ravitailler, de toute façon, n'est pas éternelle, donc est-ce bien utile de la ravitailler ?
Sans parler que l'ajout d'un système de rendez-vous et d'amarrage rajouterait autour d'une tonne à la sonde. Une tonne d'ergols et une tonne de matériel, on arrive donc à deux tonnes, soit environ la masse de la sonde Cassini (2,5 tonnes) ! Ca ne laisse donc que 500kg d'ergols "utiles", c'est à dire transférables du ravitailleur vers la sonde.
Donc, en gros, quitte à s'embêter à envoyer un truc vers Saturne, autant envoyer une nouvelle sonde toute neuve plutôt qu'un ravitailleur qui consommera 90% de ses ergols juste pour entreprendre un rendez-vous très incertain avec une vieille sonde du siècle dernier.
PS : mes chiffres sont donnés à la louche. Si on faisait le calcul, on concluerait sûrement que la quantité d'ergols nécessaire au rendez-vous est largement supérieure à une tonne, et que cette manoeuvre est donc tout bonnement impossible dans l'état actuel des technologies.