Salut à tous,
Lambda0 avait lancé sur ce forum le projet du voyage interstellaire qui repose sur la faisabilité d'une propulsion "thermonucléoelectrique" : fusion de noyaux légers (par confinement inertiel ou magnétique), confinement et éjection des produit de réaction dans des tuyères magnétiques.
Le voyage interstellaire implique de grandes masses de structure (>10 Gt disons) soit des quantités de carburants assez faramineuses en toutes hypothèses (pour des vitesse d'éjection en plus pas ridicules : entre 15 et 20 000 km/s). Ce qui implique une industrie minière sur les petits corps du systèmes solaires pour en extraire la matière fusible.
Dans une première approche on s'était concentré sur les noyaux les plus prometteurs, le Bore 11 par exemple. La réaction p+B11 ne produit pas de neutrons, particule neutre donc non confinable et "activant" les structures.
He3 et Li6 sont également intéressant. Tous ont l'inconvénient de nécessité de très haute température de fusion (on approche le milliard de K) mébon... Dans une solution de confinement inertiel c'est pê pas inatteignable.
L'ensemble des réactions intéressantes :
Mais le problème ce sont les quantités. L'abondance des élement à fusion 'propre', sans neutrons : B11, Li6, He3, ne dépasse pas 10 ppm dans les petits corps du système solaire. He3 on ne le trouve que sur la Lune a priori (et c'est pas un corps commode à exploiter)...
Donc on est loin, très loin du compte. L'élément fusible le plus abondant est le deutérium, qui à 50% produit des neutrons.
Mon idée : pourquoi ne pas faire de cet inconvénient un avantage et partir d'un éléments TRES abondants, H2O, en imaginant le processus propulsif en 2 temps : 1/ fertilisation (D+D -> He4+n, p+n -> D, T) éventuellement selon plusieurs "étages" réactifs, 2/ propulsion, à l'aide des produits de réactions.
Ma question : quelle est la section efficace p+n, à 14 Mev (réaction D+D) ou plus bas, par thermalisation des neutron (on a toute l'épaisseur que l'on veut). Ben non, je ne trouve pas... ? Plus largement, a partir de quels éléments quantitatifs raisonner cela ? Bref, j'ai envie de discuter de la possibilité de partir de glace d'eau + un peu de Deutérium et de voir comment, théoriquement, on pourrait fertiliser et propulser sur cette base.
Ma question s'adresse plus spécifiquement à L0 mais bien évidemment je suis ouvert à toute infidélité.
:hot:
a+
Lambda0 avait lancé sur ce forum le projet du voyage interstellaire qui repose sur la faisabilité d'une propulsion "thermonucléoelectrique" : fusion de noyaux légers (par confinement inertiel ou magnétique), confinement et éjection des produit de réaction dans des tuyères magnétiques.
Le voyage interstellaire implique de grandes masses de structure (>10 Gt disons) soit des quantités de carburants assez faramineuses en toutes hypothèses (pour des vitesse d'éjection en plus pas ridicules : entre 15 et 20 000 km/s). Ce qui implique une industrie minière sur les petits corps du systèmes solaires pour en extraire la matière fusible.
Dans une première approche on s'était concentré sur les noyaux les plus prometteurs, le Bore 11 par exemple. La réaction p+B11 ne produit pas de neutrons, particule neutre donc non confinable et "activant" les structures.
He3 et Li6 sont également intéressant. Tous ont l'inconvénient de nécessité de très haute température de fusion (on approche le milliard de K) mébon... Dans une solution de confinement inertiel c'est pê pas inatteignable.
L'ensemble des réactions intéressantes :
- Code:
D + T -->He4(3,5 MeV) + n(14,1 MeV)
D + D 50%-->T(1,01 MeV) + p(3,02 MeV)
50%-->He3(0,82 MeV) + n(2,45 MeV)
D + He3 -->He4(3,6 MeV) + p(14,7 MeV)
T + T -->He4 + 2 n + 11,3 MeV
He3 + He3 -->He4 + 2 p + 12,9 MeV
He3 + T 51%-->He4 + p + n + 12,1 MeV
43%-->He4(4,8 MeV) + D(9,5 MeV)
06%-->He4(0,5 MeV) + n(1,9 MeV) + p(11,9 MeV)
D + Li6 -->2 He4 + 22,4 MeV
p + Li6 -->He4(1,7 MeV) + He3(2,3 MeV)
He3 + Li6 -->2 He4 + p + 16,9 MeV
p + B11 -->3 He4 + 8,7 MeV
Mais le problème ce sont les quantités. L'abondance des élement à fusion 'propre', sans neutrons : B11, Li6, He3, ne dépasse pas 10 ppm dans les petits corps du système solaire. He3 on ne le trouve que sur la Lune a priori (et c'est pas un corps commode à exploiter)...
Donc on est loin, très loin du compte. L'élément fusible le plus abondant est le deutérium, qui à 50% produit des neutrons.
Mon idée : pourquoi ne pas faire de cet inconvénient un avantage et partir d'un éléments TRES abondants, H2O, en imaginant le processus propulsif en 2 temps : 1/ fertilisation (D+D -> He4+n, p+n -> D, T) éventuellement selon plusieurs "étages" réactifs, 2/ propulsion, à l'aide des produits de réactions.
Ma question : quelle est la section efficace p+n, à 14 Mev (réaction D+D) ou plus bas, par thermalisation des neutron (on a toute l'épaisseur que l'on veut). Ben non, je ne trouve pas... ? Plus largement, a partir de quels éléments quantitatifs raisonner cela ? Bref, j'ai envie de discuter de la possibilité de partir de glace d'eau + un peu de Deutérium et de voir comment, théoriquement, on pourrait fertiliser et propulser sur cette base.
Ma question s'adresse plus spécifiquement à L0 mais bien évidemment je suis ouvert à toute infidélité.
:hot:
a+