Le seul satellite océanique chinois encore en orbite est HY-1B, cela fait 8 ans qu'il est en fonctionnement mais il a surtout dépassé 5 ans de sa durée de vie théorique, certains composants ont manifesté des signes d'affaiblissement.
Une 3ème chèvre qui a reçu une pompe électromagnétique dans le cœur artificiel a surveçu pendant plus de 120 jours après l'opération, signant un progrès considérable dans le domaine. Contrairement aux pompes électromécaniques habituelles, cette pompe n'a pas de pièce tournante mécanique, ce qui ne dégrade pas la qualité du sang qui y circule. Cette technologie vient directement du secteur aérospatial chinois, qui est utilisé dans les servo-mécanismes de moteur.
D'après une déclaration officielle, la Chine effectuera environ 50 lancements spatiaux dans les 3 ans à venir. Un nouveau type de fusée à ergol solide, CZ-11, va également procéder à son vol inaugural en 2015.
D'après l'Ingénieur en chef de la famille de fusées CZ-3A (comprenant CZ-3A, CZ-3B et CZ-3C), il y aura 9 lancements chinois utilisant ces fusées en 2015, ce rythme sera maintenu pour quelques années.
Je suis assez ahuri par le nombre de lanceurs différents mis en chantier par la Chine. Cela correspond à des besoins spécifiques réels ou c'est "une grosse machine de production" qui doit encore et encore avoir du grain à moudre ? (cela me ferait un peu penser aux balais transporteurs d'eau dans le Fantasio de Walt Disney - l'apprenti sorcier - qui ne s'arrêtent pas même quand cela déborde)
montmein69 a écrit:Je suis assez ahuri par le nombre de lanceurs différents mis en chantier par la Chine. Cela correspond à des besoins spécifiques réels ou c'est "une grosse machine de production" qui doit encore et encore avoir du grain à moudre ? (cela me ferait un peu penser aux balais transporteurs d'eau dans le Fantasio de Walt Disney - l'apprenti sorcier - qui ne s'arrêtent pas même quand cela déborde)
L'interview avec LIANG le secrétaire du parti de CALT a bien expliqué les différents use cases des nouvelles fusées.
CZ-5 pour le lancement de la station spatiale ainsi que le programme lunaire habité (ainsi que d'autres charges en LEO et GTO mais pas citées par LIANG)
CZ-6 comme un petit lanceur (donc petites charges)
CZ-7 pour le lancement des vaisseaux cargo et "probablement" des missions habités en orbite basse
CZ-8 pour accroître la capacité de la Chine en lancement SSO
CZ-x (x = 9 à priori mais LIANG dit que c'est l'état qui en décide) pour les besoins post-2030, soit plus de 100t en LEO
CZ-11 pour la réaction rapide
Un bon cuisinier n'a pas qu'un seul couteau, c'est comme ça que j'ai compris. Surtout l'objectif principal n'est pas de faire du fric avec des lancements commerciaux mais de disposer l'ensemble des vecteurs nécessaires pour accéder à l'espace suivant les besoins du pays. On est donc dans un cas de capacity alignment et non à la recherche de Business case.
Ils construisent donc un lanceur pour chaque type d'application. Il n'empruntent pas la voie de la flexibilité. Par exemple, même lanceur pour un vaisseau cargo et les modules d'une station (je me base sur l'ordre de grandeur de Columbus et de l'ATV, autour de 20 t). Ou l'histoire du lanceur dédié au SSO... Un lanceur conçu préférentiellement pour une autre orbite, donc peut-être désoptimisé, ne peut pas faire l'affaire ?
J'ai l'impression que la Chine se rapproche de l'arsenal US et ex-soviétique des années 1990, avec plein de missiles reconvertis, des lanceurs de différentes catégories en veux-tu en voilà, souvent concurrents (avant le ménage qui a conduit, entre autres, à l'abandon de la famille Titan). Pas de problèmes de choix pour les clients !
La télévision CCTV a diffusé aujourd'hui un reportage de 9 minutes sur les programmes spatiaux à court et moyen terme.
En 2015, la Chine prévoit 20 lancements spatiaux pour mettre plus de 40 engins en orbite. Plusieurs nouveautés à suivre également comme le vol inaugural de CZ-6 et de CZ-11 ainsi que l'étage supérieur YZ-1, capable d'injecter les satellites directement dans l'orbite GEO.
Au niveau du programme habité, le 2ème laboratoire spatial TG-2 sera lancé en 2016, suivi par le vaisseau SZ-11 et le vaisseau cargo TZ-1. Le développement de la 1ère station spatiale chinoise de classe 60t est toujours en cours, le module core sera lancé en 2018, le reste des lancements et l'assemblage auront terminé vers 2022.
Quant au programme lunaire non-habité, 2015 et 2016 seront consacrés principalement aux divers essais au sol de la sonde CE-5, qui effectuera sa mission de prélèvement d'échantillon automatique vers 2017. Le programme de navigation et de positionnement Beidou entrera cette année dans la 3ème phase, 4 satellites seront mis en orbite cette année et démarreront ainsi la construction de la constellation de couverture mondiale. L'objectif est d'être opérationnel vers 2020 avec une précision métrique.
2015 sera donc la 1ère année d'une phase de transition déterminante pour le secteur aérospatial chinois, pour atteindre l'objectif de l'indépendance et de l'autonomie en terme d'accès libre à l'espace mais aussi au niveau des technologies associées.
La Chine est sur le point de démarrer le développement du projet DCSS (Data Collection Satellite System), composé d'une 40aime de satellites en constellation.
http://www.cuasat.org.cn/xhyw/3733.html
Spoiler:
Henri K.
Dernière édition par Elixir le Dim 29 Mar 2015 - 13:11, édité 1 fois
L'académie AALPT (Academy of Aerospace Propulsion Technology) du groupe CASC a testé pour la première fois au monde le kérosène à base du charbon liquéfié. Un moteur de fusée LOX / Kérosène a correctement fonctionné avec ce nouveau carburant.
Reportage CCTV sur une équipe de 25 personnes de CAST (China Academy of Space Technology) du groupe CASC qui s'occupe du développement de tous les systèmes de contrôle thermique, par exemple des sondes lunaires Chang'e.
La Chine a actuellement un peu plus de 110 satellites en orbite, principalement des satellites de communication, de télédétection et de navigation. Le nombre de satellites chinois en orbite dépassera celui de la Russie en 2015, et deviendra donc 2ème mondial derrière les Etats Unis.
Environ 120 nouveaux stallites sont programmes à ce jour qui seront lancés dans les années à venir, dont 20 satellites de communication, 70 satellites d'observation et 30 satellites de navigation.
Elixir a écrit:La Chine a actuellement un peu plus de 110 satellites en orbite, principalement des satellites de communication, de télédétection et de navigation. Le nombre de satellites chinois en orbite dépassera celui de la Russie en 2015, et deviendra donc 2ème mondial derrière les Etats Unis.
Environ 120 nouveaux stallites sont programmes à ce jour qui seront lancés dans les années à venir, dont 20 satellites de communication, 70 satellites d'observation et 30 satellites de navigation.
Ce rang dépend de ce que l'on compte. Si on inclut les satellites de télécommunications, rien que pour les géostationnaires plus d'une centaine de satellites sont européens (Eutelsat, SES, ...). Globalement en incluant les programmes Sentinel et Galileo, l'Europe (sans compter les programmes purement nationaux militaires ou scientifiques) restera encore un certain temps devant la Chine en quantité et l'écart restera encore plus grand en qualité.
Sans vouloir chercher qui a la plus grosse, malheureuse habitude des mammifères mâles, UCS (Union of Concerned Scientistes) dispose d'une base de données assez complète à ce sujet :
Elixir a écrit:Sans vouloir chercher qui a la plus grosse, malheureuse habitude des mammifères mâles, UCS (Union of Concerned Scientistes) dispose d'une base de données assez complète à ce sujet :
Elixir ta connaissance manifeste de la langue chinoise est vraiment précieuse mais les communiqués des auturorités chinoises sont parfois un peu .... border line.
Par ailleurs sans vouloir la chercher non plus : l'opérateur SES (Luxembourg) a 54 satellites géostationnaires, Eutelstat (France) en a 34 et Inmarsat (Royaume-Uni) 11. Cela ne me semble pas coller avec tes chiffres
Elixir a écrit:Sans vouloir chercher qui a la plus grosse, malheureuse habitude des mammifères mâles, UCS (Union of Concerned Scientistes) dispose d'une base de données assez complète à ce sujet :
Elixir ta connaissance manifeste de la langue chinoise est vraiment précieuse mais les communiqués des auturorités chinoises sont parfois un peu .... border line.
Par ailleurs sans vouloir la chercher non plus : l'opérateur SES (Luxembourg) a 54 satellites géostationnaires, Eutelstat (France) en a 34 et Inmarsat (Royaume-Uni) 11. Cela ne me semble pas coller avec tes chiffres
UCS est un groupe américain indépendant de scientifiques, pas chinois. Et je suppose aussi que la Chine sait exactement combien de satellites leur appartiennent, je doute qu'elle fasse des communications "border line" sur ce genre de sujets facilement vérifiable.
En utilisant leur base de données, j'ai fait la recherche sur l'opérateur SES, j'ai bien retrouvé leur 54 satellites sans problème :
Mais tout n'appartient pas au SES (au sens propriétaire). Tout comme le monde de l'aviation civile, un propriétaire de l'avion peut ne pas être son exploitant.
Idem pour l'Eutelsat, j'ai bien retrouvé les 34 satellites dans "operator / owner"
Pour l'UCS est une source fiable, en tout cas ça fait quelques années que je l'utilise, sans grosse erreur de trouvé.
montmein69 a écrit:Ces ouvriers OHQ ont-ils un salaire à la hauteur de leur compétence et de leur sérieux professionnel ?
Dans le reportage, sa femme a dit que les entreprises privées avaient voulu lui débaucher avec des conditions très avantageuses - multiplier son salaire par 3, plus 2 logements offerts à Pékin. Il a refusé en disant : "Ce n'est pas simplement un travail que je fais, mais une satisfaction personnelle et une fierté de voir partir chaque fusée, et je ne retrouverai pas ceci ailleurs."
C'est tout à l'honneur de ses convictions. Mais cela ne répond pas vraiment à la question. Son salaire actuel (donc 3 fois inférieur à l'offre qu'il aurait refusé) est-il un bon salaire ?
Les futurs opérateurs du satellite de la Biélorussie, qui est en cours de développement par le groupe chinois CASC, sont arrivés en Chine pour suivre une formation.