Un nouveau marché pour Klipper
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Rusty n'a pas été tout le temps malade,sinon il n'aurait pas pu faire de sortie! Frank Borman était aussi malade.
Jake Garn aussi n'était pas bien...
Plus tôt, il y eut Bill Lenoir. Après lui, ce devint secret (sauf quand ce fut trop flagrant comme pour Jake).
Jake Garn aussi n'était pas bien...
Plus tôt, il y eut Bill Lenoir. Après lui, ce devint secret (sauf quand ce fut trop flagrant comme pour Jake).
Assez longtemps pour prendre une des plus belles photos (je l'ai eu en poster) de l'époque!
Rusty était pilote et c'est lui qui est sorti...Alors comment se fait-il qu'il ait pu le faire puisque la porte s'ouvre dans le mauvais sens pour le pilote (argument invoqué pour faire sortir Armstrong en premier )(à propos, le livre First Man vient d'arriver!!)
Rusty était pilote et c'est lui qui est sorti...Alors comment se fait-il qu'il ait pu le faire puisque la porte s'ouvre dans le mauvais sens pour le pilote (argument invoqué pour faire sortir Armstrong en premier )(à propos, le livre First Man vient d'arriver!!)
SpaceNut a écrit:Les astronautes n'admettent pas leurs "faiblesses", il en va de même pour le mal de l'espace, pratiquement tous en ont été victimes à des degrés divers, personne en parlait, sauf bien évidemment lorsque les symptômes étaient "visibles"... la palme revient à Rusty Schweickart qui a été malade tout le long de sa mission.
Le mal de l'espace (Space Motion Sickness = SMS) est effectivement très fréquent. Son intensité est classée en 4 catégories en fonction de l'intensité des symptômes:
- nul: absence de symptôme
- faible: absence de retentissement sur l'activité
- modéré: nombreux symptômes avec retentissement opérationnel significatif
- sévère: nombreux symtômes persistant plus de 72 heures et entraînant une baisse des performances
Au cours des vols navette: 70% des astronautes sont atteints dont 11% avec des symptômes sévères.
Le % est variable en fonction de l'environnement: il était faible dans les capsules Mercury très exigues et dans lesquelles les astronautes ne pouvaient pas bouger.
Il ne semble pas qu'il y ait d'accoutumance au fil des vols et même 10% voient une aggravation des symptômes lors des vols suivants.
Les symptômes peuvent être:
- vertiges
- nausées + ou - vomissements
- baisse de motivation au travail
- fatigue
- difficultés de concentration
- difficultés relationnelles
L'amélioration spontanée est la règle habituelle dans les 48 à 72 heures, et après cette adaptation, les sujets ne sont plus sensibles au SMS au cours du même vol.
La théorie principale du SMS est celle du "conflit sensoriel".
4 éléments principaux envoient des informations au système nerveux central:
- les otolithes (oreille interne pour les acélérations linéaires et les modifications de gravité)
- les canaux semi-circulaires (oreille interne pour les accélérations angulaires)
- la vue (pour l'orientation du corps dans l'espace)
- et les récepteurs sensitivo-moteurs par exemple dans les articulations et les tendons (pour la position du corps).
D'une manière simplifiée, la théorie du conflit sensoriel postule que lorsque les différents systèmes envoient des informations contradictoires ou différentes, comme en microgravité, il se crée un "conflit " au niveau du cerveau et de l'interprétation des messages entrants.
Il existe d'autres théories alternative et complémentaires pour essayer d'expliquer les symptômes et leur occurence aléatoire.
Compte tenu des risques de survenue principalement dans les phases initiales du vol, alors que l'on se trouve en situation critique (mise en orbite, manoeuvres, rendez-vous...), on a cherché à établir des contremesures et à édicter des éléments prédictifs pour les individus.
L'absence de prédictibilté a fait abandonné les tests vestibulaires dans la sélection des équipages pour la Navette et l'ISS.
Par contre, certaines techniques d'entrainement par pré-adaptation aux modifications créées par la microgravité (Pré Flight Adaptation Trainer de la NASA) semblent apporter une amélioration dans la fréquence et l'intensité de la survenue des troubles.
Certains médicaments peuvent également être utilisés pour réduire l'intensité ou la durée de la crise.
Bon, tout cela pour dire que l'on peut être un super-héros et vomir partout dans la Navette!!!
dominique M.- Messages : 1863
Inscrit le : 15/10/2005
Localisation : val d'oise
Il s'agissait de la porte du LM pas du CM !
Justement! La photo est prise par Rusty depuis le porche du LM.
Alors, comment se fait-il qu'il ait pu sortir du LM alors qu'il est à droite du commandant Mc Divitt qui n'est pas sorti, lui?
SpaceNut a écrit:Concernant le mal de l'espace et les précisions apportées par Dominique M., on peut dire que Schweickart était atteint sévèrement... il n'est jamais retourné dans l'espace !!!
est-ce que tu sais si c'est effectivement la raison pour laquelle il n'a jamais revolé?
dominique M.- Messages : 1863
Inscrit le : 15/10/2005
Localisation : val d'oise
SpaceNut a écrit:Concernant le mal de l'espace et les précisions apportées par Dominique M., on peut dire que Schweickart était atteint sévèrement... il n'est jamais retourné dans l'espace !!!
je viens de regarder : il était quand même commandant de réserve sur Skylab 1....
il a été nommé à un poste administratif en 1974
dominique M.- Messages : 1863
Inscrit le : 15/10/2005
Localisation : val d'oise
Justement, contrairement à Scott qui a revolé, il aurait du, lui aussi, repartir dans l'espace...
McDivitt a été nommé directeur du "Apollo Spacecraft" puis directeur des missions Apollo (12 à 17).
Schweickart n'a été nommé à aucun poste que je sache...
C'est une supputation...
McDivitt a été nommé directeur du "Apollo Spacecraft" puis directeur des missions Apollo (12 à 17).
Schweickart n'a été nommé à aucun poste que je sache...
C'est une supputation...
Il faut dire qu'une mission Apollo est beaucoup plus dangereuse qu'une mission sur Skylab lorsque l'on est sujet au mal de l'espace dans sa forme la plus handicapante ! Il me semble avoir lu que c'est bien pour cette raison qu'il n'a pas refait un deuxième vol sur Apollo... (A vérifier !)
Joe Engle aussi a été malade comme un chien dans la navette. Pour nos Français, je sais que JLoup et Patrick n'ont pas été malades, mais les 7 autres, je ne sais pas.
Mais normalement, on leur donne des médicaments costauds avant et pendant, non ?
Mais normalement, on leur donne des médicaments costauds avant et pendant, non ?
Aragatz a écrit: Pour nos Français, je sais que JLoup et Patrick n'ont pas été malades, mais les 7 autres, je ne sais pas.
Mais normalement, on leur donne des médicaments costauds avant et pendant, non ?
j'avais eu l'occasion de poser directement la question à Claudie Haigneré (à l'époque André-Deshaye) et à Shannon Lucid.
les réponses ont été complétement différentes, témoignant de différences "culturelles " significatives dans l'abord des problèmes médicaux.
Si Claudie admettait sans aucun problème avoir été modérement atteinte par le mal de l'espace au début de son premier vol, sans que cela n'ai aucun retentissement sur ses capacités opératiohnnelles, pour l'américaine tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes et elle n'avait jamais ressenti de troubles (je ne sais plus à combien de vols elle en était).
il m'a semblé ce jour là, par la teneur même des réponses, évident que, soit d'un point de vue individuel, soit d'un point de vue culturel collectif (vis à vis de la hiérarchie, des instances médicales), la française et l'américaine ne pouvaient pas parler de la même façon de leurs éventuels problèmes médicaux.
Par ailleurs, Claudie est médecin (entre autres aérospatial), et cela modifie sans doute la manière dont elle peut aborder ses propres problèmes.
Concernant les éventuels traitements médicaux préventifs du mal de l'espace, ils ne sont pas utilisés de façon systématique à ma connaissance.
Il faut savoir que la prise de tels médicaments (Prométhazine ou autre anti-histaminique, Scopolamine...) n'est pas dénuée de risque d'effets secondaires en particulier sur la vigilance.
D'une manière générale, on évite la prise de médicaments en particulier s'il existe un risque d'effet secondaire pouvant retentir sur la capacité opérationnelle. Il est fortement conseillé d'avoir testé certains produits au sol avant de les utiliser en vol (hypnotiques par exemple).
dominique M.- Messages : 1863
Inscrit le : 15/10/2005
Localisation : val d'oise
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