Projet RASTAS-SPEAR - ESA / Commission Européenne

Bonjour,

Un article intéressant de Futura-Sciences qui, à l'occasion du Salon du Bourget 2013, évoque le projet Radiation-Shapes-Thermal Protection Investigations for High Speed Earth Re-entry :
http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronautique/d/bourget-2013-lesa-veut-savoir-ramener-des-echantillons-de-lespace_46954/#xtor=RSS-8


Il s'agirait d'une certaine continuité vis-à-vis des missions de rentrées atmosphériques telles que l'ARD, Huygens, Beagle 2, et d'autres projets n'ayant pas vu le jour (ARV...). Cette fois, la rentrée s'effectue depuis une orbite (en l'occurrence, héliocentrique). Un projet intéressant pour, par exemple, MarcoPolo-R ! :D    D'ailleurs, si MarcoPolo-R est sélectionnée, elle devrait faire passer le projet RASTAS-SPEAR en "urgent". :lolnasa:

Le site officiel du projet : http://www.rastas-spear.eu/

l'échec de Grunt a du donner des idées...

katalpa a écrit:l'échec de Grunt a du donner des idées...

Que veux-tu dire ? Le couplage technologique entre projets Roskosmos / ESA dans le domaine interplanétaire est pour ainsi dire nul, pourquoi un incident russe devrait-il influer sur une prise de décision "politique" d'une autre organisation (en l'occurrence l'ESA) ? :scratch:

J'aurais compris une remarque vis-à-vis de l'héritage relatif à Beagle 2, mais là...

La référence à Phobos-Grunt est effectivement un peu éloignée de la problématique, d'autant que cet échec était celui du lancement de la sonde incapable de quitter l'orbite terrestre. (la mission ayant avorté prématurément, on ne peut donc préjuger de la capacité actuelle des russes à réaliser un atterrissage sur Phobos, puis d'en re-décoller et de rapatrier des échantillons) ... Mais c'est bien le type de mission qu'on voudrait voir réussir

Ce qu'on peut évoquer AMHA en ce qui concerne le projet de l'ESA, c'est la probable montée en puissance de missions visant au prélèvement d'échantillons et à leur retour sur Terre.
Et dans un contexte de morosité économique, la probable nécessité de raisonner en terme de collaboration entre au minimum deux agences pour que de telles missions aillent au bout. (Roscosmos est venu pallier la défection de la NASA et permettre à l'ESA de maintenir les deux missions ExoMars).
Dans de telles collaborations .... (notamment celles qui pourraient se négocier ultérieurement) il vaut mieux avoir un maximum de compétences, que ce soit en matière de lanceur, de capacité à faire voyager l'engin, de réaliser des rentrées sur des planètes, de réaliser des prélèvements, de les rapatrier ... en assurant une rentrée dans l'atmosphère terrestre maîtrisée (donc non destructive)

R. Decourt Futura-Sciences a écrit:
Il est donc nécessaire pour l’agence de démontrer qu’elle est en mesure de mettre au point une capsule de retour d’échantillons le moment venu. Voilà tout l’enjeu du projet FP7 Rastas Spear (pour Radiation-Shapes-Thermal Protection Investigations for High Speed Earth Re-entry)

Si l'ESA le veut, elle peut approfondir ses capacités dans ces différents domaines et acquérir le leadership pour de telles missions, en proposant des collaborations à d'autres agences - avec une position bien assise sur des savoir-faire incontestables.
Et cela en restant dans un cadre budgétaire tout à fait supportable c-a-d acceptable.

La liste des collaborateurs au projet RASTAS SPEAR
http://www.rastas-spear.eu/participants.php
C'est international et au-delà de l'Europe puisqu'il y a une université russe.