BepiColombo - Voyage vers Mercure

Distance à parcourir : 9 milliards de km = 60 Unités Astronomiques (150 millions km) : comme si la sonde spatiale visait la limite externe de la ceinture de Kuiper

Vous trouverez ci dessous un lien pour trouver les journaux du CNRS intéressants dans bien des domaines.
https://lejournal.cnrs.fr/numeros-papiers

Cliquez sur le journal AUTOMNE 2018 n°294 (lien ci-dessous) aux pages 50-51 pour trouver quelques infos plus précises sur les instruments embarqués sur BepiColombo et les objectifs de la mission.
https://lejournal.cnrs.fr/sites/default/files/numeros_papier/jdc294_complet_bd.pdf

Petite révision sur la mission :

https://directory.eoportal.org/web/eoportal/satellite-missions/b/bepicolombo

                                                

Merci pour cette vidéo et les liens vers le journal du CNRS, en libre accès et téléchargement .

Ce serait bien d'avoir la même documentation en français, mais c'est déjà bien et très dense. La vidéo est en français.

En tout cas on attend beaucoup de cette mission  :)xx
Mercure est un monde fascinant avec plein d'énigmes à résoudre.
Les apparences sont trompeuses car Mercure et la Lune sont deux mondes très différents.

https://twitter.com/ESA_fr/status/1186300769416503299

Je trouve qu'en attendant de pouvoir avancer sur les sujets de Mars et de la Lune, c'est vraiment très bien d'explorer Vénus et Mercure, ce sont nos planètes sœurs en quelque sorte. Bien sûr, on pense aussi à des vols habités, mais ces deux planètes sont dans un périmètre acceptable de la Terre et peuvent donner lieu à des découvertes. Manque ensuite manquent les budgets et les compétences, mais tout le monde commence petit.

Dans deux mois, la sonde va croiser la Terre et va définitivement nous quitter.
Dans huit mois, BepiColombo va croiser Venus, un an avant son premier flyby de Mercure. Ca se précise.

[mod]Modification du titre : remplacement de "Mission autour de Mercure" par "Voyage vers Mercure".
David L.[/mod]

L'ESA prépare le survol de la Terre malgré le confinement.

https://spaceflightnow.com/2020/03/30/lean-team-readies-esas-mercury-bound-bepicolombo-for-planetary-flyby/

Le survol de la Terre sera un "adieu" pour Bepi. La sonde va se rapprocher à 12 700 Km, avant de s'éloigner définitivement.
A l'aide de Space Engine, j'ai capturé cette image qui représente la vue taille réelle approximative que pourra avoir la sonde (sans grossissement numérique).

Mode pinailleur
Y a pas une erreur sur l'inclinaison de l'axe de la Terre ? (donné ici à 20°53' au lieu de 23°26', il me semble)
Fin mode pinailleur

Fin du voyage en 2025, mais il y a quand même un premier passage vers Mercure dès l'année prochaine.
Bon voyage à notre petite sonde ;)

lambda0 a écrit:Mode pinailleur
Y a pas une erreur sur l'inclinaison de l'axe de la Terre ? (donné ici à 20°53' au lieu de 23°26', il me semble)
Fin mode pinailleur

Fin du voyage en 2025, mais il y a quand même un premier passage vers Mercure dès l'année prochaine.
Bon voyage à notre petite sonde ;)

Tout à fait, je n'ai pas réglé l'inclinaison.

Avant Mercure, la sonde passera pas Venus, plusieurs fois, dont un fly by déjà en octobre.

Fabien a écrit:Avant Mercure, la sonde passera pas Venus, plusieurs fois, dont un fly by déjà en octobre.

La trajectoire interactive se trouve dans cet article (impossible de partager en direct l'outils)

https://www.cosmos.esa.int/web/bepicolombo

La sonde profitera de son survol de la Terre pour scanner la surface lunaire dès le 9 avril


"La Lune de la Terre sera observée pour la première fois dans l'infrarouge thermique et examinée pour sa composition minéralogique à l'aide du radiomètre au mercure et du spectromètre infrarouge thermique (MERTIS). De nouvelles informations sur les minéraux rocheux et les températures à la surface lunaire sont attendues.

"Nous allons examiner pour la première fois le côté de la Lune orienté vers la Terre dans l'infrarouge thermique", a déclaré Helbert dans un communiqué du DLR. «Sans aucune absorption par l'atmosphère terrestre, la vue depuis l'espace fournira un nouvel ensemble de données précieux pour la recherche lunaire. C'est également une excellente occasion de tester le bon fonctionnement de notre instrument et d'acquérir de l'expérience dans la préparation des opérations sur l'orbite de Mercure. »

MERTIS possède deux capteurs de rayonnement non refroidis. Son spectromètre couvre une gamme de longueurs d'onde de sept à 14 micromètres, et son radiomètre à une gamme de longueurs d'onde de sept à 40 micromètres. Il identifiera les minéraux rocheux dans l'infrarouge moyen à une résolution spatiale de 500 mètres.


MERTIS observera la Lune à des distances comprises entre 46 000 milles (740 000 kilomètres) et 422 532 milles (680 000 kilomètres) pendant quatre heures"

http://www.leonarddavid.com/moon-shots-bepicolombo-spacecraft-to-scan-lunar-surface-during-flyby/

Etonnant qu'on ait pas encore cartographié la Lune en IR thermique depuis le temps, avec tous les engins qu'on y a envoyé, et qu'il faille attendre Bepi Colombo pour cela.

lambda0 a écrit:Etonnant qu'on ait pas encore cartographié la Lune en IR thermique depuis le temps, avec tous les engins qu'on y a envoyé, et qu'il faille attendre Bepi Colombo pour cela.

Oui je me suis dis la même chose en lisant l'article :suspect:

Peut-être que la précision de l'appareil MERTIS est inédite ?

Il y a au moins Hayabusa 2 qui a déjà tiré un portrait de la Lune en IR thermique :
https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0032063317304427

Il fallait peut-être comprendre que c'était une première pour une sonde européenne.
Par contre, les deux sondes n'auront pas vu la même face éclairée, Bepi-Colombo passe à peu près au moment de la pleine Lune.
Je ne suis pas allé vérifier si d'autres engins vraiment dédiés à la Lune avaient une caméra IR thermique.

lambda0 a écrit:
Je ne suis pas allé vérifier si d'autres engins vraiment dédiés à la Lune avaient une caméra IR thermique.

L'époque post-Apollo a vu une floppée de missions embarquant des spectromètres à Rayon X (la grande majorité) pour étudier la composition minérale, ou à UV (comme LRO), mais aussi parfois un spectromètre IR mais à longueurs d'onde spécifiques à certains éléments recherchés (comme SMART 1).
Et je crois que la très regrettée Chandrayaan 2 avait un instrument IR performant et plus complet à son bord.