Lancement de la fusée Ouranos : 3... 2... 1... enfin!

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Malgré le temps clément, le lancement de la fusée Ouranos, du Groupe aérospatial de l’Université Laval (GAUL), a failli devenir un pétard mouillé, hier après-midi. Avec deux heures de retard, l’engin expérimental a enfin décollé pour accomplir sa mission


En préparation depuis deux ans, la vingtaine d’étudiants en génie électrique, informatique, mécanique et physique de l’UL étaient tendus. Ils n’avaient qu’une chance de tester la séparation du haut et du bas de cette fusée de 4,3 mètres et de 43 kg. Pour des raisons d’économie et de logistique, Ouranos n’est lancé qu’une fois par an et son dernier vol remontait à 2006.

Alors, hier, face à des problèmes de pression trop élevée dans un réservoir, ses artisans ne souhaitaient qu’une seule chose : voir Ouranos s’élancer dans le ciel.

Propulsée d’un champ de tir de la base militaire de Valcartier, en collaboration avec le centre d’essais et d’expérimentation en munitions de la Défense nationale, la fusée n’a toutefois pas atteint les deux kilomètres d’altitude prévus.

«Le parachute du bas de la fusée s’est ouvert pendant la propulsion, alors le bas a crashé, mais on a atteint notre objectif de séparation en 11 secondes», mentionne, tout de même satisfait, le directeur du GAUL, Steven Gamache.

D’ici 2013, le GAUL ne vise rien de moins que lancer cette fusée dans l’espace, afin d’y installer des microsatellites québécois. L’étape de la séparation du haut et du bas, pour alléger l’engin, était donc incontournable avant d’orienter la fusée pour la positionner en orbite.

Une chance exceptionnelle

Avec le GAUL, l’UL offre une chance exceptionnelle à ses étudiants en génie. Elle est la seule université depuis 1993 à fabriquer de telles fusées au Québec. La mention d’une participation à ce projet bénévole et non crédité à l’université donne donc beaucoup de prestige à une candidature.

«Si j’avais à embaucher un nouvel ingénieur en aéronautique, ce serait sans hésiter un étudiant du GAUL», confie Christian Carrier, scientifique en chef pour la recherche et développement pour la défense, à Valcartier.

En plus de fournir le propulseur hybride nécessaire à Ouranos et de prêter un champ de tir sécuritaire, Recherche et développement pour la défense Canada met à la disposition du GAUL les connaissances de M. Carrier et de son équipe.

http://www.cyberpresse.ca/article/20080908/CPSOLEIL/80907126/6585/CPSOLEIL02
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grysor a écrit:D’ici 2013, le GAUL ne vise rien de moins que lancer cette fusée dans l’espace, afin d’y installer des microsatellites québécois. L’étape de la séparation du haut et du bas, pour alléger l’engin, était donc incontournable avant d’orienter la fusée pour la positionner en orbite.

http://www.cyberpresse.ca/article/20080908/CPSOLEIL/80907126/6585/CPSOLEIL02
C'est bien les journalistes, ça !

Je connais les gars du GAUL (C'est mon université) et le projet, il me semble, après cette fusée Ouranos est de participer au projet de fusée étudiantes européen Perseus:

«Par ailleurs, considérant que le Québec et le Canada ne sont pas les seuls à s’intéresser à l’accès à l’espace, le GAUL participe annuellement au Projet étudiant de recherche spatial européen universitaire et scientifique (PERSEUS) proposé par le Centre national d’études spatiales (CNES) en France. Ce projet est centré sur la conception, le développement et la qualification en vol d’un système de lancement de nano satellites, dont la viabilité opérationnelle suppose la mise en œuvre de solutions novatrices.»
http://www.forcesavenir.qc.ca/universitaire/finaliste_view/63

Envoyer des micro-satellites par leurs propres moyens dans les 5 ans... pffff...
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https://www.forum-conquete-spatiale.fr/presentation-des-membres-

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un nouvel article sur ce lancement

Un pas de plus vers la haute atmosphère



Le Groupe aérospatial réussit la séparation en vol des deux étages de sa plus récente fusée

Par Yvon Larose
C’est sous un ciel nuageux, dans l’après-midi du dimanche 7 septembre, que la vingtaine d’étudiants membres du Groupe aérospatial de l’Université Laval (GAUL) ont lancé Ouranos, une fusée expérimentale de leur conception, à partir d’un champ de tir de la base militaire de Valcartier, près de Québec. L’engin haut de 4,3 mètres, d’un diamètre de 15,2 centimètres et d’un poids de 43 kilos, s’est élevé dans les airs jusqu’à atteindre la vitesse de 800 kilomètres/heure. Après 11 secondes de vol, et tel que prévu, les deux étages de la fusée se sont séparés automatiquement, la commande venant de l’ordinateur de vol à bord.
«Après la séparation des étages, l’étage supérieur a continué son ascension avec son propre propulseur pour atteindre l’altitude de 500 mètres avant que s’ouvre son parachute», explique Steven Gamache, étudiant au baccalauréat en génie mécanique et directeur du GAUL. Comme le plafond était fixé à 2 kilomètres, il est possible que le moteur de l’étage supérieur ait manqué de carburant. Il est également possible que l’inclinaison de la fusée ait changé, ce qui lui aurait fait perdre de la hauteur.»

Ouranos est la dixième fusée expérimentale du GAUL. Fondé en 1993, le Groupe a pour but la conception et la réalisation de fusées expérimentales. Dans le réseau universitaire québécois, le GAUL est fin seul dans son domaine d’activité. Au fil des ans, ses membres ont tous partagé le même rêve: celui d’envoyer un jour une fusée mettre un petit satellite en orbite basse autour de la Terre.

La fusée Ouranos a nécessité deux années de travail de la part d’étudiants en mécanique, physique, informatique et électronique. Le professeur responsable du projet est Abdelhakim Bendada, du Département de génie électrique et de génie informatique. Son confrère Alain de Champlain, du Département de génie mécanique, a contribué au projet sur les questions de propulsion. «La principale innovation de la fusée Ouranos était le système de séparation des étages, indique Steven Gamache. Il était testé pour la première fois et le résultat a été satisfaisant. Si la séparation n’avait pas eu lieu, une valve de sécurité aurait empêché le moteur de l’étage supérieur de s’amorcer.»

Le lancement a aussi permis de tester une télémétrie plus performante, ainsi qu’un nouveau moteur hybride. «La poussée du moteur hybride vient de la combustion entre un liquide, le protoxyde d’azote, et un solide, soit un composé thermoplastique, souligne Steven Gamache. Le protoxyde d’azote est injecté dans un cylindre ayant des parois fabriquées d’un composé thermoplastique et le contact entre les deux substances provoque la poussée de la fusée.»

Le Centre de recherche et développement pour la défense Canada de Valcartier a fourni le moteur hybride. L’autre partenaire majeur du GAUL, le Centre d’essais et d’expérimentation en munitions du ministère de la Défense du Canada, a fourni le terrain de lancement. «Nous sommes pas mal certains de pouvoir faire un autre lancement en 2009, soutient Steven Gamache. L’équipe de design électrique se penchera sur la faisabilité de diriger la fusée à distance par l’envoi de signaux, afin qu’elle conserve sa trajectoire. Nous allons aussi continuer à innover sur la télémétrie et sur la séparation des étages.»
http://www.aufil.ulaval.ca/articles/pas-plus-vers-haute-atmosphere-10302.html
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