Henri a écrit:1 $ est 1 $ partout, certes, mais quelle est la paie en $ d'un ingénieur ou d'un technicien russe ou chinois ? C'est pour cette raison qu'on ne peut pas comparer les valeurs brutes américaines avec les valeurs brutes russes ou chinoises...
Par contre, quand les patrons Russes viennent à Paris, j'ai pas l'impression qu'ils soient si pauvres que cela (ils vont dans les mêmes boutiques que leurs homologues Européens). Localement dans chaque pays, c'est toujours un problème de répartition des richesses (en Chine, l'immense majorité de la population vit encore comme au moyen-âge). Tout le monde n'a peut-être pas la paie d'un ingénieur en Russie mais ceux qui l'ont ont le même pouvoir d'achat chez eux que les Européens dans leur pays respectifs.
Henri a écrit:
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Si tu connais un autre moyen de placer 10 t en GTO que celle qui consiste à bruler 700 tonnes d'ergols (pas seulement de carburants, une fusée emporte carburants ET comburants), je suis tout ouïe...
Qui a parlé de carburants (je pensais aussi ergols et à ce que représenterait en émission de gaz à effet de serre la même puissance à développer avec des moteurs thermiques -> un vrai désastre écologique) ? Si l'on compare les stades de développement des moyens de transport dans les différents milieux, le spatial en est encore au stade où était le transport aérien avec les ballons (une poignée de passagers, des lois physiques connues depuis plus d'un siècle voire millénaire pour ce qui est des ballons et d'Archimède...). Personne n'a la solution à l'heure actuelle car comme d'habitude dans ces cas-là, les découvertes qui permettront de franchir le pas sont probablement encore à faire (quelques pistes probablement du côté des énigmes actuelles de la physique: matière noire, masse manquante de l'univers, bosons...etc). Je ne suis pas physicien théorique mais mon intuition scientifique me dicte que la maitrise de ces phénomènes nous mènera un jour à de nouveaux moyens de transport bien plus efficaces comme la maitrise de l'air a permis l'apparition des avions, celle du feu l'invention des fusées, celle de l'eau l'utilisation des bateaux... Toute l'histoire de l'Humanité n'est faite que de ce type de progrès et il n'y a aucune raison que l'on s'arrête là sauf à vouloir "se reposer sur ses lauriers" comme on semble vouloir le faire en continuant à faire croitre l'industrie spatiale autour du tryptique fusées-satellites-stations. L'automobile est bien en mal en point de n'avoir parier que sur le pétrole et les avionneurs par exemple commence dès maintenant à réfléchir à d'autres solutions pour s'éviter à l'avenir un marasme équivalent. Que fait le spatial sinon se "reposer sur ses lauriers" au point de ne même plus pouvoir ré-éditer des exploits vieux de 40 ans déjà ?
Henri a écrit:
Accessoirement les lanceurs ont un assez bon rendement de transformation de l'énergie chimique des ergols en énergie cinétique de la charge utile, on n’est pas loin des 40% (pour l'orbite LEO). Beaucoup de nos machines sur Terre pourraient en rougir, à commencer nos centrales thermiques.
Là est bien le problème: les réactions chimiques ne sont pas loin s'en faut les moyens les meilleurs de produire le plus d'énergie: les plus anciennes solutions (puisque c'est ainsi que les premiers hommes se chauffaient) ne sont pas toujours les meilleures. Comme d'habitude, les armes nous montrent hélas que la fusion nucléaire par exemple développerait des énergies sans commune mesure.
Henri a écrit:
On en a par ailleurs déjà discuté il y a longtemps : la mise en LEO d'une charge utile de 100 tonnes par exemple consomme la même énergie que 5 transports aériens intercontinentaux de la même charge.
Ce qui donne cette impression de gaspillage énergétique, c'est qu'au lieu de délivrer l'énergie en plusieurs heures (voire dizaines d'heures pour 5 vols intercontinentaux) il faut la délivrer en quelques minutes, et ça c'est impressionnant...
C'est aussi une question de patience. Les transports intercontinentaux prenaient des mois avant l'apparition de l'aviation commerciale et peu d'hommes s'y aventuraient. Lorsque ces transports justement seront réalisés en 32 minutes ;) il y a fort à parier qu'une mise en orbite se fera en quelques secondes.
Henri a écrit:
Quant aux efforts spatiaux britanniques, -en national, comme en coopération avec les autres pays-, avouons qu'ils sont assez proches du zero absolu.