capcom Mar 18 Avr 2006 - 21:17
Pour compléter ton tableau:
Quelques chiffres :
28921 objets ont été répertoriés en orbite depuis le premier lancement d’un satellite russe le 4 octobre 1957
Par objet on entend :
- soit un satellite
- soit un élément de lanceur
- soit un débris qui est une partie séparée
volontairement ou involontairement (explosion, fragmentation ...) d’un autre élément satellite ou lanceur. Sur ces 28921 objets, 9610 sont toujours en orbite au 1er janvier 2006 répartis approximativement comme suit :
- 3088 satellites (actifs ou inactifs)
- 1710 éléments de lanceurs
- 4812 débris
Sur ces 9610 objets, environ 646 sont sur une orbite GEO ou proche de l’orbite GEO. Pour ce qui concerne la France :
1012 objets ont été répertoriés depuis le premier lancement du satellite expérimental A1 le 26 novembre 1965 (dont les satellites ESRO avant la
création de l’ESA et les satellites Eutelsat).
Sur ces 1012 objets, 364 sont toujours en orbite au 1er janvier 2006 dont :
- 62 satellites
- 99 éléments de lanceurs
- 203 débris
Sur les 62 satellites en orbite,
- 11 sont en activité sur une orbite LEO
- 22 sont en activité sur une orbite GEO
L’explosion en orbite du 3ème étage du lanceur Ariane 1 - V16 (lancement Spot 1 du 22 février 1986) a créé 492 débris identifiés (en réalité probablement 2 à 3 fois plus) dont 461 sont déjà rentrés dans l’atmosphère.
Plus de 9000 débris flottent actuellement en orbite autour de la Terre, présentant un réel danger pour les activités spatiales, et la situation ne peut que s'aggraver dans les années à venir, prévient la NASA. Problème : il n'existe pour l'instant aucun moyen pratique et qui ne soit pas hors de prix pour y faire le ménage... Les débris spatiaux mesurant 100 millimètres ou plus représentent un poids total de 5.000 tonnes, selon un rapport publié dans la revue "Science". Même s'il n'y avait plus de nouveaux lancements spatiaux, la quantité de déchets continuerait à augmenter, les débris déjà en orbite se fragmentant en morceaux plus petits à la faveur de collisions entre eux, explique J.C. Liou, co-auteur du rapport. La zone contenant le plus de débris est située entre 885 et 1005 kilomètres d'altitude, ce qui signifie que le risque est moindre pour les vols habités. La station spatiale internationale (ISS) orbite à 400 kilomètres au-dessus de la Terre et les navettes américaines ont tendance à voler dans une région comprise entre 400 et 600 kilomètres d'altitude. Mais l'accumulation des débris peut présenter un danger pour les activités spatiales. Nombre d'entre eux proviennent de l'explosion de satellites, notamment de vieux étages supérieurs abandonnés en orbite avec des restes de carburant et des liquides à haute pression. Un rapport de la NASA publié en 2004 identifiait la Russie comme la première source de déchets spatiaux, suivie de près par les Etats-Unis. Autres pollueurs de l'espace: la France, la Chine, l'Inde, le Japon et l'Agence spatiale européenne (ESA).
Le premier atelier européen de réflexion sur l'élimination des satellites géostationnaires en fin de vie s'est tenu au siège du CNES le 25 janvier. Cette réunion a porté entre autres sur les satellites (télécommunications, sciences, observation de la Terre...), les risques présentés par les débris et les moyens de se débarrasser des engins devenus inutiles. Il existe un Code de conduite européen sur les débris spatiaux, qui complète les principes discutés dans le cadre de l'IADC (Inter Agency Space Debris Coordination Committee) et aux Nations Unies (Comité des Utilisations Pacifiques de l'Espace Extra-Atmosphérique).