Dans l'esprit des RHs de nombreuses grosses entreprises françaises, cela va de soi. En dehors de France, ce qui comptera avant tout, ce sont les compétences acquises et les résultats obtenus au niveau professionnel (si c'est cela que l'on cherche, alors songer très vite à l'expatriation). Comme le démontrent aisément tous les pédagogues et sociologues de l'éducation, tous les surdouées ne réussissent pas nécessairement dans le cadre scolaire traditionnel (et quoi de plus traditionnel qu'un parcours Prépa+X quand on est doué): les statistiques montrent d'ailleurs que les fils et filles d'enseignants (et donc familiers du système éducatif) sont sur-représentés dans ces filières sélectives car le mode de sélection leur est familier. Quand la sélection ne se fait plus sur les résultats scolaires mais suivant tous les axes que constituent une intelligence, bizarrement, on trouve autant de surdoués chez les enfants d'ouvriers ou d'agriculteurs que chez les enfants de cadres sup ou de chef d'entreprise. L'intelligence et le talent sont en fait comme un graine que nous avons tous en nous plus ou moins et dont le fait d'arroser et de mettre de l'engrais peut plus ou moins favoriser l'éclosion: planter cette graine en plein désert et sécheresse et s'il n'y a pas un "Petit Prince" pour l'arroser, la fleur n'éclora jamais. Mettait de la mauvaise graine dans un terrain fertile et irrigué, il en sortira toujours quelques fleurs.D@vid a écrit:...
Bon, on s'éloigne du sujet, mais pour bien connaître tout ça, tu ne t'en rends pas compte, mais un X moins bon qu'un autre ingé d'une "petite école" ça n'existe pas !
Après cette parabole digressive, pour revenir réellement à la question: l'industrie aéronautique et spatiale en France est l'une des plus traditionnelles (ou tout ce qui dépend du secteur de la métallurgie en général i.e. automobile, ferroviaire, nucléaire) et, contrairement à d'autres secteurs moins pénétrés par les maffias des Grandes Ecoles, elle ne laisse que peu ou pas de place aux surdoués qui n'auraient pas le bon diplôme. Donc, le premier conseil est de jouer au maximum la carte du système éducatif "à la française" par tous les moyens (cours du soir, bachotage, utilisation intensive des annales qui contiennent bien souvent déjà la réponse à une question réputée "nouvelle"...etc) et de ne pas hésiter à se faire conseiller par les enseignants eux mêmes qui en connaissent toutes les subtilités et sont même pour certains les auteurs des sujets des concours. C'est un secteur où beaucoup de parcours de réussite se ressemblent et bien souvent la sélection se poursuit en entreprise entre ceux qui connaissent les ficelles, exploitent leur réseau (et pour cela, bénéficier dès ses débuts de celui des parents est un atout indéniable), se trouvent les bons mentors et ceux qui croient naïvement que c'est toujours les meilleurs ou les plus bosseurs qui réussissent. Il faut apprendre très tôt à savoir se vendre car une fois passés les concours et les diplômes, ce qui compte en France, c'est beaucoup moins les résultats obtenus que la façon de les faire valoir (pour cela aussi, il faut un don, c'est une forme d'intelligence comme les autres).
En résumé, tant qu'on est à l'école, avoir le savoir est primordial (quelle qu’en soit la source) mais une fois passée cette phase, c'est surtout le savoir être qui fera la différence.