scorpio711 a écrit:... la "haute montagne" (6000 mètres d'altitude?) me paraît bien plus protégée que l'espace au delà des ceintures de Van Allen -
Je ne faisais pas allusion aux radiations, totalement hors-sujet dans ce cas bien entendu, mais aux risques liés à la respiration en haute altitude, qui peut causer de gros dégâts sur les systèmes cardio-vasculaires et respiratoires.
Voir par exemple ici : http://www.medsyn.fr/perso/g.perrin/aero/plus/altitude.htm
Il est recommandé de ne pas rester trop longtemps à plus de 6000 mètres, mais ce n'est pas interdit ! Pourtant, tous les médecins savent que même un séjour court est dangereux pour la santé, et je ne parle pas des chutes.
scorpio711 a écrit:...
Enfin, sur les aspects de santé physique, les radiations ne sont pas tout, il y a aussi tous les problèmes liés à la vie en apesanteur sur de la longue durée (décalcification, coeur/pbs de circulation...) qu'on est très loin de maîtriser, et les problèmes d'isolement.
Pour ce qui est de l'apesanteur, c'est un vrai problème pour une mission qui prévoit un atterrissage sur Mars, mais pour une mission aller-retour flyby, oui il y aura décalcification, perte de volume sanguin, perte musculaire etc. mais on peut adopter des contre-mesures (sport, LBNP ...) et a priori la seule conséquence sera une remise en condition progressive sur Terre.
Pour ce qui est de la mission avec atterrissage sur Mars, je suis partisan de contre-mesures plus drastiques : centrifugeuse à bord ou gravité artificielle permanente par mise en rotation de 2 modules.
scorpio711 a écrit:
En bref, je suis plus que dubitatif sur ce projet, qui me parait -disons le- pas sérieux du tout (là, voilà, je l'ai dit!). Bien sûr ce n'est que mon opinion personnelle et tout document d'étude scientifique et sérieux contredisant l'un de mes propos m'intéresse vivement,
Parmi les co-auteurs de l'article, il y a des gens qui sont relativement familiers des problèmes facteurs humains. Il y a aussi Pete Worden qui est une des personnes les plus haut placées à la NASA. Cela n'est toutefois pas suffisant pour garantir le sérieux, je le concède et d'ailleurs, moi-même j'ai émis certaines réserves, car comme je l'ai signifié plus haut, il faut du "flight proven" avant de faire une telle mission. Il faudrait donc tester en orbite basse, pendant une période au moins aussi longue que celle prévue pour le flyby, l'habitat qu'on veut utiliser pour la dite mission. La masse et le volume de l'habitat pourrait être revus à la hausse, c'est possible, mais au stade avant projet dans lequel on est, globalement, le concept tient la route du point de vue des facteurs humains, c'est mon avis.
A+,
Argyre