Si votre sujet est : « Les principales agences spatiales civiles dans le monde », vous êtes obligé de le traiter d’une manière comparative.
Si par ailleurs, vous avez posé la problématique suivante : « Comment l'objectif espace a-t-il été atteint, par les principales agences spatiales? », vous avez restreint votre sujet aux moyens mis en œuvre par ces agences spatiales, pour atteindre l’objectif espace. En effet, l’objectif ne peut être traité qu’en fonction des moyens que l’on se donne, pour l’atteindre.
Et c’est ici, que la problématique devient intéressante, car pour toutes les agences spatiales, tous les objectifs annoncés non pas été atteints, loin s’en faut. Ainsi, le retour des américains sur la lune était un objectif clairement identifié et annoncé par la NASA, il y a quelques années, mais qui a été remis en cause par Obama. Nombreux sont les objectifs qui n’ont pas été concrétisés, par les agences spatiales, qui sont dépendantes de leur gouvernement respectif.
La question est de comprendre : quel est le processus décisionnel, qui aboutit à la concrétisation d’un objectif ? Sur quels critères se base-t-on, pour décider de concrétiser un objectif, plutôt qu’un autre ? Il est évident qu’en comparatif, les critères de pertinence ne sont pas les mêmes, pour toutes les agences spatiales. A se naissance, la conquête de l’espace obéissait essentiellement, au critère du prestige national. Aujourd’hui, seule la Chine continue à traiter la conquête de l’espace particulièrement, sous cet aspect. Ici, la meilleure comparaison à faire, est celle des politiques spatiales de l’Europe et de la Chine qui se situent aux antipodes, l’une de l’autre, tant en objectifs, qu’en moyens.
Mais, en général, il ne s’agit pas uniquement, d’accorder de la pertinence aux moyens financiers, car l’on voit bien qu’américains et soviétiques avaient dépensé des montants colossaux, dans la mise au point des navettes spatiales, qui se sont révélées en fin de compte, comme des impasses technologiques. D’autres programmes spatiaux qui n’ont pas coûté cher, ont eu par contre, des grandes retombées positives, sur plusieurs plans et c’est ici que vous pouvez traiter le sujet dans le cadre des matières scientifiques choisies, qui sont la physique et les sciences de la vie et la terre, soit d’une manière comparative, soit de façon générale, en axant essentiellement le développement, sur les résultats atteints dans quelques domaines, et si possible en évaluation multicritères, pour éviter les généralités et les lieux communs. Rien ne vous empêche de mettre au point votre propre crible multicritères, en fonction de votre perception des éléments recherchés. ,
Mais, il faut bien comprendre, qu’il y a d’un côté, des objectifs qui n’ont pas été concrétisés, parce que l’on ne s’est pas donné les moyens de les concrétiser, et de l’autre, des objectifs qui ne se sont pas concrétisés, malgré le fait que l’on s’est donné les moyens de les concrétiser. L’objectif de la navette spatiale était de démocratiser l’accès à l’orbite terrestre, en baissant considérablement le coût du kilogramme lancé dans l’espace, objectif qui n’a jamais été concrétisé.
A mon avis, en traitant le sujet de la sorte, vous resterez à la fois dans votre sujet et dans votre problématique, tout en traitant également, les matières scientifiques choisies, qui sont la physique et les sciences de la vie et la terre.
Quant à la thématique de la description des conditions nécessaires à la vie sur les exoplanètes, elle n’est pas pour le moment, un objectif clairement défini et identifié, de la conquête de l’espace. C’est une discipline à part, qui s’appelle exobiologie (astrobiologie chez les Anglo-Saxons). Cette science interdisciplinaire a pour objet, l'étude des facteurs et processus, notamment géochimiques et biochimiques, pouvant mener à l'apparition de la vie, d'une manière générale, et à son évolution.
Cette discipline fait appel à une profonde interaction entre des sciences aussi diverses, que la physique, la chimie organique et inorganique, la biochimie, la biologie cellulaire, la climatologie, la géochimie, la planétologie, la modélisation informatique et d’autres encore. Son but est d'appréhender les processus en œuvre, dans leur ensemble, qui conditionnent l’apparition et l’évolution de la vie. Par extension, elle concerne également, la recherche de vie extraterrestre, sous quelque forme que ce soit, y compris intelligente (programme SETI) s'il y a lieu, mais ce domaine reste très marginal, en attendant d'éventuelles avancées significatives.
Les missions robotiques que l’on envoie dans l’espace et sur les corps célestes, ne sont pas destinées à nous donner une « description des conditions nécessaires à la vie sur les exoplanètes ». Par contre, elles peuvent être destinées à traiter un ou plusieurs aspects particuliers de la question, à travers les instruments qui les équipent et qui sont calibrés en fonction d’objectifs précis, mais pas d’un objectif d’ensemble, difficile à définir, à l’heure qu’il est.