Mustard a écrit :
" Le problème de l'espace c'est qu'on balance au grand public des couts (assez énormes) sans l amoindre référence, alors qu'on devrait aussi parler par comparaison car les gens ne se rendent pas compte. Dire tel programme spatial équivaut à tel autre programme quotidien qui ne nous choquerait pas (ex: un grand stade, un porte avion, une guerre, etc).
Bon enfin là je m'égare et je suis hors sujet."
Je ne suis pas d'accord avec cette analyse, Mustard, tout simplement parce que dans tous les domaines, même militaires, les budgets sont limités. On peut, comme toi et moi, lui, elle, (par exemple), être passionné par l'exploration de Mars à 10 ou 100 milliards : la somme te, me, nous semble dérisoire. Si j'étais passionné de biologie, je rêverais que la recherche sur les fondements de la vie soient plus soutenue, si j'étais physicien, si j'étais écologiste, si j'étais médecin, etc, etc, etc.
Bref : le budget spatial, comme tous les autres, n'est pas extensible à l'infini.
Pour 10, 100 milliards, un autre rêvera du développement de l'avion supersonique de demain, ou bien de l'avion à hydrogène non polluant, ou bien de l'ascenseur spatial, ou bien de l'annulation de la dette du Zimbabwe, ou bien de la remise à niveau de la flotte de Mirage F1, de l'achat par la France d'un second porte avion nucléaire. Bref : n'importe quelle activité humaine a besoin de budgets, tout à la fois "minuscules" et "énormes".
Enfin, sans entrer dans le débat "pour" ou "contre" la Guerre en Irak, il me semble étonnant que l'on puisse penser que "6 mois de guerre en Irak" coutent 100 milliards, sous entendu fichus par la fenêtre : ces 100 milliards sont avant tout le signe de la toute puissance militaire américaine, en clair, un acte politique. Quand l'Amérique a dépensé je sais plus combien - dizaines de milliards de dollars, en tout cas - pour arrêter les massacres "inutiles" en ex-Yougoslavie, là, pour moi, pour toi, pour lui, pour untel, (peut-être), d'un seul coup les budgets militaires annuels ne semblaient plus du tout énormes, inutiles ou délirants.
Bref, pour finir, 100 milliards pour retourner sur la Lune, sur Mars, ce n'est pas anodin, pas plus que 100 milliards dépensés pour faire autre chose. Il s'agit de l'argent du contribuable Américain (et/ou Européen, etc), il s'agit donc d'un choix politique, que l'on peut approuver ou contester.
S