La deuxième partie est une visite de différents sites qui ressemble un peu à une brochure d'agence de voyage pour permettre aux colons de choisir le site qui leur plairait le mieux
L'imagerie qui est présentée - basée principalement sur des relevés de MRO - démontre en tout cas, le gros avantage qu'on a de disposer, si on veut envoyer un engin dans une zone qui présente un intérêt scientifique important, et qu'on veut se préserver de toute surprise désagréable et potentiellement accidentogène dans la zone d'atterrissage, d'avoir une cartographie la plus précise possible.
A mettre en parallèle avec les missions vers des planètes naines ou des astéroïdes ou comètes, qu'on découvre par les instruments de la sonde qui aborde un monde nouveau et inexploré (ou seulement avec de l'imagerie restreinte et prise de loin). Il faut alors tenter de faire du repérage sur place en arrivant, ce qui est moins confortable et suivant les cas peut receler des surprises - qui par définition étaient imprévues - et qu'il faut gérer au mieux quasi en direct .... en évaluant les risques encourus. Par exemple sur un objet comme l'astéroïde Ryugu (mission Hayabusa 2) qui ne semble pas avoir de zone "peu accidentée" et sans "gros cailloux" ce qui complique les choses pour que la sonde effectue sans danger son prélèvement de poussières.
Les péripéties du largage de Philae sur la comète Tchoury et son arrivée cahotique sur des rochers/glaces l'avait mis en position très inconfortable pour exécuter sa mission (de toute façon il n'y avait aucune possibilité de manoeuvrer et corriger son atterrissage sur ce tout petit engin) peut plaider pour qu'on puisse envoyer des sondes plus grosses pour que l'exploration in situ et la capacité d'un atterrisseur à se diriger soit prévue. On sait qu'au moment de la conception, les contraintes de masse sont drastiques et que souvent il faut "tailler dans le lard" de la sonde pour que le lanceur utilisé soit assez puissant pour lancer l'engin vers sa destination.
Les missions automatiques méritent autant une montée en gamme que celle qui est requise pour effectuer du vol habité. Le jeu en vaut la chandelle, car indéniablement, toutes les missions interplanétaires effectuées n'ont ni déçu un grand public captivé par le spectacle offert, ni les scientifiques qui reçoivent des Go de données précieuses pour comprendre ces mondes et notre système solaire où nous habitons.