montmein69 a écrit:Tôt ou tard .... la vache bleue emballera du chocolat venu de Pluton, et contenant des noisettes récoltées sur Titan
Déformation professionnelle du développeur IA :
Quand on fait des prévisions sans recourir au religieux, on cherche le meilleur "rendement" ou plutôt, on demande à un algorithme de le faire. La prévision de la vache bleue n'a pas un rendement mesurable ! Celle des mines spatiales est étayée par les lois américaines qui régissent la propriété des astéroides, les projets annoncés (mais mal décrits) de companies privées qui n'ont pas d'autre objet que d'y parvenir, la multiplication des préparatifs : retour d'échantillons, sonde vers l'objet 16 Psyche en 2023, survie en milieu spatial, lanceurs lourds...
L'investissement annuel dépasse sans doute les 50 milliards toutes agences confondues et la recherche de bactéries dans le sous-sol martien n'est pas le seul objectif (mais c'est celui dont on parle le plus)
D'un autre point de vue, il y a une forte demande du public pour des développements plus ciblés : L'incroyable (et couteux) Asterank qui répertorie les ressources minières des astéroides, mon bouquin se classe aussi dans cette catégorie.
La privatisation de l'accès à l'espace est un développement très américain (comme la conquête spatiale par ailleurs)
L'intelligence des robots décuplée par le Deep Learning est largement sponsorisée par Google qui est aussi le premier contributeur de Planetary Resources Inc.
Ce type d'intelligence artificielle fait sauter le verrou autrefois infranchissable de l'impossibilité de piloter les robots à une telle distance.
Si je passe tous ces éléments dans un improbable algorithme Minimax, il va déduire que l'exploitation minière des astéroïdes est probable. Si j'ajoute les demandes du public qui s'intéresse plus à l'habitat spatial. L'algorithme déduit que le meilleur rendement va à la synergie entre habitat et exploitation minière.
Dans le classement des critères fréquemment mentionnés, la recherche de bactérie extraterrestre arrive quasiment en dernier.
Je suis donc très loin de la prévision "random" (aléatoire = degré zéro du discernement). Ce projet a un rendement équivalent à la colonisation de Mars. Or, personnellement, je ne suis pas très chaud pour aller sur Mars (condition de vie, objectifs, coûts). Je pense que la recherche d'une planète habitable est une cause perdue et comme tout le monde, je regrette que Venus et Mars soient si inhospitalières...
La conclusion est simple : Pas de planète vraiment intéressante = il faut habiter ailleurs.
Giwa a écrit: Fabien0300 a écrit:Du coup, comme tu le dis Giwa, sans grand bombardement tardif on serait resté au néolithique...
Je vais partir un peu loin mais, au risque d'être anthropocentrique, j'en conclue que sans un grand bombardement tardif (comme ce qui s'est passé dans le Système Solaire), une civilisation qui serait apparue sur une exoplanète serait condamnée à rester bloquée à ce stade de la pierre (ou un équivalent)...
En effet, on peut le supposer. Il ne suffit pas que des planètes ou des satellites soient habités, et même soient luxuriants, pour que des civilisations y prospèrent.
Elles doivent pouvoir disposer et pouvoir manipuler des matériaux leurs permettant de fabriquer des outils , des instruments , du matériel de plus en plus élaborés.
Cette discussion serait peut-être à reprendre dans ce
sujet ;) puisque ce serait une cause possible à l’extrême rareté des exocivilisations , même s’il s’avère que les mondes habités soient nombreux.
Sans le bombardement tardif, on aurait trouvé du fer (donc de l'acier) et tout ce qui est plus léger que le fer (peut-être du cuivre qui est très proche). Sans doute aurions nous redoublé d'imagination pour s'en contenter...
Les métaux plus lourds proviennent de la nébuleuse pré-solaire, probable rémanent de supernova. Il existe une théorie qui prétend que les métaux très lourds proviennent de collisions d'étoiles à neutrons. La supernova est infiniment plus probable et son énergie mécanique a largement pu amorcer l'effondrement des gaz qui ont formé le soleil.
Concernant l'évolution des civilisations grâce aux ressources disponibles, ça rejoint l'étude des planètes et la probabilité de les voir accueillir des formes de vie. Plus on en découvre, plus on réalise à quel point la Terre est spécifique , qu'il s'agisse d'oxygène, de champ magnétique, d'équilibre climatique ou de présence d'éléments lourds, la Terre est incroyablement improbable.