mercredi 26 octobre 2005, 10h47
Le Brésil donne le coup d'envoi au programme de fusées Cruzeiro do Sul
SAO PAULO (AFP) - Le Brésil a donné cette semaine le coup d'envoi à un programme de lanceurs de satellites, baptisé Cruzeiro do Sul, qui doit lui permettre d'accéder à une autonomie spatiale accrue. Ce programme, lancé formellement lundi à Sao José dos Campos (Etat de Sao Paulo, sud-est), prévoit la fabrication d'une famille de cinq fusées de petite, moyenne et grande portée a indiqué à l'AFP le directeur du Centre technique aérospatial (CTA), le général de l'armée de l'air Adenir Siqueira Viana.
Le Brésil veut investir 700 millions de dollars sur 17 ans dans la réalisation du programme Cruzeiro do Sul (constellation de la Croix du Sud en portugais), a ajouté le général.
Les cinq types de lanceurs, qui porteront les noms des étoiles de la constellation -Alpha, Beta, Gamma, Delta, Epsilon-, sont destinés à placer des satellites en orbite basse, moyenne ou géostationnaire.
"Nous voulons entrer dans la compétition (du lancement de satellites) sur le marché international", a souligné le général Siqueira Viana. Le CTA qu'il dirige dépend de l'aéronautique de défense mais participe à des programmes spatiaux civils en coordination avec l'Agence spatiale brésilienne.
"Nous faisons partie des quelques pays qui peuvent développer des fusées et les lancer à partir de leur territoire", a-t-il relevé.
Le Brésil abrite deux bases de lancement à Natal (Rio Grande do Norte, nord-est) mais surtout à Alcantara (Maranhao, nord-est).
"Nous disposons d'un avantage compétitif avec Alcantara qui est très proche de l'équateur", tout comme le centre spatial de Kourou en Guyane française, a déclaré le directeur du CTA. La proximité avec l'équateur, où la vitesse de rotation de la terre est la plus grande, réduit en effet les coûts de combustible pour la mise en orbite des satellites.
Selon le général Siqueira Viana, le premier lancement de la série Cruzeiro do Sul est prévu en 2009.
Le programme Cruzeiro do Sul s'inscrit dans la continuité du développement des petits lanceurs VLS-1, estime-t-il.
Mais depuis 1997 le Brésil a accumulé les déboires: les deux premiers essais de prototypes n'ont pas abouti, tandis que la troisième fusée a explosé au sol en août 2003, provoquant la mort de 21 personnes. Le quatrième prototype de cette série sera développé d'ici 2007-2008, a précisé le directeur du CTA.
La Russie et le Brésil viennent de signer un protocole de coopération pour la modernisation des lanceurs VLS-1, à l'occasion de la visite du président Luiz Inacio Lula da Silva à Moscou le 18 octobre.
Avec le programme Cruzeiro do Sul, l'industrie brésilienne espère de son côté tirer son épingle du jeu face à la concurrence étrangère. Selon le quotidien Gazeta Mercantil, huit entreprises qui fournissent déjà des équipements et des systèmes au programme spatial brésilien viennent de constituer le consortium Brasil Espaço.
"Notre idée est de développer la technologie au Brésil en partenariat avec d'autres consortiums", souligne pour sa part le responsable du CTA.
"Nous sommes toujours ouverts à la coopération internationale", ajoute-t-il.
En matière de satellites, le Brésil, dont les besoins d'observation sont importants du fait de l'étendue de son territoire, a ainsi conclu plusieurs accords avec la Chine.
Deux satellites d'observation CBRS de fabrication sino-brésilienne ont été lancés à partir du territoire chinois en 1999 et 2003. Deux autres satellites dotés d'une meilleure résolution doivent être construits en commun, le premier étant prévu pour 2008.
Le Brésil donne le coup d'envoi au programme de fusées Cruzeiro do Sul
SAO PAULO (AFP) - Le Brésil a donné cette semaine le coup d'envoi à un programme de lanceurs de satellites, baptisé Cruzeiro do Sul, qui doit lui permettre d'accéder à une autonomie spatiale accrue. Ce programme, lancé formellement lundi à Sao José dos Campos (Etat de Sao Paulo, sud-est), prévoit la fabrication d'une famille de cinq fusées de petite, moyenne et grande portée a indiqué à l'AFP le directeur du Centre technique aérospatial (CTA), le général de l'armée de l'air Adenir Siqueira Viana.
Le Brésil veut investir 700 millions de dollars sur 17 ans dans la réalisation du programme Cruzeiro do Sul (constellation de la Croix du Sud en portugais), a ajouté le général.
Les cinq types de lanceurs, qui porteront les noms des étoiles de la constellation -Alpha, Beta, Gamma, Delta, Epsilon-, sont destinés à placer des satellites en orbite basse, moyenne ou géostationnaire.
"Nous voulons entrer dans la compétition (du lancement de satellites) sur le marché international", a souligné le général Siqueira Viana. Le CTA qu'il dirige dépend de l'aéronautique de défense mais participe à des programmes spatiaux civils en coordination avec l'Agence spatiale brésilienne.
"Nous faisons partie des quelques pays qui peuvent développer des fusées et les lancer à partir de leur territoire", a-t-il relevé.
Le Brésil abrite deux bases de lancement à Natal (Rio Grande do Norte, nord-est) mais surtout à Alcantara (Maranhao, nord-est).
"Nous disposons d'un avantage compétitif avec Alcantara qui est très proche de l'équateur", tout comme le centre spatial de Kourou en Guyane française, a déclaré le directeur du CTA. La proximité avec l'équateur, où la vitesse de rotation de la terre est la plus grande, réduit en effet les coûts de combustible pour la mise en orbite des satellites.
Selon le général Siqueira Viana, le premier lancement de la série Cruzeiro do Sul est prévu en 2009.
Le programme Cruzeiro do Sul s'inscrit dans la continuité du développement des petits lanceurs VLS-1, estime-t-il.
Mais depuis 1997 le Brésil a accumulé les déboires: les deux premiers essais de prototypes n'ont pas abouti, tandis que la troisième fusée a explosé au sol en août 2003, provoquant la mort de 21 personnes. Le quatrième prototype de cette série sera développé d'ici 2007-2008, a précisé le directeur du CTA.
La Russie et le Brésil viennent de signer un protocole de coopération pour la modernisation des lanceurs VLS-1, à l'occasion de la visite du président Luiz Inacio Lula da Silva à Moscou le 18 octobre.
Avec le programme Cruzeiro do Sul, l'industrie brésilienne espère de son côté tirer son épingle du jeu face à la concurrence étrangère. Selon le quotidien Gazeta Mercantil, huit entreprises qui fournissent déjà des équipements et des systèmes au programme spatial brésilien viennent de constituer le consortium Brasil Espaço.
"Notre idée est de développer la technologie au Brésil en partenariat avec d'autres consortiums", souligne pour sa part le responsable du CTA.
"Nous sommes toujours ouverts à la coopération internationale", ajoute-t-il.
En matière de satellites, le Brésil, dont les besoins d'observation sont importants du fait de l'étendue de son territoire, a ainsi conclu plusieurs accords avec la Chine.
Deux satellites d'observation CBRS de fabrication sino-brésilienne ont été lancés à partir du territoire chinois en 1999 et 2003. Deux autres satellites dotés d'une meilleure résolution doivent être construits en commun, le premier étant prévu pour 2008.