Dragonfly - Drone-Hélicoptère sur Titan (2027)

La mission Dragonfly vient donc d'être sélectionnée comme 4ème mission du programme New Frontiers de la NASA, sa mission sera d'explorer Titan.



Ce drone-hélicoptère de 3 mètres de long, doté de 8 rotors et d'une source d'énergie RTG sera lancée en 2026 pour arriver sur le satellite de Saturne en 2034. Le site d'exploration visé est la vaste plaine de dunes, Shangri-La, la grande zone sombre ci-dessous où s'était déjà posé Huygens en 2005. Dragonfly se posera donc presque une année saturnienne après l'atterrisseur européen. Le site de Shangri-La a été choisi car il offre un lieu de prélèvement diversifié.



Le drone pourra faire des vols de plus de 8 km. Il collectera et analysera également des échantillons du sol. Il sera aussi équipé de caméras, de capteurs météorologiques et d'instruments pouvant effectuer des études sismiques.

"Dragonfly explorera divers environnements, des dunes organiques au plancher d’un cratère d'impact où de l’eau liquide et des matières organiques complexes essentielles à la vie ont peut-être déjà existées ensemble pendant des dizaines de milliers d’années. Ses instruments étudieront les comment une chimie prébiotique pourrait avoir évolué. Ils étudieront également les propriétés atmosphériques et de surface de la lune, ainsi que ses réservoirs liquides et océaniques souterrains. En outre, les instruments rechercheront des preuves chimiques de la vie passée ou existante."

La durée de vie de l'alimentation RTG de la sonde pourrait durer 8 années terrestres après son arrivée sur la lune saturnienne.

https://www.nasa.gov/press-release/nasas-dragonfly-will-fly-around-titan-looking-for-origins-signs-of-life/

Mon Dieu, 2034.... En tout cas, une mission qui promet de belles images et découvertes.
Sur la vidéo, l'atterrissage semble plus simple que pour Curiosity.

Sur Titan la pression au sol est de 1.47 bar et donc comme sur Terre un simple parachute suffit, pas besoin de rétrofusées comme sur Mars où du fait de la très faible pression la vitesse de chute sous parachute est plus grande que la vitesse de chute libre sur Terre.

2026 pour le lancement 🚀...mais 2034 pour l’arrivée sur Titan...ce sont les lois implacables de l’astronautique lointaine.
 Bon , on peut toujours en rêver car cette mission sera extraordinaire :)xx

Bon, ça va être long d'attendre, surtout sur la fin, :affraid:
mais c'est une mission fabuleuse et je vais essayer de patienter. :shock:

Bah, 15 ans, c'est à peine plus que l'âge de ce forum ;)

Atmosphère épaisse et faible gravité (même un peu plus faible que sur la Lune), c'est une belle combinaison pour voler, surtout quand il faut compenser la pénalité d'une source d'énergie assez massive (RTG+batteries).

Quelques éléments techniques ici :
http://dragonfly.jhuapl.edu/News-and-Resources/docs/34_03-Lorenz.pdf

Mission qui promet de belles images, de beaux frissons... De belles VIDEOS des survols, également ! Il va falloir prendre son mal en patience !

Tu penses qu'on aura de vraies vidéos ??

Oui, soyons fous ! :eeks:

Giwa a écrit:2026 pour le lancement 🚀...mais 2034 pour l’arrivée sur Titan...ce sont les lois implacables de l’astronautique lointaine.

Mvouais...elle a bon dos l'astronautique lointaine. Cela prend autant de temps parce que on a décidé de ne pas mettre plus d'argent dans la propulsion et donc dans le coût total de la mission...Gros lanceurs, gros étages supérieurs, grande vitesse (ok à l'arrivée, faut freiner...) = beacoup, beaucoup de sous. Que tout le monde trouverait cela indécent, sans doute...

Wakka a écrit:Tu penses qu'on aura de vraies vidéos ??

Il est prévu de construire des vidéos à partir des images prises.

L'annonce et la présentation diffusées hier soir :

C'est certain que 2034, ce n'est pas pour tout de suite, mais ce seront tout de même de belles images.

https://www.sciencesetavenir.fr/espace/systeme-solaire/la-nasa-va-envoyer-un-drone-sur-titan-pour-trouver-des-traces-de-vie-ancienne_134976

D'après le dossier de presse en ligne sur le site du constructeur (APL), la densité de l'atmosphère combinée à la faible gravité pourrait permettre à l'engin de parcourir 175 km durant sa mission.
Vivement !

https://www.jhuapl.edu/PressRelease/190627b

175 :affraid:  c'est énorme. On verra bien si il tiendra cette distance.

montmein69 a écrit:
Et même s'il y en a plusieurs d'affilé, il faut retourner au RTG pour recharger (le drone ne va certes pas l'emporter avec lui).

...euh, ce ne serait pas un RTG à la mode Curiosity que l'on voit placé à l'arrière du drone ?
Il faudra sans doute, attendre les premiers plans techniques pour en avoir la confirmation...

montmein69 a écrit:Je ne sais pas comment il faut interpréter ces 175 km ?

On, lit ailleurs :

It will first land in the equatorial “Shangri-La” dune fields, which are eerily similar to the linear dunes in Namibia in southern Africa, before moving on to other areas in a series of “leapfrog” flights of around 5 miles (8 km), stopping along the way to take samples from compelling areas with diverse geography. It will finally reach the Selk impact crater, where there is evidence of past liquid water, organics — the complex molecules that contain carbon, combined with hydrogen, oxygen and nitrogen — and energy, which together make up the recipe for life.

Les "sauts de grenouille" sont annoncés de 8 km.

Et même s'il y en a plusieurs d'affilé, il faut retourner au RTG pour recharger (le drone ne va certes pas l'emporter avec lui).

Donc soit les 175 km sont une autonomie théorique pour un vol unique non-stop jusqu'à épuisement complet de la charge, et cela me parait quand même beaucoup.
Soit comme il y a comparaison avec la distance totale parcourue à ce jour par tous les rovers US (en les cumulant) :

"will eventually fly more than 108 miles (175 kilometers), nearly double the distance traveled to date by all the Mars rovers combined. "

est-ce une estimation de la distance totale qui est prévue pour sa mission ?

175 km semble être la distance totale parcourue (eventually se traduit finalement en français).

Si le drone-hélicoptère peut emmener avec lui son GTR ( Générateur Thermoélectrique  à Radio -isotope ) ce serait préférable sinon il ne ferait que rayonner sur un disque de 8 km de rayon.
Cela doit être possible vu la pression atmosphérique élevée et la faible gravité.

N’oublions pas non plus qu’il devra embarquer des batteries par exemple lithium ion , comme d’ailleurs aussi Curiosity malgré la présence d’un GTR , pour faire face aux pics de demande en énergie électrique.
Dans ce cas ce sera absolument nécessaire justement pour les vols demandant une puissance supérieure à celle que pourra fournir le GTR ; les pauses entre les vols permettront de recharger  les batteries.

175 km pour toute une planète, c'est tout de même relativement peu, mais Dragonfly répondra ainsi à certaines questions, entre autre si ce genre de mission peu chère est une véritable opportunité.

katalpa a écrit:175 km pour toute une planète, c'est tout de même relativement peu, ...

Si ça lui permet d'aller au bord de la mer à marée basse (avec saturne, doit bien y en avoir)... quelques analyses assez intéressantes en perspective!
Il lui faudra juste éviter de croiser un kraken titanesque  :D

J'espère me tromper mais les lacs de Titan se situent au niveau des pôles. Et Dragonfly visera une zone proche de l'équateur pour pouvoir communiquer plus facilement avec la Terre. Car pas d'orbiteur faisant le relais il me semble. Donc pas sûr que Dragonfly survolle des lacs de méthane dans cette mission... Le Kraken attendra :(