Astéroïdes d'origine extrasolaire

Une équipe de chercheurs vient d'identifier que sur tous les astéroïdes du Système Solaire, au moins 19 d'entre eux seraient d'origine extrasolaire

https://ras.ac.uk/news-and-press/research-highlights/interstellar-asteroids-found-hiding-plain-sight

Fabien0300 a écrit:Une équipe de chercheurs vient d'identifier que sur tous les astéroïdes du Système Solaire, au moins 19 d'entre eux seraient d'origine extrasolaire

https://ras.ac.uk/news-and-press/research-highlights/interstellar-asteroids-found-hiding-plain-sight

Très intéressant ! Il y a donc des astéroïdes d’origine interstellaire capturés.
 Il va falloir pouvoir en approcher pour les analyser. 
Bien sûr cela ne sera pas facile pour la plupart puisqu’ils se trouvent sur des plans orbitaux décalés par rapport au plan de l’écliptique et donc exigent des deltaV très importants.
Mais en prenant son temps, des assistances gravitationnelles, une propulsion ionique ou photonique, on devrait y arriver.

C'est même perpendiculaire au plan de l'écliptique. Mais ça a déjà dû être fait (Ulysse survolant les pôles du soleil).
En attendant d'y aller, il est intéressant de comprendre comment ces objets peuvent être capturés, c'est un problème de dynamique à au moins trois corps.

Ils peuvent avoir séjourné fort longtemps dans le nuage de Oort qui est sphérique ?

montmein69 a écrit:Ils peuvent avoir séjourné fort longtemps dans le nuage de Oort qui est sphérique ?

     Tu veux dire, dans le sens ou la science classerait un brin trop vite ces objets comme d'origine extra-solaire ?

 
  Le problème après, c'est la possibilité de les identifier par leur constitution, du fait que leurs glaces ont du disparaitre par sublimation depuis le temps, au sens que si ces objets provenaient vraiment du nuage de Oort : Ils devaient a l'origine être majoritairement constitués de glaces, glaces qui bien entendu se sublime assez rapidement si l'objet réside sur une orbite inférieure a celle de Jupiter

   Mais il y a, aussi l'autre problème lié au fait que la migration de Jupiter & Saturne par le passé a probablement éjecté énormément d'objets vers le nuage de Oort et dont certains pourraient être "revenus" + tard

C'est effectivement ta dernière hypothèse qui m'était venue à l'esprit et pouvait être une option crédible.
Les reconfigurations du système solaire ont pu être nombreuses soit du fait de migration de ses grosses planètes, et peut-être aussi du passage d'étoiles ou de planètes errantes qui ont pu apporter en passant, leurs propres matériaux (auquel cas c'est formellement du extra-solaire) et/ou perturber les nôtres : les "cailloux" ont pu voler dans tous les sens.

Pour discriminer entre ce qui est "du système solaire" ou "venant de l'extérieur" .... cela devrait nécessiter des analyses isotopiques des constituants (?) mais on n'est pas prêts à y aller voir dans un délai proche.
il est vrai qu'on commence à effectuer des miracles en matière d'analyse sur les planètes extra-solaires .... mais ce sont des astres d'une taille bien plus grande.

montmein69 a écrit:
Pour discriminer entre ce qui est "du système solaire" ou "venant de l'extérieur" .... cela devrait nécessiter des analyses isotopiques des constituants (?) mais on n'est pas prêts à y aller voir dans un délai proche.

Effectivement , c’est bien à quoi il faudrait en venir ! Le fera-t- on avant la fin de ce siècle déjà un peu entamé ?

Il me parait clair que l'analyse des taux d'aluminium 26 si cela était possible, apporterait des réponses et de potentielles surprises ...

Argonaute a écrit:Il me parait clair que l'analyse des taux d'aluminium 26 si cela était possible, apporterait des réponses et de potentielles surprises ...

Sur Terre, après traversée de l’atmosphère et production à partir de l’argon 40 sous l'effet des rayons cosmiques, cela permet la datation des sédiments. Mais par contre sur des astéroïdes aux atmosphères très ténues, l’aluminium 26 a quasiment disparu puisque sa demi-vie est de moins d’un million d’années.
Par contre le rapport isotopique ²⁶ Mg /²⁴ Mg provenant de sa désintégration quasi complète pourrait servir de signature du type d’étoiles dont serait issu l’astéroïde. Mais ce serait à compléter par une analyse isotopique plus complète.