[Littérature] Jules verne et l'espace

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Nemo59 a écrit:
lambda0 a écrit:N'oublions pas un roman un peu moins connu de Jules Verne : "Les cinq cents millions de la Begum"
Les voyages spatiaux ne sont pas le thème principal du roman, mais Jules Verne récidive avec les canons : évocation du premier satellite artificiel, lancé par un canon, quoique de façon accidentelle (dans le roman, le supercanon est en fait une arme destinée à détruire une ville).

Dans un autre roman que j'aime beaucoup "Sans dessus dessous" (*)  publié en 1889, où il est question de redresser l'axe de la Terre (!!) le super-canon fait encore mieux en envoyant carrément le boulet ("nouvelle petite planète") en orbite solaire... Ce roman se termine par un Chapitre supplémentaire, dont peu de personnes prendront connaissance  signé par  Albert Badoureau, mathématicien et ingénieur et ami de J Verne qui précise tous les calculs et équations. Ce roman reprend les personnages de Barbicane, Nicholl et Maston.

(*) Par d'erreur d'orthographe dans le titre, mais il faut lire le roman pour comprendre

Tiens, je pensais avoir tout lu de Jules Verne, mais je ne connaissais pas ce roman.

Par contre, dans "La journée d'un journaliste américain en 2889" (1889), on peut lire :


...
Puis revenant à Corley :
« Mais à défaut de Jupiter, obtenons-nous au moins un résultat du côté de la Lune ?...
- Pas davantage, monsieur Bennett !
-  Ah  !  cette  fois,  vous  n'accuserez  pas  l'optique.  La lune  est  six  cents  fois  moins  éloignée  que  Mars,  avec lequel, cependant, notre service de correspondance est régulièrement établi. Ce ne sont pas les télescopes qui manquent...
-  Non,  mais  ce  sont  les  habitants,  répondit  Corley,avec un fin sourire de savant tuffé d'X.
- Vous osez affirmer que la Lune est inhabitée ?
- Du moins, monsieur Bennett, sur la face qu'elle nous présente. Qui sait si de l'autre côté...
-  Eh  bien,  Corley,  il  y  a  un  moyen  très  simple  de  s'en assurer...
- Et lequel ?...
- C'est de retourner la lune ! »
Et, ce jour-là, les savants de l'usine Bennett piochèrent les  moyens  mécaniques,  qui  devaient  amener  le  retournement de notre satellite.

lambda0

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Bien vu Lambda0 ;D
Le redressement de l'axe de la Terre est aussi évoqué dans "De la Terre à la Lune"

Parmi les romans peu connus de J Verne il y aussi "Hector Servadac", sous-titré "Voyages et Aventures dans le Monde solaire". Dans ce roman de 1877 ce ne sont pas quelques explorateurs mais une colonie d'une cinquantaine de personnes qui va faire un tour du monde solaire. En fait ils ne voyagent pas en fusée mais... sur une comète qui a frôlé la Terre et en a arraché un bout avec ses habitants, l'air et même un peu d'océan :O

Ci-après deux dessins préparatoires de la main de Jules Verne pour ce roman :

[Littérature] Jules verne et l'espace - Page 2 Gallia_orbite_1
Source : https://lesia.obspm.fr/perso/jacques-crovisier/JV/verne_HS.html
Cet article de Jacques Crovisier est très intéressant et complet. A lire ;D
Jacques Croviser (extrait) a écrit:« Hector Servadac, Voyages et Aventures à travers le Monde Solaire » est l'un des plus fous des Voyages extraordinaires de Jules Verne. Ce roman se passe... sur une comète. Une relecture de ce roman s'impose dans le contexte actuel. On y apprend en effet que l'astronome Palmyrin Rosette, bien avant que l'Agence spatiale européenne ne lance sa sonde Rosetta vers la comète Churyumov-Gerasimenko, a effectué la première exploration in situ d'un noyau cométaire.

[Littérature] Jules verne et l'espace - Page 2 Gallia_orbite_2
Source : https://lesia.obspm.fr/perso/jacques-crovisier/JV/verne_HS.html

C'est un très curieux roman avec des passages que j'aime bien. C'est plus une fantaisie scientifique que de la science fiction d'ailleurs. Ca permet à Verne de résumer les connaissances astronomiques de l'époque sur le système solaire et les comètes.
Une note (écrite en fait par J Verne) en début du roman précise :
J.Verne a écrit:« Aujourd'hui, dans Hector Servadac, M. J. Verne continue cette série par un voyage à travers le monde solaire. Il dépasse de beaucoup cette fois l'orbite lunaire, et transporte ses lecteurs à travers les trajectoires des principales planètes jusqu'au delà de l'orbite de Jupiter. C'est donc un roman « cosmographique ». L'extrême fantaisie s'y allie à la science sans l'altérer. C'est l'histoire d'une hypothèse et des conséquences qu'elle aurait si elle pouvait, par impossible, se réaliser. Ce roman complétera la série des voyages dans l'univers céleste publiés, comme la plupart des œuvres de M. Verne, dans le Magasin d'éducation  il y a obtenu un succès considérable, et partout, dès les premiers chapitres publiés, les traducteurs autorisés par nous se sont mis à l'œuvre. »

Verne sait très bien que ses personnages ne survivraient pas au choc avec la comète. Ce n'est pas pour rien que le héros s'appelle Servadac (lisez-le à l'envers)
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Nemo59

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[Littérature] Jules verne et l'espace - Page 2 Empty FEU!

Message Ven 21 Aoû 2020 - 22:13


Revenons au voyage lunaire.  Voici un long extrait du chapitre XXVI "FEU!" où Verne décrit les 24h avant la mise à feu de la Columbiad. Si le canon de Verne a peu à voir avec ce que sera Apollo, l'auteur se révèle ici encore, d'une autre façon, un étonnant visionnaire. En canon ou en fusée, l'âme humaine est finalement la même. Je pense que je serai dans le même état si j'ai un jour la chance de voir un vaisseau habité décoller vers Mars...

J. VERNE a écrit:(...)  Que de gens dormirent mal pendant la nuit qui précéda ce jour si impatiemment désiré ! Que de poitrines furent oppressées par le pesant fardeau de l’attente ! Tous les cœurs palpitèrent d’inquiétude, sauf le cœur de Michel Ardan. Cet impassible personnage allait et venait avec son affairement habituel, mais rien ne dénonçait en lui une préoccupation inaccoutumée. Son sommeil avait été paisible, le sommeil de Turenne, avant la bataille, sur l’affût d’un canon.

Depuis le matin une foule innombrable couvrait les prairies qui s’étendent à perte de vue autour de Stone’s-Hill. Tous les quarts d’heure, le rail-road de Tampa amenait de nouveaux curieux ; cette immigration prit bientôt des proportions fabuleuses, et, suivant les relevés du Tampa-Town Observer, pendant cette mémorable journée, cinq millions de spectateurs foulèrent du pied le sol de la Floride.
(...)
Tous les peuples de la terre y avaient des représentants ; tous les dialectes du monde s’y parlaient à la fois. On eût dit la confusion des langues, comme aux temps bibliques de la tour de Babel. Là, les diverses classes de la société américaine se confondaient dans une égalité absolue. Banquiers, cultivateurs, marins, commissionnaires, courtiers, planteurs de coton, négociants, bateliers, magistrats, s’y coudoyaient avec un sans-gêne primitif. Les créoles de la Louisiane fraternisaient avec les fermiers de l’Indiana ; les gentlemen du Kentucky et du Tennessee, les Virginiens élégants et hautains donnaient la réplique aux trappeurs à demi sauvages des Lacs et aux marchands de bœufs de Cincinnati. (...)
Jusqu’au soir, une agitation sourde, sans clameur, comme celle qui précède les grandes catastrophes, courut parmi cette foule anxieuse. Un indescriptible malaise régnait dans les esprits, une torpeur pénible, un sentiment indéfinissable qui serrait le cœur. Chacun aurait voulu « que ce fût fini ».

Cependant, vers sept heures, ce lourd silence se dissipa brusquement. La Lune se levait sur l’horizon. Plusieurs millions de hurrahs saluèrent son apparition. Elle était exacte au rendez-vous. Les clameurs montèrent jusqu’au ciel ; les applaudissements éclatèrent de toutes parts, tandis que la blonde Phoebé brillait paisiblement dans un ciel admirable et caressait cette foule enivrée de ses rayons les plus affectueux.

En ce moment parurent les trois intrépides voyageurs. À leur aspect les cris redoublèrent d’intensité. Unanimement, instantanément, le chant national des États-Unis s’échappa de toutes les poitrines haletantes, et le Yankee doodle, repris en chœur par cinq millions d’exécutants, s’éleva comme une tempête sonore jusqu’aux dernières limites de l’atmosphère.

Puis, après cet irrésistible élan, l’hymne se tut, les dernières harmonies s’éteignirent peu à peu, les bruits se dissipèrent, et une rumeur silencieuse flotta au-dessus de cette foule si profondément impressionnée.Dix heures sonnèrent. Le moment était venu de prendre place dans le projectile ; la manœuvre nécessaire pour y descendre, la plaque de fermeture à visser, le dégagement des grues et des échafaudages penchés sur la gueule de la Columbiad exigeaient un certain temps.

Barbicane avait réglé son chronomètre à un dixième de seconde près sur celui de l’ingénieur Murchison, chargé de mettre le feu aux poudres au moyen de l’étincelle électrique ; les voyageurs enfermés dans le projectile pourraient ainsi suivre de l’œil l’impassible aiguille qui marquerait l’instant précis de leur départ.

Le moment des adieux était donc arrivé. La scène fut touchante ; en dépit de sa gaieté fébrile, Michel Ardan se sentit ému. J.-T. Maston avait retrouvé sous ses paupières sèches une vieille larme qu’il réservait sans doute pour cette occasion. Il la versa sur le front de son cher et brave président.(...) Quelques instants plus tard, les trois compagnons de route étaient installés dans le projectile, dont ils avaient vissé intérieurement la plaque d’ouverture, et la bouche de la Columbiad, entièrement dégagée, s’ouvrait librement vers le ciel.

Nicholl, Barbicane et Michel Ardan étaient définitivement murés dans leur wagon de métal.

Qui pourrait peindre l’émotion universelle, arrivée alors à son paroxysme ?

La lune s’avançait sur un firmament d’une pureté limpide, éteignant sur son passage les feux scintillants des étoiles ; elle parcourait alors la constellation des Gémeaux et se trouvait presque à mi-chemin de l’horizon et du zénith.(...)

Un silence effrayant planait sur toute cette scène. Pas un souffle de vent sur la terre ! Pas un souffle dans les poitrines ! Les cœurs n’osaient plus battre. Tous les regards effarés fixaient la gueule béante de la Columbiad.

Murchison suivait de l’œil l’aiguille de son chronomètre. Il s’en fallait à peine de quarante secondes que l’instant du départ ne sonnât, et chacune d’elles durait un siècle.

À la vingtième, il y eut un frémissement universel, et il vint à la pensée de cette foule que les audacieux voyageurs enfermés dans le projectile comptaient aussi ces terribles secondes ! Des cris isolés s’échappèrent :

« Trente-cinq ! — trente-six ! — trente-sept ! — trente-huit ! — trente-neuf ! — quarante ! Feu ! ! ! »

Aussitôt Murchison, pressant du doigt l’interrupteur de l’appareil, rétablit le courant et lança l’étincelle électrique au fond de la Columbiad.

Une détonation épouvantable, inouïe, surhumaine, dont rien ne saurait donner une idée, ni les éclats de la foudre, ni le fracas des éruptions, se produisit instantanément. Une immense gerbe de feu jaillit des entrailles du sol comme d’un cratère. La terre se souleva, et c’est à peine si quelques personnes purent un instant entrevoir le projectile fendant victorieusement l’air au milieu des vapeurs flamboyantes.

Au moment où la gerbe incandescente s’éleva vers le ciel à une prodigieuse hauteur, cet épanouissement de flammes éclaira la Floride entière, et, pendant un instant incalculable, le jour se substitua à la nuit sur une étendue considérable du pays. (...) La Floride se sentit secouée jusque dans ses entrailles.

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Decollage de nuit d'Apollo XVII
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Géant! Passionné par Verne, je lui rend hommage dans mon roman de SF avec ce logo que j'ai dessiné pour mon premier livre. Livre que j'ai eu l'honneur d'offrir à Bernard Werber à Monaco.
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[Littérature] Jules verne et l'espace - Page 2 Empty Une magnifique désolation

Message Mar 3 Aoû 2021 - 23:26


Bonjour à toutes et tous, Je reprends ici le sujet ;D

"Une magnifique désolation..."
[ Buzz Aldrin, 20 juillet 1969 ]

"Le projectile dominait [les monts Doerfel et Leibnitz]  et le relief disparaissait dans cet intense éblouissement du disque. Aux yeux des voyageurs reparaissait cet aspect archaïque des paysages lunaires, crus de tons, sans dégradation de couleurs, sans nuances d’ombres, brutalement blancs et noirs, puisque la lumière diffuse leur manque. Cependant la vue de ce monde désolé ne laissait pas de les captiver par son étrangeté même. Ils se promenaient au-dessus de cette chaotique région, comme s’ils eussent été entraînés au souffle d’un ouragan, voyant les sommets défiler sous leurs pieds, fouillant les cavités du regard, dévalant les rainures, gravissant les remparts, sondant ces trous mystérieux, nivelant toutes ces cassures. Mais nulle trace de végétation, nulle apparence de cités ; rien que des stratifications, des coulées de laves, des épanchements polis comme des miroirs immenses qui reflétaient les rayons solaires avec un insoutenable éclat. Rien d’un monde vivant, tout d’un monde mort, où les avalanches, roulant du sommet des montagnes, s’abîmaient sans bruit au fond des abîmes. (...) C’était l’image de la mort, sans qu’il fût possible de dire que la vie l’eût jamais animé."
[JV. Chap XVI - 1869]
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[Littérature] Jules verne et l'espace - Page 2 Empty Glace sur la lune

Message Mer 4 Aoû 2021 - 0:43


Découverte de glace au Pôle Sud de la Lune [2012]   a écrit:D'après les données recueillies par la sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO), il y a bien de l'eau glacée dans le fond du cratère Shackleton, au pôle Sud de notre satellite. Le pôle Sud lunaire est une cible privilégiée pour une future mission habitée car, depuis les années 1990, on y suspecte la présence de glace dans le fond des cratères perpétuellement à l'abri des rayons du Soleil. C'est aujourd'hui confirmé : Sur les données radar, les flancs du cratère se révèlent plus brillants encore que le fond, et contiendraient donc davantage de glace.
https://www.cieletespace.fr/actualites/decouverte-de-glace-au-pole-sud-de-la-lune
Autour de la Lune a écrit:
Les monts Doerfel et Leibnitz forment deux groupes séparés qui se développent à peu près au pôle sud. Le premier groupe s’étend depuis le pôle jusqu’au quatre-vingt-quatrième parallèle, sur la partie orientale de l’astre ; le second, dessiné sur le bord oriental, va du soixante-cinquième degré de latitude au pôle.

Sur leur arête capricieusement contournée apparaissaient des nappes éblouissantes, telles que les a signalées le père Secchi. Avec plus de certitude que l’illustre astronome romain, Barbicane put reconnaître leur nature.

« Ce sont des neiges ! s’écria-t-il.

-Des neiges ? répéta Nicholl.

- Oui, Nicholl, des neiges dont la surface est glacée profondément. Voyez comme elle réfléchit les rayons lumineux. Des laves refroidies ne donneraient pas une réflexion aussi intense. Il y a donc de l’eau, il y a donc de l’air sur la Lune. Si peu que l’on voudra, mais le fait ne peut plus être contesté ! »

Non, il ne pouvait l’être ! Et si jamais Barbicane revoit la Terre, ses notes témoigneront de ce fait considérable dans les observations sélénographiques.
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Nemo59

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Nemo59 a écrit:
Découverte de glace au Pôle Sud de la Lune [2012]   a écrit:D'après les données recueillies par la sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO), il y a bien de l'eau glacée dans le fond du cratère Shackleton, au pôle Sud de notre satellite. Le pôle Sud lunaire est une cible privilégiée pour une future mission habitée car, depuis les années 1990, on y suspecte la présence de glace dans le fond des cratères perpétuellement à l'abri des rayons du Soleil. C'est aujourd'hui confirmé : Sur les données radar, les flancs du cratère se révèlent plus brillants encore que le fond, et contiendraient donc davantage de glace.
https://www.cieletespace.fr/actualites/decouverte-de-glace-au-pole-sud-de-la-lune
Autour de la Lune a écrit:
Les monts Doerfel et Leibnitz forment deux groupes séparés qui se développent à peu près au pôle sud. Le premier groupe s’étend depuis le pôle jusqu’au quatre-vingt-quatrième parallèle, sur la partie orientale de l’astre ; le second, dessiné sur le bord oriental, va du soixante-cinquième degré de latitude au pôle.

Sur leur arête capricieusement contournée apparaissaient des nappes éblouissantes, telles que les a signalées le père Secchi. Avec plus de certitude que l’illustre astronome romain, Barbicane put reconnaître leur nature.

« Ce sont des neiges ! s’écria-t-il.

-Des neiges ? répéta Nicholl.

- Oui, Nicholl, des neiges dont la surface est glacée profondément. Voyez comme elle réfléchit les rayons lumineux. Des laves refroidies ne donneraient pas une réflexion aussi intense. Il y a donc de l’eau, il y a donc de l’air sur la Lune. Si peu que l’on voudra, mais le fait ne peut plus être contesté ! »

Non, il ne pouvait l’être ! Et si jamais Barbicane revoit la Terre, ses notes témoigneront de ce fait considérable dans les observations sélénographiques.
Cette obsession de trouver de l'eau partout pour les Astronomes: Oui il y a de l'eau sur la Lune, sous la surface de Mars, dans les Vents de Vénus qu'ils disent. Touts les radars et sondes se prétendent capable de trouver de l'eau. Mais aujourd'hui, même après L-CROSS se n'est pas "physiquement" prouvé.
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Soupes Liebig, Nuit-Saint-Georges et culture de petits pois... Respirer c'est bien mais il faut bien manger et boire aussi.

Les habitants du nouvel astre ne pouvaient y vivre sans manger, et leur estomac subissait alors les impérieuses lois de la faim. Michel Ardan, en sa qualité de Français, se déclara cuisinier en chef, importante fonction qui ne lui suscita pas de concurrents. Le gaz donna les quelques degrés de chaleur suffisants pour les apprêts culinaires, et le coffre aux provisions fournit les éléments de ce premier festin.

Le déjeuner débuta par trois tasses d’un bouillon excellent, dû à la liquéfaction dans l’eau chaude de ces précieuses tablettes Liebig, préparées avec les meilleurs morceaux des ruminants des Pampas. Au bouillon de bœuf succédèrent quelques tranches de beefsteak comprimés à la presse hydraulique, aussi tendres, aussi succulents que s’ils fussent sortis des cuisines du café Anglais. Michel, homme d’imagination, soutint même qu’ils étaient « saignants ».

Des légumes conservés « et plus frais que nature », dit aussi l’aimable Michel, succédèrent au plat de viande (...) Enfin, pour couronner ce repas, Ardan dénicha une fine bouteille de Nuits, qui se trouvait « par hasard » dans le compartiment des provisions. Les trois amis la burent à l’union de la Terre et de son satellite.

Et comme si ce n’était pas assez de ce vin généreux qu’il avait distillé sur les coteaux de Bourgogne, le Soleil voulut se mettre de la partie. Le projectile sortait en ce moment du cône d’ombre projeté par le globe terrestre, et les rayons de l’astre radieux frappèrent directement le disque inférieur du boulet, en raison de l’angle que fait l’orbite de la Lune avec celle de la Terre.

« Le Soleil ! s’écria Michel Ardan.(...)

Sous ces rayons dont aucune atmosphère n’adoucissait la température et l’éclat, le projectile se réchauffait et s’éclairait comme s’il eût subitement passé de l’hiver à l’été. La Lune en haut, le Soleil en bas, l’inondaient de leurs feux.

« Il fait bon ici, dit Nicholl.

– Je le crois bien ! s’écria Michel Ardan. Avec un peu de terre végétale répandue sur notre planète d’aluminium, nous ferions pousser les petits pois en vingt-quatre heures."

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Nemo59

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Cette obsession de trouver de l'eau partout pour les Astronomes: Oui il y a de l'eau sur la Lune, sous la surface de Mars, dans les Vents de Vénus qu'ils disent. Touts les radars et sondes se prétendent capable de trouver de l'eau. Mais aujourd'hui, même après L-CROSS se n'est pas "physiquement" prouvé.

L'eau il y en a partout, sur les comètes, la lune, Mars et même dans le soleil de façon transitoire. Plus intéressant serait de trouver de l'eau sur la forme liquide ailleurs que sur Terre. Sauf erreur on a pas de preuve _directe_ que ca existe ailleurs dans le système solaire (sous-sol de Mars, sous la surface glacée d'Europe ou Ganymede ?)
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L'eau partout dans le système solaire oui, sans doute, mais elle se fait très discrète au point que l'on n'en a trouvé que sur Terre pour le moment et qu'il urge d'en trouver pour valider des séjours humains longs hors de portée du couple Terre/Lune.  FB_reflechi
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Astro-notes a écrit:L'eau partout dans le système solaire oui, sans doute, mais elle se fait très discrète au point que l'on n'en a trouvé que sur Terre pour le moment et qu'il urge d'en trouver pour valider des séjours humains longs hors de portée du couple Terre/Lune.  FB_reflechi
Oui et re-oui, c'est l'un des plus gros problèmes à résoudre pour aller sur Mars (et en revenir pour ceux qu'ils veulent). Les différents recyclages pour obtenir de l'eau pure et bonne à boire sont testées dans l'ISS, y compris les urines, mais cela sera très largement insuffisant pour aller "conquérir" une autre planète ou ailleurs. Même si l'on commence à savoir qu'il y a de l'eau sur Mars et sans doute sur la Lune, il ne faut pas croire que l'on va creuser un puit et boire l'eau directement à sa sortie en surface. Quelque soit l'endroit dans notre Système Solaire. 
Là, je ne parle que de l'eau.
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J'ai redécouvert ce fil avec un grand intérêt. J'ai toujours bien entendu parler de Jules Verne dès ma tendre enfance ou jeunesse, je ne sais plus, mais ce dont je me souviens bien c'est que j'ai commencé à lire ses livres vers l'âge de 45 ans seulement alors que tout le "monde" avait lu ses romans dans un âge plus précoce dirai-je. J'ai découvert un très Grand romancier pour la jeunesse avec une écriture simple et belle aussi; ses livres s'adressaient à la jeunesse de l'époque et cela ne devait pas être à la portée de tout le monde. 
Jules Verne, comme il le dit lui même n'était pas un visionnaire mais un excellent romancier. Un des tout (sans s) premiers romanciers pour la jeunesse.
Son énorme point fort, c'est d'avoir su s'inspirer des connaissances de son époque, (et il n'y avait pas internet). 
Sa plus grosse erreur, concernant ce fil bien entendu, c'est d'avoir utilisé pour le "lancement" un canon ce qui lui a attiré les "foudres" de Camille Flammarion* sur ce point. Quant au site de lancement situé lui aussi en Floride, je ne sais plus ou je ne sais pas comment et pourquoi il l'a choisi. Quant à l'amerrissage, lorsque j'avais vu en direct celui de CREW DRAGON DEMO 2 j'avais tout de suite fait le rapprochement avec celui de la Columbiad de Jules Verne, ce doit être encore sur le fil correspondant et je n'étais pas le seul. Mais là s'arrête les comparaisons "flagrantes". Pas de parachutes "imaginés", boum-plouf ou je dirais même plus plouf-boum. Quid de la rentrée atmosphérique. Pas de correction de trajectoire et sans cela il est fort probable que dans la réalité ils auraient loupé le corridor pour rentrer à la Maison. Apollo 13 a été obligé d'effectuer une correction de trajectoire avec le moteur du LEM et un bon chronomètre sinon ils ne seraient pas revenus.
Je reste toutefois un fan de Jules Verne. J'ai visité sa maison natale de Nantes mais surtout au mois de mai dernier mon épouse et moi même avons eu la chance de visiter sa maison d'Amiens, (qu'il louait)* à l'ouverture le premier jour après un long confinement dès l'ouverture un mercredi à 10H tapante. Nous étions trois visiteurs seulement et nous avons eu un accueil des plus chaleureux. Merveilleuse et émouvante visite que je vous conseille. Je n'ai croisé personne même pas ma femme et les photos étaient autorisées sans flash. Je me suis attardé au "grenier" assez longtemps car le responsable du musée est venu me retrouver et là nous avons beaucoup discuté. Compte tenu qu'il n'y avait pas surcharge de travail, il m'a montré des trucs, appris quelques anecdotes dont j'aurais dû prendre note, il m'a ouvert la fenêtre par laquelle Jules Verne aimait regarder le ciel etc... PASSIONNANT. J'ai beaucoup de photos et je vais leur écrire pour savoir si je peux vous en poster quelques unes. 

* En ce qui concerne les remontrances de Camille Flammarion, je crois qu'il en a tenu compte dans un autre roman. Faudra que je retrouve cela dans mes archives. 
* C'était sa maison d'habitation qu'il avait en location, sinon il était également propriétaire d'une autre maison à Amiens où il est décédé. 

Ah autre chose: n'y a t'il pas un semblant de "visionitude" entre "On a marché sur la Lune" d'Hergé et le vol de J. Bezos. Je veux parler du décollage et de l'atterrissage de la fusée, hormis le fait qu'il n'y avait pas de femme dans la BD de Georges Remy.
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Papy Domi a écrit:(...)J'ai visité sa maison natale de Nantes mais surtout au mois de mai dernier mon épouse et moi même avons eu la chance de visiter sa maison d'Amiens, (qu'il louait)* à l'ouverture le premier jour après un long confinement dès l'ouverture un mercredi à 10H tapante. Nous étions trois visiteurs seulement et nous avons eu un accueil des plus chaleureux. Merveilleuse et émouvante visite que je vous conseille. Je n'ai croisé personne même pas ma femme et les photos étaient autorisées sans flash. Je me suis attardé au "grenier" assez longtemps car le responsable du musée est venu me retrouver et là nous avons beaucoup discuté. Compte tenu qu'il n'y avait pas surcharge de travail, il m'a montré des trucs, appris quelques anecdotes dont j'aurais dû prendre note, il m'a ouvert la fenêtre par laquelle Jules Verne aimait regarder le ciel etc... PASSIONNANT. J'ai beaucoup de photos et je vais leur écrire pour savoir si je peux vous en poster quelques unes. 

Hello! Oui la maison de Jules Verne à Amiens vaut le détour ;D Je te rejoins sur les qualités d'écrivain de Jules Verne qui ont été longtemps sous-estimées. Il n'est reconnu comme un grand écrivain que depuis la fin du XXieme siècle. Je pense avoir à peu près tout lu de Verne et je reste bluffé quand je relis certains passages, par exemple le chapitre du rêve d'Axel dans Voyage au centre de la Terre (qui parle d'espace  d'ailleurs et de la création de l'univers...).

Un extrait du manuscrit de "Autour de la Lune". Verne laissait toujours une large marge à droite pour les corrections.

"Lumière et chaleur, toute la vie est là !"

[Littérature] Jules verne et l'espace - Page 2 Lune210


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Dans un hallucinant renversement du sens du temps, Axel, voguant sur une mer souterraine vers le Centre de la Terre, assiste à la création de la Terre dans l'espace primitif. "Poussière d'étoile" dirait un autre poète...

Je regarde dans les airs. Pourquoi quelques-uns de ces oiseaux reconstruits par l’immortel Cuvier ne battraient-ils pas de leurs ailes ces lourdes couches atmosphériques ? Les poissons leur fourniraient une suffisante nourriture. J’observe l’espace, mais les airs sont inhabités comme les rivages.

Cependant mon imagination m’emporte dans les merveilleuses hypothèses de la paléontologie. Je rêve tout éveillé. Je crois voir à la surface des eaux ces énormes Chersites, ces tortues antédiluviennes, semblables à des îlots flottants. Sur les grèves assombries passent les grands mammifères des premiers jours, le Leptotherium, trouvé dans les cavernes du Brésil, le Mericotherium, venu des régions glacées de la Sibérie. Plus loin, le pachyderme Lophiodon, ce tapir gigantesque, se cache derrière les rocs, prêt à disputer sa proie à l’Anoplotherium, animal étrange, qui tient du rhinocéros, du cheval, de l’hippopotame et du chameau, comme si le Créateur, trop pressé aux premières heures du monde, eût réuni plusieurs animaux en un seul. Le Mastodonte géant fait tournoyer sa trompe et broie sous ses défenses les rochers du rivage, tandis que le Megatherium, arc-bouté sur ses énormes pattes, fouille la terre en éveillant par ses rugissements l’écho des granits sonores. Plus haut, le Protopithèque, le premier singe apparu à la surface du globe, gravit les cimes ardues. Plus haut encore, le Ptérodactyle, à la main ailée, glisse comme une large chauve-souris sur l’air comprimé. Enfin, dans les dernières couches, des oiseaux immenses, plus puissants que le casoar, plus grands que l’autruche, déploient leurs vastes ailes et vont donner de la tête contre la paroi de la voûte granitique.

Tout ce monde fossile renaît dans mon imagination. Je me reporte aux époques bibliques de la création, bien avant la naissance de l’homme, lorsque la terre incomplète ne pouvait lui suffire encore. Mon rêve alors devance l’apparition des êtres animés. Les mammifères disparaissent, puis les oiseaux, puis les reptiles de l’époque secondaire, et enfin les poissons, les crustacés, les mollusques, les articulés. Les zoophytes de la période de transition retournent au néant à leur tour. Toute la vie de la terre se résume en moi, et mon coeur est seul à battre dans ce monde dépeuplé. Il n’y a plus de saisons ; il n’y a plus de climats ; la chaleur propre du globe s’accroît sans cesse et neutralise celle de l’astre radieux. La végétation s’exagère. Je passe comme une ombre au milieu des fougères arborescentes, foulant de mon pas incertain les marnes irisées et les grès bigarrés du sol ; je m’appuie au tronc des conifères immenses ; je me couche à l’ombre des Sphenophylles, des Asterophylles et des Lycopodes hauts de cent pieds.

Les siècles s’écoulent comme des jours ! Je remonte la série des transformations terrestres. Les plantes disparaissent ; les roches granitiques perdent leur dureté ; l’état liquide va remplacer l’état solide sous l’action d’une chaleur plus intense ; les eaux courent à la surface du globe ; elles bouillonnent, elles se volatilisent ; les vapeurs enveloppent la terre, qui peu à peu ne forme plus qu’une masse gazeuse, portée au rouge blanc, grosse comme le soleil et brillante comme lui !

Au centre de cette nébuleuse, quatorze cent mille fois plus considérable que ce globe qu’elle va former un jour, je suis entraîné dans les espaces planétaires ! Mon corps se subtilise, se sublime à son tour et se mélange comme un atome impondérable à ces immenses vapeurs qui tracent dans l’infini leur orbite enflammée !

Quel rêve ! Où m’emporte-t-il ? Ma main fiévreuse en jette sur le papier les étranges détails ! J’ai tout oublié, et le professeur, et le guide, et le radeau ! Une hallucination s’est emparée de mon esprit (...)

On me dira que la science y est datée. Peut-être, mais le génie littéraire certainement pas.
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Nemo59

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Papy Domi a écrit:(...) Quant au site de lancement situé lui aussi en Floride, je ne sais plus ou je ne sais pas comment et pourquoi il l'a choisi (...)

Quand il écrit le roman il pense que seuls les USA peuvent se lancer dans ce défi lunaire. Il l'explique dans le roman. J Verne faisait appel à des spécialistes pour les aspects scientifiques. Il sait donc que le lieu idéal de lancement doit être au plus proche de l'équateur pour profiter de la force centifuguge de rotation de la Terre. D'ailleurs dans "Sans dessus dessous", le canon (bien plus monstrueux encore) est construit sur les flancs du Kilimanjaro proche de l'équateur.

EDIT : Dans le roman un chapitre entier est consacré au choix du site. C'est dans le chapitre XI "FLORIDE ET TEXAS"
Cependant, une question restait encore à décider : il fallait choisir un endroit favorable à l’expérience.  (...)  "nous sommes forcés de choisir un lieu assez rapproché de l’équateur, pour que l’expérience se fasse dans de bonnes conditions…" (...)  Il fut donc décidé que la Columbiad serait coulée, soit dans le sol du Texas, soit dans celui de la Floride.. (...)   La décision à peine connue, les députés texiens et floridiens arrivèrent à Baltimore par le plus court ; à partir de ce moment, le président Barbicane et les membres influents du Gun-Club furent assiégés jour et nuit de réclamations formidables. Si sept villes de la Grèce se disputèrent l’honneur d’avoir vu naître Homère, deux États tout entiers menaçaient d’en venir aux mains à propos d’un canon. Ce fut ainsi que le New-York Herald et la Tribune soutinrent le Texas, tandis que le Times et l’American Review prirent fait et cause pour les députés floridiens. 
(...)

« En considérant bien, dit-il, ce qui vient de se passer entre la Floride et le Texas, il est évident que les mêmes difficultés se reproduiront entre les villes de l’État favorisé. La rivalité descendra du genre à l’espèce, de l’État à la Cité, et voilà tout. Or, le Texas possède onze villes dans les conditions voulues, qui se disputeront l’honneur de l’entreprise et nous créeront de nouveaux ennuis, tandis que la Floride n’en a qu’une. Va donc pour la Floride et pour Tampa-Town ! »
Cette décision, rendue publique, atterra les députés du Texas. Ils entrèrent dans une indescriptible fureur et adressèrent des provocations nominales aux divers membres du Gun-Club. Les magistrats de Baltimore n’eurent plus qu’un parti à prendre, et ils le prirent. On fit chauffer un train spécial, on y embarqua les Texiens bon gré mal gré, et ils quittèrent la ville avec une rapidité de trente milles à l’heure.
Mais, si vite qu’ils fussent emportés, ils eurent le temps de jeter un dernier et menaçant sarcasme à leurs adversaires.
Faisant allusion au peu de largeur de la Floride, simple presqu’île resserrée entre deux mers, ils prétendirent qu’elle ne résisterait pas à la secousse du tir et qu’elle sauterait au premier coup de canon.
« Eh bien ! qu’elle saute ! » répondirent les Floridiens avec un laconisme digne des temps antiques.

Je me demande si ce genre de débat n'a pas eu lieu en vrai ;D


Dernière édition par Nemo59 le Dim 8 Aoû 2021 - 21:20, édité 2 fois
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Nemo59

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Nemo59 a écrit:
Papy Domi a écrit:(...) Quant au site de lancement situé lui aussi en Floride, je ne sais plus ou je ne sais pas comment et pourquoi il l'a choisi (...)

Quand il écrit le roman il pense que seuls les USA peuvent se lancer dans ce défi lunaire. Il l'explique dans le roman. J Verne faisait appel à des spécialistes pour les aspects scientifiques. Il sait donc que le lieu idéal de lancement doit être au plus proche de l'équateur pour profiter de la force centifuguge de rotation de la Terre. Je ne me souviens plus si c'est dans le roman où dans les courriers à son éditeur mais il hésite entre un lancement depuis la Floride ou le Texas, ce qui est amusant avec le recul puisque d'autre après lui se sont posé la question je crois (Nasa, Elon Musk ?...). D'ailleurs dans "Sans dessus dessous", le canon (bien plus monstrueux encore) est construit sur les flancs du Kilimanjaro proche de l'équateur.
Merci pour ces supers infos.
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Pour sens dessus-dessous il y a aussi cette version:

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@Domi : excellent Devos ;D

J'ai édité mon post précédent. A propos du site de lancement des fusées US extrait de Wikipédia et un autre rapprochement amusant:

Wikipédia a écrit:Les essais de fusée après guerre sont réalisés au Nouveau-Mexique, mais un incident de lancement hâte la recherche d'un site dégagé des habitations. Le premier choix situé à El Centro sur la côte de la Californie est rejeté par le président du Mexique (la trajectoire des fusées longe la côte mexicaine) alarmé par la chute d'une fusée V2 non loin de Mexico, le deuxième site sélectionné, situé à Cape Canaveral en Floride, dans une zone côtière de lagunes presque inhabitée est choisi. Le 11 mai 1949, le président Harry S. Truman signe le décret de création d'un établissement interarmées pour le lancement des fusées à longue portée situé à Cape Canaveral3. L'implantation du centre sur la côte est de la Floride est idéale pour le lancement de fusées car leur trajectoire au décollage survolait l'océan Atlantique évitant les zones habitées.

Dans le roman Maston, qui considère que le meilleur site serait au Mexique affirme:

— Eh bien ! puisque nos frontières ne sont pas assez étendues, puisque au sud l’Océan nous oppose une barrière infranchissable, puisqu’il nous faut chercher au-delà des États-Unis et dans un pays limitrophe ce vingt-huitième parallèle, c’est là un casus belli légitime, et je demande que l’on déclare la guerre au Mexique !
-  Mais non ! mais non ! s’écria-t-on de toutes parts.
— Non ! répliqua J.-T. Maston. Voilà un mot que je m’étonne d’entendre dans cette enceinte !
— Mais écoutez donc !…
— Jamais ! jamais ! s’écria le fougueux orateur. Tôt ou tard cette guerre se fera, et je demande qu’elle éclate aujourd’hui même.
— Maston, dit Barbicane en faisant détonner son timbre avec fracas, je vous retire la parole ! »
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Nemo59

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Nemo59 a écrit:
Papy Domi a écrit:(...) Quant au site de lancement situé lui aussi en Floride, je ne sais plus ou je ne sais pas comment et pourquoi il l'a choisi (...)

Quand il écrit le roman il pense que seuls les USA peuvent se lancer dans ce défi lunaire. Il l'explique dans le roman. J Verne faisait appel à des spécialistes pour les aspects scientifiques. Il sait donc que le lieu idéal de lancement doit être au plus proche de l'équateur pour profiter de la force centifuguge de rotation de la Terre. D'ailleurs dans "Sans dessus dessous", le canon (bien plus monstrueux encore) est construit sur les flancs du Kilimanjaro proche de l'équateur.

Le choix d'un site près de l'équateur (sous 28 degrés de latitude plus précisèment) n'a rien à voir avec la rotation de la terre, il n'est d'ailleurs pas question de satellisation dans "De la Terre à la Lune", mais d'un tir direct. Ce tir doit se faire en visant la lune au zénith (ou plutôt en visant le zénith qu'atteindra la lune 4 jours plus tard) et ce n'est possible que près de l'equateur.
Le zouave
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