Absolument !
steph hellknights a écrit:je veux pas être pessimiste , mais je les trouve optimiste et pour cause
:hot:
Pour juger correctement de l'avenir du programme spatial US, il est malheureusement indispensable de connaître la situation financière du pays.
Les 14 et 15 décembre derniers, Bush a dépêché à Pékin, auprès de la camarade Wu-Zi, vice-premier-ministre, son " Team A " de l'économie dont Hank Paulson, ministre des finances, Ben Bernanke, président de la Réserve fédérale, Carlo Gutierrez, ministre du travail, Sam Bodman, délégué du Commerce et Susan Schwab, amassadeur et principal conseiller commercial du président pour contester la politique financière du yuan collé au dollar " subvention de fait à l'exportation " selon les Américains. Avec un déficit commercial en faveur de la Chine de 228 milliards de $ en 2005, les E-U s'essoufflent.
Premiers détenteurs mondiaux de devises US ( 1000 milliards de dollars ), les Chinois persistent dans leur intention de se diversifier en se débarrassant d'un tiers de ce butin encombrant. Certes, ils n'entendent pas le déverser sur le marché mondial mais ils envisageraient d'acheter beaucoup plus d'or et d'argent qu'ils n'en auraient besoin. La chose n'est pas du goût des Américains qui, depuis des années, se donnent le plus grand mal pour torpiller l'or. Sans compter que le décrochage du dollar - qui a perdu en un siècle 98% de sa valeur - est une pompe qui s'auto-alim
ente de sa propre turpitude. En réduisant les taux d'intérêt pour relancer l'économie...le dollar plonge.Or ce dernier ne survit que par la confiance des pays asiatiques qui depuis des années financent le gigantesque déficit américain.
En mars 2006, l'administration Bush a supprimé la " nomenclature M3 ", instrument de mesure de l'économie, dressant l'état des comptes bancaires, l'épargne, la circulation fiduciaire, les fonds boursiers, les dépôts à vue, etc. Mais surtout photo instantanée de l'injection massive de dollars dans le système financier américain, ouvrant la porte à un inévitable effondrement du billet vert. Pour Bob Chapman, directeur de l'International Forecaster, une lettre économique, le M3 croîtrait actuellement de 10% par an. Il est convaincu que l'US Dollar Index ( USDX ) qui mesure l'état réel du dollar, à partir d'un pannier de six monaies - euro, £, $ canadien, F suisse et couronne suédoise - et sur lequel tout le système financier international s'arc-boute pour qu'il se maintienne au-dessus de l'indice 80, pourrait prochainement atteindre les 75. Franchie cette barre, il subirait une correction de 35% et s'effondrerait à 55. " A ce niveau, il est assuré d'emporter la Bourse et l'économie US avec lui ".
L'année dernière, les indicateurs se sont mis au rouge les uns après les autres. Le plus grave pourrait être le trucage systématique des données du Dow Jones.Les spécialistes font remarquer que ses résultats triomphants ne tiennent pas compte de l'inflation. Sa fiabilité est contestée : il se limite aux...30 entreprises les plus intéressantes. En revanche, le Nasdaq et le S&P 500, couvrant un éventail d'entreprises infiniment plus large, se situent en termes réels respectivement à -27% et à -63% en dessous des niveaux de janvier 2000. Depuis cette date, comparé à l'or et au pétrole, le Dow Jones a perdu la moitié de sa valeur. 70% de ses entreprises sont au mois à à -20% de leurs meilleurs scores.
Le 16 décembre, le ministère des finances a publié son rapport évaluant le déficit budgétaire 2006 non pas à 248,2 milliards de dollars comme il est communément établi mais à ... 4600 milliards de $ ! 1000 milliards de plus que le réel déficit budgétaire 2005 ! Selon John Williams, les statistiques du " General Accepted Accounting Practices " montent que " le déficit véritable équivaut à 19 fois le déficit budgétaire officiel ". La raison en est que ce dernier est calculé en cash et ne tient pas compte de la sécurité sociale dont aucune provision n'est envisagée pour combler le déficit abyssal. Williams explique que " même si l'Administration Bush taxait à 100% tous les salaires, dividendes, rémunérations, profits, cela ne permettrait pas de combler le déficit alors que supprimer la Sécurité Sociale et Médicale serait politiqueemnt suicidaire. Bilan confirmé par David Walker, Contrôleur général des Etats-Unis qui indique que la dette accumulée par l'administration " équivaut à 170 000$ par Américain ou 440 000$ par foyer ".
Pour les observateurs attentifs, le gouvernement Bush n'est pas dans un processus de sauvetage du dollar. Celui-ci est condamné. Point. Il s'agit, sans qu'il s'effondre, de le pousser doucement vers la sortie. Selon Chapman " les Américains seront durement frappés. Dans la récession sévère dans laquelle nous entrons Bush expliquera qu'il est nécessaire, pour lutter contre l'Euro, de former une North American Union. L'amero sera présenté comme la solution miracle pour rétablir le dollar ". Le but ? Selon Steve Previs, vice-président de la société londonienne d'investissement JEFFERIES iNTERNATIONAL, l'une des plus puissantes du monde : " Créer une communauté sans frontières, comme l'Union Européenne, avec le dollar US, le dollar canadien et le peso mexicain remplaçés par l'Amero "
Devant ces sombres perspectives, on se demande ce que pèsera la " Vision for Space Exploration ". :(