Un système russe d'observation satellitaire arctique en 2011

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Un système d'observation satellitaire de l'Arctique créé d'ici 2011-2012
A l'instar de RADARSAT 2 lancé du cosmodrome russe de Baïkonour, au Kazakhstan, en décembre 2007, à bord d'une fusée Soyouz, la société NPO Lavotchkin et le Rosgidromet (Météorologie nationale russe) créeront d'ici 2011-2012 un nouveau système spatial, dénommé Arktika, afin d'observer les modifications du temps et concourir à la prospection des minéraux utiles dans la région arctique. L'annonce de ce projet a été faite par le Service de presse de l'Agence spatiale russe (Roskosmos) citant son propre directeur, Anatoli Perminov. RADARSAT 2 est un satellite radar commercial canadien de prochaine génération qui offrira de puissantes capacités techniques novatrices permettant de faciliter la surveillance maritime, la surveillance des glaces, la gestion des catastrophes, la surveillance environnementale, la gestion des ressources ainsi que les activités de cartographie au Canada et dans le monde entier.

"Pour obtenir des informations météorologiques, nous avons proposé, avec le Rosgidromet, de créer le système météorologique spatial Arktika, fonctionnant sur une orbite elliptique élevée, et destiné à fournir des informations complexes permettant de résoudre les problèmes du développement de toute la région arctique", a expliqué Anatoli Perminov.

Le patron de Roskosmos a expliqué que l'on manquait actuellement de données crédibles et permanentes concernant les pôles. Cela complique l'établissement de prévisions fiables. A ce jour, les données météorologiques sont fournies, pour l'essentiel, par un groupement international de satellites météorologiques géostationnaires. Ils sont peu efficaces pour scanner les hautes latitudes de la Terre, car situés au-dessus de l'équateur.

Les spécialistes de NPO Lavotchkin envisagent de lancer cinq satellites. Deux satellites météorologiques optiques, sous l'appellation Arktika-M, observeront en permanence les changements de temps. Ils fourniront également des informations sur la sécurité des vols au-dessus des territoires polaires.

La nuit polaire est très longue. Lorsque les moyens optiques deviendront inopérants, les scientifiques utiliseront le satellite de détection Arktika-R, irremplaçable pour obtenir des indications précises sur l'état de la couche de glace et guider le passage des navires par la Voie maritime septentrionale et l'embouchure des grands fleuves sibériens. Ce satellite rendra également de grands services en matière de prospection du pétrole, du gaz et d'autres minéraux utiles, a souligné Anatoli Perminov.

Deux autres satellites de communication, de type Arktika-C, assureront la continuité des communications téléphoniques et des transmissions TV et radio FM, notamment pour les navires et les avions qui se trouveront dans la zone polaire.
L'exploitation de ces cinq satellites favorisera un développement socio-économique dynamique des territoires septentrionaux de la Russie et des pays voisins du Pôle. Ce projet sera rentable à terme, a souligné Anatoli Perminov.

Les premières études ont été lancées. Les satellites seront créés sur la base des plateformes, déjà existantes, de type Navigator et Express. Le projet devrait être mené à terme d'ici quatre ans, selon le patron de Roskosmos, qui se félicite qu'il ait vu jour dans le cadre de l'Année polaire internationale qui a lieu actuellement.


Preuve en est que la Russie développe de nouveaux satellites de télédétection qui seront certainement lancés de Plesetsk par des fusées SOYUZ 2.1b équipées du nouveau étage terminal Frégat-SB et du moteur RD-0124.
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BE Russie 31 - 24/06/2010
Un système de satellites russes bientôt déployé au-dessus de l'Arctique

Un système de quatre satellites devrait commencer à être mis sur orbite d'ici trois ou quatre ans au-dessus de l'Arctique. Le coût du projet est estimé à quelque 68 milliards de roubles, mais devrait largement être financé, outre le budget de l'Etat russe, par le secteur privé et les contributions d'autres pays.
Le système Arktika sera avant tout au service des intérêts russes dans la région, qu'il s'agisse de la prospection d'hydrocarbures, de l'accompagnement des navires, des télécommunications, de la sécurité du transport aérien, des prévisions météorologiques ou de la surveillance écologique. Ce système permettra d'améliorer la précision des prévisions météorologiques non seulement en Russie, mais dans tout l'hémisphère Nord. Il pourra également être utilisé pour certaines situations d'urgence, a souligné le patron des services météorologiques russes (Rosguidromet), Alexandre Frolov.
Un événement des plus récents (l'éruption du volcan islandais Eyjafjöll) a montré que les systèmes satellitaires actuels ne sont pas capables de suivre les déplacements de la cendre dans les régions septentrionales (le volcan se situe à 60° degrés de latitude nord). Le patron du Rosguidromet a souligné que compte tenu de la spécificité de la région arctique, il est extrêmement difficile de construire et de faire fonctionner des stations d'observation au sol. A cet égard, le projet Arktika prend tout son sens et s'avérera économiquement rentable. Il constitue, au fond, le seul véritable moyen d'assurer une surveillance opérationnelle, a souligné Alexandre Frolov. Anatoli Perminov a estimé que si l'on pouvait se mettre au travail dès aujourd'hui, sur la base de tout ce qui a déjà été réalisé, il devrait être possible de mettre en orbite le premier satellite de la série d'ici trois ans.
La série Arktika comptera quatre satellites répartis dans deux sous-systèmes, l'un à vocation de télédétection (satellites sur des orbites synchrones avec le Soleil), l'autre étant davantage tourné vers les observations météorologiques et les télécommunications (satellites sur des orbites elliptiques élevées). Aucun pays au monde ne possède à ce jour de pareil système au-dessus de l'Arctique, seul le Canada s'étant lancé lui aussi dans un tel projet. Alexandre Frolov a souligné que l'infrastructure au sol pour recueillir les données de ces satellites existe déjà, avec les centres de Dolgoproudnoïé, Novossibirsk et Khabarovsk, déjà en service. Ces satellites seront également utilisés pour réaliser des travaux de prospection de minéraux utiles dans la zone arctique, faciliter les vols croisés Eurasie-Amérique du Nord, observer les changements climatiques.

Le système Arktika permettra d'améliorer sensiblement les prévisions météorologiques. Selon Alexandre Frolov, les précisions actuelles sont limitées à 5-7 jours. Les spécialistes évaluent entre 40 et 60 milliards de roubles le coût annuel des incidences climatiques sur l'économie de la Russie. La création du système Arktika permettra de réduire les préjudices causés à l'économie, estiment donc les experts. Selon eux, si les travaux sur le système commencent cette année et si la mise en orbite des satellites intervient en 2014-2015, les dépenses pour la création du système pourront commencer à être amorties dès 2016.
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au fait c'est vrai, quel type d'orbite possible pour cette mission?
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tatiana13

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