Lanceurs spatiaux civils : la suprématie européenne
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Ca fait plaisir de voir ca, j'espere qu'on ne s'endormira pas sur nos lauriers.
http://www.lemonde.fr/sciences-et-environnement/article/2008/05/30/lanceurs-spatiaux-civils-la-suprematie-europeenne_1051842_3244.html#ens_id=1051925
Dans la nuit du vendredi 30 au samedi 31 mai, Ariane 5 doit mettre en orbite, depuis Kourou en Guyane, deux satellites : l'un pour la défense britannique et l'autre pour Turksat, une firme turque de télécommunications. C'est le troisième des sept lancements de la fusée européenne prévus pour cette année par Arianespace, qui profite de la vigueur retrouvée du secteur des télécommunications pour renforcer sa domination.
Très affectée par l'échec du lancement d'Ariane 5 ECA en 2002, Arianespace s'est profondément réorganisée en quatre ans. "D'une société d'ingénierie, nous sommes devenus une société de services, rappelle souvent son président, Jean-Yves Le Gall. Nous utiliserons désormais toujours le même modèle de lanceur, c'est un gage de fiabilité pour nos clients." Cette stratégie est d'autant plus confortée que, depuis cinq ans, la fusée européenne a réussi vingt-quatre tirs consécutifs.
Il n'est donc pas question de revoir à l'avenir la configuration de la fusée. En revanche, des améliorations sont envisagées à l'horizon 2015-2016. Les recherches concernent le troisième étage de la fusée dont le moteur Vinci pourrait se rallumer, permettant ainsi de lancer simultanément deux satellites sur des orbites différentes. Le financement de ces travaux devrait être évoqué lors de la conférence des ministres de l'Agence spatiale européenne (ESA) au mois de novembre. Cette optimisation permettra également à Ariane d'augmenter sa capacité de transport de 10 à 12 tonnes. Une amélioration indispensable, car comme tous les lanceurs, la fusée européenne est confrontée à l'augmentation du poids des masses utiles. Aujourd'hui, les satellites les plus lourds pèsent 6 tonnes et Ariane en lance deux à chaque fois.
Depuis deux ans, les applications venues d'Internet, la multiplication des offres de téléphonie et le développement de la télévision haute définition (TVHD) dopent le marché. Pour y répondre, il faut donc de nouvelles capacités. Cette demande est d'autant plus importante que, pour la première fois, elle émane aussi bien des pays développés que des zones émergentes comme l'Inde, l'Amérique latine et l'Afrique. Elle est portée aussi par l'arrivée de nouveaux intervenants. Le nombre de bouquets de chaînes de télévision payantes diffusées par satellites ne cesse d'augmenter dans le monde. De soixante en 2004, il approche aujourd'hui la centaine. Des raisons techniques réclament aussi plus de capacités. Là où un seul canal permettait de diffuser une chaîne de télévision classique, la bande passante doit être plus importante pour la TVHD.
Dans cet environnement, le lanceur européen fait la course en tête. En 2007, sur les dix-sept satellites de télécommunications géostationnaires lancés, Ariane 5 en a mis douze sur orbite. Deux échecs ont été enregistrés par ses concurrents, le russo-ukraino-américain Sea Launch et le russo-américain Proton.
"VALEUR STRATÉGIQUE"
Si le premier a repris ses tirs cette année, le second n'est toujours pas opérationnel : son dernier échec date du mois de mars. Pendant ce temps, les acteurs chinois et indien commencent à proposer leurs services à d'autres pays. Ainsi, les offres de la Chine au Nigeria et au Venezuela, moyennant pétrole, contribuent à ce changement de physionomie du marché du spatial civil.
"Nous sommes sortis de la phase où le lanceur était considéré comme une commodité, les gens ont pris conscience qu'il a une valeur stratégique", affirme Jean-Yves Le Gall, président d'Arianespace.
La tendance s'est inversée en quinze ans. Au milieu des années 1990, Ariane domine le secteur du lancement des satellites civils, avec plus de la moitié du marché. Pour mettre fin à cette suprématie, les Américains s'allient avec les constructeurs russes et ukrainiens, réputés pour leur fiabilité. Boeing constitue un consortium pour commercialiser la fusée ukrainienne Zenit. Elle est lancée depuis la plate-forme Sea Launch, dans le Pacifique, mais aussi depuis le cosmodrome kazakh de Baïkonour (Land Launch). Lockheed-Martin signe un accord de commercialisation au sein d'International Launch Services (ILS) des fusées Proton, qu'il dénoncera en 2006.
Ariane s'associe alors au russe Soyouz au sein de Starsem. L'objectif est de disposer d'une gamme complète de lanceurs capables de mettre en orbite aussi bien des petits que des gros satellites. Un pas de tir qui devrait entrer en service en 2009 est d'ailleurs en construction à Kourou.
Mais l'explosion de la bulle Internet en mars 2000 stoppe l'engouement et provoque la crise des lanceurs. S'ensuit alors une période de guerre des prix dont pâtit Arianespace. De plus, l'opérateur européen connaît des difficultés avec l'évolution de son lanceur. Passé d'Ariane 4 portant 4,7 tonnes à Ariane 5 pouvant transporter 6 tonnes, puis à Ariane 5 ECA capable d'emporter jusqu'à 10 tonnes se révèle délicat, comme le montre l'échec du premier tir en décembre 2002. Il faudra attendre plusieurs mois pour que le modèle Ariane 5 ECA soit validé. De leur côté, les américains Boeing et Lockheed-Martin décident de concentrer leurs fusées respectives, Delta 4 et Atlas V, sur les tirs militaires, plus lucratifs et plus nombreux. Chaque année, les lancements des "satellites gouvernementaux" de par le monde représentent près des trois quarts de l'activité du secteur. Face au lanceur européen, seuls demeurent comme rivaux les Russes et les Ukrainiens, qui s'emploient à sortir de leurs difficultés.
DES PRIX QUI FLAMBENT
Aujourd'hui, "Ariane a retrouvé sa part de marché de 50 %, celle qu'elle avait atteinte avant le ralentissement du début des années 2000", constate Rachel Villain, directrice espace et communications de la société d'études d'Euroconsult. Cette reprise du marché des satellites s'accompagne d'une flambée des tarifs, les Russes les ayant doublés en trois ans. Ariane a suivi, affichant même des tarifs supérieurs de 10 % à 20 %, mais sans perdre de clients. "Sur un marché porteur, les clients sont prêts à payer pour un service de qualité, incluant des lancements dans les délais", confirme Rachel Villain.
Depuis bientôt deux ans, la fiabilité des tirs est désormais prise en compte par les assureurs : les contrats diffèrent notamment en fonction de la réussite des lanceurs. Alors qu'auparavant toutes les primes étaient analogues, représentant de 8 à 9 % de la valeur du satellite à lancer, elles sont aujourd'hui de quelque 6 % pour un départ avec Ariane, atteignent 7 % ou 8 % avec Sea Launch et oscillent entre 10 % et 12 % avec Proton.
L'interrogation porte désormais sur l'impact de la crise financière sur les nouveaux projets des utilisateurs de satellites. Seront-ils maintenus, simplement reportés ou, pire, parfois annulés ?
http://www.lemonde.fr/sciences-et-environnement/article/2008/05/30/lanceurs-spatiaux-civils-la-suprematie-europeenne_1051842_3244.html#ens_id=1051925
Dans la nuit du vendredi 30 au samedi 31 mai, Ariane 5 doit mettre en orbite, depuis Kourou en Guyane, deux satellites : l'un pour la défense britannique et l'autre pour Turksat, une firme turque de télécommunications. C'est le troisième des sept lancements de la fusée européenne prévus pour cette année par Arianespace, qui profite de la vigueur retrouvée du secteur des télécommunications pour renforcer sa domination.
Très affectée par l'échec du lancement d'Ariane 5 ECA en 2002, Arianespace s'est profondément réorganisée en quatre ans. "D'une société d'ingénierie, nous sommes devenus une société de services, rappelle souvent son président, Jean-Yves Le Gall. Nous utiliserons désormais toujours le même modèle de lanceur, c'est un gage de fiabilité pour nos clients." Cette stratégie est d'autant plus confortée que, depuis cinq ans, la fusée européenne a réussi vingt-quatre tirs consécutifs.
Il n'est donc pas question de revoir à l'avenir la configuration de la fusée. En revanche, des améliorations sont envisagées à l'horizon 2015-2016. Les recherches concernent le troisième étage de la fusée dont le moteur Vinci pourrait se rallumer, permettant ainsi de lancer simultanément deux satellites sur des orbites différentes. Le financement de ces travaux devrait être évoqué lors de la conférence des ministres de l'Agence spatiale européenne (ESA) au mois de novembre. Cette optimisation permettra également à Ariane d'augmenter sa capacité de transport de 10 à 12 tonnes. Une amélioration indispensable, car comme tous les lanceurs, la fusée européenne est confrontée à l'augmentation du poids des masses utiles. Aujourd'hui, les satellites les plus lourds pèsent 6 tonnes et Ariane en lance deux à chaque fois.
Depuis deux ans, les applications venues d'Internet, la multiplication des offres de téléphonie et le développement de la télévision haute définition (TVHD) dopent le marché. Pour y répondre, il faut donc de nouvelles capacités. Cette demande est d'autant plus importante que, pour la première fois, elle émane aussi bien des pays développés que des zones émergentes comme l'Inde, l'Amérique latine et l'Afrique. Elle est portée aussi par l'arrivée de nouveaux intervenants. Le nombre de bouquets de chaînes de télévision payantes diffusées par satellites ne cesse d'augmenter dans le monde. De soixante en 2004, il approche aujourd'hui la centaine. Des raisons techniques réclament aussi plus de capacités. Là où un seul canal permettait de diffuser une chaîne de télévision classique, la bande passante doit être plus importante pour la TVHD.
Dans cet environnement, le lanceur européen fait la course en tête. En 2007, sur les dix-sept satellites de télécommunications géostationnaires lancés, Ariane 5 en a mis douze sur orbite. Deux échecs ont été enregistrés par ses concurrents, le russo-ukraino-américain Sea Launch et le russo-américain Proton.
"VALEUR STRATÉGIQUE"
Si le premier a repris ses tirs cette année, le second n'est toujours pas opérationnel : son dernier échec date du mois de mars. Pendant ce temps, les acteurs chinois et indien commencent à proposer leurs services à d'autres pays. Ainsi, les offres de la Chine au Nigeria et au Venezuela, moyennant pétrole, contribuent à ce changement de physionomie du marché du spatial civil.
"Nous sommes sortis de la phase où le lanceur était considéré comme une commodité, les gens ont pris conscience qu'il a une valeur stratégique", affirme Jean-Yves Le Gall, président d'Arianespace.
La tendance s'est inversée en quinze ans. Au milieu des années 1990, Ariane domine le secteur du lancement des satellites civils, avec plus de la moitié du marché. Pour mettre fin à cette suprématie, les Américains s'allient avec les constructeurs russes et ukrainiens, réputés pour leur fiabilité. Boeing constitue un consortium pour commercialiser la fusée ukrainienne Zenit. Elle est lancée depuis la plate-forme Sea Launch, dans le Pacifique, mais aussi depuis le cosmodrome kazakh de Baïkonour (Land Launch). Lockheed-Martin signe un accord de commercialisation au sein d'International Launch Services (ILS) des fusées Proton, qu'il dénoncera en 2006.
Ariane s'associe alors au russe Soyouz au sein de Starsem. L'objectif est de disposer d'une gamme complète de lanceurs capables de mettre en orbite aussi bien des petits que des gros satellites. Un pas de tir qui devrait entrer en service en 2009 est d'ailleurs en construction à Kourou.
Mais l'explosion de la bulle Internet en mars 2000 stoppe l'engouement et provoque la crise des lanceurs. S'ensuit alors une période de guerre des prix dont pâtit Arianespace. De plus, l'opérateur européen connaît des difficultés avec l'évolution de son lanceur. Passé d'Ariane 4 portant 4,7 tonnes à Ariane 5 pouvant transporter 6 tonnes, puis à Ariane 5 ECA capable d'emporter jusqu'à 10 tonnes se révèle délicat, comme le montre l'échec du premier tir en décembre 2002. Il faudra attendre plusieurs mois pour que le modèle Ariane 5 ECA soit validé. De leur côté, les américains Boeing et Lockheed-Martin décident de concentrer leurs fusées respectives, Delta 4 et Atlas V, sur les tirs militaires, plus lucratifs et plus nombreux. Chaque année, les lancements des "satellites gouvernementaux" de par le monde représentent près des trois quarts de l'activité du secteur. Face au lanceur européen, seuls demeurent comme rivaux les Russes et les Ukrainiens, qui s'emploient à sortir de leurs difficultés.
DES PRIX QUI FLAMBENT
Aujourd'hui, "Ariane a retrouvé sa part de marché de 50 %, celle qu'elle avait atteinte avant le ralentissement du début des années 2000", constate Rachel Villain, directrice espace et communications de la société d'études d'Euroconsult. Cette reprise du marché des satellites s'accompagne d'une flambée des tarifs, les Russes les ayant doublés en trois ans. Ariane a suivi, affichant même des tarifs supérieurs de 10 % à 20 %, mais sans perdre de clients. "Sur un marché porteur, les clients sont prêts à payer pour un service de qualité, incluant des lancements dans les délais", confirme Rachel Villain.
Depuis bientôt deux ans, la fiabilité des tirs est désormais prise en compte par les assureurs : les contrats diffèrent notamment en fonction de la réussite des lanceurs. Alors qu'auparavant toutes les primes étaient analogues, représentant de 8 à 9 % de la valeur du satellite à lancer, elles sont aujourd'hui de quelque 6 % pour un départ avec Ariane, atteignent 7 % ou 8 % avec Sea Launch et oscillent entre 10 % et 12 % avec Proton.
L'interrogation porte désormais sur l'impact de la crise financière sur les nouveaux projets des utilisateurs de satellites. Seront-ils maintenus, simplement reportés ou, pire, parfois annulés ?
zx- Messages : 2650
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C'est une bonne nouvelle pour l'Europe spatiale, même si en effet il ne faut pas que l'on s'endorme sur nos lauriers, il faudra que l'esa ou l'UE continuent à soutenir Arianespace, notamment pour développer de nouveaux lanceurs ou améliorer Ariane. En tout cas, avec l'arrivée du Soyouz et de Vega en Guyane et puis plus tard d'Ariane 5 ECB (moteur Vinci), je pense qu'Arianespace aura tout ce qu'il faut pour résister à la concurrence. :cadeauesa:
DeepField- Messages : 1023
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DeepField a écrit: et puis plus tard d'Ariane 5 ECB (moteur Vinci), je pense qu'Arianespace aura tout ce qu'il faut pour résister à la concurrence. :cadeauesa:
Il est clair qu'il nous faut ABSOLUMENT le moteur Vinci. Le poids des satellites va en augmentant (la diminution de poids que l'on aurait pu espérer grâce à la miniaturisation des composants n'a pas eu lieu, puisqu'on a choisit d'augmenter les capacités des satellites plutôt que de diminuer leur poids), et comme partout ailleurs la flexibilité est la clef de la réussite. Si l'on ne dispose pas d'ici quelques années d'un moteur réallumable puissant, je crois qu'on va droit dans le mur.
Blink / Pamplemousse- Messages : 1263
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une image sympa
source : le monde
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Dernière édition par zx le Dim 1 Juin 2008 - 10:39, édité 1 fois
zx- Messages : 2650
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Il est clair qu'il faut l'étage ECB. En 2007, Arianespace a commencé à avoir des problèmes pour apairer des satellites pour un même lancement. Que dire dans 3-4 ans? Il est, pour moi, urgent de débloquer les fonds pour sortir l'ECB. Les clients sont certes près à payer plus cher pour un lancement, mais seront-ils prêts à payer le double pour lancer un satellite dont la masse dépasserait les 7-8 tonnes? Pas si sûrs. Ariane ne peut exister que si elle fait des lancements doubles parce que plus cher que ses concurrents (presque le double). Or ECA c'est 9,6 tonnes dans cette configuration.
Je remarque que Le Monde a utilisé mes dessins pour son infographie... du moins pour les 4 premiers lanceurs...
Je remarque que Le Monde a utilisé mes dessins pour son infographie... du moins pour les 4 premiers lanceurs...
Et évidemment ils t'ont demandé ton autorisation :evil:Yantar a écrit:Je remarque que Le Monde a utilisé mes dessins pour son infographie... du moins pour les 4 premiers lanceurs...
Invité- Invité
Steph a écrit:Et évidemment ils t'ont demandé ton autorisation :evil:Yantar a écrit:Je remarque que Le Monde a utilisé mes dessins pour son infographie... du moins pour les 4 premiers lanceurs...
Si se sont des dessins personnels (fait par tes petites mimines), tu es en droit de demander un "droit de regard" ou une compensation
Yantar a écrit:Il est clair qu'il faut l'étage ECB. En 2007, Arianespace a commencé à avoir des problèmes pour apairer des satellites pour un même lancement. Que dire dans 3-4 ans? Il est, pour moi, urgent de débloquer les fonds pour sortir l'ECB. Les clients sont certes près à payer plus cher pour un lancement, mais seront-ils prêts à payer le double pour lancer un satellite dont la masse dépasserait les 7-8 tonnes? Pas si sûrs. Ariane ne peut exister que si elle fait des lancements doubles parce que plus cher que ses concurrents (presque le double). Or ECA c'est 9,6 tonnes dans cette configuration.
Je suis d'accord pour conserver notre avance, Je ne sais pas ou en sont les japonais, mais l'ete prochain ils lanceront leur H2B, il sera un concurrent sérieux avec ses 16t LEO ou ses 8t GTO.
Du fait d'une production qui augmente et des commandes qui s'accumulent, il n'ya pas un programme de rationalisation des couts ? une deuxieme tour de lancement pour ariane et une nouvelle chaine de production.
Tout ce qui est fait pour reduire les couts d'un produit, l'argent gagner permet de nouveaux investissements.
zx- Messages : 2650
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Surtout mettre comme source "Arianespace" alors qu'il n'y a rien d'Arianespace dans l'infographie... Mais je leur ai envoyé un mail.
Malheureusement, sur le net, difficile d'éviter ça. Déjà la 4ème ou 5ème fois depuis 2 ans.
Je cherche un système pour éviter la copie... Je pense que je vais devoir rajouter un logo sur les dessins même. Dommage mais si c'est la seule façon pour éviter les copies, pas trop le choix. Surtout que la copie est autorisée... Il suffit simplement de mentionner la source
Pour en revenir au vrai sujet, les fusées japonaises, j'ai du mal à les imaginer sur un marché ouvert. Celà fait 15 ans qu'ils sont théoriquement sur le marché mais ils n'ont toujours pas lancé le moindre satellite étranger. Leur cadence de lancement est de 3 à 5 vols par an et ça uniquement pour le marché intérieur. Imaginer qu'ils doublent leur capacité de lancement tout en respectant les périodes de pêche (même si elles sont moins contraignantes maintenant), j'ai du mal à le croire. Pourtant, ils ont 2 ensembles de lancement. Deux ensembles de lancements ne veut pas dire deux lancements à quelques jours d'interval non plus.
Le vrai danger pour Ariane ce sera quand elle n'aura plus systématiquement la possibilité de faire des lancements doubles. Les premiers vols Ariane 44L, c'était 2 satellites pour 120 millions de $... Lorsqu'elle a été retirée du marché, c'était toujours le même prix mais pour 1 seul satellite. ECA 9,6 tonnes en lancement double. Vous voyez des satellites de 6 tonnes arriver, il ne reste même plus 4 tonnes pour l'adaptateur et le second satellite. Et un satellite de moins de 4 tonnes c'est environ 80-90 millions sur Ariane... Soyuz pour 3 tonnes depuis Kourou c'est 40-60... Quel lanceur va choisir le client? Pourquoi prendre Ariane alors que Soyuz est lancé depuis Kourou par une filiale d'Arianespace pour moins cher?
Malheureusement, sur le net, difficile d'éviter ça. Déjà la 4ème ou 5ème fois depuis 2 ans.
Je cherche un système pour éviter la copie... Je pense que je vais devoir rajouter un logo sur les dessins même. Dommage mais si c'est la seule façon pour éviter les copies, pas trop le choix. Surtout que la copie est autorisée... Il suffit simplement de mentionner la source
Pour en revenir au vrai sujet, les fusées japonaises, j'ai du mal à les imaginer sur un marché ouvert. Celà fait 15 ans qu'ils sont théoriquement sur le marché mais ils n'ont toujours pas lancé le moindre satellite étranger. Leur cadence de lancement est de 3 à 5 vols par an et ça uniquement pour le marché intérieur. Imaginer qu'ils doublent leur capacité de lancement tout en respectant les périodes de pêche (même si elles sont moins contraignantes maintenant), j'ai du mal à le croire. Pourtant, ils ont 2 ensembles de lancement. Deux ensembles de lancements ne veut pas dire deux lancements à quelques jours d'interval non plus.
Le vrai danger pour Ariane ce sera quand elle n'aura plus systématiquement la possibilité de faire des lancements doubles. Les premiers vols Ariane 44L, c'était 2 satellites pour 120 millions de $... Lorsqu'elle a été retirée du marché, c'était toujours le même prix mais pour 1 seul satellite. ECA 9,6 tonnes en lancement double. Vous voyez des satellites de 6 tonnes arriver, il ne reste même plus 4 tonnes pour l'adaptateur et le second satellite. Et un satellite de moins de 4 tonnes c'est environ 80-90 millions sur Ariane... Soyuz pour 3 tonnes depuis Kourou c'est 40-60... Quel lanceur va choisir le client? Pourquoi prendre Ariane alors que Soyuz est lancé depuis Kourou par une filiale d'Arianespace pour moins cher?
Tu peux mettre un bandeau, pour avertir, et evenutellement une signature non visible, a moins d'appliquer des filtres. ou autres solution, l'utilisat des methodes de cryptage, mettre des messages dans les dessins en utilisant qu'une couleur sur des millions.
il existe des petits logiciel d'encryptage de texte dans des images, mais ce sont souvent des images bmp, mais je ne sais si ils supportent les changement de format.
un exemple le logiciel BitCrypt Free 2.1 http://www.geocities.com/moshe_szweizer/index.html
SecurEngine http://download.chip.eu/en/download_getfile_en_2015217.html?s=http://dl07.chip.eu&f=/13240/securengine_setup.exe&t=484290bc&sign=2c5cb742a98a004831fac8dfe9c9cf6b&dl_type=dl_hs
ils peuvent utiliser du DES,AES qui sont des techno de cryptage, sur 128 bits ou 256, l'AES etant assez puissant, tu connais la cle ca decode le message.
pour le casser il faut etre un pro en crypto ou investir du temps. j'ai essayé securengine professionnal sur une image gif, codage AES.
j'ai rien vu pour du jpeg en free, peut etre en commercial.
Je reviens sur le sujet, vers la fin de l'année derniere, j'avais entendu que les japonais cherchaient à accelerer leur production.
il existe des petits logiciel d'encryptage de texte dans des images, mais ce sont souvent des images bmp, mais je ne sais si ils supportent les changement de format.
un exemple le logiciel BitCrypt Free 2.1 http://www.geocities.com/moshe_szweizer/index.html
SecurEngine http://download.chip.eu/en/download_getfile_en_2015217.html?s=http://dl07.chip.eu&f=/13240/securengine_setup.exe&t=484290bc&sign=2c5cb742a98a004831fac8dfe9c9cf6b&dl_type=dl_hs
ils peuvent utiliser du DES,AES qui sont des techno de cryptage, sur 128 bits ou 256, l'AES etant assez puissant, tu connais la cle ca decode le message.
pour le casser il faut etre un pro en crypto ou investir du temps. j'ai essayé securengine professionnal sur une image gif, codage AES.
j'ai rien vu pour du jpeg en free, peut etre en commercial.
Je reviens sur le sujet, vers la fin de l'année derniere, j'avais entendu que les japonais cherchaient à accelerer leur production.
zx- Messages : 2650
Inscrit le : 02/12/2005
Age : 62
Localisation : Loir et Cher
il existe des petits logiciel d'encryptage de texte dans des images, mais ce sont souvent des images bmp, mais je ne sais si ils supportent les changement de format.
En général, ces méthodes sont incompatibles avec tout algorithme de compression avec pertes. Le JPEG habituel en est un exemple parfait.....Il faudrait utiliser le mode sans perte pour ne pas altérer le contenu de la signature.
Ceci dit, ce n'est pas une protection absolue, car il suffit de recomprimer l'image récupérée avec un JPEG pour empécher que la signature soit décodable par son possessur légitime.
Un bon message d'information quant à la propriété des dites images peut être aussi efficace, surtout vis à vis d'un journal, qui ne pourra plus alors se prévaloir du traditionnel 'je ne savais pas', ou 'présumé libre de droits'....
Bons Vols
DeepThroat- Messages : 563
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Yantar a écrit: Les clients sont certes près à payer plus cher pour un lancement, mais seront-ils prêts à payer le double pour lancer un satellite dont la masse dépasserait les 7-8 tonnes? Pas si sûrs. Ariane ne peut exister que si elle fait des lancements doubles parce que plus cher que ses concurrents (presque le double). Or ECA c'est 9,6 tonnes dans cette configuration.
Avoir cette version qualifiée et disponible serait un plus ... mais il faut investir ... lourdement. Qui est prêt à payer ?
Autre paramètre ... si les "clients" fabriquent des satellites de 7-8 tonnes ... et qu'aucun (ou presque) lanceur ne peut leur envoyer en GTO avec une bonne fiabilité ... ils devront mettre la main à la poche. En effet même en lancement simple cela ne court pas les rues.
montmein69- Donateur
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