DeepField a écrit:Ce qui m'étonne dans ces études de la NASA, c'est qu'ils ne proposent pas le VASIMR pour propulser le vaisseau. De plus, ce mode de propulsion est déjà testé et il permettrait apparemment d'atteindre Mars en 39 jours....
Les moteurs nucléothermiques ont atteint un niveau de développement avancé dans les années 70, juste avant les essais dans l'espace. C'est quasiment une techno "sur étagère", et les paramètres sont assez bien connus (Isp opérationnelle, masse, etc.). Et les limites et inconvénients aussi.
Le VASIMR n'en est pas encore à ce niveau, et cette durée de 39 jours dépend de la possibilité de construire un générateur électrique pas trop massif. Pas vraiment démontré pour l'instant.
Normal qu'on ne retienne pas cette option pour une mission de référence, il y a encore trop d'inconnues, il doit manquer une dizaine d'années de R&D avant que le VASIMR commence à apparaitre dans des scénarios de référence.
Mais de toute façon, ces missions de références ne sont pas destinées à être mises en oeuvre, il s'agit seulement de donner du travail aux ingénieurs, d'entretenir les compétences, et toute agence spatiale doit en avoir une dans ses cartons. Important pour la communication aussi. Quand la question se posera dans 30, 40 ans, ou plus, il y a toutes les chances que ces études soient caduques, comme le sont aujourd'hui la plupart des études des années 1960...
Vonfeld a écrit: DeepField a écrit:C'est normal que l'on ne voit pas de radiateurs pour dissiper la chaleur des réacteurs nucléaires sur l'illustration ? À moins que le moteur nucléaire soit alimenté par des panneaux solaires ?
Attention, il s'agit d'un moteur nucléaire servant à chauffer de l'hydrogène pour l'éjecter à grande vitesse. Il ne faut surtout rien refroidir.
...
Tout à fait.
En fait, en toute rigueur, il y a quand même une phase pendant laquelle on aurait besoin de refroidir : quand on arrête un moteur nucléothermique, le dégagement de chaleur ne s'arrête pas instantanément, à cause de la radioactivité des produits de fission. Il faut refroidir le réacteur pendant au moins 24h après l'arrêt, ce qui serait réalisé en continuant à alimenter le réacteur en H2, qui est expulsé avec une vitesse bien plus faible que pendant le fonctionnement, correspondant à une Isp de 500 s, voire inférieure...
A+