Si j'ai bien compris, il se dessine un clivage entre partisans de RIEN QU'HUMAIN et TOUT ROBOT pour Mars.
En fait, les pro humains se divisent eux mêmes en impatients et patients, en partisans du transit lunaire et partisans du Mars direct. Et je dois avouer que de tous côtés on sort des arguments valables : c'est d'ailleurs une quasi-lapalissade pour un débat !
Par exemple, on pourrait effectivement, dès aujourd'hui, uniquement avec de la propulsion chimique et par transfert d'Hollman en prenant notre temps (de 6 à 9 mois) envoyer un équipage (3 astronautes ?) pour séjourner 1 an et revenir de même. Restent seulement quelques légers problèmes.
1/ Trouver le financement, et donc l'assentiment de l'opinion publique contribuable.
2/ Prendre le risque ENORME (encore l'opinion publique) de fusiller pour longtemps l'envoi d'humains si 1 seul décès (accident ou maladie) intervient.
Pour protéger l'équipage, il faudrait prévoir un système vie extrêmement sophistiqué et autonome, en pesanteur artificielle par rotation avec protection périphérique contre les cosmiques d'une part (à l'heure actuelle, je ne vois pas de protection efficace autre que réduire la durée d'exposition) et d'autre part contre le rayonnement solaire, surtout en cas de protubérance (là, c'est plus facile : il suffit d'utiliser le système stockage-recyclage de l'eau).
Sur Mars, il faudra bien aussi se protéger, mais là, d'une part il y a la faible atmosphère, et d'autre part, il faut s'enterrer. Mais cette installation devra être construite avant par des robots.
Cependant pour réduire la durée d'exposition aux cosmique, il faut ... voler plus vite. Et là, je pense que le chimique est insuffisant. Alors, voie Américaine (vasimr) ou voie Russe (nucléaire), mais tous les cas, propulsion au plasma. C'est une voie très prometteuse : le prototype Vasmr fonctionne depuis nov-dec 2009 (c'est tout récent : voir Ciel&Espace fev 2010), et c'est un sacré espoir : une impulsion spécifique variable de 1000 s à plus de 30 000 s contre 450 s fixe pour H2-O2 liquide ! Mais en ce qui me concerne, j'envisage aussi d'autres possibilités dont on parle rarement, comme le canon électromagnétique pour envoyer fret et robot à grande vitesse vers Mars (reste cependant à freiner en chimique puis avec l"atmosphère à l'arrivée).
Ce système de canon imposerait donc une base lunaire... Je sais que les partisans de Mars direct trouvent que c'est une perte d'argent et de temps, mais pourtant je pense qu'elle serait utile pour envoyer du ravitaillement, avant que l'exploitation des ressources martienne ne devienne pleinement opérationnelle.
Bon, une fois installés sur Mars, on fait quoi ? D'abord notre sempiternelle et éternelle manie de ... fouiner. Recenser les ressources et commencer à les exploiter. Regarder comment des organismes se développent à g/3. R A ce sujet, des astronautes maintenus en parfaite santé durant le voyage (pesanteur artificielle) sont de vrais athlètes sur Mars !
Mais bon, les études, ça va un temps. Après il faut vivre. Donc, il faudra rendre l'endroit habitable. D'abord des structures gonflables, les unes auprès des autres, toujours plus avec toujours plus de monde. Mais surtout, but suprème, il faudra terraformer mars, et là, vive les nanotechnologies ! Au fait, en Terraformation je n'ai toujours lu que des travaux pharaoniques (miroirs, chute de comètes, etc); je ne me souviens pas d'avoir lu une utilisation de nanomachines autoreproductrices; je crois seulement que des bactéries bricolées auraient été envisagées pour Vénus.
Et quand le processus aura démarré... je vous laisse deviner la suite.
Quand, tout ça ? Prenons notre temps, car le moindre échec serait terriblement pénalisant. Et, à mesure que le temps passe, de nouveaux matériaux, de nouvelles technologies (je pense aux nanos) rendent chaque étape plus crédible, plus sûre,plus réalisable.
Courage, on tient lebonbout.
Cordialement,
Alanares