Le vaisseau CST-100 "Starliner" de Boeing

Starliner aurait déjà coûté à Boeing 1,5 milliards de $ de pertes.

https://spacenews.com/boeing-records-more-losses-from-starliner-delays/
https://www.cnbc.com/2023/07/26/boeing-has-lost-1point5-billion-developing-starliner-spacecraft-for-nasa.html

https://twitter.com/elonmusk/status/1684242109199527941

SpaceX a fait profiter Boeing de ses connaissances en matière de systèmes de parachutes pour les équipages et nous sommes heureux de pouvoir vous aider de quelque manière que ce soit.

Concevoir des parachutes pour des engins spatiaux orbitaux avec équipage est beaucoup plus difficile qu'il n'y paraît. Ce fut un défi majeur pour SpaceX.

En lisant les messages sur le X-37, je m'interroge sur la raison pour laquelle Boeing a proposé à la NASA une capsule toute neuve, à concevoir, c'est à dire le Starliner, au lieu du X-37 qui a été opérationnel, dès 2010.

Le principal soucis aurait été la sauvegarde de l'équipage lors du lancement.
Est-ce cela qui les a rebutés ?

Cela n'a pas l'air d'être un blocage pour les équipes du Dreamchaser de Sierra Space.

vp a écrit:En lisant les messages sur le X-37, je m'interroge sur la raison pour laquelle Boeing a proposé à la NASA une capsule toute neuve, à concevoir, c'est à dire le Starliner, au lieu du X-37 qui a été opérationnel, dès 2010.

Le principal soucis aurait été la sauvegarde de l'équipage lors du lancement.
Est-ce cela qui les a rebutés ?

Cela n'a pas l'air d'être un blocage pour les équipes du Dreamchaser de Sierra Space.

Euh... Où veux-tu mettre quatre astronautes dans un X-37B ?

nikolai39 a écrit:
Euh... Où veux-tu mettre quatre astronautes dans un X-37B ?

En l'agrandissant un peu, comme l'envisage Sierra entre sa version cargo et habitée.

vp a écrit:

nikolai39 a écrit:
Euh... Où veux-tu mettre quatre astronautes dans un X-37B ?

En l'agrandissant un peu, comme l'envisage Sierra entre sa version cargo et habitée.

Peut-être faut-il raison garder ... malgré la canicule

J'imagine que VP voulait parler du Dream Chaser puisqu'il évoque Sierra Space.

Je pensais même au Dean Chaser version DC-200.



Boeing aurait très bien pu proposer une version habité de son X-37, comme l'envisage Sierra Space (à droite sur la photo).

Comparatif entre X-37 et Dream Chaser :

D'un point de vue technique, c'est forcément possible. Mais entre les coûts de développement et les coûts d'exploitation, je doute qu'on rentre dans l'enveloppe.

nikolai39 a écrit:D'un point de vue technique, c'est forcément possible. Mais entre les coûts de développement et les coûts d'exploitation, je doute qu'on rentre dans l'enveloppe.

Aujourd'hui, c'est sûr.
Mais si Boeing avait injecté l'argent dans le X-37c, au lieu du Starliner ...
Pour l'exploitation : ? Mais Sierra Space l'envisage.

Boeing avait proposé ça à l'époque mais c'est allé nulle part.

https://www.universetoday.com/89925/crewed-variant-of-x-37-space-plane-proposed/
https://arc.aiaa.org/doi/10.2514/6.2011-7315

Le Dreamchaser cargo est sous contrat avec la NASA, pour du transport de fret.

Under NASA's Commercial Resupply Services 2 (CRS-2) contract, Dream Chaser will provide a minimum of seven cargo service missions to and from the space

Je ne crois pas (un avis tout personnel) que la NASA serait partante pour supporter la version habitée. Les deux échecs subis par la navette, et l'absence de système de sécurité au décollage ont du la vacciner envers ce concept.

Nouvel article du Washington Post, du 2 octobre 2023, expliquant les déboires de programme Starliner.
Avant même d'avoir fait voler un astronaute, Boeing s'interroge sur la poursuite du programme au-delà des 6 vols de la NASA.
J'y vois une opportunité pour l'Europe d'obtenir rapidement un accès à l'espace, en rachetant le programme  
et en rapatriant les activités en Europe, chez Airbus .

https://archive.ph/a5k05

vp a écrit:Nouvel article du Washington Post, du 2 octobre 2023, expliquant les déboires de programme Starliner.
Avant même d'avoir fait voler un astronaute, Boeing s'interroge sur la poursuite du programme au-delà des 6 vols de la NASA.
J'y vois une opportunité pour l'Europe d'obtenir rapidement un accès à l'espace, en rachetant le programme  
et en rapatriant les activités en Europe, chez Airbus .

https://archive.ph/a5k05

Effectivement, il y a un créneau à prendre... mais je ne repartirai pas de ce programme qui est voué à l'échec !

Outan a écrit:Effectivement, il y a un créneau à prendre... mais je ne repartirai pas de ce programme qui est voué à l'échec !

Il y a beaucoup à apprendre de cette capsule qui a volé 2 fois.
Ne serait-ce que pour ne pas faire les mêmes erreurs.

Les erreurs qui ont planté la capsule Starliner ne résident-elles pas principalement dans les logiciels de pilotage ?

Un avis personnel qui n'engage que moi :
Après les deux vols ils ont du cerner s'il y avait des problèmes techniques et entreprendre d'y remédier.
Mais si les équipes de programmation (ou certaines d'entre elles) n'arrivaient pas à débugger les logiciels (forcément complexes)  cela nécessitait de repartir de zéro, en n'hésitant pas à mettre les programmes vérolés "à la benne".
Puis recommencer sur des bases plus saines ..... en changeant (si cela s'avérait nécessaire) certaines équipes de programmation.

Si Boieng décidait de mettre fin au programme Starliner APRES les six missions contractuelles, cela signifierait quand même qu'ils ont réussi à remettre tout d'aplomb pour obtenir l'autorisation de vol. Mais évidemment çà nous porterait vers la fin d'utilisation de l'ISS et sa désorbitation. Et la capsule taillée pour le LEO ... n'aorait probablement plus d'avenir ?
Les sociétés privées qui géreraient leur propre station auraient leur propre système de transport ou choisiraient un autre prestataire partenaire que Boeing ..... plutôt "grillé"

À mon avis on ne peut pas poubelliser tant d'années de développement logiciel pour repartir d'une feuille blanche maintenant. Sauf si on veut avoir fini la capsule après la désorbitation d'ISS

Thierz a écrit:À mon avis on ne peut pas poubelliser tant d'années de développement logiciel pour repartir d'une feuille blanche maintenant. Sauf si on veut avoir fini la capsule après la désorbitation d'ISS

L'avenir nous dira si la "réparation" des  lignes de code déficientes (si c'est le chemin choisi) .... permettra de solutionner .....  avec l'assurance que çà ne buggera pas au mauvais moment lors d'un vol habité.

Space X n'a réussi  s'en sortir pour son Dragon qu'avec une aide significative de la NASA ...... Cela peut-il se reproduire pour Boeing ?

Un vol d'essai habité du Starliner obtiendra-t-il l'autorisation de  décoller et de rejoindre l'ISS* ????
* avec accord des nations et agences participants à la station

Si ce n'est pas le cas  ..... ils  poubelliseront  tout. (sauf la carcasse de la capsule qui sera léguée au musée des échecs   )

Boeing a systématiquement reçu bien plus de la NASA que SpaceX !
CCDEV

montmein69 a écrit:
Space X n'a réussi  [...]

SpaceX...

Raoul a écrit:Boeing a systématiquement reçu bien plus de la NASA que SpaceX !
CCDEV

Eh oui !

On a beau le dire, le re-dire et même le re-re-dire, ça ne veut pas rentrer.

Boeing a reçu presque 2 fois plus d'argent de la NASA que SpaceX pour cette histoire de capsule.

Et plus généralement, SpaceX est le prestataire privé le moins disant en terme de prix.

Si cette vérité peut sembler urticante à certain, les faits sont là. SpaceX est la boîte la plus efficiente.

L'aide n'est pas uniquement du domaine financier.
Lors de difficultés .... l'aide logistique a aussi son Importance. Par exemple pour résoudre les problèmes après que la capsule a explosé lors d'essai au sol.

Mais bon, SpaceX sans espace est le meilleur .... c'est un mantra pour certains ..... je respecte.

Croire que la NASA entretient des équipes d’experts techniques capables de résoudre tous les problèmes est à peu près aussi absurde que croire en la supériorité de SpaceX.

Et que faisait la NASA de ses experts depuis le précédent développement de capsule? Ils étaient stockés dans un congélateur?

En réalité la NASA a peu d’experts technique, surtout des gestionnaires de contrats et autres manipulateurs de tableurs Excel. Se souvenir du sens du second A de NASA

jassifun a écrit:Croire que la NASA entretient des équipes d’experts techniques capables de résoudre tous les problèmes est à peu près aussi absurde que croire en la supériorité de SpaceX.

Et que faisait la NASA de ses experts depuis le précédent développement de capsule? Ils étaient stockés dans un congélateur?

En réalité la NASA a peu d’experts technique, surtout des gestionnaires de contrats et autres manipulateurs de tableurs Excel. Se souvenir du sens du second A de NASA

Les compétences, cela s'acquièrent.
Shuttle, Orion, Dragon ... Starliner

Les jeunes ingénieurs de la NASA ont pu profiter des compétences des anciens (Shuttle) et les appliquer sur les nouveaux programmes.

Je poste ici pour ne pas polluer les sujets concernant les futurs lancements.
Article "à charge" de Eric Berger sur le développement houleux du Starliner.
Certes on connait les accointances de Berger avec SpaceX, néanmoins ça reste intéressant à lire.

https://arstechnica.com/space/2024/05/the-surprise-is-not-that-boeing-lost-commercial-crew-but-that-it-finished-at-all/

Oui, je recommande le livre de Garver, Escaping Gravity !

Le truc extraordinaire, c'est ceci: 
   "According to Garver, the key advisor to Obama on space policy at the time, Congressional purse strings didn't really open up for NASA to support private spacecraft until Boeing indicated its willingness to participate. Suddenly, commercial crew became a legitimate program."

Selon Garver, la principale conseillère d’Obama sur la politique spatiale à l’époque, les cordons de la bourse du Congrès ne se sont pas vraiment déliés pour que la NASA soutienne des engins spatiaux privés jusqu’à ce que Boeing indique sa volonté de participer. Soudainement, l’équipage commercial est devenu un programme légitime.

Donc, SpaceX a bénéficié de l'accord des sénateurs pour que Boeing construise un engin eux-mêmes, mais Boeing n'arrivait pas à se défaire de ses habitudes "Cost-plus" et de ses liens avec d'autres comme Rocketdyne, chaque compagnie se renvoyant la balle des responsabilités au moindre problème.