Re: [STS-132] Atlantis: retour sur terre 14:48 heure de Paris le 26/05/10

[Sidjay]

Mais je croyais que c'était le pilote qui faisait l'atterrissage, ça me semble plus logique.

ont pourrait dire que non

je cite mustard:

Le principe de pilotage pour la navette est le même que pour un avion.
C'est à dire que le commandant de bord, à gauche est le pilote principal. A droite le copilote aide le pilote dans cette difficile tache, principalement en s'occupant des instruments de bords, des réglages, de la navigation et des check lists. Et il est aussi surtout utile en cas de problème.

Cela dit il est courant qu'en aviation le commandant laisse parfois le pilotage au copilote (à droite). La dernière fois que j'ai visité un cockpit de B737 Air France les pilotes m'ont dit qu'ils faisait l'atterrissage chacun leur tout, mais cela est uniquement au bon vouloir du commandant et fonction de l'expérience du copilote.

Pour la navette c'est pareil mais là vu que les vols sont plus rares et difficiles qu'en aviation, et plus soumis à une procédure de la Nasa c'est le commandant qui fait l'atterrissage, sous entendu qui tient le manche au retour. Cela dit les opérations se font en binôme, à 2, pour les même raisons qu'en aviation

[Wakka]

mais tu es tout pardonné mon cher Pierrot !!!
autement bravo pour ton article :ven:
et en plus 50% de 225 ca fait pas 110 !!!!

[Sidjay]

quelques images de l'équipage STS-132 lors de leur préparations, de retour sur terre, prises le dernier jours où atlantis volait dans l'espace le 26.05.2010.


Ici (ci-dessus) Kenneth Ham commander de l’équipage STS-132 habillé tout en orange dans sa combinaison de lancement et de rentrée, occupant cette mythique place de gauche, celle du poste du commandant de bord sur le flight deck de la navette spatiale Atlantis, l’équipage derrière lui se préparait également, pour atterrir au Centre spatial Kennedy, en Floride.


Ci-dessus l'astronaute Garrett Reisman, spécialiste de mission sur STS-132, en pose photo dans le mid-deck de la navette spatiale Atlantis pendant que l'équipage se préparait à atterrir au Centre spatial Kennedy, en Floride.


Ci-dessus l'astronaute Steve Bowen, spécialiste de mission sur STS-132, en pose photo également aux côtés de Reisman au mid-deck de la navette spatiale Atlantis pendant que l'équipage se préparait à atterrir au Centre spatial Kennedy, en Floride.


http://spaceflight.nasa.gov/home/index.html

[D'jo]

Par un matin ensoleiller, je buvais tranquillement mon café. J'étais assis près de l'eau dans un camping situé a tittusville et regardais vers le VAB. Je vérifie l'heure, 8h43 le 26 mai. Tout était paisible... et puis BOOM BOOM. J'attendais se moment, j'étais là spécialement pour sa, je savais a quoi m'attendre mais jamais, jamais, j'aurais cru que le son serait aussi fort! Comme deux coups de fusil tirés à quelques mètres de moi. In - croi - iable!
Je scrute le ciel pour y trouver Atlantis mais en vain... difficile de savoir de quel coté elle va arriver. Je regarde l'heure 8h48, déception... je les manquée. Je tourne mon regard vers le VAB et la voix planer gracieusement puis disparait derrière des arbres. Je les vues que quelques secondes, même pas eu le temps de prendre une photo, mais je garderai se moment pour longtemps dans ma mémoire, le jour ou j'ai vue Atlantis atterrir pour la dernière fois.

D'jo, qui va se coucher fatiguer après les 26h de route qui sépare Daytona de Montréal.

[Nephi]

Pour complémenter ce que dit Pierrot sur les rôles de CDR/PLT : pour être CDR il faut avoir fait un nombre d'atterrissages simulés différents de PLT : au minimum 1000 atterros simulés (avec l'avion de simulation -le STA- of course - voir par exemple http://www.nasa.gov/vision/space/preparingtravel/rtf_week5_sta.html). C'est énorme, mais normal compte tenu de la spécificité de la navette : pas de moteurs, et un one-shot.
Par ailleurs, il est fréquent et de coutume que le CDR laisse pendant quelques secondes le manche au PLT lors du HAC (cone d'alignement avant l'alignement final) pour
1) partager avec lui l'expérience de la chose
2) que le PLT ressente la véracité de la navette pour le vol où il sera CDR. N'oublions pas en effet qu'au départ être PLT d'une mission était la première étape pour être CDR un jour (avant l'arrêt du programme navette). Donc il était utile qu'avant d'être aux commandes, le PLT futur CDR aie eu un jour la vraie sensation de la navette, même fugitivement.
3) n'oublions pas non plus que pendant le vol, avant le deorbit, PLT et CDR s'entrainent sur un simulateur d'atterrissage (sur un laptop, avec une réplique du vrai manche puisqu'ils ne touchent pas au vrai manche sauf manœuvres) pendant la mission. Les deux de la même manière ! De façon à ce que si le CDR ait un accident/maladie/perte de conscience/malaise (rayez les mentions inutiles) au moment crucial, le PLT puisse prendre la relève sans souci.


Enfin pour finir la comparaison avec les liners : la plupart des glide-slopes d'approche finale sont à 3°. La pente d'approche de la navette est à 20° ! C'est énorme. D'où le fait qu'elle vise un point AVANT la runway pendant cette approche très pentue (on peut le voir sur les vidéos du HUD par exemple : c'est le point le plus en bas, au bout d'une ligne :


puis redresse et fait une courte finale beaucoup moins pentue en visant la limite de piste.

Video du tractage d'Atlantis depuis la piste jusqu'à son hangar.