EEYYHHHH... j'avais dit que je le posait le sujet ce WE ^_^' voilà t'y pas que je gratouille un peu sur le net, que je m'apprête à poser un sujet.... et PAF, ça a été fait il y a 10h par quelqu'un d'autre :affraid:
grmbl.
Mustar, si tu pouvais éditer le premier message pour l'intégrer ;-)
----
Tout d'abord, un petit rappel de l'état budgétaire de l'espace dans le monde :
budget Nasa :
17 milliards
PIB des USA : 14500
soit 0.001172 du PIB consacré à l'agence
ESA
4 milliards
Part du pib de l'UE : 0.000244
Jaxa :
1.8 milliard
part du PIB du japon : 0.00036
FKA ( russe ) :
2.4
par du PIB russe : 0.00125
Les usa ou la russie consacrent donc une part 5 fois plus importante de leur PIB au spatial par rapport à l'europe.
le budget chinois se rapproche d'année en année du milliard, il existe en parallèle de l'ESA une agence spatiale asie-pacifique, dont le rôle est de fédérer autour de la chine quelques pays ( iran, thailande, pakistan, ... ). Et oui, malgré son budget ridicule, la Jaxa japonaise déploie plus d'argent que l'europe sur le sujet. Le budget russe est proportionnellement comparable aux USA, même si au final dérisoire eu égard au PIB russe. cependant la croissance russe
Cumulé, le budget de l'espace dans le monde est en gros de l'ordre des 50 milliards ( public et privé confondu ), une bonne moitié tenue par ces 5 agences. quelque part c'est étrange quand on connait les budget développés dans certains programmes de recherche ( 2.6 milliards d'euros pour le LHC, 25 milliards pour ISS, 15 milliards pour ITER, etc... ).
la question plus utile à ce stade se serait plutôt... pourquoi l'espace. ITER et le LHC ont un intérêt réel quand on connaît les problèmes énergétiques qui vont se poser au XXI siècle. mais l'espace a de fait un intérêt très limité. les progrès actuels de la robotique et de l'informatique permettentt d'effectuer des missions relativement efficiente sans présence humaine. le meilleur exemple pour cela, l'exeptionnelle réussite de spirit et opportinity ( un demi-milliard de budget ) est à mettre en regard du coût d'une mission humaine vers mars, budgétisé en théorie à 50 milliards au bas mot. le prix d'une centaine de robots sillonnant la planète rouge. et il ne s'agit ici que d'un budget théorique pour une mission a minima. une véritable mission ( cf. le sujet spécifique ), coûterait le décuple...
et la question reste entière, pourquoi faire ? On est loin d'un univers de SF qui voudrait voir l'homme coloniser l'espace ou la planète. à la rigueur, les projets les plus "sérieux" envisagent l'utilisation de base humaines profitant des conditions spécifique de l'espace, comme l'absence de gravité ( le but d'ISS étant l'absence de gravité ), les observatoires spatiaux : le succès colossal d'Hubble, qui n'est qu'un téléscope de 4m de diamètre, laisse imaginer les possibilités de super-télescopes spatiaux profitant de l'absence de gravité pour prendre une taille... spatiale. mais pour le reste ? des humains sur la lune, sur mars ? pourquoi faire ?
nous ne sommes plus dans une période de guerre nationaliste qui a permi de justifier le programme appollo. si les républicains pour qui l'honneur et la grandeur de la nation sont fondamentaux remettent régulièrement sur le tapis ( bush père, fils, reagan... ) la question de la conquête spatiale, les démocrates enterrent régulièrement ces projets ( passage de mars à orion, puis tentative d'enterrement d'orion par obama, abandon de freedom au profit d'Iss international par Clinton, ... ) pour libérer les finances. d'où l'intérêt d'un financement à l'échelle mondiale allez vous dire ? encore moins ! pour que des politiques réussissent à se mettre d'accord sur des projets conséquents, encore faut-il qu'ils y voient un intérêt. les scientifiques ont parfaitement réussi à vendre iter et le lhc au regard des enjeux de la politique énergétique au XXI siècle. idem pour les télescopes de toutes sortes, les scientifique promettant par l'observation de l'univers des découvertes qui révolutionnerait notre compréhension de la physique, là encore pour les question énergétique, voire plus récemment, avec la chasse aux exoplanètes, la compréhension de la biosphère.
ISS elle-même a failli mourir de la fin de la guerre froide. Reagan puis Bush avait porté l'idée d'une station ( projet freedom ) qui releverait le défis des russes venant de la station spatiale mir. mais la pérestroïka et l'effondrement soviétique à rendu caduque cet enjeu, de la même manière que les russe ont mit fin au projet mir2. seule une coopération internationale portée par les chercheurs du lobby spatial, encore puissant dans les années 90, a sauvé ce projet. mais cela ne s'est pas fait sans douleur au regard du projet initial ( fusion des projet mir2 et freedom, ISS avait dans les projet les plus ambitieux une masse avoisinant les 1000 tonnes - de fait 400t aujourd'hui -, et servait de relais spatial pour des navettes en partance pour la lune. ). l'abandon et le non-remplacement de la navette spatiale américaine, seul type d'engin capable d'assurer la pérénité d'un tel équipement ( la construction de la station aurait été infaisable sans elle ) la condamnant du reste à court terme.
Cependant les choses ne sont pas toutes aussi noire.
l'ESA est une agence spatiale collaborative. construite à l'échelle européenne, elle fait collaborer entre elles les agences spatiales nationales des pays européens ( à commencer par la France premier contributeur ), ainsi que les chercheurs du public et du privé ( la encore, la France avec le CNRS tient un rôle clé ). cette agence s'est d'ailleurs récement ouverte à l'extérieur de l'UE avec l'entrée remarqué de la Russie, dont la coopération va enfin permettre à l'europe d'accéder à l'homme spatial via les lanceurs soyouz. si une telle collaboration était mené à terme, des évolutions considérables pourrait être mises en place. grâce à son pas de tir à proximité de l'équateur, les européens bénéficient d'excellentes conditions de tir. Et les fusées russes, conçues pour être lancées depuis Baikonour sont conçues pour être surpuissantes. Soyouz par exemple, qui pouvait emporter 1.8t en orbite, peut en emporter désormais 3. un gain plus qu'appréciable, on imagine ce qu'une telle collaboration pourrait apporter dans le futur( un lanceur Proton pourrait ainsi envoyer 35t en orbite basse, et une résurrection des projets russes Bourane et Vulcain bien qu'enterré depuis 1993, permettrait en théorie d'envoyer respectivement presque 50 et 335tonnes sur orbite basse. à un coût relativement faible concernant proton ( je rassure immédiatement les lecteurs, une remise au gout du jour de Bourane et du programme Energia n'est pas du tout à l'ordre du jour ).
de l'autre côté du pacifique, la Chine elle a fédéré autour d'elle quelques pays dans une agence asie-pacifique incluant notamment le pakistan ou l'argentine.
bref, une agence spatiale internationale n'est pas totalement utopique. mais il faudra lui trouver une utilité.
---