Argonaute Jeu 17 Jan 2013 - 6:23
Après avoir tenté d'entrainer Astrium dans ce qui était une partie perdu d'avance pour déposer un projet devant le Ccdev pour l'accès a l'ISS, alors qu'en Europe personne n'avait envie d'y croire : pour la simple bonne raison que le CNES et l'ESA propriétaires intellectuels d'Ariane 5 et de ses composants, avaient des relations suffisamment privilégiées a la NASA en tant que collaborateurs internationaux de premier rang : qu'il n'y avait absolument aucune chance que la proposition Astrium/ATK "liberty" ait une chance quelconque d'être sélectionné : La NASA aussi beau et béton soit le projet ne pouvant hélas rien faire contre la volonté politique US de favoriser intégralement leur industrie ... (Chose qu'on ne va quand même pas leur reprocher ... Car on aurait bien besoin en Europe d'une politique de ce type)
ATK remet ça, avec des boosters cryogéniques pour le SLS ... (ce qui est assez drôle pour un sous traitant industriel du spatial US fortement orienté sur les ergols solides, depuis l'époque des premiers SLBM, bien que surement sous un autre nom et controle financier a l'époque)
Il faudrait montrer a ATK ce que ça vaut le "full cryogènique" sur un lanceur super lourd sensé mettre en orbite basse ou moyenne selon config près de 100t de charge utile ... Ben ça donne un lanceur excessivement lent a quitter son pas de tir, au point de donner des cauchemars et soucis a n'en pas finir de travail douloureux sur la structure
Si fin des années 70, aux USA l'ergol solide s'est imposé comme choix pour propulser la navette américaine hors de son pas de tir, elle qui est aussi un train spatial de type super lourd ... C'est justement parce qu'on voulait en finir avec ces décollages lents comme des escargots risqués, ou le lanceur met beaucoup trop de temps a avoir la vélocité suffisante pour quitter le pas de tir "promptement", augmentant tout les dixièmes de seconde exponentiellement les risques de dommages irréversibles a la mission a cause de cette inertie de masse contre laquelle les Lox ont bien du mal a lutter, et contre la laquelle les ergols solides ont été une véritable solution technique : permettant de faire sortir rapidement le lanceur du pas de tir en a peine une seconde après qu'il ait commencé a bouger : de la même manière qu'un petit missile tout léger (vu que ce sont les mêmes principes) sort d'un support promptement (enfin bon quand même pas hélas : aujourd'hui les ergols solides parviennent a avoir une patate exceptionnelle capable de donner a un missile léger en une demi-seconde la vitesse de mach 2 en partant de l'arrêt ... C'est juste l'image de leur ultra efficacité)
Au lieu des 5-7 sec d'inertie interminable du temps du full lox de Saturn 5 qui était un moment + que critique qui a du en faire palir + d'un a la NASA de soucis ... Les Lox sur les lanceurs vraiment "lourds" c'est parfait a partir du moment que le lanceur a déja décollé, mais auparavant mieux vaut laisser parler la poudre + efficace
Et si aujourd'hui, on va jusqu'a généraliser l'ergol solide, même sur des lanceurs légers comme Vega : C'est bien justement leur immense supériorité sur les Lox pour faire sortir un lanceur quelque soit sa taille d'un pas de tir, ceci dit sur Vega c'était pas forcément nécessaire : la fusée est assez légère pour que le Lox suffise aussi a ce qu'elle décolle promptement sans inertie a rallonge sur le pas de tir, mais les choix économiques apparemment en ont voulu autrement ... Soyuz est par exemple un bon exemple de la masse moyenne ou les ergols liquides restent envisageables et acceptables en "full" pour sortir la fusée du pas de tir : mais pas au de la de ce segment de lanceur ...
Les lanceurs lourds full Lox resteront du passé, a une époque ou la maitrise des ergols solides n'étaient pas encore suffisante pour espérer faire décoller en sécurité + de 50t (a cette époque ils n'étaient présent que sur les SLBM il me semble ? Sans parler de la petite missilerie bien entendu ou ça remonte a bien + loin ou ils ont toujours été efficaces et maitrisés)