[Film] Interstellar (nov 2014)

Pour moi, il n'y a aucun problème avec les utopies. Ce qui attire un peu l'attention sont plutôt des détails, des erreurs de physique, et dans une certaines mesure certaines performances technologiques incompatibles avec le contexte de l'histoire. Ce sont simplement des fautes de gout qui ressortent lorsque les auteurs revendiquent explicitement une crédibilité scientifique, indépendamment de la qualité de l'histoire humaine.
Mais dans le cas présent, ça reste quand même assez discret et le film est suffisamment prenant pour qu'on ne pense pas à ces détails pendant la diffusion, il y a bien pire.

A bien y regarder la fusée qui emmène Cooper dans l'espace est dotée de 3 moteurs F-1, il ne s'agit donc pas d'un ersatz de la Saturn V (5 moteurs F-1) mais plutôt d'une Saturn C-3 :

Mea culpa. J'avais été plutôt critique à la sortie du film en m’appesantissant sur ses invraisemblances techniques   et sur l'exploitation des mythes de l'Amérique profonde. Je viens de le revoir en DVD et l'ai trouvé excellent. Un scénario malin, un véritable space opera qui laisse de la place pour des personnages dotées d'une vraie épaisseur, une mise en images parfaite. un recours à l'ellipse qui ne prend pas les spectateurs pour des boeufs, un montage sans temps mort.

Ce film a beaucoup de qualités, mais cet hymne à l'amour qui est la force la plus puissante de l'humain (5e élément, etc), fait de façon aussi explicite, c'est presque embarrassant. J'ai vraiment eu l'impression que le scénariste me prenait pour un pré ado...

Petite question cachée pour ceux qui ont vu le film : 

Spoiler:

Franchement c'est le truc qui m'a le plus choqué, au point de me faire perdre le fil du film (je suis resté bêtement scotché sur cet épisode).

Space Opera a écrit:Ce film a beaucoup de qualités, mais cet hymne à l'amour qui est la force la plus puissante de l'humain  (5e élément, etc), fait de façon aussi explicite, c'est presque embarrassant. J'ai vraiment eu l'impression que le scénariste me prenait pour un pré ado...

Si ce genre de message ne s'adressait qu'aux pré-ados alors j'ai l'impression que toute la littérature courtoise (dans la lignée d'Honoré d'Urfé) et la musique vocale du 18ème ne s'adressaient qu'à des pré-ados: certes, la moyenne de la population n'avait pas le niveau d'éducation de nos jours mais cela ne mène pas à grand chose non plus au 21ème siècle (dans bien des cas, cette éducation reste non seulement inutilisée mais la majorité agit à l'encontre de ce qu'on apprend à l'école) car la nature humaine reste inchangée. Finalement, on peut encore aujourd’hui considérer que la chanson de variété est tout juste du niveau des pré-ados, ce qui ne s'applique en fait qu'aux idioties type "The Voice" mais pas vraiment à Brel ou Léo Ferré.
L'explication vient certainement du fait que beaucoup d'entre nous sont restés de grands enfants: ce qu'on voit bien à travers l'engouement autour de la saga Star Wars (il existe pourtant une interprétation de ce qu'est "La Force" qui ne te plairait certainement pas...).

narount a écrit:Petite question cachée pour ceux qui ont vu le film :

Franchement c'est le truc qui m'a le plus choqué, au point de me faire perdre le fil du film (je suis resté bêtement scotché sur cet épisode).

Et s'il ne manquait que quelques paramètres à l'ensemble des équations pour tout expliquer? N'oublions pas qu'une équation comme E=mc² (supposée par Poincaré et de Pretto mais seulement démontrée par Einstein) n'occupe que 5 signes. Parfois, il suffit de peu pour résoudre tout un système et apporter la complétude à une théorie. La valeur même approchée d'une constante physique peut représenter aussi la clé de bien des démonstrations.

Il y a un truc qui m'as fait croiser les yeux dans le film.

Spoiler:

Je pense que dans le terme science-fiction, le mot science n'est pas forcément synonyme de documentaire ou n'implique pas forcément une histoire 100% crédible et réaliste. De plus c'est un terme extrêmement vague, il y a beaucoup de courants de science-fiction différents.

Et puis, il y a aussi le mot fiction. Pour en revenir à Interstellar, je ne me suis pas vraiment focalisé sur les détails ou les invraisemblances, mais plutôt sur la façon dont le réalisateur à fait ressortir les réalités du voyage interstellaire en matière de temps. Même s'il a utilisé un trou de ver pour faire le voyage, il est victime des lois de la physique qui vont lui enlever toute chance de voir ses enfants grandir. Cette approche est extrêmement rare dans les œuvres de SF, et elle est aussi extrêmement difficile à gérer lorsque l'on écrit une histoire.

Je passe sur la partie purement fantastique (plutôt que SF) de la scène du tesseract, mais la représentation graphique du trou noir est quant à elle véritablement scientifique. Rien que pour cela j'ai aimé ce film. Il n'y a qu'un détail qui n'a pas été pris en compte dans cette représentation, le décalage du spectre lumineux en fonction de la vitesse de la matière en rotation.

Si vous avez aimé Interstellar et que vous aimez les Soyouz, vous allez adorer cette vidéo d'un amarrage "remixé" !

J'ai pas du tout aimé le film mais j'ai beaucoup aimé ta vidéo ! :cheers:

belle vidéo, mais j'ai une petite question. 
On a l'impression que l'iss se déplace zvezda vers l'avant, or j'ai toujours entendu dire que c’était la parti américain devant et zvezda (et ses moteurs) derrière. donc es que l'impression est fausse? es que la vidéo est diffusé a l'envers (manœuvre de désamarrage) ou es que l'iss peut faire un 180°?

Pour les amarrages sur Poïsk, ils doivent retourner la station à 180° il me semble...

  je suis bon public pour ce genre de vidéo en accéléré qui en apprend plus qu'en temps réel (trop lent).

Je vous avise d'un bon plan : un pack blu-ray Interstellar + 2001 + Gravity à 9,99 euros chez amazon
J'ai pas osé ouvrir un post dédié.

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Si ça intéresse quelqu'un, je veux bien racheter 2001 pour 3,33€. ;)