A mon avis, s’il y a une mission à retenir c’est la N° 17 : « Capter les vagues de l'espace-temps ». Sous cet intitulé se cache en effet, l’une des missions les plus ambitieuses qui sera jamais tentée par l’Homme. Il s’agit ni plus ni moins que de tenter de capter les ondes gravitationnelles à travers la mission LISA (Laser Interferometer Space Antenna)
En effet, en matière de détection d’ondes gravitationnelles, un moyen de s'affranchir du bruit sismique terrestre est de réaliser l'expérience de détection dans l'espace. C'est l‘objectif du projet de l'interféromètre LISA, constitué de trois satellites devant orbiter à près de 5 millions de kilomètres les uns des autres. Suite à l’abandon de la Nasa, le projet est actuellement en cours de refonte.
LISA consiste en une constellation de trois satellites artificiels identiques en orbite héliocentrique formant un triangle équilatéral de 5 millions de kilomètres de côté. Les trois satellites sont reliés par des liens optiques composés de faisceaux laser infrarouges. Chaque satellite possède deux lasers chacun pointant vers un des deux autres satellites du triangle formé par LISA.
LISA utilise la technique d’interférométrie laser pour détecter les ondes gravitationnelles. Les trois satellites constituant LISA forment en effet, un interféromètre de Michelson. Au passage d’une onde gravitationnelle les distances des bras de LISA (distance séparant deux satellites) sont perturbées du fait des déformations de l’espace-temps produites par l'onde gravitationnelle.
En pratique, on mesure donc une variation relative de phase d’un laser distant par rapport à un laser local, par le principe d’interférences lumineuses. La comparaison entre la fréquence du faisceau reçu et celle de l’oscillateur local porte donc, la signature des perturbations produites par une onde gravitationnelle.
En 2015 est prévu le lancement du satellite LISA Pathfinder qui sera envoyé au point de Lagrange L1, sur le segment Terre-Soleil. LISA Pathfinder sera un test de fonctionnement en conditions réelles de l’instrumentation et des technologies retenues pour être employées par LISA, en particulier accéléromètres capacitifs, micro-accélérateurs, compensateurs de trainée des satellites, et bancs optiques
LISA Pathfinder ou SMART-2 (Small Missions for Advanced Research in Technology) est un satellite de l'Agence spatiale européenne dont le lancement est planifié en 2015 et qui doit donc, permettre de valider les technologies qui sont retenues pour le futur satellite LISA.
Voir à ce propos : http://www.esa.int/Our_Activities/Space_Science/LISA_Pathfinder_overview
L’autre mission à retenir toujours à mon avis, c’est la N° 20 : « Scruter les disques de poussières » qui fait référence au fait qu’en 2002, les astronomes de l’Agence Spatiale Européenne on obtenu pour la première fois, une preuve directe du disque lumineux de poussière entourant le système solaire, situé au-delà de l’orbite de Saturne. Se trouve ainsi renforcée l’idée selon laquelle la présence d’un disque de poussière autour d’une étoile MATURE indique la présence d’un système planétaire. La découverte fournit aux astronomes un moyen de déterminer quelles sont les étoiles de la Galaxie qui abriteraient probablement des planètes.
Ainsi, si un disque de poussière entoure une étoile qui n’est plus toute jeune, cette poussière doit venir de quelque part. La seule explication possible est que l’étoile possède des planètes, des comètes, des astéroïdes, ou d’autres corps qui, par le biais des collisions, génèrent la poussière. Si des trous sont visibles dans ce disque, cela signifie qu’il contient probablement, des planètes qui entrainent avec elles la poussière, dans leur mouvement de rotation.
Cette poussière ne peut-être en effet, un résidu de la formation du système solaire. Les modèles développés montrent en effet, que tout reste de poussière se dissous dans l’espace, après la formation du système solaire. Il est donc nécessaire que le disque continue à être alimenté en poussière, pour pouvoir l’observer autour d’une étoile mature. Ainsi, on estime que le réapprovisionnement du disque autour du Soleil requiert 50 tonnes de poussière à chaque seconde.
Dédier une mission spatiale à la détermination des étoiles matures, entourées d’un disque de poussière, permettrait de déterminer en quelque sorte, les systèmes solaires déjà existants.
http://www.cirs-tm.org/breve.php?id=212
Malheureusement, d’après le vote déjà enregistré, ces deux missions ne sont pas bien notées.